Jeff Beck
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Re: Jeff Beck
Ah Beck et sa version inoubliable du "Good bye Pork pie hat"...
l'a t'il bien décliné en scène... ?? un vrai solo exprimé ???
Ou le fait il simplement pour lancer un blues plus simple dans la foulée ??
l'a t'il bien décliné en scène... ?? un vrai solo exprimé ???
Ou le fait il simplement pour lancer un blues plus simple dans la foulée ??
Re: Jeff Beck
En efet, il joue l'intro de Good bye Pork pie hat puis après se lance dans une improvisation avant d erevenir au thème.
Pas vraiment un solo donc
Pas vraiment un solo donc
Re: Jeff Beck
Nouvel album prévu en avril :
http://www.earthtimes.org/articles/show/jeff-beck-stirs-emotion-amp-commotion,1125697.shtml
http://www.earthtimes.org/articles/show/jeff-beck-stirs-emotion-amp-commotion,1125697.shtml
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Re: Jeff Beck
Concerts en Autralie, Japon, quelques dates avec Clapton et en octobre tournée anglaise.
Moi je viens d'acheter mon ticket pour le 26/10/2010 au Royal Albert Hall
Moi je viens d'acheter mon ticket pour le 26/10/2010 au Royal Albert Hall
Re: Jeff Beck
Un extrait du nouveau Jeff Beck ("Hammerhead") : http://www.jeffbeck.com/jeff.php
Un article sur le guitariste :
http://entertainment.timesonline.co.uk/tol/arts_and_entertainment/music/article7013905.ece
Un article sur le guitariste :
http://entertainment.timesonline.co.uk/tol/arts_and_entertainment/music/article7013905.ece
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Ayler's Music
Re: Jeff Beck
moi j'ai le DVD, on peu voir entre autre, Jimmy Page dans la salle et Eric Clapton jam avec Jeff, très très sympa que tout ça!!!!
Re: Jeff Beck
En Juin, Jeff va jouer deux concerts hommage à Les Paul à New York, entouré du groupe rockabilly The Imelda May Band.
Source : http://www.ilikemusic.com/music_news/Jeff_Beck_Plays_Tribute_Shows_To_Les_Paul-9779
On sait que Jeff est très fan de rockabilly (l'album Jeff Beck And The Big Town Playboys) et il est ami et fan de long date de Brian Setzer. Il a dit ceci dans l'interview récent dans Rock & Folk :
"…Brian, je l'envie de jouer ça, et j'envie son style".
Source : http://www.ilikemusic.com/music_news/Jeff_Beck_Plays_Tribute_Shows_To_Les_Paul-9779
On sait que Jeff est très fan de rockabilly (l'album Jeff Beck And The Big Town Playboys) et il est ami et fan de long date de Brian Setzer. Il a dit ceci dans l'interview récent dans Rock & Folk :
"…Brian, je l'envie de jouer ça, et j'envie son style".
Re: Jeff Beck
Jeff sera invité sur "Later Live... with Jools Holland" ce soir sur BBC2. A voir donc très bientôt sur YouTube.
Re: Jeff Beck
Jeff a joué "Over The Rainbow" avec un petit orchestre derrière. Absolument bluffant sur le plan technique, mais je n'ai pas aimé du tout. Aucune fluidité dans son jeu et d'une mièvrerie délirante.
Re: Jeff Beck
Vu en concert hier avec Jason Rebello (claviers - Wayne Shorter, Sting), Rhonda Smith (basse - Prince) et Narada Michael Walden (batterie - Mahavishnu Orchestra). Concert de très bonne tenue, parfaitement représentatif de son art : virtuose sans être dans la pure démonstration. Prise de risque limitée (ce qui est sans doute un plus - Beck n'ayant jamais été un grand improvisateur), avec des ambiances très différentes. Moderne, un peu froid, mais dans le style sans doute insurpassable. Bref, je ne regrette pas ma soirée !
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Re: Jeff Beck
L’Olympia est plein comme un oeuf, pour le retour du guitariste prodige, El Becko en personne.
La section rythmique est différente de celle de Montreux en 2009, Vinnie Colaiuta aux drums, et la jeune Tal Wilkenfeld ont été remplacés par Michael Walden, et Rhonda Smith, Jason Rebello restant derrières ses claviers.
