Americana (2012)
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Americana (2012)
"Oh Susannah" - 5:03
"Clementine" - 5:42
"Tom Dula" - 8:13
"Gallows Pole" - 4:15
"Get a Job" - 3:01
"Travel On" - 6:47
"High Flyin' Bird" - 5:30
"Jesus' Chariot (She'll Be Coming Round the Mountain)" - 5:38
"This Land Is Your Land" - 5:26
"Wayfarin’ Stranger" - 3:07
"God Save the Queen" - 4:08
Neil Young - vocals, guitar
Billy Talbot - bass, vocals
Ralph Molina - drums
Frank "Poncho" Sampedro - guitar
Garbage Man a écrit:Bon... j'ai écouté cet Americana et je suis pas emballé plus que ça. Depuis plusieurs albums la sauce ne semble plus prendre (cf. Chrome Dreams II), lui que j'admire pour sa capacité de toujours trouvé la mélodie accrocheuse. Ici je trouve tout brouillon, noyé dans l'électricité et certains titres prennent un aspect grotesque (voulu ou pas) un peu lourdingue (renforcé par les choeurs).
Freebird a écrit:C'est vrai que l'on ne pouvait que se réjouir à l'annonce des retouvailles avec les vieux grognards de Crazy Horse tout en se doutant bien que cela ne déboucherait pas un sur un Zuma ou un Ragged Glory bis...
Ici on serait plutôt en présence d'un mauvais Reactor (81)..La faute sans doute au répertoire,constitué de chansons traditionnelles folk (?), mais aussi au bourrinage massif du Crazy Horse,bien rouillé et bien emprunté tout au long du disque, et les choeurs lourdauds comme le dit Garbage Man n'arrangent rien...La version de This Land est vraiment à fuir,surtout quand on voit comment Bruce Springsteen a pu la magnifiée...
Alors c'est vrai on sait très bien que Neil Young n'en fait qu'à sa tête depuis des lustres et le jour où il voudra sortir un album de kazoo solo il le fera...m'enfin...on l'aime quand même et par instant sur Américana on percoit par bribes, de courts moments, ce son unique du Crazy Horse...
Et je m'imagine mal ce disque passé la barriere de la scène,surtout en Europe...Et surtout qu'est ce qu'il lui à pris de reprendre le God Save The Queen?Une véritable abomination....
Le problème de Neil Young est également sa plus grande qualité : sa liberté. Il s’agit d’un des rares artistes (encore vivant) de la scène folk-rock pouvant se targuer du nom de culte, sans que cela soit usurpé. Il a souvent fait ce qui lui passait par là tête. Ce faisant il a fait pleurer des milliers de personnes, en a rendu mélancolique encore plus, a su mettre le feu à la rouille du désespoir, il a pu se faire oublier afin de revenir aux affaires… entretemps il s’amuse en détournant un voxcoder, il tente de faire du rockabilly ou de la country…
Partout et nulle part à la fois, Neil Young incarne cette amérique fière d’une culture oscillant entre l’impétuosité de la jeunesse, la culpabilité face aux erreurs et horreurs commises et un forte sentiment moralisateur, prêt à prendre la mouche à la première contrariété… en témoigne son album pour protester contre la politique guerrière de G W Bush…
Ainsi le « loner » peut continuer d’enregistrer ses moindres envies du moment, il aura toujours un public fidèle.
Car chez lui il y a un grain de voix comme un funambule marchant sur une corde en feu au dessus du vide sans corde de sécurité, cette guitare électrique furieusement abîmée, saturée jusqu’à produire un raclement profond et aigue, une scie égoïne de nerf en perfusion dans vos sentiments … forcément ça marque… un sens du rythme et de la ponctuation qui ne faiblit en rien…
Et un groupe, pas toujours carré, pas toujours bon, pas toujours original… mais qui est la véritable piste de décollage pour un son crade, garage, franc et massif…
Lorsqu’ils sont ensemble Young et le crazy sonne comme un groupe d’ado ravis de ce retrouver après 40 ans sans s’être ne serait ce qu’aperçu, c’est lourd, grossier, peaufiner à la hache de 18… mais ça vous fout un coup de pied au cul de telle façon qu’il est difficile de résister, même sur des albums mineurs. Ce groupe envoie du pâté de campagne façon sanglier débusqué au feu et à la chevrotine… pour preuve la longue impro dispo plusieurs semaines sur le site officiel de l’artiste, un son chaud, puissant, étouffant, inexorable… sortant tout droit de l’usine pour vous retourner les bronches et le cerveau.
