John Coltrane/Albert Ayler : Chemins croisés
2 participants
Page 1 sur 1
John Coltrane/Albert Ayler : Chemins croisés
- Construction d'un entretien à partir de différentes interviews
John Coltrane : J’ai enregistré un album et trouvé que je jouais comme toi.
Albert Ayler : Non mec, ne vois-tu pas que tu jouais en étant toi-même. Tu ressentais seulement ce que je ressens et tu réclamais juste de l’unité spirituelle.
Frank Kofsky (interviewer): As-tu écouté beaucoup des jeunes saxophonistes du style de Pharoah (Sanders) ?
John Coltrane : Oui, d’abord Albert Ayler. Je l’ai vraiment beaucoup écouté. Il a quelque chose de différent.
Frank Kofsky : Peux-tu voir une quelconque relation entre ce que tu fais et ce qu’il fait ? En d’autres termes, penses-tu qu’il a développé certaines de tes idées ?
John Coltrane : Pas nécessairement. Je pense que, ce qu’il fait, semble transporter la musique dans des fréquences plus hautes. Peut-être qu’il reprend les choses là où j’ai arrêté, un truc comme ça.
Albert Ayler : Je suis rassuré sur la musique à venir. Il y a des musiciens partout à travers les States qui sont prêts à jouer de la free spriritual music. Vous devrez vous être prêt à accepter la vérité, parce que ça va arriver. Et quand j’écoute Coltrane ou Pharoah Sanders, ils jouent free maintenant. Nous avons besoin de toute l’aide possible. Cette "Ascension" est magnifique ! Prenez Coltrane. Voici un mec plus âgé, qui jouait du be bop mais qui pouvait sentir l’esprit de ce qui se passe actuellement. Il tente d’atteindre un autre niveau de paix. C’est une magnifique personne, un frère hautement spirituel. Imaginez, être capable en une seule vie de passer de la sorte de paix qu’il avait trouvé dans le be bop à cette nouvelle paix ?
Don Ayler : la chose la plus importante est de produire son propre son et ne pas avoir de frustration d’ordre psychique. Et ça inclut le fait d’avoir assez à manger.
Albert Ayler : Oui, la musique a été un cadeau pour moi. Tout ce que j’espère est de créer sans avoir à m’inquiéter de chose aussi essentielles que la nourriture.
Coltrane aidait les frères Ayler financièrement, parlait constamment de musique avec Albert au téléphone, et a convaincu le producteur Bob Thiele de signer les Aylers sur Impulse!
Source : http://www.geocities.com/jeff_l_schwartz/ayler.html
Traduction : Ayler
- Philharmonic Hall, Lincoln Center (New York City) : 18 février 1966
Personnel :
John Coltrane - saxophones soprano, ténor, percussions
Pharoah Sanders - saxophone ténor
Albert Ayler - saxophone ténor
Carlos Ward - saxophone alto
Donald Ayler - trompette
Alice Coltrane - piano
Jimmy Garrison - contrebasse
Rashied Ali - batterie
J.C.Moses dr - batterie
Chant d'ouverture par les membres du groupes*.
Note : Selon Yasuhiro Fujioka (discographe de John Coltrane), Alice Coltrane possède cette bande.
Source : http://perso.orange.fr/improjazz/Archives/DiscoAyler.html
C’est en février 1966 qu’eu lieu l’unique concert commun d’Albert Ayler avec John Coltrane. Le 19, au Philharmonic Hall, le quartet de Coltrane, avec Jimmy Garrison à la basse, Alice Coltrane au piano, et Rashied Ali à la batterie, était prévu pour jouer dans le cadre d’un concert appelé « Les titans du ténor », qui comprenait aussi les groupes de Coleman Hawkins, Yuseff Lateef, et Sonny Rollins.
Le jeu modal de Coltrane évoluait vers des sphères plus libres et il ajoutait alors régulièrement d’autres musiciens à son groupe. Comme il avait tenté sans succès de convaincre les promoteurs du concert d’engager le groupe des Ayler, Coltrane invita Albert et Don à jouer avec lui, et les paya lui-même. La performance se résuma à un remarquable morceau de quarante minutes, débutant par Coltrane jouant "My Favorite Things" au sax soprano, ouvrant ensuite l’espace à des soli de Pharoah Sanders, puis Albert Ayler, aux ténors, Don Ayler à la trompette, Carlos Ward à l’alto, un duo des Ayler, et un solo final de Coltrane au ténor et le chant de "Om mani padme om".
J.C. Moses a lui aussi joué de la batterie avec le groupe et les souffleurs livraient des commentaires (musicaux) lors des interventions des solistes.
Une pièce musicale sidérante, de l’avis de ceux qui étaient présents.
Des enregistrements privés de ce concert pourraient exister, malgré le règlement du Lincoln Center.
Source : http://www.geocities.com/jeff_l_schwartz/chpt3.html
Traduction : Ayler
Autre source, où le concert est chroniqué, moins élogieuse :
http://www.ayler.supanet.com/html/unreleased.html
Re: John Coltrane/Albert Ayler : Chemins croisés
Une telle rencontre, ca fait rêver !
Bluesboy- Messages : 237
Date d'inscription : 15/04/2008
Sujets similaires
» Albert Ayler
» Albert Ayler - Bells (mai 1965)
» Albert Ayler : Love Cry (1968)
» Albert Ayler : New Grass (1969)
» Albert Ayler : The Last Album (1971)
» Albert Ayler - Bells (mai 1965)
» Albert Ayler : Love Cry (1968)
» Albert Ayler : New Grass (1969)
» Albert Ayler : The Last Album (1971)
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum