Davy Graham (1962-70)
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Davy Graham (1962-70)
David Michael Gordon Graham mieux connu sous le nom de Davy Graham est né le 22 novembre 1940 à Hinckley dans le Lancashire. C'est un des guitaristes acoustiques les plus influents du Folk-Revival anglais des sixties. Il a inspiré des gens comme Bert Jansh, John Renbourn, Martin Carthy, Donovan, Paul Simon (qui lui proposera d'abord la place de Art Garfunkel), Rory Gallagher et même Jimmy Page qui reprendra carrément son instrumental "She moved thru' the Bizarre" pour en tiré son fameux tour de force "White Summer".
Né d’une mère guyanaise et d'un père écossais, Davy commence la guitare à partir de ses 12 ans. Pendant son adolescence, il est fortement influencé par Steve Benbouw, un guitariste itinérant influencé par la musique marocaine..
A 19 ans, Davy compose l'instrumental "Angi" (pour certains le premier titre emblématique du Folk-revival.) qui met en avant les accords DADGAD, une technique particulière et inédite qui donnent plus de liberté pour improviser tout en gardant de solides bases harmoniques et rythmiques.
Il se fait d'abord remarqué une première fois en 1959 en participant à un T.V.film réalisé par Ken Russel "Hound Dogs and Bach Addicts: The Guitar Craze"
Mais ce n'est qu'en 1962 que sort son premier EP qui comprend un duo en compagnie d’Alexis Korner « ¾ AD » (reprise de « All Blues » Miles Davis), « Davy’s Train Blues » (les accords ressemblent étrangement au « It’s Alright Ma… » de Bob Dylan) et le célèbre « Angi » plus connu sous l’appellation « Anji » sur les premiers albums successifs de Bert Jansh (1965) et Simon & Garfunkel (1966)
L’année suivante, Davy partage son second EP avec les Thamesiders, le premier groupe de Martin Carthy. Ils sont captés en publique lors d’un « Hootenanny » concert folk typique de l’époque. Davy délivre pour la première fois son mélange révolutionnaire à la guitare sèche avec « She Moved Thru' The Bizarre » et « Mustapha » deux originaux fortement imprégnés successivement par la musique indienne et marocaine
Toujours en 1963, sort enfin son premier 33 tours chez Pye Records « The Guitar Player » qui donne déjà un excellent aperçu de son immense talent, très éclectique. L’album est entièrement instrumental, Davy soutenu par un batteur mélange habilement folk traditionnel avec le blues (How Long Blues, Hallelujah I Love You So, Blues For Betty), le jazz (Take Five, Cry Me A River, Exodus) en proposant, en primeur, une palette de gammes orientales tantôt exotiques tantôt envoûtantes...un régal !
La réédition CD offre 8 bonus : une autre version (plus rapide) de « Angi » ainsi que trois titres fabuleux enregistrés en publique vers 1967
« She Moved Thru' The Bizarre/Blue Raga » dans une version étirée 7 min, ensuite la reprise lente de « Misirlou » (Dick Dale) méconnaissable et pour finir « Hey Bud Blues » dont le riff vous rappellera certainement quelque chose !.
Après s’être associé le temps d’un album avec la chanteuse Shirley Collins « Folk Routes, New Routes » (1964), Davy Graham signe chez Decca et se met lui-même au chant pour son second album « Folk, Blues & Beyond » (1964) le résultat est excellent (son meilleur album !), mention spéciale pour « Leavin’ Blues » repris note pour note par Rory sur le premier Taste, « Cocaine » (Dave Van Ronk), « Black Is The Color » (Nina Simone)… son jeu de guitare toujours aussi fluide et aventureux fait des miracles sur les instrumentaux (Moanin’, Maajun).
La nouvelle réédition CD propose 8 bonus : ses 2 premiers EP, quelques blues et une reprise hypnotique de Mingus !.
