Grandeur et décadence : ce qu'il reste des Stones
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Chino
Blueleader
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Re: Grandeur et décadence : ce qu'il reste des Stones
Sujet et débat à ouvrir (sur un nouveau fil ?). Ce qui est bien avec ce groupe c'est que chacun a son propre niveau d'exigence et
sa période de référence.
Pour certains intégristes les Stones sont finis depuis le 3 juillet '69. C'est dire le monde qui les sépare de ceux qui viennent encore les voir aujourd'hui.
sa période de référence.
Pour certains intégristes les Stones sont finis depuis le 3 juillet '69. C'est dire le monde qui les sépare de ceux qui viennent encore les voir aujourd'hui.
Blueleader- Messages : 7793
Date d'inscription : 24/02/2010
Age : 60
Localisation : entre mulhouse et belfort
Re: Grandeur et décadence : ce qu'il reste des Stones
Pour ma part, je vais jusqu'en 1981-1982, même si pour moi, le sommet en live reste (et de TRES loin) la période Mick Taylor. Mais mon point de vue est strictement musical, leur jeu de scène ne m'intéresse pas beaucoup (les poses pour les vidéos et les photographes, ça me fatigue vite).Blueleader a écrit:
Pour certains intégristes les Stones sont finis depuis le 3 juillet '69. C'est dire le monde qui les sépare de ceux qui viennent encore les voir aujourd'hui.
Pour moi, les intégristes stoniens sont ceux qui disent que le groupe est toujours fantastique, qu'ils sont toujours super bons.

J'ai vraiment du mal à comprendre le plaisir qu'on peut prendre à écouter un concert actuel des Stones, surtout quand on connaît le niveau qu'ils ont pu avoir. Pour moi, c'est comme prendre du plaisir à écouter un concert actuel de Johnny Winter.
Je suis fatigué aussi de lire (pas ici mais ailleurs) que Keith peut massacrer des titres, mais que c'est pas bien grave, il est cool, c'est le symbole du rock. Quant à Jagger, même si j'admire son énergie, je le trouve au final un peu pathétique à bouger frénétiquement son petit cul moulé comme une minette et à remuer comme une mouche sur une vitre.
Le seul qui ne déçoit pas, c'est Ron Wood, qui restera jusqu'au bout comme le bon pote qui joue un peu de guitare.
Re: Grandeur et décadence : ce qu'il reste des Stones
Pour moi les Stones c'est le carré magique Beggars Banquet/Let It Bleed/Sticky Fingers/Exile On Main Street. Et bien entendu le live Get Yer Ya-Ya's Out.
L'avant et l'après Mick Taylor m'intéresse très peu. Il y a des bonnes choses chez Brian Jones et aussi avec Ron Wood. Je suis prêt à l'admettre.
Mais c'est vrai qu'ils ont atteint un statut de mythe insurpassable et à l'épreuve du temps qui peut agacer à la longue.
A titre personnel j'ai jamais aimé le jeu de scène de Jagger, il m'agace autant quand je regarde des vidéos des 70's que lorsque je vois des vidéos d'aujourd'hui.
L'avant et l'après Mick Taylor m'intéresse très peu. Il y a des bonnes choses chez Brian Jones et aussi avec Ron Wood. Je suis prêt à l'admettre.
Mais c'est vrai qu'ils ont atteint un statut de mythe insurpassable et à l'épreuve du temps qui peut agacer à la longue.
A titre personnel j'ai jamais aimé le jeu de scène de Jagger, il m'agace autant quand je regarde des vidéos des 70's que lorsque je vois des vidéos d'aujourd'hui.
Garb- Messages : 401
Date d'inscription : 09/06/2013
Age : 35
Re: Grandeur et décadence : ce qu'il reste des Stones
Ce concert d'hommes de 70 ans est quand même exceptionnel ! quand j'étais petit (1963 le début des Stones) les gens mourraient à 63 ans... aujourd'hui; ils tiennent un stade avec qq riffs immuables et inoxydables... et sont loin d'être ridicules... sur ce concert notamment ; ou sur le Hyde park d'il y a deux ans vu sur Arte cette semaine.
Hormis cela... "le carré magique Beggars Banquet/Let It Bleed/Sticky Fingers/Exile On Main Street. Et bien entendu le live Get Yer Ya-Ya's Out... (et Bruxelles+leeds)" pour moi aussi... mais juste avant il y a une période historique plus singulière où les Stones ont "détirés" le blues et le rythm'& blues noir US que les ricains ne faisaient que blanchir a tout prix... c'est aussi leur valeur historique (Keith et Clapton) qu'il ne faut pas oublier...
Bref ne tirez pas sur l'ambulance... ;-)
Hormis cela... "le carré magique Beggars Banquet/Let It Bleed/Sticky Fingers/Exile On Main Street. Et bien entendu le live Get Yer Ya-Ya's Out... (et Bruxelles+leeds)" pour moi aussi... mais juste avant il y a une période historique plus singulière où les Stones ont "détirés" le blues et le rythm'& blues noir US que les ricains ne faisaient que blanchir a tout prix... c'est aussi leur valeur historique (Keith et Clapton) qu'il ne faut pas oublier...
Bref ne tirez pas sur l'ambulance... ;-)
Grandeur et décadence : ce qu'il reste des Stones
Garb' a écrit:Pour moi les Stones c'est le carré magique Beggars Banquet/Let It Bleed/Sticky Fingers/Exile On Main Street. Et bien entendu le live Get Yer Ya-Ya's Out.
L'avant et l'après Mick Taylor m'intéresse très peu.
Sur les 4 albums de l'âge d'or : Taylor ne s'exprime vraiment que sur les deux derniers. Sa présence sur Let It Bleed est très discrète. Et il ne joue pas une note sur le premier. Et si tu fais attention, on ne l'entend pas tant que ça sur Exile - les solos étant partagés avec Keith et le sax.
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Ayler's Music
Re: Grandeur et décadence : ce qu'il reste des Stones
Blueleader a écrit:Sujet et débat à ouvrir (sur un nouveau fil ?).
C'est désormais chose faite !
Précision pour ceux qui prennent en cours : le titre est de mon fait.
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Ayler's Music
Re: Grandeur et décadence : ce qu'il reste des Stones
Blueleader a écrit:Ce qui est bien avec ce groupe c'est que chacun a son propre niveau d'exigence et sa période de référence.
Pour certains intégristes les Stones sont finis depuis le 3 juillet '69. C'est dire le monde qui les sépare de ceux qui viennent encore les voir aujourd'hui.
Les Stones ont créé beaucoup de chapelles avec les siècles ! Chino et toi présentez deux bons exemples. On peut rajouter ceux qui se limitent à la période Taylor (rien de perso Garby !).
Après, je suis assez d'accord sur l'idée de niveau d'exigence. Pour ce qui est du studio, on trouve des perles sur des albums qui font l'unanimité contre eux : sur Emotional Rescue, au milieu du naufrage, il y a des miracles comme "Down In The Hole" et "All About You". Tout est relatif...
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Ayler's Music
Re: Grandeur et décadence : ce qu'il reste des Stones
Ayler a écrit:Blueleader a écrit:Sujet et débat à ouvrir (sur un nouveau fil ?).
C'est désormais chose faite !
Précision pour ceux qui prennent en cours : le titre est de mon fait.
Merci Ayler

Blueleader- Messages : 7793
Date d'inscription : 24/02/2010
Age : 60
Localisation : entre mulhouse et belfort
Re: Grandeur et décadence : ce qu'il reste des Stones
Ayler a écrit:
....... sur Emotional Rescue, au milieu du naufrage, il y a des miracles comme "Down In The Hole" et "All About You". Tout est relatif...
...et bien on ne doit être que deux à apprécier ces titres !
Dernière édition par Blueleader le 20.06.14 20:24, édité 1 fois
Blueleader- Messages : 7793
Date d'inscription : 24/02/2010
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Re: Grandeur et décadence : ce qu'il reste des Stones
Ayler a écrit:Garb' a écrit:Pour moi les Stones c'est le carré magique Beggars Banquet/Let It Bleed/Sticky Fingers/Exile On Main Street. Et bien entendu le live Get Yer Ya-Ya's Out.