Ces changements modifient la musique jouée beaucoup plus funk, moins jazzy surtout, avec une forte présence de Rhoda qui chante également sur un ou deux titres.
Le set est court 1h30, Michael Walden porte un gant de protection à sa main gauche, ce qui ne l’empêche pas de cogner sur ses tambours, quelques chansons du nouveau CD, Corpus Christi Carol évoquant une pièce de musique classique, et bien sur les morceaux classiques avec A Day in the Life en final.
Ma Belle, qui est une spécialiste de Beck, estime qu’il a fait «moins de Jeff Beck que d’habitude» et qu’il déstructure le blues pour mieux en ressortir sa pureté originelle.
Comme d’habitude Beck joue sans trop se servir de ses pédales d’effets, et pour le rappel, sortira une Lee Paul pour en fêter le 95èeme anniversaire
Guitariste hors norme, avec de multiples influences digérées, Beck occupe une place à part au panthéon des grands guitaristes.
On peut regretter, comparé à Montreux, moins d’improvisations pour laisser la place à un set plus reserré, plus musclé, mais cela reste du très haut de gamme !
Hillbilly Moon Explosion, en première partie a présenté un set tonique, rappelant que Beck a tâté du rockabilly avec son CD Jeff Beck & The Big Town Playboys - Crazy Legs ;
La bonne nouvelle, est que nous serons au Royal Albert Hall le 26/10
Set list
Plan B, Eternities Breath, Stratus, Led Boots, Corpus Christi, jb/lmw Shred, Hammer Head, Mna na Eireann, Bass solo, People get ready, Rolling & tumbling, Big Block, Over the Mountain, Blast, Angels, Dirty Mind, Brush with Blues, Higher (jeff starts), A day in a life, How High, Nessun Durma
La section rythmique est différente de celle de Montreux en 2009, Vinnie Colaiuta aux drums, et la jeune Tal Wilkenfeld ont été remplacés par Michael Walden, et Rhonda Smith, Jason Rebello restant derrières ses claviers.
Ces changements modifient la musique jouée beaucoup plus funk, moins jazzy surtout, avec une forte présence de Rhoda qui chante également sur un ou deux titres.
Le set est court 1h30, Michael Walden porte un gant de protection à sa main gauche, ce qui ne l’empêche pas de cogner sur ses tambours, quelques chansons du nouveau CD, Corpus Christi Carol évoquant une pièce de musique classique, et bien sur les morceaux classiques avec A Day in the Life en final.
Ma Belle, qui est une spécialiste de Beck, estime qu’il a fait «moins de Jeff Beck que d’habitude» et qu’il déstructure le blues pour mieux en ressortir sa pureté originelle.
Comme d’habitude Beck joue sans trop se servir de ses pédales d’effets, et pour le rappel, sortira une Lee Paul pour en fêter le 95èeme anniversaire
Guitariste hors norme, avec de multiples influences digérées, Beck occupe une place à part au panthéon des grands guitaristes.
On peut regretter, comparé à Montreux, moins d’improvisations pour laisser la place à un set plus reserré, plus musclé, mais cela reste du très haut de gamme !
Hillbilly Moon Explosion, en première partie a présenté un set tonique, rappelant que Beck a tâté du rockabilly avec son CD Jeff Beck & The Big Town Playboys - Crazy Legs ;
La bonne nouvelle, est que nous serons au Royal Albert Hall le 26/10
Set list
Plan B, Eternities Breath, Stratus, Led Boots, Corpus Christi, jb/lmw Shred, Hammer Head, Mna na Eireann, Bass solo, People get ready, Rolling & tumbling, Big Block, Over the Mountain, Blast, Angels, Dirty Mind, Brush with Blues, Higher (jeff starts), A day in a life, How High, Nessun Durma
Re: Jeff Beck
Purple Jim a écrit:Jeff sera invité sur "Later Live... with Jools Holland" ce soir sur BBC2. A voir donc très bientôt sur YouTube.
https://www.youtube.com/watch?v=M0FT7FO5Xe8
Re: Jeff Beck
Michel a écrit:Set list
Plan B, Eternities Breath, Stratus, Led Boots, Corpus Christi, jb/lmw Shred, Hammer Head, Mna na Eireann, Bass solo, People get ready, Rolling & tumbling, Big Block, Over the Mountain, Blast, Angels, Dirty Mind, Brush with Blues, Higher (jeff starts), A day in a life, How High, Nessun Durma
Quelques nuances avec la setlist nantaise - mais très proche tout de même !
