L'Américana, c'est quoi ?
+3
Norbert
Michel
Borntorun
7 participants
Page 1 sur 2
Page 1 sur 2 • 1, 2
L'Américana, c'est quoi ?
J'ai l'impression de lire tout et n'importe quoi sur le sujet. On parle aussi d'alt.country, mais Graham Parsons, Commander Cody, Pure prairie league par exemple, c'était pas déjà de la Country alternative à l'époque ?
J'ai lu aussi les noms de Tom Petty (pour moi c'est du rock), de Garth Brooks (ça c'est du bon gros middle-of-the-road ), et meme Dylan !
Calexico, cow-boy junkies, los lobos, the jayhawks, Lucinda Williams, John Fogerty, JJ Cale etc... Ils les mettent tous dans le meme sac sous cette appellation.
J'ai lu aussi que le mot Américana avait été inventé pour définir tout ce qui n'était pas rock FM des années 80 (REO Speedwagon par exemple) ! Bref, à moins de réinventer la roue, je ne comprends ni n'arrive à définir ce terme.Et surtout qu'apporte-t-il de plus par rapport au rock, pop, country-rock, folk, blues etc...
Quelqu'un peut éclairer ma lanterne ?
J'ai lu aussi les noms de Tom Petty (pour moi c'est du rock), de Garth Brooks (ça c'est du bon gros middle-of-the-road ), et meme Dylan !
Calexico, cow-boy junkies, los lobos, the jayhawks, Lucinda Williams, John Fogerty, JJ Cale etc... Ils les mettent tous dans le meme sac sous cette appellation.
J'ai lu aussi que le mot Américana avait été inventé pour définir tout ce qui n'était pas rock FM des années 80 (REO Speedwagon par exemple) ! Bref, à moins de réinventer la roue, je ne comprends ni n'arrive à définir ce terme.Et surtout qu'apporte-t-il de plus par rapport au rock, pop, country-rock, folk, blues etc...
Quelqu'un peut éclairer ma lanterne ?
Blueleader- Messages : 7793
Date d'inscription : 24/02/2010
Age : 61
Localisation : entre mulhouse et belfort
Re: L'Américana, c'est quoi ?
Il y a plusieurs réponses à ta question et je vais essayer d'y répondre sérieusement car j' ai pas envie de me faire exclure du forum ou de me retrouver avec l'avatar de Bigard...
Le terme "Americana"désigne un courant musical essentiellement américain bien sûr apparu à la fin des années 90 et porté entre autre en France par l'excellent label Fargo.
Musicalement,c'est un retour aux sources du rock américain ,en réponse à la derive F.M des années 80 avec un gros son et un mix d'instruments accoustiques et électriques avec souvent de l'orgue ,de l'harmonica,du violon,de la pedal steel etc,tres influencé par le folk et la country.Je définirais plus ce courant comme du country-rock-indé que comme de la country traditionnelle.
Des gens comme Tom Petty,Dylan,JJ Cale ou Fogerty ne font pas partie de ce courant.Ce sont des rockeurs ou des chanteurs de folk ou de rock mais pas d'Americana.Garh Brooks est quand à lui dans un registre "New Country".Par contre les Jayhawks peuvent être apparentés à ce courant comme Calexico ou les Cowboys Junkies.
En France,la revue XROADS s'est fait le porte-drapeau de l'Americana et permet de découvrir de nombreux musiciens de ce courant,souvent distribués par Fargo.
Quelques excellentes productions "americana"que je recommande pour ceux qui veulent decouvrir ce style musical:
[
[Uploaded with ImageShack.us
Le terme "Americana"désigne un courant musical essentiellement américain bien sûr apparu à la fin des années 90 et porté entre autre en France par l'excellent label Fargo.
Musicalement,c'est un retour aux sources du rock américain ,en réponse à la derive F.M des années 80 avec un gros son et un mix d'instruments accoustiques et électriques avec souvent de l'orgue ,de l'harmonica,du violon,de la pedal steel etc,tres influencé par le folk et la country.Je définirais plus ce courant comme du country-rock-indé que comme de la country traditionnelle.
Des gens comme Tom Petty,Dylan,JJ Cale ou Fogerty ne font pas partie de ce courant.Ce sont des rockeurs ou des chanteurs de folk ou de rock mais pas d'Americana.Garh Brooks est quand à lui dans un registre "New Country".Par contre les Jayhawks peuvent être apparentés à ce courant comme Calexico ou les Cowboys Junkies.