Mais voilà… on a beau avoir toute la grâce du monde, toute la bonne volonté d’un homme qui n’a plus besoin de mimer le détachement cool tellement il l’incarne… la hargne en plus… « tout sortir » sous le prétexte que l’on va vendre, que l’on est neil young, qu’on s’est fait plaisir, qu’il faisait beau ce jour là ou que le producteur en a décidé ainsi… tout enregistrer pour tout vendre… ce n’est pas forcément une bonne idée.
Là où un Cash reprenait un répertoire élargit de chants américains, Young choisit de taper dans « l’authentique », malheureusement si effectivement le choix de l’électrique lui évite l’écueil du « vieux chanteur fatigué qui s’use sur ses six cordes et fait pitié à jouer seul, en plus c’est pleurnichard »… cela ne lui évite pas de poser sa tête dans le piège à loup et d’en actionner le mécanisme… avec cet album … disons le : poussif.
Choix de titre hasardeux (du moins la cohérence m’échappe), enregistrement moyen avec un son crade qui semble « fabriqué » pour l’occasion, mixage avec la voix trop en arrière, production avec chœur d’enfant lourdingue au possible…
Tout ceci épatera sans doute les « journalistes », « chroniqueurs » qui ont la bonne idée de s’insurger sur le piratage car il ne paie pas leurs galettes, les références wikipédiennes et une portion de leur âme vendue à la maison de disque la plus offrante leur serviront de paravent pour leur hagiographie.adoubesque du moment…
Mais les amateurs du Loner, même s’ils pardonnent les égarements du fait d’autant de plaisir pris avec l’artiste sur le chemin de la vie… rangeront cet album avec beaucoup trop de ses derniers, sur le haut d’une étagère, et il cessera de prendre la poussière seulement le jour où son possesseur décidera de s’en séparer lors d’un vide grenier…
Il plaira peut être à quelques uns pour des raisons mystérieuses et honnêtes, tant mieux pour eux… et effectivement des instants, des moments, des sons, des échos… sont bons.. ; la qualité passe malgré une errance dans la production… difficile toutefois de ce contenter du « bon » lorsque l’on a connue l’exceptionnel. A noter toutefois qu’hormis des choix de mauvais goût( god save the queen… gosh !) le tout est largement écoutable
Mais il faut constater qu’une idée alléchante, un groupe de pote, le retour de la gratte saturée… et de bonnes chansons, ne font pas forcément un grand album… même aux mains des plus grands.
Wu wei- Messages : 4680
Date d'inscription : 04/07/2011
Re: Americana (2012)
Ite Missa Est....
Blueleader- Messages : 7793
Date d'inscription : 24/02/2010
Age : 61
Localisation : entre mulhouse et belfort
Re: Americana (2012)
Pas grand chose de plus à rajouter,comme d'hab'aprés une chronique de l'ami Fando ,si ce n'est que Neil reste pour moi le seul artiste de sa génération dont j'attend avec impatience la sortie d'un nouvel album car je sais que l'animal en a encore sous la pédale et peut être capable de sortir encore un grand disque...
Comme il reste encore pour moi un des rares artistes (avec Bruce) qui me ferait faire des bornes pour le voir en concert car j'ai encore en mémoire les 4 fois où j'ai eu la chance de l'applaudir,notamment à Vienne en 96 avec le Cheval Fou (quelle claque!) et à Colmar en 2008.
Pour en finir (définitivement?) avec Americana,c'est vrai que c'est agréable de réentendre le son du groupe mais cela l'aurait été davantage si ils avaient eu de vrais morceaux à jouer et non pas ce gloubiboulga baclé sans intérêt...
Comme il reste encore pour moi un des rares artistes (avec Bruce) qui me ferait faire des bornes pour le voir en concert car j'ai encore en mémoire les 4 fois où j'ai eu la chance de l'applaudir,notamment à Vienne en 96 avec le Cheval Fou (quelle claque!) et à Colmar en 2008.
