Re: Keith Jarrett

par Wu wei 23.11.13 18:17

Chino a écrit:Entre le Koln et ces concert de 1981, il faut écouter les Concerts au japon en novembre 1976, paru en coffret 10 LP puis 6 CD:

ha merci !
je savais bien quej'avais oublié un truc Smile

je préfère les concerts au Japon (en plus... ) mais c'est aussi parce que 6cd ça permet d'entrer dans une bulle, d'être en dehors du monde ou presque, on entre dans une démarche autre...
là ces 3 cd permettent une forme d'approche plus approfondi (à mon sens) que le koln concert, cela correspond plus à ce que j'aime sur ses prestations solos, toujours pleine de quiétude rageuse, d'une forte tension, ça maintient en éveil.

par Chino 23.11.13 19:10

parisino a écrit:
parisino a écrit:
Chino a écrit:Ces 2 concerts de 1981 étaient déjà parus sur ECM (et ils sont superbes). Cette publication est donc une réédition en CD.
J'ai chercher un peu, il y a 3 cds, le premier c'est celui-ci :

Mais le reste je ne trouve pas c'est peut être inédit ? Si quelqu'un trouve des infos, je suis preneur.
Le concert de Munich est indédit dans son intégralité même s'il y avait eu des extraits dans "Rarum".

Non, le concert de Munich 1981 est paru officiellement en 1982 mais uniquement en LP, dans le cadre du coffret 3 lps" Keith Jarrett - Concerts" (où il y avait aussi le cocnert de Bregenz).

Ensuite, seul le concert de Bregenz a été réédité en CD, jusqu'à cette réédition 2013 des 2 concerts (qui est donc une réédition en CD du coffret 3 Lps paru à l'origine en 1982):

http://www.discogs.com/Keith-Jarrett-Concerts/release/840909

Rien d'inédit donc.

par parisino 24.11.13 4:51

Wu wei a écrit:...

désolé de ne pas avoir grand chose de plus à dire, de plus pointu et juste surtout.

C'est déjà très bien, par contre "La Scala" est plus difficile d'accès que le Koln et pourtant ça a été ta porte d'entrée dans le monde de Jarrett (après Miles) comme quoi.

Jamais écouté les Sun Bear Concert, ça doit être vraiment bien.

Merci Chino pour les précisions et merci Wuwu pour ton commentaire.

par Norbert 24.11.13 16:44

Il est fait grand cas de cet album dans la presse,notamment un papier plutôt élogieux dans le Monde dernièrement.Apres une écoute attentive,la première remarque qui me vient à l'esprit est la suivante:ce disque aurait-il été publié s'il n'avait été l'oeuvre d'un pianiste de la renommée de Keith Jarrett?Certainement pas.
Nul doute que notre homme est un multi-instrumentiste doué non dénué de talent (notamment à la guitare avec une sonorité qui n'est pas sans rappeler celle de Bill Frisell) ) , mais , entre se faire plaisir en studio en jouant l'homme orchestre pour son propre plaisir , et parvenir à capter l’attention d'un auditeur averti ou non,il y a un pas que Keith Jarrett ne parvient pas à franchir ,à mon sens ,la monotonie des thèmes venant vite à bout de la patience du plus endurant...
Une fois la curiosité assouvie devant l'originalité du propos,on sent poindre assez rapidement un sentiment d'ennui lié à l'inanité même d'un tel projet...
On comprend mieux pourquoi ce disque s'intitule No End:c'est que malheureusement il semble effectivement d'une longueur sans fin....(2cd ,20 morceaux).

par Wu wei 24.11.13 16:50

ha ben voilà, merci Norbert, tu le dis vite et bien... il était sur ma platine pas plus tard qu'y pas longtemps et ... d'un coup je me suis dis "à oui, tiens y'a keith"...
autant les sessions du triple cd d'impro m'ont emballé autant là... c'est vain...
et creux.

peut être avec du tri, un bon gros tri des familles, un autre mixage ou des collages appropriés... mais en l'état c'est très très très long... sans que rien de mystique, hétéroclite ne vienne bouger ce monolithique projet...
étrange musique pour ascenceur émotionnel en attente de réparateur.