En France,la revue XROADS s'est fait le porte-drapeau de l'Americana et permet de découvrir de nombreux musiciens de ce courant,souvent distribués par Fargo.
Quelques excellentes productions "americana"que je recommande pour ceux qui veulent decouvrir ce style musical:
[
[Uploaded with ImageShack.us
Norbert- Messages : 6026
Date d'inscription : 26/05/2010
Age : 60
Localisation : alsace
Re: L'Américana, c'est quoi ?
Ok, merci Freebird; j'avais un a-priori sur ce terme. Si on s'en tient à la définition que tu en donnes, aux productions de Fargo et aux artistes que tu cites, je peux dire que j'apprécie l'Américana...
Blueleader- Messages : 7793
Date d'inscription : 24/02/2010
Age : 61
Localisation : entre mulhouse et belfort
Re: L'Américana, c'est quoi ?
Le père spirituel de ce style pourrait être John Mellencamp...
Norbert- Messages : 6026
Date d'inscription : 26/05/2010
Age : 60
Localisation : alsace
Re: L'Américana, c'est quoi ?
Le dernier album de Tom Petty est disque du mois dans R&F!Ca mérite bien de reproduire ici la chronique
Tom Petty And The Heartbreakers
“Mojo” Reprise/Warner
[
Jack White a évoqué dans ces pages il y a quelques mois sa lassitude à l’écoute de la musique actuelle, devenue fade, uniformisée par un manque d’audace général et le recours systématique à des outils tels qu’Auto-Tune, ce logiciel magique qui corrige les mauvais chanteurs. Visiblement sur la même longueur d’onde, Tom Petty, pour son nouvel album avec les Heartbreakers — le premier en huit ans avec son groupe historique — a décidé d’enregistrer live dans son studio, à l’ancienne, sans overdub et sans cette sécurité apportée par les ajustements électroniques. Une prise de risque qui a porté ses fruits : en agissant ainsi, Petty a donné un sacré coup de fraîcheur à ses Heartbreakers, jamais aussi bons que lorsqu’ils sont lâchés en liberté (la qualité du récent coffret “Live Anthology” en atteste). Cette approche trouve son origine dans un étonnant retour aux sources récemment opéré par le chanteur. En 2008, Petty a ressuscité le temps d’un album et d’une tournée l’un des groupes de sa jeunesse nommé Mudcrutch (qui hanta la scène rock floridienne de 1970 à 1975 et contenait déjà en son sein Mike Campbell et Benmont Tench, soit la colonne vertébrale des Heartbreakers). Trente ans après sa dissolution, le groupe a ainsi sorti son véritable premier disque composé de morceaux neufs et anciens. Afin de retrouver l’état d’esprit des seventies, Mudcrutch a enregistré de façon très spontanée et bouclé l’affaire en quinze jours, pour un résultat étonnant. Il n’en fallait pas plus pour que Petty décide de convoquer la grande réunion des Heartbreakers et d’appliquer la recette à son nouvel album. Résultat ? Le son est toujours poli, chromé, quoique nettement plus chaleureux que son dernier album solo produit par Jeff Lynne (“Highway Companion”). Débarrassé de la production cotonneuse de l’ex-ELO, Petty retrouve une vitalité et une fraîcheur qu’on ne lui connaissait plus. La différence saute aux oreilles dès le morceau d’ouverture “Jefferson Jericho Blues”, blues dylanien rondement mené. Arrivés en studio sans démo ni réel plan précis, les musiciens ont simplement pris du plaisir à jouer ensemble et à jammer sur des variations de vieux blues façon Chess, poussant même l’authenticité jusqu’à se les approprier comme s’il s’agissait de leurs propres compositions, à la façon de Led Zeppelin en son temps. Ces “Takin’ My Time”, “Candy” ou “Let Yourself Go” semblent parfois déjà entendues, peu importe. Sur cet album, Petty, aristocrate du rock américain dont la production a tendance à ronronner depuis quelques années, a retrouvé l’envie de se mettre en danger et par-là même une certaine pertinence. En s’aventurant dans le blues, Petty réussit à trouver son équilibre à mi-chemin entre les Allman Brothers et JJ Cale, alternant avec une nonchalance déconcertante rocks solides (“I Should Have Known It”), country-blues (“US 41” où l’association harmonica/ slide fait merveille) et morceaux plus laid-back, tels “The Trip To Pricate Cove”, “First Flash Of Freedom” ou la superbe “Good Enough” dont le groove évoque “I Want You (She’s So Heavy)” des Beatles. Lieutenant idéal, le guitariste Mike Campbell illumine chaque morceau de solos classieux qui sonnent bon la Gibson Les Paul et viennent sauver les quelques rares moments faibles de ce disque aux allures de jam-session qui risque de décontenancer quelques fans irréductibles. S’il est imparfait et pèche un peu par sa longueur, l’album porte un message fort : Tom Petty & The Heartbreakers sont de retour et ils ont retrouvé leur mojo.