L'avant et l'après Mick Taylor m'intéresse très peu.
Sur les 4 albums de l'âge d'or : Taylor ne s'exprime vraiment que sur les deux derniers. Sa présence sur Let It Bleed est très discrète. Et il ne joue pas une note sur le premier. Et si tu fais attention, on ne l'entend pas tant que ça sur Exile - les solos étant partagés avec Keith et le sax.
Je sais, tu m'avais déjà fait cette remarque sur le forum de Jungleland. J'emploie le terme générique de "l'ère Mick Taylor" pour englober cette période que j'estime être le zénith de la carrière des Stones. Après qu'il ne faille pas tant que ça en attribuer le mérite à Taylor, je veux bien l'admettre il n'y a pas de soucis.
Garb- Messages : 401
Date d'inscription : 09/06/2013
Age : 35
Re: Grandeur et décadence : ce qu'il reste des Stones
En live, y'a quand même pas photo: de 1969 à 1973, les Stones ont un niveau qui n'avaient jamais eu et qu'ils ne retrouveront plus jamais après (même si il y a une énergie et un bon feeling sur des tournées suivantes).
En studio, il y a des trucs superbes avant Beggars et après Sticky (j'aime Black And Blue et Tattoo You par exemple).
Mais bon, quand j'ai envie d'écouter les Stones, en studio majoritairement un album entre Beggars et B&B, et en live, je n'écoute que des concerts de la période Mick Taylor.
En studio, il y a des trucs superbes avant Beggars et après Sticky (j'aime Black And Blue et Tattoo You par exemple).
Mais bon, quand j'ai envie d'écouter les Stones, en studio majoritairement un album entre Beggars et B&B, et en live, je n'écoute que des concerts de la période Mick Taylor.
Re: Grandeur et décadence : ce qu'il reste des Stones
ben ça dépend aussi et surtout de quoi et de qui on parle
les premiers stones c'est une bande de mômes qui s'éclatent et apprennent au fur et à mesure, c'est un peu touche à touche et pas mal d'enregistrements bancals (qu'on peut réécouter avec plaisir pour l'énergie et l'apport historique)...
puis le groupe se trouve, trouve son équilibre, le feu sacré, l'inspiration, le son etc etc
et, comme pour beaucoup, tout est donné dans un temps très bref, aussi bien en studio qu'en live, après une période de maturation et de tâtonnement, c'est une véritable explosion musicale, une alchimie unique (unique pour beaucoup de groupes, si on regardes les beatles c'est sur peu d'années, idem led zep etc etc)
puis ensuite vient (et le bouquin de graham entre autre l'explique pas mal je trouve) la période de fatigue, moins d'inspiration, la drogue, la facilité, moins de garde fou parce qu'on est les rois du monde et que les bons conseils sont moins là et moins écoutés...
puis la période de rentabilité, de show...
un mec comme Jagger continue de véhiculer "le rock" (moisn que keith nous sommes d'accord) alors qu'il a du arrêter les excès depuis belle lurettes, qu'il doit avoir un mode de vie sain, qu'il semble plus "gérer" qu'autre chose.. il incarne cette transition, très MTV finalement, entre le rock et l'image du rock.
depuis les années 80, la musique se fait plus rare, on peut garder (ou non) des pépites, de moments de flamboyance...
on peut aussi se dire qu'ils gardent la pèche, qu'ils ne sont pas ridicules, que c'est un bel exploit...
mais on est plus dans la créativité, dans la création, dans l'énergie, dans l'envie, dans la musique (je ne dis pas qu'ils ne se font pas plaisir, peut être, peut être pas mais ça n'amène pas grand chose, c'est iconique, du niveau de clapton qui vient en poussant bb king sur scène) on est dans l'image, dans le culte, dans le souvenir (au sens proustien), dans le mythique.
de fait... il me semble difficile (pour ne pas dire vain) de comparer les deux, les deux "valeurs" ne reposent pas sur le même substrat (moral, musical, économique etc).
leur force c'est, à mon sens, d'avoir réussie à durer aussi longtemps, d'avoir réussie à négocier ce virage là (celui de la fin des années 70-80) avec succès..