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Re: Jeff Beck
Excellente interview avec Rod Stewart hier soir sur ITV.
On a demandé à Rod s'il pense que Jeff avait été jaloux de la réussite de Rod au sein du Jeff Beck Group. Rod pense plutôt que Jeff était jaloux de la camaraderie entre Rod et Ronnie Wood.
On a demandé à Rod s'il pense que Jeff avait été jaloux de la réussite de Rod au sein du Jeff Beck Group. Rod pense plutôt que Jeff était jaloux de la camaraderie entre Rod et Ronnie Wood.
Re: Jeff Beck
Petit résumé du concert du 26/10 à Londres
Compliqué le Royal Albert Hall !
Door 12 pour récupérer les billets achetés sur Internet.
La gentille dame nous propose de monter au 4ème pour boire un verre en attendant l'ouverture de la salle.
Sympa le bar, vu l'évènement, vu le lieu, on se dit qu'une demie-bouteille de Moët et Chandon ne peut pas faire de mal.
Le serveur indien nous sort deux gobelets en plastique, non, on est français ! on boit dans des flutes en verre, yes sir, celles là, juste derrière.
C'est pas possible, car si on emmène les verres et que nous les balançons sur la scène...
Mais on reste là, on le boit là !
Ma Belle qui a le sens de la formule et qui aime le champagne, prend d'autorité la bouteille, et les verres et on s'installe au bar.
On descend au rez de chaussée pour les places, ah non c'est au 4ème.
On commence à connaître les escaliers....mais au 4ème, une autre gentille dame nous propose d'échanger les billets contre ceux situés dans l'arène (la fosse).
8ème rang face à la scène, tu parles que nous disons oui.
On redescend, et paf on se trompe d'entrée !
Ouf après une nouvelle promenade dans les coulisses on peut s'installer !
Allez musique !
The Baseballs, groupe allemand de rockabilly (Jeff promotionne ce genre après Paris) ouvre le show, vivifiant, plien d'humour, dansant, sympa...
Et Jeff BECK, avec son groupe, plus un orchestre symphonique le British Philharmonic Orchestra, Imelda May, Olivia Safe et Sharon Corr.
Le show est donc différent de celui de Paris, mais je confirme que le grand orchestre n'apporte pas grand chose à la musique, on sent que Jeff se fait plaisir, au détriment de l'improvisation, un orchestre classique jouant la partition.
Par contre, confirmation que la section rythmique est fabuleuse, Michael Walden est époustouflant de puissance et de feeling et Rhonda Smith possède un feeling incroyable.
Pour les invitées, Elegy For Dunkirk avec Olivia Safe est un peu fade, Mná na hÉireann avec Sharon Corr dans une jolie robe était plutôt réussie, mais le meilleur fut le rappel avec Imelda May, qui outre une superbe voix, possède une présence scénique excellente, ce qui manque au groupe, car Jeff est toujours aussi discret.
Le meilleur reste toutefois les morceaux classiques quand le quatuor envoie la sauce, le grand frisson, à peine deux heures de show mais une puissance supérieure à l'Olympia, même si le public anglais reste (trop) sage.
Compliqué le Royal Albert Hall !
Door 12 pour récupérer les billets achetés sur Internet.
La gentille dame nous propose de monter au 4ème pour boire un verre en attendant l'ouverture de la salle.
Sympa le bar, vu l'évènement, vu le lieu, on se dit qu'une demie-bouteille de Moët et Chandon ne peut pas faire de mal.
Le serveur indien nous sort deux gobelets en plastique, non, on est français ! on boit dans des flutes en verre, yes sir, celles là, juste derrière.
C'est pas possible, car si on emmène les verres et que nous les balançons sur la scène...
Mais on reste là, on le boit là !
Ma Belle qui a le sens de la formule et qui aime le champagne, prend d'autorité la bouteille, et les verres et on s'installe au bar.
On descend au rez de chaussée pour les places, ah non c'est au 4ème.
On commence à connaître les escaliers....mais au 4ème, une autre gentille dame nous propose d'échanger les billets contre ceux situés dans l'arène (la fosse).
8ème rang face à la scène, tu parles que nous disons oui.