Eric Delsart
Tom Petty And The Heartbreakers
“Mojo” Reprise/Warner
[
Jack White a évoqué dans ces pages il y a quelques mois sa lassitude à l’écoute de la musique actuelle, devenue fade, uniformisée par un manque d’audace général et le recours systématique à des outils tels qu’Auto-Tune, ce logiciel magique qui corrige les mauvais chanteurs. Visiblement sur la même longueur d’onde, Tom Petty, pour son nouvel album avec les Heartbreakers — le premier en huit ans avec son groupe historique — a décidé d’enregistrer live dans son studio, à l’ancienne, sans overdub et sans cette sécurité apportée par les ajustements électroniques. Une prise de risque qui a porté ses fruits : en agissant ainsi, Petty a donné un sacré coup de fraîcheur à ses Heartbreakers, jamais aussi bons que lorsqu’ils sont lâchés en liberté (la qualité du récent coffret “Live Anthology” en atteste). Cette approche trouve son origine dans un étonnant retour aux sources récemment opéré par le chanteur. En 2008, Petty a ressuscité le temps d’un album et d’une tournée l’un des groupes de sa jeunesse nommé Mudcrutch (qui hanta la scène rock floridienne de 1970 à 1975 et contenait déjà en son sein Mike Campbell et Benmont Tench, soit la colonne vertébrale des Heartbreakers). Trente ans après sa dissolution, le groupe a ainsi sorti son véritable premier disque composé de morceaux neufs et anciens. Afin de retrouver l’état d’esprit des seventies, Mudcrutch a enregistré de façon très spontanée et bouclé l’affaire en quinze jours, pour un résultat étonnant. Il n’en fallait pas plus pour que Petty décide de convoquer la grande réunion des Heartbreakers et d’appliquer la recette à son nouvel album. Résultat ? Le son est toujours poli, chromé, quoique nettement plus chaleureux que son dernier album solo produit par Jeff Lynne (“Highway Companion”). Débarrassé de la production cotonneuse de l’ex-ELO, Petty retrouve une vitalité et une fraîcheur qu’on ne lui connaissait plus. La différence saute aux oreilles dès le morceau d’ouverture “Jefferson Jericho Blues”, blues dylanien rondement mené. Arrivés en studio sans démo ni réel plan précis, les musiciens ont simplement pris du plaisir à jouer ensemble et à jammer sur des variations de vieux blues façon Chess, poussant même l’authenticité jusqu’à se les approprier comme s’il s’agissait de leurs propres compositions, à la façon de Led Zeppelin en son temps. Ces “Takin’ My Time”, “Candy” ou “Let Yourself Go” semblent parfois déjà entendues, peu importe. Sur cet album, Petty, aristocrate du rock américain dont la production a tendance à ronronner depuis quelques années, a retrouvé l’envie de se mettre en danger et par-là même une certaine pertinence. En s’aventurant dans le blues, Petty réussit à trouver son équilibre à mi-chemin entre les Allman Brothers et JJ Cale, alternant avec une nonchalance déconcertante rocks solides (“I Should Have Known It”), country-blues (“US 41” où l’association harmonica/ slide fait merveille) et morceaux plus laid-back, tels “The Trip To Pricate Cove”, “First Flash Of Freedom” ou la superbe “Good Enough” dont le groove évoque “I Want You (She’s So Heavy)” des Beatles. Lieutenant idéal, le guitariste Mike Campbell illumine chaque morceau de solos classieux qui sonnent bon la Gibson Les Paul et viennent sauver les quelques rares moments faibles de ce disque aux allures de jam-session qui risque de décontenancer quelques fans irréductibles. S’il est imparfait et pèche un peu par sa longueur, l’album porte un message fort : Tom Petty & The Heartbreakers sont de retour et ils ont retrouvé leur mojo.