par Norbert 24.11.13 17:00

Peut-être effectivement en triant..en enlevant la batterie,la guitare,la basse et les percus...puis après on pourrait mettre Jack de Johnette à la batterie,voir Gary Peacock à la basse....et si Keith Jarrett se mettait pour finir au piano ça pourrait s'écouter... Very Happy

par Wu wei 24.11.13 17:05

Norbert a écrit:Peut-être effectivement en triant..en enlevant la batterie,la guitare,la basse et les percus...puis après on pourrait mettre Jack de Johnette à la batterie,voir Gary Peacock à la basse....et si Keith Jarrett se mettait pour finir au piano ça pourrait s'écouter...

j'ai pas osé le formuler ainsi Smile

disons qu'il manque des musiciens... il est doué, génial, bluffant... mais pas dans cet exercice.
Après, tu as raison, ce pose la question de la production, est-ce qu'il y a ici un questionnement uniquement motivé par l'appât du gain ou est-ce que personne n'est apte, capable de lui dire "écoute keithounet, faut arrêter là".

après il a le droit au mauvais choix artistique ça rend les bons choix d'autant meilleur ^^

par Norbert 24.11.13 17:14

Plutôt ça....

par upfromtheskies 24.11.13 21:11

C'est son "Metal Machine Music"?

par Norbert 24.11.13 21:47

par Norbert 01.12.13 11:56

La chronique également mitigée de Jazzmag...:

Keith Jarrett - Page 6 Img11

par Wu wei 01.12.13 13:54

merci du partage, sur la forme on se retrouve tous (plus ou moins amateurs ou connaisseurs), sur le fond les interrogations autour de "pourquoi.comment" peut-on éditer un tel disque ? sembleront ne jamais connaître de réponse

par Norbert 01.12.13 14:03

Oui...après est ce que ECM peut se permettre de refuser quoi que ce soit à Keith Jarrett ?La publication de ce disque nous donne la réponse...

par Chino 01.12.13 17:52

Pas encore écouté pour ma part. Mais en 2013, ECM a réédité en CD les concerts solos de Bregenz et Munich 1981 ainsi que l'album "Hyms/Spheres" paru à l'origine en 1979 (qui comprend des improvisations enregistrées sur l'orgue de l'abbaye d'Ottobeuren), et donc ces inédits enregistrés chez lui.

A mon avi,ns c'st Eicher qui a demandé à Jarrett de publier ces bandes, et ce dernier a forcément donné son aval.

Il a déjà évoqué en 2009 ces enregistrements:

Jarrett a écrit:Believe it or not there’s a sequel to Spirits that was done on all electric instruments: two guitars, electric bass, drums, percussion, voice and occasionally something else.

Shortly after I did Spirits in the late 1980s, and this has been resting in my house ever since and I played it for a couple of people recently and they go, 'Oh my God! This has to come out, because nobody is going to believe this stuff!' And one of the things about it is, I’m playing all the instruments, but the thing I really get a kick out of it every time I hear it is how tight the rhythm section is. It’s like the best feel on some of these things I could ever get because I knew what I wanted.

http://forums.allaboutjazz.com/showthread.php?40971-Keith-Jarrett-interview-2009

par Chino 06.12.13 23:17

Christiane Taubira : «Je suis prête à me pendre pour Keith Jarrett»

par Wu wei 06.12.13 23:40

surprenant, merci du lien ami Chino

par Blueleader 06.12.13 23:58

Wu wei a écrit:surprenant...

tu trouves ? perso je l'aurais bien vu à la culture depuis un moment.

par Wu wei 07.12.13 0:02

Blueleader a écrit:
Wu wei a écrit:surprenant...
tu trouves ? perso je l'aurais bien vu à la culture depuis un moment.

Disons que de la même manière que je ne comprends pas comment le dernier album de Keith peut être commercialisé, je ne comprends pas que l'on puisse avoir des goûts musicaux sympatoch' (jazzistique ou autre) et que l'on fasse de la politique Smile

par upfromtheskies 07.12.13 3:54

Vous avez lu les commentaires en dessous de l'article? Ça fait froid dans le dos. Je n'imaginais pas une telle haine avec autant de stupidité.

par Chino 07.12.13 9:53

upfromtheskies a écrit:Vous avez lu les commentaires en dessous de l'article? Ça fait froid dans le dos. Je n'imaginais pas une telle haine avec autant de stupidité.