On redescend, et paf on se trompe d'entrée !
Ouf après une nouvelle promenade dans les coulisses on peut s'installer !
Allez musique !
The Baseballs, groupe allemand de rockabilly (Jeff promotionne ce genre après Paris) ouvre le show, vivifiant, plien d'humour, dansant, sympa...
Et Jeff BECK, avec son groupe, plus un orchestre symphonique le British Philharmonic Orchestra, Imelda May, Olivia Safe et Sharon Corr.
Le show est donc différent de celui de Paris, mais je confirme que le grand orchestre n'apporte pas grand chose à la musique, on sent que Jeff se fait plaisir, au détriment de l'improvisation, un orchestre classique jouant la partition.
Par contre, confirmation que la section rythmique est fabuleuse, Michael Walden est époustouflant de puissance et de feeling et Rhonda Smith possède un feeling incroyable.
Pour les invitées, Elegy For Dunkirk avec Olivia Safe est un peu fade, Mná na hÉireann avec Sharon Corr dans une jolie robe était plutôt réussie, mais le meilleur fut le rappel avec Imelda May, qui outre une superbe voix, possède une présence scénique excellente, ce qui manque au groupe, car Jeff est toujours aussi discret.
Le meilleur reste toutefois les morceaux classiques quand le quatuor envoie la sauce, le grand frisson, à peine deux heures de show mais une puissance supérieure à l'Olympia, même si le public anglais reste (trop) sage.
Re: Jeff Beck
Jeff Beck fait une tournée en 2011.
Le concert de Prague, enregistré à la caméra, en entier, disponisble sur Youtube sur la chaîne de hans50000
Le concert de Prague, enregistré à la caméra, en entier, disponisble sur Youtube sur la chaîne de hans50000
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Re: Jeff Beck
Ayler a écrit:Le passage en rouge est à méditer...
Interview de Jeff Beck :
Vous avez confié au guitariste John McLaughlin que le jazz influence votre jeu depuis les années soixante. Même au sein un groupe rock comme les Yardbirds ?
Yardbird, c'était le surnom de Charlie Parker. Son âme planait vraiment sur nous. Sur scène, Jimmy Page et moi faisions de longs solos improvisés, en single note [note après note], comme les musiciens de jazz. On partait d'une mélodie pour recréer, à chaque fois, un nouveau morceau. Les rockers de l'époque ne faisaient jamais ça. C'est mon père, fan de Django Reinhardt, qui m'a fait découvrir le jazz. A 13 ans, j'ai fabriqué ma première guitare avec des matériaux recyclés, comme l'ont fait plusieurs jazzmen. Je me suis toujours vu comme un bricoleur musical, un mécano du son. J'aimais désaccorder mon instrument, expérimenter...
Au sein de Yarbirds, puis du Jeff Beck Group, vous avez utilisé de nouveaux sons, ce qui vous a mené jusqu'à créer le heavy metal...
Cette idée a surgi par hasard : un jour, je me suis trop approché de l'ampli avec ma guitare. J'ai entendu une réverbération, un écho. Le son se retournait contre moi comme un monstre : fort, distordu, suraigu. Dérangeant. Ma première réaction a été d'éteindre l'appareil. Mais, ces bruits me fascinaient. Ils évoquaient l'étrangeté de la musique de Parker, les sons intergalactiques de John Coltrane. J'ai commencé à les utiliser comme des notes, ce qui était difficile car il fallait les dompter. De ma guitare sortaient des cris de saxo, des sons graves de haut-bois, des chants d'oiseaux... Mon disque Beck-Ola (1967), qualifié de heavy metal, est le reflet de ce cheminement : des improvisations couronnées de la voix de Rod, écorchée, libre, abrasive comme du papier de verre. Sur la pochette, j'ai mis la pomme de Magritte, un tableau énigmatique et abstrait, comme le jazz. A l'origine du heavy metal, il y a le jazz, pas le rock !
Pour vous quelle a été la plus belle rencontre entre ces deux musiques ?
Le film Blow Up, de Michelangelo Antonioni, dans lequel j'ai joué en 1966. La BO est entièrement jazz, interprétée par le pianiste Herbie Hancock. En contrepoint, il y a une scène où j'interviens avec les Yardbirds. Je brise ma guitare contre l'ampli, sous le regard de Jimmy Page, effaré par ces sons d'une violence inouïe. Un geste très free jazz.