pas de vraie séparation, vendre son image, sa musique, accepter le jeu des icônes publicitaire sans perdre le public et en gardant un côté "artiste" (film avec scorcese, un peu de souffre sur des anecdotes type "je sniffe les cendres de mon père et j'adore les cocotiers", faire venir des anciens, passer de l'idée de concert à celle de show et j'en passe).
le truc, j'en viens à un avis perso ^^
c'est que je comprends que les gens qui les ont connus y voient de la nostalgie, on ne peut pas aller à l'encontre de ce type de sentiment et d'émotion, c'est fort et subjectif...
mais moi je ne peux pas, la perte des illusions, la perte de l'énergie, la tentative de garder le cap pas de souci, mais la dose de cynisme qu'il faut derrière me glace les veines ( pour moi c'est comme continuer de porter un t shirt che guevarra ou de croire en la bonté intrinsèque d'un john lennon)
car ce cynisme est visible dans les shows.
les premiers stones c'est une bande de mômes qui s'éclatent et apprennent au fur et à mesure, c'est un peu touche à touche et pas mal d'enregistrements bancals (qu'on peut réécouter avec plaisir pour l'énergie et l'apport historique)...
puis le groupe se trouve, trouve son équilibre, le feu sacré, l'inspiration, le son etc etc
et, comme pour beaucoup, tout est donné dans un temps très bref, aussi bien en studio qu'en live, après une période de maturation et de tâtonnement, c'est une véritable explosion musicale, une alchimie unique (unique pour beaucoup de groupes, si on regardes les beatles c'est sur peu d'années, idem led zep etc etc)
puis ensuite vient (et le bouquin de graham entre autre l'explique pas mal je trouve) la période de fatigue, moins d'inspiration, la drogue, la facilité, moins de garde fou parce qu'on est les rois du monde et que les bons conseils sont moins là et moins écoutés...
puis la période de rentabilité, de show...
un mec comme Jagger continue de véhiculer "le rock" (moisn que keith nous sommes d'accord) alors qu'il a du arrêter les excès depuis belle lurettes, qu'il doit avoir un mode de vie sain, qu'il semble plus "gérer" qu'autre chose.. il incarne cette transition, très MTV finalement, entre le rock et l'image du rock.
depuis les années 80, la musique se fait plus rare, on peut garder (ou non) des pépites, de moments de flamboyance...
on peut aussi se dire qu'ils gardent la pèche, qu'ils ne sont pas ridicules, que c'est un bel exploit...
mais on est plus dans la créativité, dans la création, dans l'énergie, dans l'envie, dans la musique (je ne dis pas qu'ils ne se font pas plaisir, peut être, peut être pas mais ça n'amène pas grand chose, c'est iconique, du niveau de clapton qui vient en poussant bb king sur scène) on est dans l'image, dans le culte, dans le souvenir (au sens proustien), dans le mythique.
de fait... il me semble difficile (pour ne pas dire vain) de comparer les deux, les deux "valeurs" ne reposent pas sur le même substrat (moral, musical, économique etc).
leur force c'est, à mon sens, d'avoir réussie à durer aussi longtemps, d'avoir réussie à négocier ce virage là (celui de la fin des années 70-80) avec succès..
pas de vraie séparation, vendre son image, sa musique, accepter le jeu des icônes publicitaire sans perdre le public et en gardant un côté "artiste" (film avec scorcese, un peu de souffre sur des anecdotes type "je sniffe les cendres de mon père et j'adore les cocotiers", faire venir des anciens, passer de l'idée de concert à celle de show et j'en passe).
le truc, j'en viens à un avis perso ^^
c'est que je comprends que les gens qui les ont connus y voient de la nostalgie, on ne peut pas aller à l'encontre de ce type de sentiment et d'émotion, c'est fort et subjectif...
mais moi je ne peux pas, la perte des illusions, la perte de l'énergie, la tentative de garder le cap pas de souci, mais la dose de cynisme qu'il faut derrière me glace les veines ( pour moi c'est comme continuer de porter un t shirt che guevarra ou de croire en la bonté intrinsèque d'un john lennon)
car ce cynisme est visible dans les shows.
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"et je me suis maudit de si bien me connaître"
Wu wei- Messages : 4680
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