Eric Delsart
Norbert- Messages : 6026
Date d'inscription : 26/05/2010
Age : 60
Localisation : alsace
L’americana selon Ryan Bingham
Avec son nouvel album, le jeune songwriter marche sur les traces de Steve Earle et Bob Dylan…Cette belle gueule serait celle du fils de la vengeance de Steve Earle ! Le bébé éprouvette de Dylan ! Le fantôme de Townes Van Zandt ! Sacrée graine de songwriter que ce Ryan Bingham… Disque après disque, il perpétue une tradition macho et touchante de l’americana, sculptée à l’anecdote du vécu, ponctuée par de la slide au papier de verre, tachetée de guitares pleines de poils et infusée à un certain classic rock lorgnant vers les Rolling Stones, les Black Crowes, Ryan Adams et Bob Dylan… Bingham cause évidemment de ce à quoi on s’attend : le whiskey, la route, la poussière, le rodéo, la loooose, bref toute la panoplie du cowboy des temps modernes y passe. Adoubé par des parrains nommés Patti Griffin et Joe Ely, il possède avant toute chose un bel organe impressionnant de quadra au lourd casier et à l’haleine de scout mort. Il n’a pourtant pas trente ans… Ses assemblages de mots n’égalent évidemment pas ceux des maîtres Townes Van Zandt ou Steve Earle, mais ses thèmes bien construits et son instrumentation impeccablement choisie risque d’en faire un grand d’ici peu… C’est surtout lorsqu’il ôte son déguisement texan bien cintré bien coupé, que Ryan Bingham devient plus intéressant. Et sur cet épuré Junky Star, son nouvel album, la perfection n’est pas loin…
[
[
Norbert- Messages : 6026
Date d'inscription : 26/05/2010
Age : 60
Localisation : alsace
Re: L'Américana, c'est quoi ?
Mojo de Tom Petty disque de la semaine pour Telerama:
[
[
Norbert- Messages : 6026
Date d'inscription : 26/05/2010
Age : 60
Localisation : alsace
John Mellencamp - No Better Than This
John Mellencamp revient à pas feutrés, avec un album enregistré à l’ancienne, parmi les fantômes de l’americana.
En 2009, le folk-rockeur John Mellencamp est en tournée américaine avec Bob Dylan et Willie Nelson. Il profite de quelques jours off pour enregistrer treize nouvelles chansons, écrites en treize jours, dans des lieux historiques du sud des Etats-Unis : la First African Baptist Church de Savannah, Géorgie, première église noire fondée après l’abolition de l’esclavage ; les studios Sun de Memphis, Tennessee, laboratoire et berceau du rock’n’roll ; la chambre 414 de l’hôtel Gunter de San Antonio, Texas, cellelà même où le bluesman Robert Johnson avait enregistré pour le label Brunswick en novembre 1936.
Le tout a été enregistré sur un magnétophone Ampex de 1955, autour d’un seul micro. La conception et l’enregistrement de No Better than This, vingt-cinquième album de John Mellencamp, évoquent une chasse aux fantômes, une expérience de spiritisme. Grands esprits de la musique américaine roots, êtes-vous là ? Oui, ils sont là, ils sont tous venus, comme pour la photo sépia d’une réunion de grands anciens – et ça faisait un bail qu’on ne les avait pas vus ainsi réunis.
Ils ont fait voler la poussière, craquer le bois des guitares (Marc Ribot en tient une), ils revivent à travers le chant patiné de John Mellencamp. A l’ombre des légendes, John Mellencamp entrevoit l’éternité. Ou, au moins, sort un de ses tout meilleurs disques. La première fois qu’on entend No Better than This, on le croit à peine : c’est le nouvel album de John Mellencamp, mais ça sonne comme un truc enregistré il y a plus de cinquante ans par un soldat inconnu du songwriting américain.