Pour en finir (définitivement?) avec Americana,c'est vrai que c'est agréable de réentendre le son du groupe mais cela l'aurait été davantage si ils avaient eu de vrais morceaux à jouer et non pas ce gloubiboulga baclé sans intérêt...
Norbert- Messages : 6026
Date d'inscription : 26/05/2010
Age : 60
Localisation : alsace
Re: Americana (2012)
L'ami Fando trouve toujours les mots qu'il faut. Et je pense qu'il a soulevé quelques choses qui à mon avis explique en partie pourquoi les récents albums du Loner sont décevant (au mieux corrects).
Je pense que cette liberté artistique sans limite est nuisible à la créativité. Je crois que beaucoup de grandes choses naissent de la contrainte. Et que bien souvent ces barrières que l'on voudrait s'affranchir nous aident à nous dépasser.
Je sais que Neil Young est un personnage complexe et qu'au cours de sa carrière il a souvent changé d'avis dans ses choix musicaux et aussi dans ses idées politiques. Mais je trouve que depuis une petite paire d'années le bonhomme est devenu de plus en plus moralisateur et sûr de lui. Et à ce titre je le trouve plutôt exaspérant et je crois que cela se ressent dans ses dernières productions discographiques.
Après bien sûr sur scène le bonhomme tient toujours la route, c'est même une des rares anciennes gloires des 60's/70's qui à mes yeux vaut le coup d'être vu.
Je pense que cette liberté artistique sans limite est nuisible à la créativité. Je crois que beaucoup de grandes choses naissent de la contrainte. Et que bien souvent ces barrières que l'on voudrait s'affranchir nous aident à nous dépasser.
Je sais que Neil Young est un personnage complexe et qu'au cours de sa carrière il a souvent changé d'avis dans ses choix musicaux et aussi dans ses idées politiques. Mais je trouve que depuis une petite paire d'années le bonhomme est devenu de plus en plus moralisateur et sûr de lui. Et à ce titre je le trouve plutôt exaspérant et je crois que cela se ressent dans ses dernières productions discographiques.
Après bien sûr sur scène le bonhomme tient toujours la route, c'est même une des rares anciennes gloires des 60's/70's qui à mes yeux vaut le coup d'être vu.
Re: Americana (2012)
La liberté de créer est une chose importante...qui ne doit pas se faire au détriment de la qualité, depuis pas mal de temps maintenant, les albums sont bâclés, avec un son de mauvais pirate et les textes sont moyens pour rester poli. et pour rebondir sur le texte de Fando, on a peut être pas besoin de coups au cul de ces gars, d'ailleurs peuvent-ils encore le donner?
Et puis le This Land is Your Land sent un peu le pâté non?
Mais, comme souligné, si le gars passe en concert, quelque soit la formule, je réponds présent, mais si en live c'est toujours un évènement, en studio, je suis beaucoup plus dubitatif.
Et puis le This Land is Your Land sent un peu le pâté non?
Mais, comme souligné, si le gars passe en concert, quelque soit la formule, je réponds présent, mais si en live c'est toujours un évènement, en studio, je suis beaucoup plus dubitatif.
Re: Americana (2012)
L'avis d'Hugo H.
http://is.gd/PjiYdo
un extrait assez gras : Suzanna !
http://is.gd/NnVTDo
http://is.gd/PjiYdo
un extrait assez gras : Suzanna !
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Re: Americana (2012)
On n' a pas dû écouter le même disque....
Norbert- Messages : 6026
Date d'inscription : 26/05/2010
Age : 60
Localisation : alsace
Re: Americana (2012)
télérama en gros...
vincent- Messages : 5356
Date d'inscription : 13/07/2011
Age : 48
Norbert- Messages : 6026
Date d'inscription : 26/05/2010
Age : 60
Localisation : alsace
Re: Americana (2012)
" J'ai un train électrique gigantesque que j'entretiens toujours dans une grange spécialement aménagée. C'est ainsi que je me détends. "
Interview et chronique par Hugo Cassavetti pour Americana
http://is.gd/Zvp38A
Interview et chronique par Hugo Cassavetti pour Americana
http://is.gd/Zvp38A
Re: Americana (2012)
nan ! Hugo C est une belle plume du rock et un connaisseur avec des avis et des analyses intéressante.vincent a écrit:télérama en gros...
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