Pour le suivant « Midnight Man » (1966), Davy reprend les mêmes recettes que le précédent avec une touche pop pour essayer d’élargir l’auditoire. Le résultat est inégal malgré quelques perles comme l’envoûtant « The Fakir » et le funky « Watermelon Man »… les autres titres sont majoritairement des reprises ou adaptations blues/jazz/pop, on notera que le chant est moins bon que sur le précédent…
Il existe un concert enregistré à l’université de Hull qui date de 1967, il a été réédité en 1997 soit 30 ans après par le label Rollercoaster. Je ne possède que 3 titres sublimes tous disponibles sur le CD « The Guitar Player »…le reste de ce document unique doit valoir son pesant d’or !
Pour son quatrième album studio (1968), « Large As Life And Twice As Natural », Davy Graham s’ouvre de nouvelles possibilités avec la complicité de Danny Thomson (contrebasse), John Hiseman (Batterie) , Dick Heckstal Smith (Sax), Harold McNair (Flute)…
Les arrangements sont plus sophistiqués, le son gagne en profondeur sans perdre son essence aventureuse…mention spécial pour « Blue Raga » un de ses plus beau instrumental appris au côté de Ravis Shankar lors d’un de ses nombreux voyage en Inde.
On notera l’influence écrasante de ce disque sur album « Hurdy Gurdy Man » de Donovan sorti la même année (où on retrouve d'ailleur Thompson et McNair).
L’album suivant « Hat » est moins aventureux. Outre les reprises pas terriblement bien interprété : Pop (Simon et Garfunkel, Beatles), Blues (Willie Dixon), Jazz (Art Blackey), Folk (Dylan) Davy propose des instrumentaux traditionnels moyenâgeux…ce n’est pas celui par lequel il faut commencer…pour fan uniquement.
On termine la série avec « Godington Boundry » (1970) son avant dernier album pour Decca.
Enregistré en quartet, c'est son disque le plus jazzy avec beaucoup de standard du genre.
Sur certains titres, Il électrifie pour la première fois sa guitare sèche à la manière de Gabor Szabo (The Preacher, All Of Me, Forty Ton Parachute).
Mention spéciale pour la ré-adaptation du « Worksong » popularisé par Cannonball Adderley et le Butterfield Blue Band…8 minutes passionnantes pour les amateurs de gammes orientales.
Les titres chantés sont les plus faibles, l’association avec sa femme Holy Gwinn ne sauve pas toujours les meubles...
Né d’une mère guyanaise et d'un père écossais, Davy commence la guitare à partir de ses 12 ans. Pendant son adolescence, il est fortement influencé par Steve Benbouw, un guitariste itinérant influencé par la musique marocaine..
A 19 ans, Davy compose l'instrumental "Angi" (pour certains le premier titre emblématique du Folk-revival.) qui met en avant les accords DADGAD, une technique particulière et inédite qui donnent plus de liberté pour improviser tout en gardant de solides bases harmoniques et rythmiques.
Il se fait d'abord remarqué une première fois en 1959 en participant à un T.V.film réalisé par Ken Russel "Hound Dogs and Bach Addicts: The Guitar Craze"
Mais ce n'est qu'en 1962 que sort son premier EP qui comprend un duo en compagnie d’Alexis Korner « ¾ AD » (reprise de « All Blues » Miles Davis), « Davy’s Train Blues » (les accords ressemblent étrangement au « It’s Alright Ma… » de Bob Dylan) et le célèbre « Angi » plus connu sous l’appellation « Anji » sur les premiers albums successifs de Bert Jansh (1965) et Simon & Garfunkel (1966)
L’année suivante, Davy partage son second EP avec les Thamesiders, le premier groupe de Martin Carthy. Ils sont captés en publique lors d’un « Hootenanny » concert folk typique de l’époque. Davy délivre pour la première fois son mélange révolutionnaire à la guitare sèche avec « She Moved Thru' The Bizarre » et « Mustapha » deux originaux fortement imprégnés successivement par la musique indienne et marocaine
Toujours en 1963, sort enfin son premier 33 tours chez Pye Records « The Guitar Player » qui donne déjà un excellent aperçu de son immense talent, très éclectique. L’album est entièrement instrumental, Davy soutenu par un batteur mélange habilement folk traditionnel avec le blues (How Long Blues, Hallelujah I Love You So, Blues For Betty), le jazz (Take Five, Cry Me A River, Exodus) en proposant, en primeur, une palette de gammes orientales tantôt exotiques tantôt envoûtantes...un régal !