C’est chaud comme une tarte aux pommes sur le rebord de la fenêtre. C’est triste comme un fils qui part à la guerre. C’est beau comme une pastorale américaine. C’est riche et humble comme le meilleur folk américain. Le secret de ce disque hanté tient aussi à la production de T Bone Burnett : le son est à la fois moelleux et craquelé, un feu de cheminée qui chante.
A 57 ans, John Mellencamp a passé l’âge des plans de carrière, sans avoir atteint celui de la retraite, ni de la décrépitude. Avec ce disque sans prétention commerciale, il ne creuse pas sa tombe mais déterre des trésors oubliés, ravive une inspiration originelle, hors du temps.
En 2009, le folk-rockeur John Mellencamp est en tournée américaine avec Bob Dylan et Willie Nelson. Il profite de quelques jours off pour enregistrer treize nouvelles chansons, écrites en treize jours, dans des lieux historiques du sud des Etats-Unis : la First African Baptist Church de Savannah, Géorgie, première église noire fondée après l’abolition de l’esclavage ; les studios Sun de Memphis, Tennessee, laboratoire et berceau du rock’n’roll ; la chambre 414 de l’hôtel Gunter de San Antonio, Texas, cellelà même où le bluesman Robert Johnson avait enregistré pour le label Brunswick en novembre 1936.
Le tout a été enregistré sur un magnétophone Ampex de 1955, autour d’un seul micro. La conception et l’enregistrement de No Better than This, vingt-cinquième album de John Mellencamp, évoquent une chasse aux fantômes, une expérience de spiritisme. Grands esprits de la musique américaine roots, êtes-vous là ? Oui, ils sont là, ils sont tous venus, comme pour la photo sépia d’une réunion de grands anciens – et ça faisait un bail qu’on ne les avait pas vus ainsi réunis.
Ils ont fait voler la poussière, craquer le bois des guitares (Marc Ribot en tient une), ils revivent à travers le chant patiné de John Mellencamp. A l’ombre des légendes, John Mellencamp entrevoit l’éternité. Ou, au moins, sort un de ses tout meilleurs disques. La première fois qu’on entend No Better than This, on le croit à peine : c’est le nouvel album de John Mellencamp, mais ça sonne comme un truc enregistré il y a plus de cinquante ans par un soldat inconnu du songwriting américain.
C’est chaud comme une tarte aux pommes sur le rebord de la fenêtre. C’est triste comme un fils qui part à la guerre. C’est beau comme une pastorale américaine. C’est riche et humble comme le meilleur folk américain. Le secret de ce disque hanté tient aussi à la production de T Bone Burnett : le son est à la fois moelleux et craquelé, un feu de cheminée qui chante.
A 57 ans, John Mellencamp a passé l’âge des plans de carrière, sans avoir atteint celui de la retraite, ni de la décrépitude. Avec ce disque sans prétention commerciale, il ne creuse pas sa tombe mais déterre des trésors oubliés, ravive une inspiration originelle, hors du temps.
Norbert- Messages : 6026
Date d'inscription : 26/05/2010
Age : 60
Localisation : alsace
Re: L'Américana, c'est quoi ?
Freebird67 a écrit:Avec son nouvel album, le jeune songwriter marche sur les traces de Steve Earle et Bob Dylan…Cette belle gueule serait celle du fils de la vengeance de Steve Earle ! Le bébé éprouvette de Dylan ! Le fantôme de Townes Van Zandt ! Sacrée graine de songwriter que ce Ryan Bingham… Disque après disque, il perpétue une tradition macho et touchante de l’americana, sculptée à l’anecdote du vécu, ponctuée par de la slide au papier de verre, tachetée de guitares pleines de poils et infusée à un certain classic rock lorgnant vers les Rolling Stones, les Black Crowes, Ryan Adams et Bob Dylan… Bingham cause évidemment de ce à quoi on s’attend : le whiskey, la route, la poussière, le rodéo, la loooose, bref toute la panoplie du cowboy des temps modernes y passe. Adoubé par des parrains nommés Patti Griffin et Joe Ely, il possède avant toute chose un bel organe impressionnant de quadra au lourd casier et à l’haleine de scout mort. Il n’a pourtant pas trente ans… Ses assemblages de mots n’égalent évidemment pas ceux des maîtres Townes Van Zandt ou Steve Earle, mais ses thèmes bien construits et son instrumentation impeccablement choisie risque d’en faire un grand d’ici peu… C’est surtout lorsqu’il ôte son déguisement texan bien cintré bien coupé, que Ryan Bingham devient plus intéressant. Et sur cet épuré Junky Star, son nouvel album, la perfection n’est pas loin…
[
Il passe à Paris à la Boule Noire en Novembre prochain, 21 euros la place. Un pote à moi archi fan de Bingham veut que je vienne avec lui. Je connais pas très bien le bonhomme et sa musique mais le peu que j'ai entendu est plutôt plaisant. Je pense que je vais me laisser tenter.