C'était avant qu'Hendrix brûle sa guitare, en 1967, au festival de Monterrey. Etait-il, lui aussi, influencé par le jazz ?
Absolument ! Je l'ai rencontré dès son arrivée à Londres, en 1966. Hendrix n'était pas encore connu. Nous avons fait des jam sessions et avons beaucoup parlé. Il était en train de monter son trio avec le batteur Mitch Mitchell, nourri au jazz. Son premier disque, Are you Experienced, est déjà très note bleue: on l'entend dans les dialogues improvisés entre guitare et basse, évoquant le free new-yorkais. Même une chanson comme Foxy Lady est bourrée d'accords de neuvième, typiques du bebop et inconnus dans le rock. Plus tard, Jimi m'a confié avoir des projets avec Miles Davis. Il était las de ce public qui le suppliait de jouer avec ses dents et de mettre le feu à sa guitare, comme à Monterrey. On voulait faire de lui un clown. Il ne l'a pas supporté.
Entre 1975 et 1976, vous avez fait des albums de pur jazz instrumental, Blow by Blow et Wired...
Un grand tournant dans ma vie. J'ai osé me confronter à des virtuoses comme le claviériste Jan Hammer du Mahavishnu Orchestra de John McLaughlin. Ensemble, nous avons créé un style entre le progressive rock, l'improvisation du jazz, la psychédélisme donnée par les effets de pédale. A cette époque, j'écoutais en boucle un enregistrement pirate de Django Reinhardt qu'on m'avait donné lors d'un concert. Sur la cassette, il y avait juste marqué « Electric Django ». 90 minutes de musique acoustique avec des riffs de rock'n'roll, des rugissements, le feeling du blues.
Vous avez joué avec des monuments du jazz, comme John McLaughlin ou le bassiste Stanley Clarke... Quelle différence faites-vous entre un musicien de jazz et un de rock ?
Un bon jazzman peut jouer avec n'importe qui, sans avoir rien préparé. Ce n'est pas le cas de la plupart des musiciens de rock. Dans le jazz, il faut devenir un virtuose de l'instrument, puis oublier les règles et se mettre en péril. Nous, les rockers britanniques, n'avons jamais pris ces risques. Quand nous avons débarqué sur la scène anglaise, nous étions beaux, fringués, séducteurs. Notre musique ne représentait pas une menace pour la société. Pas autant que le jazz aux Etats-Unis. Pendant que les filles roucoulaient devant nous, Ornette Coleman, le créateur de free, se faisait tabasser par des spectateurs à la sortie de son concert. La musique instrumentale peut générer la violence parce qu'elle n'est pas rassurante comme une chanson. Les gens ont besoin d'apprendre des paroles par cœur, de les chanter ensemble lors d'un concert, comme une messe.
Si je vois bien le rapport entre Beck et McLaughlin ou Stanley Clarke, j'ai vraiment du mal à voir en lui un successeur de Django, Parker, Coleman ou Coltrane ! S'agissant des Yardbirds, la comparaison est risible. Plus généralement, Beck est pour moi d'abord un interprète. Un guitariste avant d'être un musicien. En tant qu'improvisateur, il a tout du joueur de notes qui enchaîne, certes magistralement, les plans préconçus. Surtout, la musique de Beck est souvent superficielle, là où celle des musiciens qu'il invoque est d'une insondable profondeur. Quant à la violence de la musique, elle n'a rien à voir avec son caractère instrumental. La musique instrumentale de Jeff Beck n'a jamais rien eu de subversive, alors qu'une musicienne comme Billie Holiday était parfaitement infréquentable ! Enfin, casser ses intruments ou amplis me fait davantage penser aux punks qu'aux initiateurs du free...
Re: Jeff Beck
assez d'accord avec toi, le parallèle qu'il donne me parait "juste" sur le papier... mais pas musicalement... enfin en terme d'expérience musicale la filiation me parait loin d'être évidente.
mais il précise également "nous les rockets britanniques, n'avons jamais pris ces risques"... comme s'il était conscient des limites de son discours
mais il précise également "nous les rockets britanniques, n'avons jamais pris ces risques"... comme s'il était conscient des limites de son discours
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"et je me suis maudit de si bien me connaître"
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