La réédition CD offre 8 bonus : une autre version (plus rapide) de « Angi » ainsi que trois titres fabuleux enregistrés en publique vers 1967
« She Moved Thru' The Bizarre/Blue Raga » dans une version étirée 7 min, ensuite la reprise lente de « Misirlou » (Dick Dale) méconnaissable et pour finir « Hey Bud Blues » dont le riff vous rappellera certainement quelque chose !.
Après s’être associé le temps d’un album avec la chanteuse Shirley Collins « Folk Routes, New Routes » (1964), Davy Graham signe chez Decca et se met lui-même au chant pour son second album « Folk, Blues & Beyond » (1964) le résultat est excellent (son meilleur album !), mention spéciale pour « Leavin’ Blues » repris note pour note par Rory sur le premier Taste, « Cocaine » (Dave Van Ronk), « Black Is The Color » (Nina Simone)… son jeu de guitare toujours aussi fluide et aventureux fait des miracles sur les instrumentaux (Moanin’, Maajun).
La nouvelle réédition CD propose 8 bonus : ses 2 premiers EP, quelques blues et une reprise hypnotique de Mingus !.
Pour le suivant « Midnight Man » (1966), Davy reprend les mêmes recettes que le précédent avec une touche pop pour essayer d’élargir l’auditoire. Le résultat est inégal malgré quelques perles comme l’envoûtant « The Fakir » et le funky « Watermelon Man »… les autres titres sont majoritairement des reprises ou adaptations blues/jazz/pop, on notera que le chant est moins bon que sur le précédent…
Il existe un concert enregistré à l’université de Hull qui date de 1967, il a été réédité en 1997 soit 30 ans après par le label Rollercoaster. Je ne possède que 3 titres sublimes tous disponibles sur le CD « The Guitar Player »…le reste de ce document unique doit valoir son pesant d’or !
Pour son quatrième album studio (1968), « Large As Life And Twice As Natural », Davy Graham s’ouvre de nouvelles possibilités avec la complicité de Danny Thomson (contrebasse), John Hiseman (Batterie) , Dick Heckstal Smith (Sax), Harold McNair (Flute)…
Les arrangements sont plus sophistiqués, le son gagne en profondeur sans perdre son essence aventureuse…mention spécial pour « Blue Raga » un de ses plus beau instrumental appris au côté de Ravis Shankar lors d’un de ses nombreux voyage en Inde.
On notera l’influence écrasante de ce disque sur album « Hurdy Gurdy Man » de Donovan sorti la même année (où on retrouve d'ailleur Thompson et McNair).
L’album suivant « Hat » est moins aventureux. Outre les reprises pas terriblement bien interprété : Pop (Simon et Garfunkel, Beatles), Blues (Willie Dixon), Jazz (Art Blackey), Folk (Dylan) Davy propose des instrumentaux traditionnels moyenâgeux…ce n’est pas celui par lequel il faut commencer…pour fan uniquement.
On termine la série avec « Godington Boundry » (1970) son avant dernier album pour Decca.
Enregistré en quartet, c'est son disque le plus jazzy avec beaucoup de standard du genre.
Sur certains titres, Il électrifie pour la première fois sa guitare sèche à la manière de Gabor Szabo (The Preacher, All Of Me, Forty Ton Parachute).
Mention spéciale pour la ré-adaptation du « Worksong » popularisé par Cannonball Adderley et le Butterfield Blue Band…8 minutes passionnantes pour les amateurs de gammes orientales.
Les titres chantés sont les plus faibles, l’association avec sa femme Holy Gwinn ne sauve pas toujours les meubles...
Bloomers- Messages : 2749
Date d'inscription : 15/04/2008
Age : 49
Re: Davy Graham (1962-70)
Merci pour cette belle présentation. FOLK, BLUES & BEYOIND... est effectivement un must absolu. Grand disque.
Re: Davy Graham (1962-70)
Je ne connais pas... je vais m'y pencher...
Electric Thing- Messages : 2628
Date d'inscription : 15/04/2008
Age : 53
Localisation : Légèrement à gauche de Saturne !
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