Effectivement, c'est apthétique...

par vincent 07.12.13 10:14

A gerber...

par parisino 14.12.13 13:31

J'avais déjà lu cet article, je me suis dit tiens super elle adore Keith, Miles, Archie, je n'avais pas du tout relevé qu'elle se pendrait par les pieds… les commentaires sont juste Horrible. Pour équilibrer les idées politiques, j'avais trouver cela également "sympa" (je ne trouve pas le mot) que François Baroin soit fan de Massive Attack.

par parisino 30.05.14 9:57

Sortie le 16 juin !

par Chino 30.05.14 10:57

Il me le faut!

par Wu wei 03.06.14 20:06

c'est vrai que le duo fait très envie.

j'espère un rendu rugueux (oui j'ai ecm je rêve, mais on ne sait jamais) assez grave et pas trop mélodique.

par Chino 06.07.14 10:31

On ne tousse pas au concert de Keith Jarrett | Par Francis Marmande

Salle Pleyel, vendredi 4 juillet, 20 h 10, un grand Steinway patiente calmement. A trois mètres, un micro, aussi déplumé qu'un arbre pour mise en scène de Beckett.

Ni enregistrements, ni photos, tout le monde est au courant, on se tient à carreau, Keith Jarrett, cinquante ans d'illustre carrière, fait une entrée détendue. Applaudissements fleuris. Il n'entre pas seul. Il entre, précédé ou suivi de ce qu'il appellera plus tard sa réputation. Ce récital d'improvisation radicale tournera au dialogue vif avec des voix et, pour finir, au départ de l'artiste avant la fin. La fin de quoi, au juste ? Le public payant (les places ne sont pas données) se fait sans doute une autre idée de la fin.

Les choses s'étaient pourtant bien engagées. Ouverture en tierces mineures galopant dans la descente comme dans la montée, avec réponses de la main gauche. Superbe phrasé, superbe son, dernière note très inattendue, vifs applaudissements. Dans la foulée, en guise de conciliation, une sorte de blues sur un accord. Puis une ballade magnifique : voix, timbres, mélange des intentions, Keith semble libéré Las ! Il interrompt la séquence suivante, pour s'adresser aux tousseurs. Air connu. Car, sur fond de basses pressions, de pollution et de clim, personne ne tousse, mais ça tousse en rond. Jamais du même larynx. C'est là qu'il prend le micro et parle de sa réputation. On le dit capricieux, susceptible et, en un sens, on l'attend à la mesure de cette réputation. On le sait aussi exigeant, cherchant l'impossible, qui plus est, en public. Aprè un petit topo sur « la concentration», il s'assied. Reprise à fond de trilles, déferlante du thème en croches, on croit entendre une troisième main. Toux. Micro : « Aidez-moi»/ L'appréhension se change en tension palpable. Reprise en force, tout le monde est content. A la mi-temps, les conversations tournent autour de la concentration certes. « oui, mais il exagère! d'ailleurs, « tous les artistes sont plus ou moins fantaisistes etce.

Cette histoire de l'art allègrement refaite autour de verres plutôt chers, le récital reprend. Fugue effrayante, farandoles virevoltantes, petits gémissements, l'espace est soudain rempli. Les toux, elles, bien intégrées. Triomphe. Enchaînement sur une mélodie aussi spontanée qu'évocatrice, et là , misère, un tousseur tousse en toux étrangère. Interruption, échanges d'amabilités en anglais, le pianiste s'en va, désolé. Les conversations s'emballent, une pasionaria tente de lever une armée en sa faveur, etc. Il revient. Nouvel incident, nouvelle disparition, nouveau retour sur le choix qu'il aurait, ceux qu'il n'a pas, « dans ces conditions, je n'ai plus de musique en moi». Fin de partie. Notez que ça nous change des récitals aussi bien huilés que consommés dès la dernère note. Il n'y aura pas de dernière note. Façon de parler : à la sortie, on ne parle que de ça. Sans excès de souplesse, Keith Jarrett remet la musique au centre. La musique et le silence. Jusqu'à la gêne. Une de ses plus belles compositions anciennes s'intitulait "Silence./"Concert aussi inachevé qu'une symphonie. Il est 22 h 10.

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