Re: L'Américana, c'est quoi ?
Tu as de la chance,j'adore ses 2 albums!Je suis sur que sur scene notre homme doit bien donner!Raconte nous le concert si tu y vas!
Norbert- Messages : 6026
Date d'inscription : 26/05/2010
Age : 60
Localisation : alsace
Norbert- Messages : 6026
Date d'inscription : 26/05/2010
Age : 60
Localisation : alsace
Norbert- Messages : 6026
Date d'inscription : 26/05/2010
Age : 60
Localisation : alsace
Re: L'Américana, c'est quoi ?
Très bon !
Blueleader- Messages : 7793
Date d'inscription : 24/02/2010
Age : 61
Localisation : entre mulhouse et belfort
Re: L'Américana, c'est quoi ?
Ma chronique du concert de Ryan Bingham à la Boule Noire:
http://bluesyrootsandfruits.blogspot.com/2010/11/ryan-bingham-dead-horses-paris-la-boule.html?spref=fb
http://bluesyrootsandfruits.blogspot.com/2010/11/ryan-bingham-dead-horses-paris-la-boule.html?spref=fb
Re: L'Américana, c'est quoi ?
Extra!Merci,on regrette de ne pas y etre!
Norbert- Messages : 6026
Date d'inscription : 26/05/2010
Age : 60
Localisation : alsace
Alejandro Escovedo, un prince texan à Paris
Pour les forumeurs parisiens ,un concert à ne pas manquer!
Alejandro Escovedo, un prince texan à Paris
Alejandro Escovedo, un prince texan à Paris
Norbert- Messages : 6026
Date d'inscription : 26/05/2010
Age : 60
Localisation : alsace
Steve Earle, le troubadour hardcore
Steve Earle, le troubadour hardcore
Norbert- Messages : 6026
Date d'inscription : 26/05/2010
Age : 60
Localisation : alsace
Re: L'Américana, c'est quoi ?
Merci Freebird, j'aime bien ce musicien.
Blueleader- Messages : 7793
Date d'inscription : 24/02/2010
Age : 61
Localisation : entre mulhouse et belfort
Re: L'Américana, c'est quoi ?
Freebird67 a écrit:Pour les forumeurs parisiens ,un concert à ne pas manquer!
Alejandro Escovedo, un prince texan à Paris
son dernier album "Street Songs of Love " est E.X.T.R.A !!
sensationnel .
Karpof- Messages : 4324
Date d'inscription : 16/07/2011
Re: L'Américana, c'est quoi ?
Très juste et le reste de la discographie pas mal non plus!
Norbert- Messages : 6026
Date d'inscription : 26/05/2010
Age : 60
Localisation : alsace
Re: L'Américana, c'est quoi ?
Freebird67 a écrit:Très juste et le reste de la discographie pas mal non plus!
je connais beaucoup moins bien: j'ai découvert cet artiste tout à fait par hasard, grâce à cet album notamment
tu en aurais un autre (ou plus ?) à me conseiller ?
Karpof- Messages : 4324
Date d'inscription : 16/07/2011
Re: L'Américana, c'est quoi ?
Deux albums originaux et une compil' au cas où...
Norbert- Messages : 6026
Date d'inscription : 26/05/2010
Age : 60
Localisation : alsace
Steve earle 22/10/11 Paris
Freebird67 a écrit:Steve Earle, le troubadour hardcore
Ayé....billets commandés !
Borntorun- Messages : 23
Date d'inscription : 18/07/2011
Age : 62
Localisation : Brive
Re: L'Américana, c'est quoi ?
Freebird67 a écrit:
Deux albums originaux et une compil' au cas où...
danke schön Freebird67 - je prends bonne note !
Karpof- Messages : 4324
Date d'inscription : 16/07/2011
Page 1 sur 2 • 1, 2
Page 1 sur 2
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum