Avant Led Zeppelin
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Bloomers
Norbert
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Re: Avant Led Zeppelin
La poupée qui fait non de Polnareff:
Et Psychedelic de Johnny:
Page aux guitares...
Et Psychedelic de Johnny:
Page aux guitares...
Norbert- Messages : 6026
Date d'inscription : 26/05/2010
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Re: Avant Led Zeppelin
Freebird a écrit:
Page aux guitares...
Sur "A Tout Casser" aussi (écoutez bien, il joue le riff de "Whole Lotta Love" derrière le chant :
https://www.dailymotion.com/video/xnesu_a-tout-casser-b-o-f-1969_music?search_algo=2#.UW71uY5RjUM
Norbert- Messages : 6026
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Re: Avant Led Zeppelin
Tontonjimi a écrit:j'ai pas reconnu (et pourtant je connais )
Ecoute à partir de 15 seconds à peu près, on entend bien "De dow de dow dah...de dow de dow dah..."
Re: Avant Led Zeppelin
Bloomers a écrit:
Mickey Finn vient de nous quitter il y a quelques jours.
RIP
Blueleader- Messages : 7793
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Re: Avant Led Zeppelin
LES ENREGISTREMENTS EFFECTUES PAR JIMMY PAGE
Décembre 1962 – Neil Christian &The Crusaders : The Road To Love/Big Beat Drum. SP Columbia DB 4938.
Jimmy Page serait venu apporter un coup de main discret au premier disque de son ancien combo (d'après les dires de Page, il aurait déjà quitté le groupe au moment de ce premier enregistrement et ne devait jouer avec eux que bien plus tard, alors qu'ils sont produits par Miki Dallon pour son label Strike). Le bassiste John Paul Jones commente : "Nous venions tous deux du sud de Londres et je me souviens des gens qui disaient: "Il faut que vous alliez voir Neil Christian et les Crusaders, ils ont un jeune guitariste incroyable".
1963
Janvier 1963 – Jet Harris & Tony Meehan : Diamonds/Foot Stomp. SP Decca F 11563.
Une autre de ses toutes premières séances est pour Decca, au studio IBC, pour les ex-Shadows Jet Harris et Tony Meehan. Glyn Johns, alors chargé de la mise en place des bandes magnétiques, l'avait recommandé au batteur-producteur Tony Meehan et à l'arrangeur Mike Leander. On connaît maintenant la trajectoire des deux hommes dont les routes ne cesseront de se croiser. "Diamonds" est le premier succès notoire auquel a contribué Jimmy Page.
Juin 1963 – Brian Howard & The Silhouettes : The Worryin' Kind/Come To Me. SP Columbia DB 7067.
C'est à la demande de John Gibb, qui se produisait dans la région de Mitcham, sous le pseudonyme de Brian Howard & The Silhouettes, que Jimmy Page joue sur leur deuxième simple "The Worryin' Kind".
Juin 1963 – Marauders : That's What I Want/Hey, What'd You Say. SP Decca F 11695.
Dès ses débuts, Page reste très attaché aux studios Decca de West-Hampshed. Ça lui vaudra de doubler les guitaristes trop impétueux qui confondaient énergie et professionnalisme, comme ici chez les Marauders qui se cherchent encore dans un style post-mersey.
Juillet 1963 – Neil Christian & The Crusaders : A Little Bit Of Someone Else/Get A Load Of Hits.
SP Columbia DB 7075.
Pour le deuxième essai de son ex-groupe, devant l'incapacité d'Albert Lee d'assurer le solo en pro, Jimmy Page est appelé d'urgence en renfort.
Juin 1963 – Mickie Most : Mr. Porter/Yes Indeed I Do. SP Decca F 11664.
Ce serait au cours de cette séance que Jimmy Page aurait fait la connaissance de Mickie Most, alors chanteur; ce qui lui ouvrira de vastes horizons lorsque ce dernier deviendra le producteur de renom que l'on connaît. La prestation du guitariste est ici très intéressante.
Juin 1963 – Wayne Fontana & The Mindbenders : Roadrunner/Hello Josephine. SP Fontana TF404.
Pour leur premier simple, ces rockers de Manchester empruntent les deux titres les plus excitants de leur répertoire de scène respectivement à Bo Diddley et Fats Domino. Jimmy Page aurait participé à la séance, ce qui expliquerait l'éclatant solo de guitare de "Hello Josephine".
Juillet 1963 – Carter-Lewis & The Southerners : Sweet And Thunder Romance/Who Told You ?.
SP Oriole CB 1835.
Page retrouve ici ses premiers employeurs pour deux plages mélodiques, annonciatrices des nombreux succès de variété qu'ils écriront pour les artistes anglais à la recherche d'un tremplin pour leur carrière. De ce fait, Jimmy sera souvent employé pour les séances correspondantes. Par contre, le batteur Viv Prince, après un second simple, optera pour un siège plus agité chez les Pretty Things.
Août 1963 – Chris Ravel & The Ravers : Do/Don't You Dig This Kind Of Beat ?. SP Decca F 11696.
Cette reprise du tube des Australiens Billy Thorpe & The Aztecs fut enregistrée sous un pseudonyme par Chris Andrews, auteur de "Yesterday Man", et de hits pour Adam Faith et Sandie Shaw. Pour cette séance, Jimmy adopte un son de guitare caverneux, avec un maximum d'écho et de twang, dans un jeu très nerveux (inspiré par le rock'n'roll pionnier). Comme souvent, c'est la face B qui est la plus représentative du style du guitariste.
Septembre 1963 – Dave Berry & The Cruisers : Memphis/Tossin'n'Turning. SP Decca DL 11734.
Une histoire voudrait que ce soient seulement les Cruisers qui accompagnent ici Dave Berry. Mais quand on fait le rapprochement avec le simple enregistré quelques mois plus tard, la similitude de son est frappante et tellement identifiable: Bobby Graham à la batterie, Big Jim Sullivan à la guitare solo et le jeune Jimmy à la rythmique. De plus, on retrouvera un arrangement identique de "Memphis Tennessee" par Eddy Mitchell en 1964, avec les mêmes Bobby Graham et Jim Sullivan (mais sans Page).
Septembre 1963 – Mickie Most : The Feminine Look/Shame On You Boy. SP Columbia DB 7117.
Les débuts de Mickie Most en Grande-Bretagne, comme chanteur, se déroulent en première partie de la tournée de 1963 de Gene Vincent et Jerry Lee Lewis. Un peu plus d'un an après et quatre disques publiés sous son nom - dont au moins deux avec Jimmy Page - il se consacrera à plein temps au management et à la production, notamment pour les Animals, Herman's Hermits, Donovan et les Yardbirds.
Octobre 1963 – Carter-Lewis & The Southerners : Your Momma Is Out Of Town/Somebody Told My Girl. SP Oriole CB 1868.
La face B de leur seul succès (sur sept publications) est remarquable, ne serait-ce que par les intervenants : Viv Prince à la batterie (futur Pretty Things), Rod Clark à la basse (futur Moody Blues, en remplacement de Clint Warwick) et même peut-être Jeff Beck selon la rumeur. Lorsque John Carter et Ken Lewis formeront les Ivy League, ils feront encore appel à Jimmy Page pour leurs séances.
Octobre 1963 – Brook Brothers : Trouble Is My Middle Name/Let The Good Tirnes Roll.
SP Pye 7N 15734.
Il est déjà difficile d'identifier les participations de Page, mais quand il s'agit des premières séances, l'imprécision est encore plus grande. La rumeur veut que Jimmy ait ajouté son grain de sel à l'enregistrement de ces deux plages des Everly Brothers britanniques.
Novembre 1963 – Hoinz : Country Boy/Long Tail Jack. SP Decca F 11768.
Jimmy Page aurait lui aussi effectué à ses débuts des séances pour le producteur paranoïaque Joe Meek, certainement quand Ritchie Blackmore était pris ailleurs. Il va sans dire que sa signature est indétectable! Il ne suffit pas que le disque sorte sur Decca pour que tout lui soit attribué.
Novembre 1963 – Chris Sandford & The Coronets : Not Too Little-Not Too Much/I'm Lookin'. SP Decca F 11778.
Une autre contribution de Page à un combo Première vague, plus attiré par la novelty qu'une musique sérieuse.
Novembre 1963 – Orchids : Love Hits Me/Don't Make Me Mad. SP Decca F 11785.
Cette séance alimentaire pour ce trio féminin, lauréat au titre de nouveau girl group britannique, a la caractéristique d'être produite par Shel Talmy. Ce serait la première fois que le producteur américain ferait appel aux talents du guitariste.
Novembre 1963 – Houston Wells & The Marksmen : Blowing Wild (The Ballad Of Black Gold)/Crazy Dreams. SP Parlophone R 5 069.
Une autre production Joe Meek pour les studios RGM.
Décembre 1963 – Redcaps : Talking About You/ Come On Girl. SP Decca F 11789.
Encore une participation contestée par Dave Walker, le chanteur de ce combo de Liverpool. Le style incendiaire de Page est tout à fait typique du jeu qu'il pratiquait à cette époque, très influencé par son aîné Big Jim Sullivan. Dave Walker sera un temps le chanteur de Savoy Brown puis, en 1977, celui de Black Sabbath.
Décembre 1963 – Dave Berry & The Cruisers : My Baby Left Me/Hoochie Coochie Man.
SP Decca F 11803.
Ce fut la première (Cf. plus haut) séance du guitariste pour ce pionnier de la scène R&B londonienne. Jimmy interviendra sur tous les succès du chanteur. Dave Berry devait déclarer en mai 1965: "J'ai utilisé les Cruisers sur "Memphis Tennessee". Depuis, sur tous les disques, j'ai eu les musiciens de studio Jimmy Paige [sic] et Big Jim Sullivan en alternance à la guitare rythmique et en solo, Bobby Graham à la batterie et Alan Welling [Weighel ?] à la basse [les mêmes musiciens qu'on retrouve sur les premières séances londoniennes d'Eddy Mitchell]. Dans un studio d'enregistrement, vous n'avez pas toujours le temps; aussi le morceau que je dois enregistrer est d'abord montré aux quatre sessionmen, qui peuvent tous lire la musique, puis on peut attaquer directement".
Décembre 1962 – Neil Christian &The Crusaders : The Road To Love/Big Beat Drum. SP Columbia DB 4938.
Jimmy Page serait venu apporter un coup de main discret au premier disque de son ancien combo (d'après les dires de Page, il aurait déjà quitté le groupe au moment de ce premier enregistrement et ne devait jouer avec eux que bien plus tard, alors qu'ils sont produits par Miki Dallon pour son label Strike). Le bassiste John Paul Jones commente : "Nous venions tous deux du sud de Londres et je me souviens des gens qui disaient: "Il faut que vous alliez voir Neil Christian et les Crusaders, ils ont un jeune guitariste incroyable".
1963
Janvier 1963 – Jet Harris & Tony Meehan : Diamonds/Foot Stomp. SP Decca F 11563.
Une autre de ses toutes premières séances est pour Decca, au studio IBC, pour les ex-Shadows Jet Harris et Tony Meehan. Glyn Johns, alors chargé de la mise en place des bandes magnétiques, l'avait recommandé au batteur-producteur Tony Meehan et à l'arrangeur Mike Leander. On connaît maintenant la trajectoire des deux hommes dont les routes ne cesseront de se croiser. "Diamonds" est le premier succès notoire auquel a contribué Jimmy Page.
Juin 1963 – Brian Howard & The Silhouettes : The Worryin' Kind/Come To Me. SP Columbia DB 7067.
C'est à la demande de John Gibb, qui se produisait dans la région de Mitcham, sous le pseudonyme de Brian Howard & The Silhouettes, que Jimmy Page joue sur leur deuxième simple "The Worryin' Kind".
Juin 1963 – Marauders : That's What I Want/Hey, What'd You Say. SP Decca F 11695.
Dès ses débuts, Page reste très attaché aux studios Decca de West-Hampshed. Ça lui vaudra de doubler les guitaristes trop impétueux qui confondaient énergie et professionnalisme, comme ici chez les Marauders qui se cherchent encore dans un style post-mersey.
Juillet 1963 – Neil Christian & The Crusaders : A Little Bit Of Someone Else/Get A Load Of Hits.
SP Columbia DB 7075.
Pour le deuxième essai de son ex-groupe, devant l'incapacité d'Albert Lee d'assurer le solo en pro, Jimmy Page est appelé d'urgence en renfort.
Juin 1963 – Mickie Most : Mr. Porter/Yes Indeed I Do. SP Decca F 11664.
Ce serait au cours de cette séance que Jimmy Page aurait fait la connaissance de Mickie Most, alors chanteur; ce qui lui ouvrira de vastes horizons lorsque ce dernier deviendra le producteur de renom que l'on connaît. La prestation du guitariste est ici très intéressante.
Juin 1963 – Wayne Fontana & The Mindbenders : Roadrunner/Hello Josephine. SP Fontana TF404.
Pour leur premier simple, ces rockers de Manchester empruntent les deux titres les plus excitants de leur répertoire de scène respectivement à Bo Diddley et Fats Domino. Jimmy Page aurait participé à la séance, ce qui expliquerait l'éclatant solo de guitare de "Hello Josephine".
Juillet 1963 – Carter-Lewis & The Southerners : Sweet And Thunder Romance/Who Told You ?.
SP Oriole CB 1835.
Page retrouve ici ses premiers employeurs pour deux plages mélodiques, annonciatrices des nombreux succès de variété qu'ils écriront pour les artistes anglais à la recherche d'un tremplin pour leur carrière. De ce fait, Jimmy sera souvent employé pour les séances correspondantes. Par contre, le batteur Viv Prince, après un second simple, optera pour un siège plus agité chez les Pretty Things.
Août 1963 – Chris Ravel & The Ravers : Do/Don't You Dig This Kind Of Beat ?. SP Decca F 11696.
Cette reprise du tube des Australiens Billy Thorpe & The Aztecs fut enregistrée sous un pseudonyme par Chris Andrews, auteur de "Yesterday Man", et de hits pour Adam Faith et Sandie Shaw. Pour cette séance, Jimmy adopte un son de guitare caverneux, avec un maximum d'écho et de twang, dans un jeu très nerveux (inspiré par le rock'n'roll pionnier). Comme souvent, c'est la face B qui est la plus représentative du style du guitariste.
Septembre 1963 – Dave Berry & The Cruisers : Memphis/Tossin'n'Turning. SP Decca DL 11734.
Une histoire voudrait que ce soient seulement les Cruisers qui accompagnent ici Dave Berry. Mais quand on fait le rapprochement avec le simple enregistré quelques mois plus tard, la similitude de son est frappante et tellement identifiable: Bobby Graham à la batterie, Big Jim Sullivan à la guitare solo et le jeune Jimmy à la rythmique. De plus, on retrouvera un arrangement identique de "Memphis Tennessee" par Eddy Mitchell en 1964, avec les mêmes Bobby Graham et Jim Sullivan (mais sans Page).
Septembre 1963 – Mickie Most : The Feminine Look/Shame On You Boy. SP Columbia DB 7117.
Les débuts de Mickie Most en Grande-Bretagne, comme chanteur, se déroulent en première partie de la tournée de 1963 de Gene Vincent et Jerry Lee Lewis. Un peu plus d'un an après et quatre disques publiés sous son nom - dont au moins deux avec Jimmy Page - il se consacrera à plein temps au management et à la production, notamment pour les Animals, Herman's Hermits, Donovan et les Yardbirds.
Octobre 1963 – Carter-Lewis & The Southerners : Your Momma Is Out Of Town/Somebody Told My Girl. SP Oriole CB 1868.
La face B de leur seul succès (sur sept publications) est remarquable, ne serait-ce que par les intervenants : Viv Prince à la batterie (futur Pretty Things), Rod Clark à la basse (futur Moody Blues, en remplacement de Clint Warwick) et même peut-être Jeff Beck selon la rumeur. Lorsque John Carter et Ken Lewis formeront les Ivy League, ils feront encore appel à Jimmy Page pour leurs séances.
Octobre 1963 – Brook Brothers : Trouble Is My Middle Name/Let The Good Tirnes Roll.
SP Pye 7N 15734.
Il est déjà difficile d'identifier les participations de Page, mais quand il s'agit des premières séances, l'imprécision est encore plus grande. La rumeur veut que Jimmy ait ajouté son grain de sel à l'enregistrement de ces deux plages des Everly Brothers britanniques.
Novembre 1963 – Hoinz : Country Boy/Long Tail Jack. SP Decca F 11768.
Jimmy Page aurait lui aussi effectué à ses débuts des séances pour le producteur paranoïaque Joe Meek, certainement quand Ritchie Blackmore était pris ailleurs. Il va sans dire que sa signature est indétectable! Il ne suffit pas que le disque sorte sur Decca pour que tout lui soit attribué.
Novembre 1963 – Chris Sandford & The Coronets : Not Too Little-Not Too Much/I'm Lookin'. SP Decca F 11778.
Une autre contribution de Page à un combo Première vague, plus attiré par la novelty qu'une musique sérieuse.
Novembre 1963 – Orchids : Love Hits Me/Don't Make Me Mad. SP Decca F 11785.
Cette séance alimentaire pour ce trio féminin, lauréat au titre de nouveau girl group britannique, a la caractéristique d'être produite par Shel Talmy. Ce serait la première fois que le producteur américain ferait appel aux talents du guitariste.
Novembre 1963 – Houston Wells & The Marksmen : Blowing Wild (The Ballad Of Black Gold)/Crazy Dreams. SP Parlophone R 5 069.
Une autre production Joe Meek pour les studios RGM.
Décembre 1963 – Redcaps : Talking About You/ Come On Girl. SP Decca F 11789.
Encore une participation contestée par Dave Walker, le chanteur de ce combo de Liverpool. Le style incendiaire de Page est tout à fait typique du jeu qu'il pratiquait à cette époque, très influencé par son aîné Big Jim Sullivan. Dave Walker sera un temps le chanteur de Savoy Brown puis, en 1977, celui de Black Sabbath.
Décembre 1963 – Dave Berry & The Cruisers : My Baby Left Me/Hoochie Coochie Man.
SP Decca F 11803.
Ce fut la première (Cf. plus haut) séance du guitariste pour ce pionnier de la scène R&B londonienne. Jimmy interviendra sur tous les succès du chanteur. Dave Berry devait déclarer en mai 1965: "J'ai utilisé les Cruisers sur "Memphis Tennessee". Depuis, sur tous les disques, j'ai eu les musiciens de studio Jimmy Paige [sic] et Big Jim Sullivan en alternance à la guitare rythmique et en solo, Bobby Graham à la batterie et Alan Welling [Weighel ?] à la basse [les mêmes musiciens qu'on retrouve sur les premières séances londoniennes d'Eddy Mitchell]. Dans un studio d'enregistrement, vous n'avez pas toujours le temps; aussi le morceau que je dois enregistrer est d'abord montré aux quatre sessionmen, qui peuvent tous lire la musique, puis on peut attaquer directement".
Phil93- Messages : 187
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Re: Avant Led Zeppelin
1964
Janvier 1964 – Zephirs : I Can Tell/Sweet Little Baby. SP Columbia DB 7199.
Malgré six simples, dont cinq produits par Shel Talmy, ce combo de Finchley ne frôlera le succès qu'avec "She Lost You", l'autre point fort de leur carrière demeurant "Sweet Little Baby". Leur version du classique de Bo Diddley reste fidèle à son concepteur, Jimmy Page se montrant aussi concis qu'un Mick Green (autre héros de la guitare solo-rythmique qui officiait dans les Pirates de Johnny Kidd).
Janvier 1964 – Mickie Most : Sea Cruise/It' s A Little Bit Hot. SP Columbia DB 7180.
Nouvelle tentative du chanteur-producteur, sur l'ancien succès de Frankie Ford remis au goût du jour dans une veine beat. La guitare de Jimmy Page y est nerveuse à souhait. Most et Page en reproduiront plus tard une version similaire pour les Herman's Hermits.
Janvier 1964 – Pet Wayne & The Beachcombers : Roll Over Beethoven/Is It Love ?. SP Columbia DB 7182.
Jimmy Page se défoule sur ce classique du rock'n'roll, sommet de la courte carrière de ce combo de Birmingham, tout à fait dans la lignée du simple de Mickie Most.
Janvier 1964 – Wayne Gibson & The Dynarnic Sound : Come On Let's Go/Pop The Whip.
SP Decca F 11800.
Le producteur Shel Talmy gardait toujours en réserve Page pour toute intervention en cas de défaillance guitaristique. C'était aussi un moyen comme un autre d'économiser du temps de studio (la location d'un guitariste étant moins onéreuse qu'une séance prolongée). Cette honnête adaptation de Ritchie Valens y gagne en efficacité.
Janvier 1964 – Brian Poole & The Tremoloes : Candy Man/I Wish I Could Dance. SP Decca F 11823.
Ayant déjà goûté au succès avec leur reprise de "Do You Love Me ?" des Contours, les Tremoloes recherchent un titre du même acabit pour relancer leur carrière. Jimmy y confirme sa réputation de guitariste de rock'n'roll.
Janvier 1964 – Sheffields : It Must Be Love/Say Girl. SP Pye 7N 15600.
Autre contribution en doublage, au profit de ce groupe pop qui se démarque de ses contemporains par une approche beat sauvage, due à la guitare incisive de Page.
Janvier 1964 – Kathy Kirby : Let Me Go Lover/The Sweetest Sounds. SP Dacca F 11832.
Ces morceaux font partie de ceux que Page a enregistrés sans trop savoir à qui ils bénéficieraient. Kathy Kirby est une chanteuse de variété qui se fera balayer par Cilla Black, Lulu, Sandie Shaw ou Marianne Faithfull, au look plus fab ! Il convient de reconna7itre que c'est elle qui reprendra en Angleterre "Young Love" (oublions la version parodique de Bo & Peep sur laquelle Page pourrait avoir joué; connexion Andrew Oldham). Il n'est pas impossible que Jimmy ait aussi joué sur les simples précédents: "Playboy" et "Secret Love".
Février 1964 – Shel Naylor : One Fine Day/It's Gonna Happen Soon. SP Decca F 11856.
Le producteur Shel Talmy, qui vient de signer avec les Kinks, leur fait enregistrer plusieurs maquettes soutenues par la batterie de Bobby Graham et la guitare de Jimmy Page. Avec cette toute première composition de Dave Davies, il remplace la voix de ce dernier, par celle d'un teen-ager de Coventry, récente découverte du manager Larry Page (qui s'occupe aussi des intérêts des Kinks). De son vrai nom Rob Woodward, Shel Naylor connaîtra plus tard le succès avec "Mouldy Old Dough", sous le pseudonyme de Lieutenant Pigeon! Toute l'énergie est injectée dans son deuxième simple par la guitare cisaillante de Page et la batterie pachidermique de Graham.
Février 1964 – Val Doonican : I'm Gonna Get There Somehow/Where Can I Find Her ?.
SP Decca F 12118.
Même si c'est un banal titre de variété, Page tire son épingle du jeu par un étourdissant solo de guitare fuzz.
Mars 1964 – Carter-Lewis & The Southerners : Skinnie Minnie/Easy To Cry. SP Oriole CB 1919.
Une reprise de Bill Haley et un original, Jimmy Page reste fidèle à ses ex-employeurs pour un festival de guitare électrique tout à fait réjouissant.
Janvier 1964 – Zephirs : I Can Tell/Sweet Little Baby. SP Columbia DB 7199.
Malgré six simples, dont cinq produits par Shel Talmy, ce combo de Finchley ne frôlera le succès qu'avec "She Lost You", l'autre point fort de leur carrière demeurant "Sweet Little Baby". Leur version du classique de Bo Diddley reste fidèle à son concepteur, Jimmy Page se montrant aussi concis qu'un Mick Green (autre héros de la guitare solo-rythmique qui officiait dans les Pirates de Johnny Kidd).
Janvier 1964 – Mickie Most : Sea Cruise/It' s A Little Bit Hot. SP Columbia DB 7180.
Nouvelle tentative du chanteur-producteur, sur l'ancien succès de Frankie Ford remis au goût du jour dans une veine beat. La guitare de Jimmy Page y est nerveuse à souhait. Most et Page en reproduiront plus tard une version similaire pour les Herman's Hermits.
Janvier 1964 – Pet Wayne & The Beachcombers : Roll Over Beethoven/Is It Love ?. SP Columbia DB 7182.
Jimmy Page se défoule sur ce classique du rock'n'roll, sommet de la courte carrière de ce combo de Birmingham, tout à fait dans la lignée du simple de Mickie Most.
Janvier 1964 – Wayne Gibson & The Dynarnic Sound : Come On Let's Go/Pop The Whip.
SP Decca F 11800.
Le producteur Shel Talmy gardait toujours en réserve Page pour toute intervention en cas de défaillance guitaristique. C'était aussi un moyen comme un autre d'économiser du temps de studio (la location d'un guitariste étant moins onéreuse qu'une séance prolongée). Cette honnête adaptation de Ritchie Valens y gagne en efficacité.
Janvier 1964 – Brian Poole & The Tremoloes : Candy Man/I Wish I Could Dance. SP Decca F 11823.
Ayant déjà goûté au succès avec leur reprise de "Do You Love Me ?" des Contours, les Tremoloes recherchent un titre du même acabit pour relancer leur carrière. Jimmy y confirme sa réputation de guitariste de rock'n'roll.
Janvier 1964 – Sheffields : It Must Be Love/Say Girl. SP Pye 7N 15600.
Autre contribution en doublage, au profit de ce groupe pop qui se démarque de ses contemporains par une approche beat sauvage, due à la guitare incisive de Page.
Janvier 1964 – Kathy Kirby : Let Me Go Lover/The Sweetest Sounds. SP Dacca F 11832.
Ces morceaux font partie de ceux que Page a enregistrés sans trop savoir à qui ils bénéficieraient. Kathy Kirby est une chanteuse de variété qui se fera balayer par Cilla Black, Lulu, Sandie Shaw ou Marianne Faithfull, au look plus fab ! Il convient de reconna7itre que c'est elle qui reprendra en Angleterre "Young Love" (oublions la version parodique de Bo & Peep sur laquelle Page pourrait avoir joué; connexion Andrew Oldham). Il n'est pas impossible que Jimmy ait aussi joué sur les simples précédents: "Playboy" et "Secret Love".
Février 1964 – Shel Naylor : One Fine Day/It's Gonna Happen Soon. SP Decca F 11856.
Le producteur Shel Talmy, qui vient de signer avec les Kinks, leur fait enregistrer plusieurs maquettes soutenues par la batterie de Bobby Graham et la guitare de Jimmy Page. Avec cette toute première composition de Dave Davies, il remplace la voix de ce dernier, par celle d'un teen-ager de Coventry, récente découverte du manager Larry Page (qui s'occupe aussi des intérêts des Kinks). De son vrai nom Rob Woodward, Shel Naylor connaîtra plus tard le succès avec "Mouldy Old Dough", sous le pseudonyme de Lieutenant Pigeon! Toute l'énergie est injectée dans son deuxième simple par la guitare cisaillante de Page et la batterie pachidermique de Graham.
Février 1964 – Val Doonican : I'm Gonna Get There Somehow/Where Can I Find Her ?.
SP Decca F 12118.
Même si c'est un banal titre de variété, Page tire son épingle du jeu par un étourdissant solo de guitare fuzz.
Mars 1964 – Carter-Lewis & The Southerners : Skinnie Minnie/Easy To Cry. SP Oriole CB 1919.
Une reprise de Bill Haley et un original, Jimmy Page reste fidèle à ses ex-employeurs pour un festival de guitare électrique tout à fait réjouissant.
Phil93- Messages : 187
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Re: Avant Led Zeppelin
Mars 1964 – Brooks : Once In A While/Poor Poor Man. SP Decca F 11868.
Ces clones des Everly Brothers ont entamé une prolifique carrière discographique en 1960, sous le nom de Brook Brothers. Après l'avènement du merseybeat, le recyclage s'est avéré difficile, comme pour beaucoup. Cet ultime essai pour rejoindre la caravane des groupes beat, avec la complicité de Shel Talmy, le producteur en vogue, et de son acolyte Jimmy Page, bien que de loin le plus intéressant n'obtiendra pas l'écoute conciliante espérée du grand public.
Mars 1964 – Jackie Lynton (& The Jury) : Child/ Never A Mention. SP Piccadilly 35177.
Le maître-guitariste cherche encore son chemin, cette fois dans le domaine du R&B-variété. Leur chanteur trouvera plus tard sa voie avec Savoy Brown Blues Band.
Avril 1964 – Dave Berry : Baby It's You/Sweet And Lovely. SP Decca F 11876.
Sur cette reprise britannique du succès des Shirelles, Page est aux commandes avec Reg Guest, Bobby Graham et John Paul Jones.
Avril 1964 – Mickie Most & The Gear : Money Honey/Thats Alright. SP Columbia DB 7248.
Avant de devenir un producteur de renom, Mickie Most a vécu une honorable carrière de chanteur en Afrique du sud. Grâce à sa nouvelle popularité, il fera plusieurs essais superbes, sur lesquels la guitare de Jimmy aligne quelques riffs rapides et saignants qui sont de véritables pièces d'anthologie.
Avril 1964 – Mickey Finn & The Blue Men : Pills/ Hush Your Mouth. SP Oriole CB 1927.
Jimmy Page a brièvement rejoint ce combo R&B et ska de la banlieue de Londres, pour assener un traitement bluebeat à ces classiques de Bo Diddley. Leurs interprétations deviendront encore plus convaincantes quand ils en reviendront à un R&B plus pur.
Avril 1964 – Lulu & The Luvvers : Shout/Forget Me Baby. SP Decca F 11884.
Les Luvvers, le groupe de Lulu, ne sont pas suffisamment fiables en studio; et Page peut exécuter avec délectation son rôle de doublure (engagée par Mike Leander) sur cette reprise des Isley Brothers. Un classique!
Avril 1964 – Billy Fury : I Will/I Ain't Nothing Shaking But The Leaves. SP Decca F 11888.
Ce titre rockabilly, déjà interprété par Carl Perkins dans les années 50, reçoit ici un traitement beat destiné à relooker ce pionnier du rock britannique, sans pour autant aliéner ses plus fidèles partisans. Cela permet d'apprécier un autre aspect que les faces rock ou blues du talent de Page, plus pop.
Avril 1964 – Cliff Bennett & The Rebel Rousers : Got My Mojo Working/Beautiful Dreamer.
SP Parlophone R 5119.
Vétéran de la scène rock anglaise, Cliff Bennett enfourche le mouvement R&B avec ce classique, fleuron de son énergique prestation scénique. Si Page est présent, ce n'est qu'en rythmique, noyé dans la swinguante orchestration des cuivres.
Mai 1964 – Jean & The Statesides : Putty In Your Hand/One Fine Day. SP Columbia DB 7287.
Deux reprises british de girl groups américains par Jeannie/Cindy Cole. La première sera aussi interprétée par les Yardbirds (bien avant l'intégration de Jimmy Page), sur un choix d'Eric Clapton, sans plus de succès.
Mai 1964 – Neil Christian & The Crusaders : Honey Hush/One For The Money. SP Columbia DB 7289.
Page rend hommage à son premier groupe avec lequel il n'avait pas eu le temps d'enregistrer, sur cette version du classique de Joe Turner. La même séance produit aussi l'instrumental inédit "Crusading", dans un style Shadows, qui ne sera publié qu'en 1992 sur une compilation CD.
Mai 1964 – P.J. Proby : Hold Me/The Tip Of My Fingers. SP Decca F 11904.
Le traitement infligé au "Hold Me" de Peggy Lee, tout en harmonica miaulant, guitare fuzz et compression à la Phil Spector, s'érige en monument de débordement jouissif grâce à Big Jim Sullivan à la guitare solo et Jimmy Page à la rythmique, Charles Blackwell au piano et Ginger Baker à la batterie (Jack Bruce à la basse?). P.J. Proby met les choses au point en ce qui concerne "Hold Me" et le simple suivant, "Together" : "Jimmy ne prenait pas encore les solos à cette époque, c'était Big Jim Sullivan".
Mai 1964 – Quotations : Alright Baby/Love You All Over Again. SP Decca F 11907.
Futurs accompagnateurs attitrés des Walker Brothers, les Quotation, formés par l'ex-bassiste des Big Three, Johnny Gustafson, connurent d'abord une carrière propre. Page leur fournit le renfort habituel apporté aux artistes Decca.
Mai 1964 – Pretty Things : Rosalyn/Big Boss Man. SP Fontana TF 469.
Jimmy aurait doublé les Pretty Things depuis leur premier simple. Cette interprétation pourrait provenir du fait que le batteur Bobby Graham a été effectivement réquisitionné pour palier les faiblesses de l'inénarrable Viv Prince. Mais de là à généraliser et affirmer que Page y était aussi... Dick Taylor, leur guitariste, dément avec véhémence cette allégation.
Juin 1964 – Mickey Finn & The Blue Men : Reelin'n'Rocking/I Still Want You. SP Oriole CB 1940.
Jimmy Page joue ici avec son combo attitré une bonne adaptation du classique de Chuck Berry. La tempête qui souffle sur la face B, composition originale du groupe, en fera un classique du freak-beat.
Juin 1964 – Nashville Teens : Tobacco Road/Like It Like That. SP Decca F 11930.
Sur la demande du producteur Mickie Most, Jimmy Page renforce la partie de guitare avec ce riff légendaire qui propulse les Nashville Teens à la tête des hit-parades.
Juin 1964 – Downliners Sect : Baby What's Wrong ?/ Be A Sect Maniac. SP Columbia DB 73000.
Premier simple de la Sect avec une reprise du classique de Jimmy Reed. Page aurait apporté son soutien aux défaillances techniques des hommes au chapeau deer-hunter. Le résultat est plus que probant : un de leurs meilleurs 45 tours.
Juin 1964 – Elkie Brooks : Something's Got A Hold On Me/Hello Stranger. SP Decca F 11928.
Egérie de la soul Tamla de la scène liverpoolienne, Elkie Brooks fait ses premiers pas chez Decca d'où la présence possible de Jimmy Page. Ce simple sort même en France en version juke-box. L'essai n'est pas concluant et Elkie ramera pas mal sur les scènes des clubs anglais avant d'acquérir une notoriété dans les années 70.
Juillet 1964 – Dave Berry : The Crying Game /Don't Gimme No Lip Child. SP Decca F 11937
Enfin le jackpot avec toujours la même équipe gagnante. Jimmy utilise une volume pedal pour la première fois, ancêtre de la wha-wha.
Juillet 1964 – Screaming Lord Sutch : She’s Fallen In Love With A Monster Man/Bye Bye Baby. SP Oriole CB 1944.
Jimmy Page épaule les anciens accompagnateurs de Cyril Davies, Carlo Little (batterie), Ricky Brown (guitare d'accompagnement), Tony Marsh (basse) et les choeurs des Velvelettes, devenus les Savages, pour créer, sous l'égide du producteur Joe Meek, cette pièce d'anthologie gore du trublion du rock anglais. On retrouvera la même équipe pour les légendaires plages des "Blues Anytime". La face B est occupée par une bonne reprise du "Bye Bye Baby" de Johnny Otis. Jeff Beck officiera sur le simple suivant, "Dracula's Daughter", où la présence de Page à la guitare rythmique est probable. Beck se souvient de cette période pendant laquelle les deux guitaristes étaient inséparables. Ils allaient ensemble au Crawdaddy de Eel Pie Island pour écouter le pianiste Ian Stewart (alors roadie des Rolling Stones) auquel se joignait parfois Bill Wyman à la basse, qui les initiait au blues et au boogie. En passionné intarissable, grâce à son extraordinaire collection de disques de blues (très difficiles à trouver à cette époque), Bill leur permet de découvrir les guitaristes Buddy Guy, Otis Rush et BB King. Ces escapades étaient ponctuées par des séances en studio pour d'autres.
Juillet 1964 – Fairies : Don't Think Twice, Its Allright/Anytime At All. SP Decca F 11943.
Fleuron du freak-beat britannique, les Fairies évolueront dans l'ombre des Pretty Things. Quand on enregistre pour Decca et qu'on a besoin d'une partie de guitare paranoïaque "Anytime At All" à qui fait-on appel ? A Jimmy Page, bien sûr!
Juillet 1964 – Billy Fury : It's Only Make Believe/Baby What You Want Me To Do. SP Decca F 11939.
Billy Fury amorce une nouvelle direction, entre Conway Twitty et Jimmy Reed. Malgré sa bonne volonté et son sens de la remise en question, c'est le titre de Twitty qui gagnera.
Ces clones des Everly Brothers ont entamé une prolifique carrière discographique en 1960, sous le nom de Brook Brothers. Après l'avènement du merseybeat, le recyclage s'est avéré difficile, comme pour beaucoup. Cet ultime essai pour rejoindre la caravane des groupes beat, avec la complicité de Shel Talmy, le producteur en vogue, et de son acolyte Jimmy Page, bien que de loin le plus intéressant n'obtiendra pas l'écoute conciliante espérée du grand public.
Mars 1964 – Jackie Lynton (& The Jury) : Child/ Never A Mention. SP Piccadilly 35177.
Le maître-guitariste cherche encore son chemin, cette fois dans le domaine du R&B-variété. Leur chanteur trouvera plus tard sa voie avec Savoy Brown Blues Band.
Avril 1964 – Dave Berry : Baby It's You/Sweet And Lovely. SP Decca F 11876.
Sur cette reprise britannique du succès des Shirelles, Page est aux commandes avec Reg Guest, Bobby Graham et John Paul Jones.
Avril 1964 – Mickie Most & The Gear : Money Honey/Thats Alright. SP Columbia DB 7248.
Avant de devenir un producteur de renom, Mickie Most a vécu une honorable carrière de chanteur en Afrique du sud. Grâce à sa nouvelle popularité, il fera plusieurs essais superbes, sur lesquels la guitare de Jimmy aligne quelques riffs rapides et saignants qui sont de véritables pièces d'anthologie.
Avril 1964 – Mickey Finn & The Blue Men : Pills/ Hush Your Mouth. SP Oriole CB 1927.
Jimmy Page a brièvement rejoint ce combo R&B et ska de la banlieue de Londres, pour assener un traitement bluebeat à ces classiques de Bo Diddley. Leurs interprétations deviendront encore plus convaincantes quand ils en reviendront à un R&B plus pur.
Avril 1964 – Lulu & The Luvvers : Shout/Forget Me Baby. SP Decca F 11884.
Les Luvvers, le groupe de Lulu, ne sont pas suffisamment fiables en studio; et Page peut exécuter avec délectation son rôle de doublure (engagée par Mike Leander) sur cette reprise des Isley Brothers. Un classique!
Avril 1964 – Billy Fury : I Will/I Ain't Nothing Shaking But The Leaves. SP Decca F 11888.
Ce titre rockabilly, déjà interprété par Carl Perkins dans les années 50, reçoit ici un traitement beat destiné à relooker ce pionnier du rock britannique, sans pour autant aliéner ses plus fidèles partisans. Cela permet d'apprécier un autre aspect que les faces rock ou blues du talent de Page, plus pop.
Avril 1964 – Cliff Bennett & The Rebel Rousers : Got My Mojo Working/Beautiful Dreamer.
SP Parlophone R 5119.
Vétéran de la scène rock anglaise, Cliff Bennett enfourche le mouvement R&B avec ce classique, fleuron de son énergique prestation scénique. Si Page est présent, ce n'est qu'en rythmique, noyé dans la swinguante orchestration des cuivres.
Mai 1964 – Jean & The Statesides : Putty In Your Hand/One Fine Day. SP Columbia DB 7287.
Deux reprises british de girl groups américains par Jeannie/Cindy Cole. La première sera aussi interprétée par les Yardbirds (bien avant l'intégration de Jimmy Page), sur un choix d'Eric Clapton, sans plus de succès.
Mai 1964 – Neil Christian & The Crusaders : Honey Hush/One For The Money. SP Columbia DB 7289.
Page rend hommage à son premier groupe avec lequel il n'avait pas eu le temps d'enregistrer, sur cette version du classique de Joe Turner. La même séance produit aussi l'instrumental inédit "Crusading", dans un style Shadows, qui ne sera publié qu'en 1992 sur une compilation CD.
Mai 1964 – P.J. Proby : Hold Me/The Tip Of My Fingers. SP Decca F 11904.
Le traitement infligé au "Hold Me" de Peggy Lee, tout en harmonica miaulant, guitare fuzz et compression à la Phil Spector, s'érige en monument de débordement jouissif grâce à Big Jim Sullivan à la guitare solo et Jimmy Page à la rythmique, Charles Blackwell au piano et Ginger Baker à la batterie (Jack Bruce à la basse?). P.J. Proby met les choses au point en ce qui concerne "Hold Me" et le simple suivant, "Together" : "Jimmy ne prenait pas encore les solos à cette époque, c'était Big Jim Sullivan".
Mai 1964 – Quotations : Alright Baby/Love You All Over Again. SP Decca F 11907.
Futurs accompagnateurs attitrés des Walker Brothers, les Quotation, formés par l'ex-bassiste des Big Three, Johnny Gustafson, connurent d'abord une carrière propre. Page leur fournit le renfort habituel apporté aux artistes Decca.
Mai 1964 – Pretty Things : Rosalyn/Big Boss Man. SP Fontana TF 469.
Jimmy aurait doublé les Pretty Things depuis leur premier simple. Cette interprétation pourrait provenir du fait que le batteur Bobby Graham a été effectivement réquisitionné pour palier les faiblesses de l'inénarrable Viv Prince. Mais de là à généraliser et affirmer que Page y était aussi... Dick Taylor, leur guitariste, dément avec véhémence cette allégation.
Juin 1964 – Mickey Finn & The Blue Men : Reelin'n'Rocking/I Still Want You. SP Oriole CB 1940.
Jimmy Page joue ici avec son combo attitré une bonne adaptation du classique de Chuck Berry. La tempête qui souffle sur la face B, composition originale du groupe, en fera un classique du freak-beat.
Juin 1964 – Nashville Teens : Tobacco Road/Like It Like That. SP Decca F 11930.
Sur la demande du producteur Mickie Most, Jimmy Page renforce la partie de guitare avec ce riff légendaire qui propulse les Nashville Teens à la tête des hit-parades.
Juin 1964 – Downliners Sect : Baby What's Wrong ?/ Be A Sect Maniac. SP Columbia DB 73000.
Premier simple de la Sect avec une reprise du classique de Jimmy Reed. Page aurait apporté son soutien aux défaillances techniques des hommes au chapeau deer-hunter. Le résultat est plus que probant : un de leurs meilleurs 45 tours.
Juin 1964 – Elkie Brooks : Something's Got A Hold On Me/Hello Stranger. SP Decca F 11928.
Egérie de la soul Tamla de la scène liverpoolienne, Elkie Brooks fait ses premiers pas chez Decca d'où la présence possible de Jimmy Page. Ce simple sort même en France en version juke-box. L'essai n'est pas concluant et Elkie ramera pas mal sur les scènes des clubs anglais avant d'acquérir une notoriété dans les années 70.
Juillet 1964 – Dave Berry : The Crying Game /Don't Gimme No Lip Child. SP Decca F 11937
Enfin le jackpot avec toujours la même équipe gagnante. Jimmy utilise une volume pedal pour la première fois, ancêtre de la wha-wha.
Juillet 1964 – Screaming Lord Sutch : She’s Fallen In Love With A Monster Man/Bye Bye Baby. SP Oriole CB 1944.
Jimmy Page épaule les anciens accompagnateurs de Cyril Davies, Carlo Little (batterie), Ricky Brown (guitare d'accompagnement), Tony Marsh (basse) et les choeurs des Velvelettes, devenus les Savages, pour créer, sous l'égide du producteur Joe Meek, cette pièce d'anthologie gore du trublion du rock anglais. On retrouvera la même équipe pour les légendaires plages des "Blues Anytime". La face B est occupée par une bonne reprise du "Bye Bye Baby" de Johnny Otis. Jeff Beck officiera sur le simple suivant, "Dracula's Daughter", où la présence de Page à la guitare rythmique est probable. Beck se souvient de cette période pendant laquelle les deux guitaristes étaient inséparables. Ils allaient ensemble au Crawdaddy de Eel Pie Island pour écouter le pianiste Ian Stewart (alors roadie des Rolling Stones) auquel se joignait parfois Bill Wyman à la basse, qui les initiait au blues et au boogie. En passionné intarissable, grâce à son extraordinaire collection de disques de blues (très difficiles à trouver à cette époque), Bill leur permet de découvrir les guitaristes Buddy Guy, Otis Rush et BB King. Ces escapades étaient ponctuées par des séances en studio pour d'autres.
Juillet 1964 – Fairies : Don't Think Twice, Its Allright/Anytime At All. SP Decca F 11943.
Fleuron du freak-beat britannique, les Fairies évolueront dans l'ombre des Pretty Things. Quand on enregistre pour Decca et qu'on a besoin d'une partie de guitare paranoïaque "Anytime At All" à qui fait-on appel ? A Jimmy Page, bien sûr!
Juillet 1964 – Billy Fury : It's Only Make Believe/Baby What You Want Me To Do. SP Decca F 11939.
Billy Fury amorce une nouvelle direction, entre Conway Twitty et Jimmy Reed. Malgré sa bonne volonté et son sens de la remise en question, c'est le titre de Twitty qui gagnera.
Phil93- Messages : 187
Date d'inscription : 31/07/2013
Age : 62
Localisation : 93
Re: Avant Led Zeppelin
Août 1964 – Kinks : You Really Got Me/It's All.
SP Pye 7N 15673.
La légende veut que, lorsque le producteur Shel Talmy vint produire la séance de "You Really Got Me", il emmena avec lui Jimmy Page et divers autres musiciens (dont Bobby Graham à la batterie et Perry Ford au piano) et les utilisa plutôt que les vrais instrumentistes des Kinks. Ray Davies précise : "Non, la prise de "You Really Got Me" qui fut finalement publiée était la troisième. Il existait déjà une version maquette avec Dave à la guitare solo, une deuxième où il se peut que ce soit Jimmy Page [qui existe toujours dans les archives Pye] et une troisième où c'est définitivement Dave qui joue. Je le sais parce que je me tenais à côté de lui quand il l'a jouée. C'est celle-là qui a été éditée". Par contre, Bobby Graham remplace bien Mick Avory, le batteur.
Août 1964 – Pickwicks : You're Old Enough/Hello Lady. SP Decca F 11957.
Tous les groupes anglais (influence merseybeat) n'étaient pas uniquement axés sur le rock, mais aussi sur le cabaret, ce qui fait que bon nombre d'entre eux enregistraient des simples qui tenaient plus de la farce que de la musique, au grand dam des fans qui conservaient des souvenirs enthousiastes de prestations saignantes. Jimmy Page devait se commettre dans de telles galères à son corps défendant.
Août 1964 – Brenda Lee : Is It True ?/What'd I Say. SP Brunswick 05915.
Comme avant elle son compatriote Gene Vincent, la chanteuse américaine vient jouir en Europe de sa renommée encore intacte. C'est son aspect rockeuse qui est resté dans les mémoires, comme le prouve l'inénarrable concours de play-back de l'émission-culte Ready Steady, Go! sur "Jump Around The Broomstick". Depuis les Beatles, la renommée des studios britanniques n'est plus à faire; c'est ainsi que Brenda Lee se retrouve en studio, avec Page, pour une version dévastatrice de "What'd I Say" et du plus classiques "Is It True", un succès en Angleterre dû à la plume de Carter & Lewis, les premiers employeurs du guitariste.
Août 1964 – P.J. Proby : Together/Sweeter And Tender Romance. SP Decca F 11967.
Pour Big Jim Sullivan, parmi ses meilleurs moments en studio sont à retenir ceux pour P.J. Proby. Il se souvient de quelques séances qui ont atteint des sommets en matière de pure énergie. C'est à cette époque que Jimmy Page commence à s'introduire à plein temps dans le circuit des séances, jouant dans un style proche de celui de Big Jim, ce qui pousse les deux hommes à travailler souvent ensemble. "Nous représentions le top à ce moment-là, et il y a pas mai de choses que les gens lui attribuent qui sont en réalité les miennes et vice versa. Nous poursuivions tous les deux la même démarche, au même niveau, et je suppose que le fait que Jimmy était plus jeune que moi de trois ou quatre ans, avec une nouvelle tête, l'a aidé en terme de demande. Ça se produit toujours quand vous réussissez votre examen de passage. Il ne savait pas lire la musique au début, aussi je lui ai appris. Puis il a tout coupé pour se consacrer à Led Zeppelin. Il a même été question que je me joigne à eux, mais j'avais une femme et des enfants, tout ce type d'obligations, et je n'ai pas pu. Quand j'ai entendu parler d'eux la fois suivante, ils avaient décollé en Amérique. Ça m'est égal maintenant, parce que je me suis senti depuis suffisamment compétent pour me produire et jouer ce qui me plaît".
Août 1964 – Wayne Gibson & The Dynamic Sound : Kelly/See You Later Alligator.
SP Pye 7N 15680.
Ce quatrième simple Pye, dû à la patte de Shel Talmy, frise la tranche des 50 meilleurs. La face A est un succès de Del Shannon, tandis que l'autre côté est occupé par le classique de Bill Haley qui bénéficie d'une performance inspirée de Page.
Août 1964 – Bo & Peep : Young Love/The Rise Of The Brighton Surf. SP Decca F 11968.
Andrew Oldham, son camarade Kim Fowley et certains Rolling Stones se sont amusés à caricaturer ce classique fifties et détourner le tube des Animals en le réactualisant sur le thème des bagarres entre mods et rockers. Jimmy s'en donne à coeur-joie à coups de riffs de guitare incendiaires.
Août 1964 – Brian Poole & The Tremoloes : Twelve Stops To Love/Don't Cry. SP Decca F 11951.
Ces deux morceaux anodins ont été mis en boîte pour la bande originale de leur deuxième film, "A Touch Of The Blarney". Page aurait tout au plus rempli un rôle de doublure.
Août 1964 – Lulu & The Luuvers : Can't Hear You No More/I Am ln Love. SP Decca F 1 1965.
Les Luvvers, peu sûrs de leur technique, doivent être secondés par Page pour économiser un précieux temps de studio.
Septembre 1964 – First Gear : A Certain Girl/Leave My Kitten Alone. SP Pye 7N 15703.
Les deux simples du combo furent réalisés par le producteur Shel Talmy, qui utilisa presque chaque fois les talents de Jimmy Page. "A Certain Girl" est le même titre que celui publié par les Yardbirds, écrit par Naomi Neville (des Metters de la Nouvelle Orléans). Mais c'est la chanson de Little Willie John, "Leave My Kitten Alone" qui est la plus remarquable, grâce au solo de guitare de Page.
Septembre 1964 – Gregory Phillips : Angie/Please Believe Me. SP Pye 7N 15546.
Alors que son ancien comparse des shows du West End. Steve Marriott, s'occupe à former les Small Faces, cet ex-acteur prodige s'essaie à une carrière discographique, aidé par une démonstration de picking folk sur guitare sèche de Jimmy Page. Comme c'était le physique qui demeurait l'atout premier du chanteur, ces deux ballades restent de peu d'intérêt.
Septembre 1964 – Joe Cocker : I'Il Cry Instead/ Precious Words. SP Decca F 11974.
Malgré la présence de Page et tous les ingrédients qui feront sa gloire quatre ans plus tard (composition des Beatles, ici produite par Mike Leander), ce premier simple de Joe Cocker sous son nom ne fera que figure de curiosité.
Septembre 1964 – Honeycombs : The Honeycombs (LP NPL 18097): Colour Slide/ Once You Know/ Without You, It Is Night/ That's The Way/ I Want To Be Free/ How The Mighty Have Fallen/ Have I The Right/ Just A Face In The Crowd/ Nice Why It Lasted/ Me From You/ Leslie Anne/ She's Too Way Out/ Ain't Necessarily So/ This Too Shall Pass Away.
Pour cet album, fruit de séances avec Joe Meek, la contribution de Page se limite essentiellement à quelques effets exotiques sur le titre "She's Too Way Out".
Septembre 1964 – Mudlarks : Walk Around/Here's Another Day. SP Fontana TF 495.
Jimmy Page et Bobby Graham se commettent sur ces titres burlesques, dans la tradition de la scène anglaise des cabarets.
Octobre l964 – Kinks : The Kinks (LP Pye NPL 18096) : Beautiful Delilah/ So Mystifying/ Just Can't Go To Sleep/ Long Tall Shorty/ I Took My Baby Home/ I'm A Lover Not A Fighter/ You Really Got Me/ Cadillac/ Bald Headed Woman/ Revenge/ Too Much Monkey Business/ I've Been Driving On Bald Mountain/ Stop Your Sobbin'/ Got Love If You Want It.
Jimmy Page: "Je n'ai pas fait grand chose sur les disques des Kinks. J'ai placé un couple de riffs sur leur premier album, mais je ne m'en souviens plus très bien. Je sais qu'ils n'ont pas du tout été d'accord sur ma présence". A part le premier simple, tous les titres ont été enregistrés en août 1964 aux studios Pye, ce qui laisse supposer l'omniprésence de Page (et celle réaffirmée du batteur Bobby Graham). Parmi les crédits confirmés par Shel Talmy, on note la participation de Jimmy à la guitare acoustique douze corde sur "Bald Headed Woman" (un air du folklore américain allégrement signé par Talmy) avec Jon Lord des Artwoods à l'orgue. Le folklorique "Driving On Bald Mountain" subit le même traitement. Quant à l'instrumental "Revenge", qui porte bien la cosignature Davies / Page, il s'agit d'une participation du manager des Kinks, Larry Page, lui-même ancien interprète et orchestrateur. Ça n'empêchera pas la guitariste de reprendre cette composition en version chantée sur son premier simple.
Octobre 1964 – Kinks : All Day And All Of The Night/I Gotta Move. SP Pye 7N 15714.
Fruit des séances du 23 septembre, il n'est pas certain que Jimmy Page figure sur la face A. Par contre, "I Gotta Move" a été enregistré dans l'urgence du premier LP, en août 64, ce qui laisse supposer la présence de notre apprenti-héros. Il n'est pas impossible qu'il en soit de même pour le tube suivant, "Tired Of Waiting For You", originellement mis en boîte pour l'album, mais mis de côté par Shel Talmy qui en pressentait le potentiel. Jimmy Page: " Je pense que les Kinks n'aimaient pas m'avoir dans les parages quand ils enregistraient. Un autre aspect négatif, résultant du fait de se trouver présent dans les studios quand un tube potentiel était réalisé, venait de la presse: trop de gens colportaient des ragots sur l'utilisation de musiciens de remplacement. Quant à moi, je n'ai jamais rien dit, mais ça s'est propagé par ailleurs, ce qui a entraîné souvent des réactions très amères ".
SP Pye 7N 15673.
La légende veut que, lorsque le producteur Shel Talmy vint produire la séance de "You Really Got Me", il emmena avec lui Jimmy Page et divers autres musiciens (dont Bobby Graham à la batterie et Perry Ford au piano) et les utilisa plutôt que les vrais instrumentistes des Kinks. Ray Davies précise : "Non, la prise de "You Really Got Me" qui fut finalement publiée était la troisième. Il existait déjà une version maquette avec Dave à la guitare solo, une deuxième où il se peut que ce soit Jimmy Page [qui existe toujours dans les archives Pye] et une troisième où c'est définitivement Dave qui joue. Je le sais parce que je me tenais à côté de lui quand il l'a jouée. C'est celle-là qui a été éditée". Par contre, Bobby Graham remplace bien Mick Avory, le batteur.
Août 1964 – Pickwicks : You're Old Enough/Hello Lady. SP Decca F 11957.
Tous les groupes anglais (influence merseybeat) n'étaient pas uniquement axés sur le rock, mais aussi sur le cabaret, ce qui fait que bon nombre d'entre eux enregistraient des simples qui tenaient plus de la farce que de la musique, au grand dam des fans qui conservaient des souvenirs enthousiastes de prestations saignantes. Jimmy Page devait se commettre dans de telles galères à son corps défendant.
Août 1964 – Brenda Lee : Is It True ?/What'd I Say. SP Brunswick 05915.
Comme avant elle son compatriote Gene Vincent, la chanteuse américaine vient jouir en Europe de sa renommée encore intacte. C'est son aspect rockeuse qui est resté dans les mémoires, comme le prouve l'inénarrable concours de play-back de l'émission-culte Ready Steady, Go! sur "Jump Around The Broomstick". Depuis les Beatles, la renommée des studios britanniques n'est plus à faire; c'est ainsi que Brenda Lee se retrouve en studio, avec Page, pour une version dévastatrice de "What'd I Say" et du plus classiques "Is It True", un succès en Angleterre dû à la plume de Carter & Lewis, les premiers employeurs du guitariste.
Août 1964 – P.J. Proby : Together/Sweeter And Tender Romance. SP Decca F 11967.
Pour Big Jim Sullivan, parmi ses meilleurs moments en studio sont à retenir ceux pour P.J. Proby. Il se souvient de quelques séances qui ont atteint des sommets en matière de pure énergie. C'est à cette époque que Jimmy Page commence à s'introduire à plein temps dans le circuit des séances, jouant dans un style proche de celui de Big Jim, ce qui pousse les deux hommes à travailler souvent ensemble. "Nous représentions le top à ce moment-là, et il y a pas mai de choses que les gens lui attribuent qui sont en réalité les miennes et vice versa. Nous poursuivions tous les deux la même démarche, au même niveau, et je suppose que le fait que Jimmy était plus jeune que moi de trois ou quatre ans, avec une nouvelle tête, l'a aidé en terme de demande. Ça se produit toujours quand vous réussissez votre examen de passage. Il ne savait pas lire la musique au début, aussi je lui ai appris. Puis il a tout coupé pour se consacrer à Led Zeppelin. Il a même été question que je me joigne à eux, mais j'avais une femme et des enfants, tout ce type d'obligations, et je n'ai pas pu. Quand j'ai entendu parler d'eux la fois suivante, ils avaient décollé en Amérique. Ça m'est égal maintenant, parce que je me suis senti depuis suffisamment compétent pour me produire et jouer ce qui me plaît".
Août 1964 – Wayne Gibson & The Dynamic Sound : Kelly/See You Later Alligator.
SP Pye 7N 15680.
Ce quatrième simple Pye, dû à la patte de Shel Talmy, frise la tranche des 50 meilleurs. La face A est un succès de Del Shannon, tandis que l'autre côté est occupé par le classique de Bill Haley qui bénéficie d'une performance inspirée de Page.
Août 1964 – Bo & Peep : Young Love/The Rise Of The Brighton Surf. SP Decca F 11968.
Andrew Oldham, son camarade Kim Fowley et certains Rolling Stones se sont amusés à caricaturer ce classique fifties et détourner le tube des Animals en le réactualisant sur le thème des bagarres entre mods et rockers. Jimmy s'en donne à coeur-joie à coups de riffs de guitare incendiaires.
Août 1964 – Brian Poole & The Tremoloes : Twelve Stops To Love/Don't Cry. SP Decca F 11951.
Ces deux morceaux anodins ont été mis en boîte pour la bande originale de leur deuxième film, "A Touch Of The Blarney". Page aurait tout au plus rempli un rôle de doublure.
Août 1964 – Lulu & The Luuvers : Can't Hear You No More/I Am ln Love. SP Decca F 1 1965.
Les Luvvers, peu sûrs de leur technique, doivent être secondés par Page pour économiser un précieux temps de studio.
Septembre 1964 – First Gear : A Certain Girl/Leave My Kitten Alone. SP Pye 7N 15703.
Les deux simples du combo furent réalisés par le producteur Shel Talmy, qui utilisa presque chaque fois les talents de Jimmy Page. "A Certain Girl" est le même titre que celui publié par les Yardbirds, écrit par Naomi Neville (des Metters de la Nouvelle Orléans). Mais c'est la chanson de Little Willie John, "Leave My Kitten Alone" qui est la plus remarquable, grâce au solo de guitare de Page.
Septembre 1964 – Gregory Phillips : Angie/Please Believe Me. SP Pye 7N 15546.
Alors que son ancien comparse des shows du West End. Steve Marriott, s'occupe à former les Small Faces, cet ex-acteur prodige s'essaie à une carrière discographique, aidé par une démonstration de picking folk sur guitare sèche de Jimmy Page. Comme c'était le physique qui demeurait l'atout premier du chanteur, ces deux ballades restent de peu d'intérêt.
Septembre 1964 – Joe Cocker : I'Il Cry Instead/ Precious Words. SP Decca F 11974.
Malgré la présence de Page et tous les ingrédients qui feront sa gloire quatre ans plus tard (composition des Beatles, ici produite par Mike Leander), ce premier simple de Joe Cocker sous son nom ne fera que figure de curiosité.
Septembre 1964 – Honeycombs : The Honeycombs (LP NPL 18097): Colour Slide/ Once You Know/ Without You, It Is Night/ That's The Way/ I Want To Be Free/ How The Mighty Have Fallen/ Have I The Right/ Just A Face In The Crowd/ Nice Why It Lasted/ Me From You/ Leslie Anne/ She's Too Way Out/ Ain't Necessarily So/ This Too Shall Pass Away.
Pour cet album, fruit de séances avec Joe Meek, la contribution de Page se limite essentiellement à quelques effets exotiques sur le titre "She's Too Way Out".
Septembre 1964 – Mudlarks : Walk Around/Here's Another Day. SP Fontana TF 495.
Jimmy Page et Bobby Graham se commettent sur ces titres burlesques, dans la tradition de la scène anglaise des cabarets.
Octobre l964 – Kinks : The Kinks (LP Pye NPL 18096) : Beautiful Delilah/ So Mystifying/ Just Can't Go To Sleep/ Long Tall Shorty/ I Took My Baby Home/ I'm A Lover Not A Fighter/ You Really Got Me/ Cadillac/ Bald Headed Woman/ Revenge/ Too Much Monkey Business/ I've Been Driving On Bald Mountain/ Stop Your Sobbin'/ Got Love If You Want It.
Jimmy Page: "Je n'ai pas fait grand chose sur les disques des Kinks. J'ai placé un couple de riffs sur leur premier album, mais je ne m'en souviens plus très bien. Je sais qu'ils n'ont pas du tout été d'accord sur ma présence". A part le premier simple, tous les titres ont été enregistrés en août 1964 aux studios Pye, ce qui laisse supposer l'omniprésence de Page (et celle réaffirmée du batteur Bobby Graham). Parmi les crédits confirmés par Shel Talmy, on note la participation de Jimmy à la guitare acoustique douze corde sur "Bald Headed Woman" (un air du folklore américain allégrement signé par Talmy) avec Jon Lord des Artwoods à l'orgue. Le folklorique "Driving On Bald Mountain" subit le même traitement. Quant à l'instrumental "Revenge", qui porte bien la cosignature Davies / Page, il s'agit d'une participation du manager des Kinks, Larry Page, lui-même ancien interprète et orchestrateur. Ça n'empêchera pas la guitariste de reprendre cette composition en version chantée sur son premier simple.
Octobre 1964 – Kinks : All Day And All Of The Night/I Gotta Move. SP Pye 7N 15714.
Fruit des séances du 23 septembre, il n'est pas certain que Jimmy Page figure sur la face A. Par contre, "I Gotta Move" a été enregistré dans l'urgence du premier LP, en août 64, ce qui laisse supposer la présence de notre apprenti-héros. Il n'est pas impossible qu'il en soit de même pour le tube suivant, "Tired Of Waiting For You", originellement mis en boîte pour l'album, mais mis de côté par Shel Talmy qui en pressentait le potentiel. Jimmy Page: " Je pense que les Kinks n'aimaient pas m'avoir dans les parages quand ils enregistraient. Un autre aspect négatif, résultant du fait de se trouver présent dans les studios quand un tube potentiel était réalisé, venait de la presse: trop de gens colportaient des ragots sur l'utilisation de musiciens de remplacement. Quant à moi, je n'ai jamais rien dit, mais ça s'est propagé par ailleurs, ce qui a entraîné souvent des réactions très amères ".
Phil93- Messages : 187
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Re: Avant Led Zeppelin
Octobre 1964 – Val Doonican : Walk Tall/Only The Heartache. SP Decca F 11992.
Il faut se faire une raison, Page n'a pas contribué qu'à des chefs-d’œuvre, loin s'en faut, comme en témoigne ce succès du crooner irlandais Val Doonican, qui intéressera en France Claude François!
Octobre 1964 – Petula Clark : Down Town/ You’d Better Love Me. SP Pye 7N 15722.
Les séances peuvent aussi amener à faire de la bonne variété, et parfois même des tubes internationaux. D'après Martin Stone (futur Stone's Masonery, Savoy Brown Blues Band, Action, Mighty Baby .. ), ce ne serait pas Jimmy Page qui tiendrait la guitare solo, mais lui-même, pour sa première séance de requin. Page jouerait aussi sur le EP français (puisque ce sont les mêmes accompagnateurs).
Octobre 1964 – Poets : Now We're Thru/There Are Some. SP Decca F 11995.
La connexion Jagger / Richards est l'intérêt premier du 45 tours de ce groupe écossais, produit par Andrew Oldham qui faisait alors souvent appel aux bons offices du guitariste, en cas d'éventuelle déficience du titulaire.
Octobre 1964 – Rod Stewart : Good Morning Little Schoolgirl/I'm Gonna Move To The Outskirts Of Town. SP Decca F 11996.
Rencontre unique de deux futurs géants du rock anglais, pour ce premier essai non transformé du chanteur mod écossais. Et ce n'était certainement pas par un manque de qualité de cette reprise du classique de Sonny Boy Williamson.
Octobre 1964 – Screarning Lord Sutch : Dracula's Daughter/Come Back Baby. SP Oriole CB 1962.
Jimmy Page prête main forte à ses copains, les anciens musiciens de feu Cyril Davies, dans ce moment d'anthologie de l'émule anglais de Screaming Jay Hawkins, produit une fois de plus par Joe Meek.
Octobre 1964 – Nashville Teens : Google Eve /TNT. SP Decca F 12000.
Pour leur second simple, Mickie Most impose le renfort de Jimmy Page, sans pour autant atteindre le niveau du coup de maître du précédent. A ce moment de leur carrière, les noms de Page et Most sont intimement liés, clef de voûte du son british pop de 1964.
Octobre 1964 – Sneekers : I Just Can't Go To Sleep/ Bald Headed Woman. SP Columbia DB 7385.
Produit par Shel Talmy qui couple deux reprises des Kinks (la seconde, de sa plume, fera aussi l'objet d'une face B des Who), ce simple restera dans l'anonymat ainsi que ses interprètes; malgré une interprétation digne des meilleurs.
Octobre 1964 – Andrew Oldham Orchestra : Sixteen Hip Hits (LP Decca/Ace Of Clubs ACL 1180): Needles And Pins/ Blowin' In The Wind/ I Just Don' t Want To Know What To Do With Myself/ La Bamba/ Then He Kissed Me/ Do Wah Diddy Diddy/ I Want To Hold Your Hand/ My Boy Lollipop/ Da Doo Ron Ron/ Memphis Tennessee/ You're No Good/ The Rise Of The Brighton Surf/ The Lonely Rocker/ Theme For A Mod's Summer Night Dream/ I Wanna Be Your Man/ Chapel Of Love.
Avant de créer son propre label, le producteur des Rolling Stones avait réalisé divers essais néo-spectoriens avec des reprises de succès américains et des délires concoctés avec Kim Fowley. Pour ces exercices, il avait employé ses protégés, les Stones, et divers musiciens de studio qui commençaient à se faire un nom sur la place. Ainsi John Paul Jones est crédité pour les arrangements et Jimmy Page peut s'en donner à coeur-joie sur la version instrumentale de "Memphis Tennessee" ou à la distorsion sur "I Wanna Be Your Man". D'autres simples du Andrew Oldham Orchestra et dérivés feront appel au talent du guitariste sans qu'on puisse exhaustivement les citer (Vashti, Bo & Peep, Adrienne Posta ... ).
Octobre 1964 – Pretty Things : Don't Bring Me Down/We'll Be Together. SP Fontana TF 503.
La participation de Jimmy Page à ce deuxième simple est très hypothétique.
Octobre 1964 – Cliff Richard : The Twelth Of Never/I'm Afraid To Go Home. SP Columbia DB 7372. Jimmy joue de l'harmonica sur "The Twelth Of Never", à cette séance du 23 juin 1964, au studio Abbey Road. Il est peu probable qu'il soit revenu le 24 juillet pour la face B.
Novembre 1964 – Beat Chics : Skinny Minnie/ Now I Know. SP Decca F 12016.
Ce simple supervisé par Mike Smith, producteur attitré chez Decca, joint au classique du rock de Bill Haley, remis au jour par les groupes beat de Hambourg, une composition originale de Jimmy Page, "Now I Know". D'ailleurs, ces cinq accortes rockeuses (dont Ann Bridgeman et Christine Lee) ont surtout connu la gloire au Star-Club, sur l'exemple des Liverbirds, habillées en lamés et coiffées à la Shangri-Las.
Novembre 1964 – Jackie DeShannon : Don’t Turn Your Back On Me/Be Good Baby.
SP Liberty LIB 10175.
Devant le succès des interprétations de ses compositions par les groupes anglais, Jackie DeShannon est invitée à faire la première partie de la tournée américaine des Beatles, en 1964. Liberty ne manque pas l'occasion pour publier un album sous le titre abusif de "Breakin' It Up On The Beatles Tour". Cette connexion l'entraîne à effectuer un voyage en Angleterre, afin d'y enregistrer. C'est en studio que se lie une romance avec Jimmy, ce qui les conduira à composer de nombreux titres et d'en enregistrer quatre pour Jackie en octobre. Parmi ceux-ci figurent "Don't Turn Your Back On Me", "I Remember The Boy", "Dream Boy" (hommage au guitariste ?) et un autre qui pourrait être "Be Good Baby" ou "It's Love Baby".
Novembre 1964 – Dave Berry : One Heart Between Two/You're Gonna Need Somebody. SP Decca F 12020 - Me-O-My-O/St. James's Infirmary/If You Need Me/Ella Speed. EP Decca DFE 8601 - Dave Berry (LP Decca LK 4653): The Crying Game/ Not Fade Away/ I Don't Want To Go On/ Ella Speed/ The Girl From The Fair Isle/ Go On Home/ Everybody Tries/ God Bless The Child/ Memphis Tennessee/ On The Other Side Of Town/ Go Home Girl/ My Last Date/ St. James's Infirmary/ Just A Little Bit/ See See Rider/ Don't Make Fun Of Me.
En tant que session man très prisé par les producteurs de chez Decca, Page se retrouve aux côtés ou en alternance avec Big Jim Sullivan, sur la plus grande partie de ces disques, qui glissent plus vers le beat que les premiers simples au R&B furieux.
Novembre 1964 – Blue Rondos : Little Baby/Baby I Got For You. SP Pye 7N 1573.
Cette attribution est vivement contestée. Elle repose sur un article-hommage au producteur Joe Meek, écrit par Richard Williams dans le Melody Maker au début des années 70, qui faisait remarquer que le jeu de guitare ressemblait à celui de Page. Mike Stubbs, guitariste et chanteur des Blue Rondos, témoigne que Jimmy n'était pas dans le studio quand ils ont enregistré, mais que Roger Hall serait le véritable responsable. Mike Stubbs rejoindra ensuite les Syndicates. Alors, à vous de juger !
Il faut se faire une raison, Page n'a pas contribué qu'à des chefs-d’œuvre, loin s'en faut, comme en témoigne ce succès du crooner irlandais Val Doonican, qui intéressera en France Claude François!
Octobre 1964 – Petula Clark : Down Town/ You’d Better Love Me. SP Pye 7N 15722.
Les séances peuvent aussi amener à faire de la bonne variété, et parfois même des tubes internationaux. D'après Martin Stone (futur Stone's Masonery, Savoy Brown Blues Band, Action, Mighty Baby .. ), ce ne serait pas Jimmy Page qui tiendrait la guitare solo, mais lui-même, pour sa première séance de requin. Page jouerait aussi sur le EP français (puisque ce sont les mêmes accompagnateurs).
Octobre 1964 – Poets : Now We're Thru/There Are Some. SP Decca F 11995.
La connexion Jagger / Richards est l'intérêt premier du 45 tours de ce groupe écossais, produit par Andrew Oldham qui faisait alors souvent appel aux bons offices du guitariste, en cas d'éventuelle déficience du titulaire.
Octobre 1964 – Rod Stewart : Good Morning Little Schoolgirl/I'm Gonna Move To The Outskirts Of Town. SP Decca F 11996.
Rencontre unique de deux futurs géants du rock anglais, pour ce premier essai non transformé du chanteur mod écossais. Et ce n'était certainement pas par un manque de qualité de cette reprise du classique de Sonny Boy Williamson.
Octobre 1964 – Screarning Lord Sutch : Dracula's Daughter/Come Back Baby. SP Oriole CB 1962.
Jimmy Page prête main forte à ses copains, les anciens musiciens de feu Cyril Davies, dans ce moment d'anthologie de l'émule anglais de Screaming Jay Hawkins, produit une fois de plus par Joe Meek.
Octobre 1964 – Nashville Teens : Google Eve /TNT. SP Decca F 12000.
Pour leur second simple, Mickie Most impose le renfort de Jimmy Page, sans pour autant atteindre le niveau du coup de maître du précédent. A ce moment de leur carrière, les noms de Page et Most sont intimement liés, clef de voûte du son british pop de 1964.
Octobre 1964 – Sneekers : I Just Can't Go To Sleep/ Bald Headed Woman. SP Columbia DB 7385.
Produit par Shel Talmy qui couple deux reprises des Kinks (la seconde, de sa plume, fera aussi l'objet d'une face B des Who), ce simple restera dans l'anonymat ainsi que ses interprètes; malgré une interprétation digne des meilleurs.
Octobre 1964 – Andrew Oldham Orchestra : Sixteen Hip Hits (LP Decca/Ace Of Clubs ACL 1180): Needles And Pins/ Blowin' In The Wind/ I Just Don' t Want To Know What To Do With Myself/ La Bamba/ Then He Kissed Me/ Do Wah Diddy Diddy/ I Want To Hold Your Hand/ My Boy Lollipop/ Da Doo Ron Ron/ Memphis Tennessee/ You're No Good/ The Rise Of The Brighton Surf/ The Lonely Rocker/ Theme For A Mod's Summer Night Dream/ I Wanna Be Your Man/ Chapel Of Love.
Avant de créer son propre label, le producteur des Rolling Stones avait réalisé divers essais néo-spectoriens avec des reprises de succès américains et des délires concoctés avec Kim Fowley. Pour ces exercices, il avait employé ses protégés, les Stones, et divers musiciens de studio qui commençaient à se faire un nom sur la place. Ainsi John Paul Jones est crédité pour les arrangements et Jimmy Page peut s'en donner à coeur-joie sur la version instrumentale de "Memphis Tennessee" ou à la distorsion sur "I Wanna Be Your Man". D'autres simples du Andrew Oldham Orchestra et dérivés feront appel au talent du guitariste sans qu'on puisse exhaustivement les citer (Vashti, Bo & Peep, Adrienne Posta ... ).
Octobre 1964 – Pretty Things : Don't Bring Me Down/We'll Be Together. SP Fontana TF 503.
La participation de Jimmy Page à ce deuxième simple est très hypothétique.
Octobre 1964 – Cliff Richard : The Twelth Of Never/I'm Afraid To Go Home. SP Columbia DB 7372. Jimmy joue de l'harmonica sur "The Twelth Of Never", à cette séance du 23 juin 1964, au studio Abbey Road. Il est peu probable qu'il soit revenu le 24 juillet pour la face B.
Novembre 1964 – Beat Chics : Skinny Minnie/ Now I Know. SP Decca F 12016.
Ce simple supervisé par Mike Smith, producteur attitré chez Decca, joint au classique du rock de Bill Haley, remis au jour par les groupes beat de Hambourg, une composition originale de Jimmy Page, "Now I Know". D'ailleurs, ces cinq accortes rockeuses (dont Ann Bridgeman et Christine Lee) ont surtout connu la gloire au Star-Club, sur l'exemple des Liverbirds, habillées en lamés et coiffées à la Shangri-Las.
Novembre 1964 – Jackie DeShannon : Don’t Turn Your Back On Me/Be Good Baby.
SP Liberty LIB 10175.
Devant le succès des interprétations de ses compositions par les groupes anglais, Jackie DeShannon est invitée à faire la première partie de la tournée américaine des Beatles, en 1964. Liberty ne manque pas l'occasion pour publier un album sous le titre abusif de "Breakin' It Up On The Beatles Tour". Cette connexion l'entraîne à effectuer un voyage en Angleterre, afin d'y enregistrer. C'est en studio que se lie une romance avec Jimmy, ce qui les conduira à composer de nombreux titres et d'en enregistrer quatre pour Jackie en octobre. Parmi ceux-ci figurent "Don't Turn Your Back On Me", "I Remember The Boy", "Dream Boy" (hommage au guitariste ?) et un autre qui pourrait être "Be Good Baby" ou "It's Love Baby".
Novembre 1964 – Dave Berry : One Heart Between Two/You're Gonna Need Somebody. SP Decca F 12020 - Me-O-My-O/St. James's Infirmary/If You Need Me/Ella Speed. EP Decca DFE 8601 - Dave Berry (LP Decca LK 4653): The Crying Game/ Not Fade Away/ I Don't Want To Go On/ Ella Speed/ The Girl From The Fair Isle/ Go On Home/ Everybody Tries/ God Bless The Child/ Memphis Tennessee/ On The Other Side Of Town/ Go Home Girl/ My Last Date/ St. James's Infirmary/ Just A Little Bit/ See See Rider/ Don't Make Fun Of Me.
En tant que session man très prisé par les producteurs de chez Decca, Page se retrouve aux côtés ou en alternance avec Big Jim Sullivan, sur la plus grande partie de ces disques, qui glissent plus vers le beat que les premiers simples au R&B furieux.
Novembre 1964 – Blue Rondos : Little Baby/Baby I Got For You. SP Pye 7N 1573.
Cette attribution est vivement contestée. Elle repose sur un article-hommage au producteur Joe Meek, écrit par Richard Williams dans le Melody Maker au début des années 70, qui faisait remarquer que le jeu de guitare ressemblait à celui de Page. Mike Stubbs, guitariste et chanteur des Blue Rondos, témoigne que Jimmy n'était pas dans le studio quand ils ont enregistré, mais que Roger Hall serait le véritable responsable. Mike Stubbs rejoindra ensuite les Syndicates. Alors, à vous de juger !
Phil93- Messages : 187
Date d'inscription : 31/07/2013
Age : 62
Localisation : 93
Re: Avant Led Zeppelin
Novembre 1964 – Jimmy Powell & The Dimensions : Sugar Babe/I've Been Watching You. SP Pye 7N 15735.
Ce vétéran de la scène rock anglaise taquine le succès avec la reprise de ce tube américain. C'est encore une de ces séances à laquelle Page participe en renfort.
Novembre 1964 – McKinleys : That Lonely Feeling/Sweet And Tender Romance.
SP Parlophone R 5211.
Une autre séance alimentaire de folk-variété, sans grand intérêt pour les fans de notre héros.
Novembre 1964 – Lulu & The Luuvers : Here Comes The Night/ That's Really Some Good. SP Decca F 12017.
C'est la première fois que cette composition du producteur américain Bert Berns figure en face principale d'un simple. Malheureusement pour Lulu, c'est la version des Thom qui rencontrera le succès quelques mois plus tard. Dans les deux cas les interprètes sont soutenus par la guitare de Jimmy Page.
Décembre 1964 – Them : Baby Please Don't Go/ Gloria. SP Decca F 12018.
Le guitariste a été engagé pour couvrir les défaillances techniques de l'irascible Billy Harrison. C'est son jeu qui mènera à la renommée ces deux futurs classiques des Them, dont le principal est relégué en face B !
Décembre 1964 – Lancastrians : We'll Sing In The Sunshine/Was She Tall. SP Pye 7N 15732.
Cette reprise du succès américain de Gale Garnett devait les amener 47ème des classements anglais. Ecrite par Barry Langtree (le frère de Honey Langtree, batteuse des Honeycombs), la face B n'est pas sans rappeler certaines des Kinks, grâce à la production de Shel Talmy. Dans une interview de novembre 1965 du Melody Maker, Jimmy Page confiait sa recette pour obtenir un son de guitare aussi mordant. Il conseille aux apprentis guitaristes d'accorder leur instrument de façon peu usuelle, en utilisant une sixième corde à l'endroit où on place la cinquième, et en décalant ainsi de suite. A la place de la corde de mi, la sixième, il recommande d'employer une corde d'octave de banjo (qui est normalement accordée en sol ou en la). "De cette façon, explique Jimmy, toutes les cordes sont sous la même tension. Vous obtenez ainsi cet authentique son blues dévastateur que vous pouvez entendre sur la plupart des disques pop, avec un son de cordes tirées".
1964 – Long John Baldry : Long John's Blues (LP United Artists ULP 10811) : Got My Mojo Working/ Gee Baby Ain't Good To You/ Roll'em Pete/ You're Breaking My Heart/ Hoochie Coochie/ Everyday (I Have The Blues)/ Dimples/ Five Long Years/ My Babe/ Times Are Getting Tougher Than Tough/ Goin' Down Slow/ Rock The Joint.
Ancien comparse d'Alexis Korner et Cyril Davies, Long John Baldry s'entoure des Hoochie Coochie Men, des anciens Blues Incorporated qui n'ont pas eu la chance d'intégrer les Rolling Stones. Même si non crédité sur la pochette de l'album, Jimmy Page vient donner un coup de main à ses anciens et respectables comparses.
Décembre 1964 – Lulu & The Luuvers : Heatwave/ What's Easy For Two Is So Hard For One/ Trouble With Boys/ Nothing Loft To Do But Cry. EP Decca DFE 8597.
Enregistré en même temps que l'album qui sortira peu de temps après, cet EP vaut surtout par la reprise des deux titres Tamla Motown sur lesquels Lulu excelle, ainsi que son comparse d'un jour, Jimmy Page.
Ce vétéran de la scène rock anglaise taquine le succès avec la reprise de ce tube américain. C'est encore une de ces séances à laquelle Page participe en renfort.
Novembre 1964 – McKinleys : That Lonely Feeling/Sweet And Tender Romance.
SP Parlophone R 5211.
Une autre séance alimentaire de folk-variété, sans grand intérêt pour les fans de notre héros.
Novembre 1964 – Lulu & The Luuvers : Here Comes The Night/ That's Really Some Good. SP Decca F 12017.
C'est la première fois que cette composition du producteur américain Bert Berns figure en face principale d'un simple. Malheureusement pour Lulu, c'est la version des Thom qui rencontrera le succès quelques mois plus tard. Dans les deux cas les interprètes sont soutenus par la guitare de Jimmy Page.
Décembre 1964 – Them : Baby Please Don't Go/ Gloria. SP Decca F 12018.
Le guitariste a été engagé pour couvrir les défaillances techniques de l'irascible Billy Harrison. C'est son jeu qui mènera à la renommée ces deux futurs classiques des Them, dont le principal est relégué en face B !
Décembre 1964 – Lancastrians : We'll Sing In The Sunshine/Was She Tall. SP Pye 7N 15732.
Cette reprise du succès américain de Gale Garnett devait les amener 47ème des classements anglais. Ecrite par Barry Langtree (le frère de Honey Langtree, batteuse des Honeycombs), la face B n'est pas sans rappeler certaines des Kinks, grâce à la production de Shel Talmy. Dans une interview de novembre 1965 du Melody Maker, Jimmy Page confiait sa recette pour obtenir un son de guitare aussi mordant. Il conseille aux apprentis guitaristes d'accorder leur instrument de façon peu usuelle, en utilisant une sixième corde à l'endroit où on place la cinquième, et en décalant ainsi de suite. A la place de la corde de mi, la sixième, il recommande d'employer une corde d'octave de banjo (qui est normalement accordée en sol ou en la). "De cette façon, explique Jimmy, toutes les cordes sont sous la même tension. Vous obtenez ainsi cet authentique son blues dévastateur que vous pouvez entendre sur la plupart des disques pop, avec un son de cordes tirées".
1964 – Long John Baldry : Long John's Blues (LP United Artists ULP 10811) : Got My Mojo Working/ Gee Baby Ain't Good To You/ Roll'em Pete/ You're Breaking My Heart/ Hoochie Coochie/ Everyday (I Have The Blues)/ Dimples/ Five Long Years/ My Babe/ Times Are Getting Tougher Than Tough/ Goin' Down Slow/ Rock The Joint.
Ancien comparse d'Alexis Korner et Cyril Davies, Long John Baldry s'entoure des Hoochie Coochie Men, des anciens Blues Incorporated qui n'ont pas eu la chance d'intégrer les Rolling Stones. Même si non crédité sur la pochette de l'album, Jimmy Page vient donner un coup de main à ses anciens et respectables comparses.
Décembre 1964 – Lulu & The Luuvers : Heatwave/ What's Easy For Two Is So Hard For One/ Trouble With Boys/ Nothing Loft To Do But Cry. EP Decca DFE 8597.
Enregistré en même temps que l'album qui sortira peu de temps après, cet EP vaut surtout par la reprise des deux titres Tamla Motown sur lesquels Lulu excelle, ainsi que son comparse d'un jour, Jimmy Page.
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Re: Avant Led Zeppelin
1965
Mars 1965 – Manish Boys : I Pity The Fool/Take My Tip. SP Parlophone R 5250.
Toujours dans la lignée R&B, cet excellent 45 tours vaut surtout pour la rencontre Jimmy Page-David Bowie, qui a failli ne pas se réaliser. En effet, plusieurs chanteurs avaient postulé pour ce poste, dont Steve Marriott des embryonnaires Small Faces. Davy Jones-Bowie remportera le morceau uniquement pour sa ressemblance physique avec Keith Relf des Yardbirds, ce qui ne lui portera pas la chance escomptée !
Mars 1965 – Mickey Finn &The Blue Men : Sporting Life/Night Comes Down. SP Columbia DB 7510.
Non seulement Jimmy retrouve son ancien groupe pour cet enregistrement, mais ça se passe sous l'égide de Shel Talmy, deux éléments pour donner à ce disque un caractère particulier. D'ailleurs Talmy signe le fabuleux "Night Comes Down", un blues classique dans le style freak-beat, très affectionné à ce moment (et depuis).
Mars 1965 – Lulu & The Luvvers : Surprise Surprise/Satisfied. SP Decca F 12128.
Comme sur son premier succès, "Shout" en 1966, Page rehausse cette interprétation énergique du - alors inédit - morceau des Rolling Stones par un jeu de guitare pyrotechnique innovateur.
Mars 1965 – Jackie DeShannon : What The World Needs Now Is Love/It's Love Baby. SP Liberty LIB 10202.
Depuis la fin 1964, Jackie DeShannon a établi une liaison avec le guitariste qui, au cours des séances, devait donner quatre titres cosignés et interprétés par le couple. Nouveau produit de sa période anglaise avec Jimmy Page, ce simple exclusif à la Grande-Bretagne couple un morceau de Burt Bacharach et Hal David enregistré le 17 mars à New York, avec un original de la chanteuse. D'autres compositions de Bacharach & David de la même période feront l'objet de toute une série de 45 tours. La vie du couple ayant donné lieu à de fréquents aller-retour au-dessus de l'Atlantique, il est fort probable que Page ait effectué anonymement des séances aux Etats-Unis où le syndicat des musiciens interdisait très énergiquement l'emploi d'instrumentistes étrangers. Cette hypothèse est d'autant plus plausible que Jackie DeShannon devait réaliser cinq 33 tours de démonstration pour la Metric Music Corporation, durant la période allant de novembre 1964 à mai 1965.
Avril 1965 – Doug Gibbons : I Got My Tears To Remind Me/I Found Out. SP Decca F 12122.
Proche de l'entourage des Rolling Stones, le chanteur des Outsiders, Doug Gibbons, n'avait qu'une idée : enregistrer. Personne ne sera étonné de le retrouver sur Decca, produit par Tony Calder, sous la direction d'orchestre de Mike Leander. Comme d'habitude avec cette équipe, Jimmy Page se retrouve à la guitare acoustique, mais, plus surprenant encore, comme co-auteur avec Jackie DeShannon de l'insipide ballade "I Got My Tears To Remind Me". Ce ne sera pas sur l'autre face que Page pourra donner libre cours à son imagination, noyé dans la marée d'une orchestration néo-spectorienne que n'aurait pas dénigrée Andrew Oldham. D'autres plages, qui ne verront jamais le jour, ont aussi été réalisées lors de ces séances: "Leave Me Alone", "She Belongs To Me" (de Bob Dylan)... Subséquemment, Doug Gibbons reprendra "Security", un classique garage, sous le pseudonyme de Thane Russel (la participation de Jimmy à la guitare-fuzz n'a pu être certifiée).
Avril 1965 – Talismen : Masters Of War/Castin' My Spell. SP Stateside SS 408.
Ce quatuor de Cheltenham, après avoir été élu meilleur groupe des Midlands en 1964, ne concrétisera jamais ses espoirs malgré cette reprise de Bob Dylan produite par Shel Talmy. Le talent de Page éclate sur le vieux classique du R&B qui occupe l'autre face. Il est facile de jauger l'apport du guitariste en comparant cette version à la reprise qu'ils en feront sur leur unique album italien, quelques mois plus tard.
Avril 1965 – Marianne Faithfull : Come My Way. (LP Decca LK 4688): Come And Stay With Me/ If I Never Get To Love You/ Time Takes Time/ He'll Come Back To Me/ Down Town/ Plaisir D'Amour/ Can't You Hear My Heartbeat/ As Tears Go By/ Paris Bells/ They Never Will Leave You/ What Have They Done To The Rain ?/ In My Time Of Sorrow/ I'm A Loser.
Jimmy Page n'est pas crédité sur ce LP, publié conjointement à son alter ego de classiques folk, produit par le guitariste Jon Mark; son nom restant inconnu à l'époque (du grand public, s'entend) par rapport à celui de Big Jim Sullivan, des arrangeurs producteurs Mike Leander, David Whitaker et Jon Mark, ou de l'ingénieur du son Gus Dudgeon. Une autre figure emblématique a son mot à dire au travers des notes de pochettes signées Andy Wickham (Andy pour Oldham et Wickham en hommage à la productrice de Ready Steady, Go!); et aussi producteur des deux premiers simples de Marianne, "As Tears Go By" et "The House Of The Rising Sun". Les séances se déroulent aux studios Landsdowne et Decca N°2, à Londres. Déjà, le guitariste favori de tout ce joli monde (il a été découvert par Mike Leander), Jimmy Page, vient à l'enregistrement au bras de sa petite amie Jackie DeShannon (cf. le simple du mois de février "Come And Stay With Me"). Elle signe ici avec lui le folk "In My Time Of Sorrow". On retrouve aussi le guitariste avec Jim Sullivan, sur "Can't You Hear My Heartbeat" qu'il a aussi enregistré avec les Herman's Hermits. Page se souvient confusément de ces séances : "J'ai joué "Baby I'm Gonna Leave You" d'après la version de Joan Baez, sur ma six cordes, dans le noir, en accompagnant Marianne Faithfull. On m'avait dit que c'était un traditionnel. J'espère que c'est vrai". Ce titre deviendra un fleuron du premier opus de Led Zeppelin. Cet enregistrement reste inédit à ce jour. Etant donné ses connexions, il paraît fort probable que Jimmy ait réalisé d'autres séances pour l'égérie des Stones, sans qu'une intervention particulière puisse être identifiée.
Avril 1965 – Jackie DeShannon : What The World Needs Now Is Love/I Remember The Boy. SP Impérial 66110 US.
On retrouve ici une composition des séances Burt Bacharach & Hal David de mars 1965 (pour lesquelles Jimmy Page avoue avoir joué) et un morceau des séances d’octobre 1964, dans un couplage unique aux Etats-Unis. Entre éditions anglaises et américaines, la correspondance ne se fera pas immédiatement, mais ce sont finalement les mêmes titres qui seront publiés des deux côtés de l'Atlantique, la priorité étant donnée aux compositions de Jackie en Angleterre, la signature Bacharach & David primant aux USA.
Avril 1965 – Judi Smith : Leaves Come Tumbling Down/Come My Way. SP Decca F 12132.
Cet unique simple a été écrit par Jackie DeShannon et Jimmy Page, dans leur période folk acoustique. Il se peut que ce soit un pseudonyme de la chanteuse américaine, qui aurait fait ces enregistrements durant les séances du simple ou de l'album de Marianne Faithfull "Come My Way".
Avril 1965 – Kenny & Denny : Try To Forget Me/My Little Surfer Girl. SP Decca F 12138.
Cette production de Page pour Decca serait restée dans les oubliettes si la renommée ne l'avait postérieurement frappé. En effet, même s'il co-signe ces deux bluettes surf à la Beach Boys, le genre reste assez léger pour des interprètes britanniques ; l'évocation des plages de l'océan Pacifique demeure embrumée malgré des harmonies recherchées. Cette réalisation est plutôt à considérer comme une nouvelle corde à l'arc (guitare) de notre héros.
Avril 1965 – Swinging Blue Jeans : Make Me Know You're Mine/I've Got A Girl. SP HMVPOP 1409.
Pour eux aussi, l'heure de gloire est passée. Leurs disques n'en demeurent pas moins de grande qualité, preuve en est la face A avec son feeling blues/jazzy auquel contribue la guitare magique de Page.
Avril 1965 – Pretty Things : The Pretty Things (LP Fontana TL 5239).
La présence de Jimmy sur ce premier album paraît d'autant plus aléatoire que les plages ont gardé un caractère brut, non-policé, tout le contraire de son professionnalisme.
Mai 1965 – Vashti : Something’s Just Stick In Your Mind/I Want To Be Alone. SP Decca F 12157.
Mick Jagger et Keith Richards sont en pleine fièvre créatrice. Andrew Oldham découvre de nouveaux talents à la douzaine. Pour son premier simple, Vashti a droit au traitement néo-spectorien qui est la marque d'Oldham pendant toutes les mid-sixties.
Mars 1965 – Manish Boys : I Pity The Fool/Take My Tip. SP Parlophone R 5250.
Toujours dans la lignée R&B, cet excellent 45 tours vaut surtout pour la rencontre Jimmy Page-David Bowie, qui a failli ne pas se réaliser. En effet, plusieurs chanteurs avaient postulé pour ce poste, dont Steve Marriott des embryonnaires Small Faces. Davy Jones-Bowie remportera le morceau uniquement pour sa ressemblance physique avec Keith Relf des Yardbirds, ce qui ne lui portera pas la chance escomptée !
Mars 1965 – Mickey Finn &The Blue Men : Sporting Life/Night Comes Down. SP Columbia DB 7510.
Non seulement Jimmy retrouve son ancien groupe pour cet enregistrement, mais ça se passe sous l'égide de Shel Talmy, deux éléments pour donner à ce disque un caractère particulier. D'ailleurs Talmy signe le fabuleux "Night Comes Down", un blues classique dans le style freak-beat, très affectionné à ce moment (et depuis).
Mars 1965 – Lulu & The Luvvers : Surprise Surprise/Satisfied. SP Decca F 12128.
Comme sur son premier succès, "Shout" en 1966, Page rehausse cette interprétation énergique du - alors inédit - morceau des Rolling Stones par un jeu de guitare pyrotechnique innovateur.
Mars 1965 – Jackie DeShannon : What The World Needs Now Is Love/It's Love Baby. SP Liberty LIB 10202.
Depuis la fin 1964, Jackie DeShannon a établi une liaison avec le guitariste qui, au cours des séances, devait donner quatre titres cosignés et interprétés par le couple. Nouveau produit de sa période anglaise avec Jimmy Page, ce simple exclusif à la Grande-Bretagne couple un morceau de Burt Bacharach et Hal David enregistré le 17 mars à New York, avec un original de la chanteuse. D'autres compositions de Bacharach & David de la même période feront l'objet de toute une série de 45 tours. La vie du couple ayant donné lieu à de fréquents aller-retour au-dessus de l'Atlantique, il est fort probable que Page ait effectué anonymement des séances aux Etats-Unis où le syndicat des musiciens interdisait très énergiquement l'emploi d'instrumentistes étrangers. Cette hypothèse est d'autant plus plausible que Jackie DeShannon devait réaliser cinq 33 tours de démonstration pour la Metric Music Corporation, durant la période allant de novembre 1964 à mai 1965.
Avril 1965 – Doug Gibbons : I Got My Tears To Remind Me/I Found Out. SP Decca F 12122.
Proche de l'entourage des Rolling Stones, le chanteur des Outsiders, Doug Gibbons, n'avait qu'une idée : enregistrer. Personne ne sera étonné de le retrouver sur Decca, produit par Tony Calder, sous la direction d'orchestre de Mike Leander. Comme d'habitude avec cette équipe, Jimmy Page se retrouve à la guitare acoustique, mais, plus surprenant encore, comme co-auteur avec Jackie DeShannon de l'insipide ballade "I Got My Tears To Remind Me". Ce ne sera pas sur l'autre face que Page pourra donner libre cours à son imagination, noyé dans la marée d'une orchestration néo-spectorienne que n'aurait pas dénigrée Andrew Oldham. D'autres plages, qui ne verront jamais le jour, ont aussi été réalisées lors de ces séances: "Leave Me Alone", "She Belongs To Me" (de Bob Dylan)... Subséquemment, Doug Gibbons reprendra "Security", un classique garage, sous le pseudonyme de Thane Russel (la participation de Jimmy à la guitare-fuzz n'a pu être certifiée).
Avril 1965 – Talismen : Masters Of War/Castin' My Spell. SP Stateside SS 408.
Ce quatuor de Cheltenham, après avoir été élu meilleur groupe des Midlands en 1964, ne concrétisera jamais ses espoirs malgré cette reprise de Bob Dylan produite par Shel Talmy. Le talent de Page éclate sur le vieux classique du R&B qui occupe l'autre face. Il est facile de jauger l'apport du guitariste en comparant cette version à la reprise qu'ils en feront sur leur unique album italien, quelques mois plus tard.
Avril 1965 – Marianne Faithfull : Come My Way. (LP Decca LK 4688): Come And Stay With Me/ If I Never Get To Love You/ Time Takes Time/ He'll Come Back To Me/ Down Town/ Plaisir D'Amour/ Can't You Hear My Heartbeat/ As Tears Go By/ Paris Bells/ They Never Will Leave You/ What Have They Done To The Rain ?/ In My Time Of Sorrow/ I'm A Loser.
Jimmy Page n'est pas crédité sur ce LP, publié conjointement à son alter ego de classiques folk, produit par le guitariste Jon Mark; son nom restant inconnu à l'époque (du grand public, s'entend) par rapport à celui de Big Jim Sullivan, des arrangeurs producteurs Mike Leander, David Whitaker et Jon Mark, ou de l'ingénieur du son Gus Dudgeon. Une autre figure emblématique a son mot à dire au travers des notes de pochettes signées Andy Wickham (Andy pour Oldham et Wickham en hommage à la productrice de Ready Steady, Go!); et aussi producteur des deux premiers simples de Marianne, "As Tears Go By" et "The House Of The Rising Sun". Les séances se déroulent aux studios Landsdowne et Decca N°2, à Londres. Déjà, le guitariste favori de tout ce joli monde (il a été découvert par Mike Leander), Jimmy Page, vient à l'enregistrement au bras de sa petite amie Jackie DeShannon (cf. le simple du mois de février "Come And Stay With Me"). Elle signe ici avec lui le folk "In My Time Of Sorrow". On retrouve aussi le guitariste avec Jim Sullivan, sur "Can't You Hear My Heartbeat" qu'il a aussi enregistré avec les Herman's Hermits. Page se souvient confusément de ces séances : "J'ai joué "Baby I'm Gonna Leave You" d'après la version de Joan Baez, sur ma six cordes, dans le noir, en accompagnant Marianne Faithfull. On m'avait dit que c'était un traditionnel. J'espère que c'est vrai". Ce titre deviendra un fleuron du premier opus de Led Zeppelin. Cet enregistrement reste inédit à ce jour. Etant donné ses connexions, il paraît fort probable que Jimmy ait réalisé d'autres séances pour l'égérie des Stones, sans qu'une intervention particulière puisse être identifiée.
Avril 1965 – Jackie DeShannon : What The World Needs Now Is Love/I Remember The Boy. SP Impérial 66110 US.
On retrouve ici une composition des séances Burt Bacharach & Hal David de mars 1965 (pour lesquelles Jimmy Page avoue avoir joué) et un morceau des séances d’octobre 1964, dans un couplage unique aux Etats-Unis. Entre éditions anglaises et américaines, la correspondance ne se fera pas immédiatement, mais ce sont finalement les mêmes titres qui seront publiés des deux côtés de l'Atlantique, la priorité étant donnée aux compositions de Jackie en Angleterre, la signature Bacharach & David primant aux USA.
Avril 1965 – Judi Smith : Leaves Come Tumbling Down/Come My Way. SP Decca F 12132.
Cet unique simple a été écrit par Jackie DeShannon et Jimmy Page, dans leur période folk acoustique. Il se peut que ce soit un pseudonyme de la chanteuse américaine, qui aurait fait ces enregistrements durant les séances du simple ou de l'album de Marianne Faithfull "Come My Way".
Avril 1965 – Kenny & Denny : Try To Forget Me/My Little Surfer Girl. SP Decca F 12138.
Cette production de Page pour Decca serait restée dans les oubliettes si la renommée ne l'avait postérieurement frappé. En effet, même s'il co-signe ces deux bluettes surf à la Beach Boys, le genre reste assez léger pour des interprètes britanniques ; l'évocation des plages de l'océan Pacifique demeure embrumée malgré des harmonies recherchées. Cette réalisation est plutôt à considérer comme une nouvelle corde à l'arc (guitare) de notre héros.
Avril 1965 – Swinging Blue Jeans : Make Me Know You're Mine/I've Got A Girl. SP HMVPOP 1409.
Pour eux aussi, l'heure de gloire est passée. Leurs disques n'en demeurent pas moins de grande qualité, preuve en est la face A avec son feeling blues/jazzy auquel contribue la guitare magique de Page.
Avril 1965 – Pretty Things : The Pretty Things (LP Fontana TL 5239).
La présence de Jimmy sur ce premier album paraît d'autant plus aléatoire que les plages ont gardé un caractère brut, non-policé, tout le contraire de son professionnalisme.
Mai 1965 – Vashti : Something’s Just Stick In Your Mind/I Want To Be Alone. SP Decca F 12157.
Mick Jagger et Keith Richards sont en pleine fièvre créatrice. Andrew Oldham découvre de nouveaux talents à la douzaine. Pour son premier simple, Vashti a droit au traitement néo-spectorien qui est la marque d'Oldham pendant toutes les mid-sixties.
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Re: Avant Led Zeppelin
Mai 1965 – Dave Berry : Can't Get It From You/ Why Don't They Understand/ Always, Always (Yesterdays Love Song)/ He's With You. EP Decca DFE 8625.
Oubliés les influences R&B pour une variété qui colle plus à l'image de pop-star de Dave Berry. L'accompagnement s'en ressent.
Mai 1965 – Brenda Lee : Top Teens Hits. LP Brunswick LAT 8603.
Jimmy Page est de toutes les séances anglaises de la chanteuse américaine qui cherche à redorer son blason avec des reprises de succès du jour, à la mode beat.
Mai 1965 – Sean Buckley & The Breadcrumbs : It Hurts Me When I Cry/Everybody Knows. SP Stateside SS 421.
Encore une obscurité produite par Shel Talmy sur Stateside. Si la face principale n'est qu'une platitude destinée à profiter du renom de compositeurs des membres des Ivy League, il en va tout autrement pour "Everybody Knows" produit par Glyn Johns. Le monstrueux break de guitare fuzz de Page transforme cette démarque de "Memphis Tennessee" en pièce d'anthologie. Vince Nichols leur guitariste rythmique raconte : "Je me souviens que, lorsque nous sommes arrivés aux studios IBC, sur Portland Place, Jimmy Page y était aussi, portant une casquette noire (à la mode John Lennon ou Donovan). C'était un type vraiment gentil. Il a parlé avec nous de guitaristes - il avait alors une grosse admiration pour James Burton. Bien entendu il utilisait une pédale fuzz, qui sonnait tout à fait différemment. Après coup, Kevin [Sheean, le soliste] a découvert où Jimmy avait fait fabriquer sa fuzz box, et s'en est procuré une. Il m'a montré quelques plans de guitare auxquels je n'aurais jamais pensés. Là où il y avait des harmonies vocales sur la maquette, il joua des parties de guitare et ça sonnait vraiment bien. Je me souviens que les séances devaient être exécutées rapidement, c'est pour ça qu'il y avait toujours des musiciens disponibles".
Mai 1965 – Eddy Mitchell : Du Rock'n'Roll Au Rhythm'n'Blues (LP Barclay 80259 France): J'Ai Perdu Mon Amour/ Caldonia/ La Fenêtre/ Barbe Bleue/ Rendez-Vous/ J'Avais Deux Amis/ Tu Ne Peux Pas/ Je T'En Veux D'Etre Belle/ Personne Au Monde/ Je Ne Veux Pas Le Croire/ J'Ai Perdu Mon Amour/ Si Tu N'Etais Pas Mon Frère.
C'est à l'occasion des séances d'enregistrement du 22 au 26 février aux studios Pye de Londres que Big Jim Sullivan introduit son protégé Jimmy Page aux séances d'Eddy Mitchell. Comme leur tandem est parfaitement au point (ils sont interchangeables à la rythmique et au solo), Sullivan amène avec lui Page pour le décharger. Les deux guitaristes se régalent sur cette douzaine de titres sauvages où leur virtuosité éclate à plein. On peut attribuer, sans risque de se tromper, la galopade de guitare sur "Si Tu N'Etais Pas Mon Frère" à Jimmy qui deviendra coutumier du fait. Mais il est vrai que le style des deux hommes est très proche. Les autres musiciens de ces séances sont aussi des pointures à la hauteur : Vick Flick à la rythmique (les anciens Steelmen de Tommy Steele !), Reg Guest au piano, Alan Weighell à la basse et Bobby Graham à la batterie.
Juin 1965 – Ben Carruthers & The Deep : Jack O'Diamonds/Right Behind You. SP Parlophone R 5295.
Shel Talmy réalise le premier et unique disque de cet acteur en herbe (qui a étudié à l'école de Lee Strasberg à New York) et d'étudiants en architecture, avec le renfort de Jimmy Page à la guitare et Nicky Hopkins au piano. Ils n'effectueront qu'une seule prestation au Pontiac, un club de Putney dans la banlieue de Londres. Leur organiste Ian Whiteman rejoindra par la suite les Action. Leur titre phare, cosigné par Dylan et Carruthers, sera repris par Fairport Convention sur leur premier album.
Juin 1965 – Dave Berry : This Strange Effect/Now. SP Decca F 12188.
Comme sur les précédents enregistrements de Dave Berry, Jimmy Page fournit un accompagnement nuancé à ce chef-d’œuvre inédit des Kinks. La patte de Ray Davies reste dominante, le grand talent du guitariste reposant sur sa discrétion. Il est tout de même à noter des effets proches de steelguitares employées alors exclusivement dans la musique country.
Juin 1965 – Them : Them (LP Decca LK 4 700): Mystic Eyes/ If You And I Could Be As Two/ Little Girl/ Just A Little Bit/ I Gave My Love A Diamond/ Gloria/ You Just Can't Win/ Go On Home Baby/ Don't Look Back/ I Like It Like That/ I'm Gonna Dress In Black/ Bright Lights, Big City/ My Little Baby/ (Get Your Kicks On) Route 66.
Les Them entrent en studio au début de 1965 pour enregistrer les morceaux de leur troisième simple "Here Comes The Night" et commencer leur premier album "The Angry Young Them". Les producteurs se succèdent les uns après les autres: Arthur Greenslade (qui amènera Jimmy Page et Bobby Graham), Dick Rowe, Tommy Scott et finalement l'Américain Bert Berns. Dans le travail, Van Morrison se montre très exigeant et son caractère acariâtre n'arrange pas les relations avec les autres musiciens qui se voient dépossédés de leur groupe. Les bagarres sont fréquentes, surtout avec l'indomptable Billy Harrison. Alors que "Here Cornes The Night" triomphe au hit-parade, Jackie McAuley, l'organiste, claque la porte en avril, pour être remplacé par le leader des Cheynes, Peter Bardens. En fait Alan Henderson et Van Morrison demeurent les seuls facteurs constants. " A chaque fois qu'un nouveau morceau était enregistré, un membre les quittait, pour que s'y substitue un musicien de studio " devait commenter Jimmy, qui faisait partie de ceux appelés à intervenir pour éviter tout désastre musical. Il devait confirmer : "J'ai joué sur tous leurs classiques "Baby Please Don't Go" ou "Here Comes The Night" ".
Juin 1965 – Untamed : I'll Go Crazy/My Baby Is Gone. SP Stateside SS 431.
Étrangement, comme précédemment pour les Talismen, ce simple est produit par Shel Talmy pour le label Stateside, jusqu'alors réservé uniquement aux productions d'outre-Atlantique. Ce succès de James Brown est mené par Jimmy Page à la manière des Moody Blues (et des Who ) qui ont eu le tort de garder leur version pour leur premier LP, alors qu'elle faisait un tabac dans le monde entier. La face B, "My Baby's Gone", est elle aussi au répertoire des Moody Blues. Par la suite, malgré une excellente interprétation du "It's Not True" des Who pour le label de Talmy, Planet, les membres des Untamed devront se résoudre à se disperser.
Juillet 1965 – Outsiders : Keep On Doing It/Songs We Sang Last Night. SP Decca F 12213.
Le groupe a été créé en 1962-63 par le guitariste Mick Wayne, le saxophoniste John Almond (qui rejoindra John Mayall, puis diverses formations progressives) et le chanteur Doug Gibbons (qui deviendra Thane Russel après avoir enregistré un simple pour Decca avec Jimmy Page et Andrew Oldham en avril 1965). Page, qui fut leur guitariste alors qu'il poursuivait des études artistiques au collège d'Epsom, est l'auteur des deux titres qu'il produit sous le patronage de Andrew Loog Oldham. Malgré la prestigieuse signature, ces deux faces beat sont quelconques. Devant cet échec, Mick Wayne rejoindra les Hullaballoos de Hull (appréciez le jeu de mot) à la place de leur chanteur peroxydé Ricky Knight, après leur aventure américaine ; puis les Bunch Of Five du dilettante Viv Prince (qui vient de quitter les Pretty Things), pour aller plus tard fonder Junior Eyes.
Juillet 1965 – Lulu & The Luvvers : Something To Shout About (LP Decca LK4719): You Touched Me Baby/ You'll Never Leave Her/ I'll Come Running Over/ Not In This Whole World/ She Will Break Your Heart/ Can I Got A Witness ?/ Tell Me Like It Is/ Shout/ Try To Understand/ Night Time Is The Right Time/ Chocolate Ice/ Be In Love/ The Only One/ Dream Lover/ He's Sure The Boy I Love/ Leave A Little Love.
Jimmy Page a été engagé par les deux directeurs musicaux Mike Leander et Reg Guest, avec lesquels il travaille depuis longtemps, afin de suppléer aux carences du groupe d'accompagnement de la pétulante Lulu. On ne retrouve les Luvvers que sur quatre titres de l'album, Page se chargeant du reste. L'œuvre est composée de bon nombre de classiques, en fait le répertoire de scène de la chanteuse. Même si le jeu de Jimmy est parfois noyé sous des orchestrations pseudo-spectoriennes un peu lourdes, ses interventions font toujours preuve d'inventivité malgré leur brièveté. "Something To Shout About" demeure le meilleur enregistrement de la Brenda Lee britannique. Les idées qu'il exprime avec sa guitare sur "He's Sure The Boy I Love" restent avant-gardistes pour l'époque.
Août 1965 – Fifth Avenue : Bells Of Rhymneys /Just Like Anyone Would Do. SP Immediate IM 002.
L'honneur de cette deuxième publication du label d'Andrew Loog Oldham (après "Hang On Sloopy" des McCoys) revient à Jimmy Page qui la produit et joue sur les deux faces.
Jimmy parle de ses influences en folk acoustique : "J'étais allé voir Bert Jansch à Les Cousins (une boîte folk), juste au moment de l'édition de son second 33 tours, en juin 1965, et il était formidable, il l'était vraiment. Si seulement il avait continué à jouer en solo après ! Bert était celui qui avait le toucher, il était le plus aventureux et le plus compliqué dans sa technique. Vous n'avez qu'à écouter des choses comme "Alice's Wonderland" ou "Finches" - du premier disque de Bert Jansch - elles sont si complexes et pleines de timings étranges. Oui, Bert Jansch m'a beaucoup impressionné, son premier LP en particulier est fantastique du début à la fin ".
Août 1965 – Nico : I'm Not Saying/The Last Mile. SP Immédiate IM 003.
Jimmy Page produit et co-écrit la face B de ce simple, avec Jackie DeShannon, pour la protégée de Brian Jones. Comme pour Marianne Faithfull précédemment, Andrew Loog Oldham fut plus frappé par la fragile beauté de la chanteuse que par son talent artistique. Lorsque le simple échoue dans sa tentative de conquérir les classements britanniques, l'égérie allemande part tenter sa chance à New York sous l'égide d'Andy Warhol et du Velvet Underground. La suite appartient à la légende.
Septembre 1965 – Jackie DeShannon : A Lifetime Of Loneliness/Don't Turn Your Back On Me. SP Impérial 66132 US.
Une première réalisation avait déjà fait l'objet d'un simple anglais en novembre 1964 et une seconde en avril 1965. La correspondance entre les simples américains et les anglais se fera dans le plus complet désordre. Cette publication adjoint, à un inédit de Burt Bacharach & Hal David des séances new-yorkaises du 17 mars 1965, un enregistrement britannique d'octobre 1964. On retrouvera trois de ces titres sur un EP français (Polydor 27767), soit "What The World Needs Now Is Love", "I Remember The Boy", "Be Good Baby" et, "Don't Turn Your Back On Me".
Septembre 1965 – Jackie DeShannon : A Lifetime Of Loneliness/I Remember The Boy. SP Liberty LIB 12019.
Le simple correspondant en Angleterre voit le couplage d'un morceau de mars 1965 avec un inédit d'octobre 1964, déjà paru aux Etats-Unis en avril.
Septembre 1965 Gregory Phillips : Down In The Boondocks/That's The One. SP Immédiate IM 004.
Comme pour le 45 tours Pye de 1964, Jimmy Page fait une démonstration de guitare acoustique sur "Down In The Boondocks" de James Royal.
Septembre 1965 – Masterminds : She Belongs To Me/Takin' My Love. SP Immédiate IM 005.
La mode est au folk-rock depuis l'avènement de Bob Dylan et le succès des Byrds avec "Mister Tambourine Man". Comme Shel Talmy avant lui, Andrew Oldham tente sa chance dans ce domaine avec le soutien de Jimmy Page. Succès manqué pour les Turtles aux USA, l'interprétation britannique ne procure pas plus de gloire aux Masterminds.
Septembre 1965 – Herman's Hermits : Herman's Hermits (LP Columbia 33 SX 1727): Heartbeat/ Travelin' Light/ I'Il Never Dance Again/ Walkin' With My Angel/ Dream On/ I Wonder/ For Your Love/ Don't Try To Hurt Me/ Tell Me Baby/ I'm Henry Eight, I Am/ The End Of The World/ Mrs. Brown, You've Got A Lovely Daughter.
Les participations de Jimmy Page aux enregistrements des Herman's Hermits sont multiples et assez difficiles à identifier (bien qu'il soit omniprésent; les disques des Herman's Hermits étant qualifiés de Led Zeppelin sans la voix), tellement elles sont dépersonnalisées par le producteur Mickie Most. Alors fort des succès rencontrés par ses réalisations pour les Animals et les Nashville Teens, Most prend en charge la destinée du parfait groupe pour teenyboppers, dès 1964. Ses espoirs sont vite confirmes par la réception reçue aux Etats-Unis. A ce niveau, il faut produire au moins un tube tous les deux mois, c'est pourquoi il fait appel à son équipe de musiciens de studio chevronnés : Big Jim Sullivan, Jimmy Page, John Paul Jones et Bobby Graham. Les Herman's Hermits ont déjà publié deux albums de l'autre côté de l'Atlantique avant que ce best of ne paraisse en Angleterre. Il couple des succès ("I'm Henry The Eight [I Am]", "Mrs. Brown You've Got A Lovely Daughter") avec des reprises de classiques ou de succès par d'autres ("Heartbeat", "Travelin' Light", "I'll Never Dance Again", "For Your Love", "The End Of The World" ou "Walking With My Angel"). Il est sur que l'équipe interviendra sur d'autres simples, EP et albums de la même époque; Jimmy Page arrêtant ses contributions après "No Milk Today" et son intégration chez les Yardbirds.
Septembre 1965 – London All Star : British Percussion (LP Barclay BB 86 France): Stop The Drums/ Mexican Shuffle/ Coming Home Baby/ Drum Stop/ Watermelon Man/ More/ Beefeater/ Image/ Night Train/ Spanish Armada/ Lord Byron Blues/ Salvation.
Cette production de Bobby Graham pour Barclay a été réalisée le 23 février 1965 au studio Pye de Londres, en plein milieu de la conception de l'album d'Eddy Mitchell "Du Rock'n'Roll Au Rhythm'n'Blues". On y retrouve la crème des musiciens de séance: Alan Weighel (basse), Jimmy Page (guitare solo), Johnnie McLaughlin (guitare rythmique), Kenny Salmon (orgue), Arthur Greenslade (piano), Ronnie Verrall - lui aussi ex-Steelmen - et Andy White (batteries), Fric Allan et Barry Morgan (percussions), Arthur Watts (contrebasse), Jim Buck senior et junior (cors anglais), Stan Roderick, Ray Davis (pas celui des Kinks), Albert Hall et Bert Ezzard (trompettes), Johnnie Edwards, Keith Christie et Gib Wallace (trompettes ténor), Jack Thurwell (trombone basse), Keith Bird, Roy Willox, Rex Morris, Bill Skeets et Don Honeywell (saxophones). Nicky Welsh s'occupe des arrangements et Bob Auger est l'ingénieur du son. Les standards ("Mexican Shuffle" de Herb Alpert, "Coming Home Baby" de Mel Terme, "Watermelon Man" de Herbie Hancock via Mongo Santamaria, "Night Train" de Duke Ellington, "Salvation" de Johnny & The Hurricanes) se partagent l'album avec quelques compositions originales dont trois cosignées par Page et Graham ("Stop The Drums", "Drum Stomp" et "Lord Byron Blues"). Curieusement, ce ne sera pas obligatoirement sur celles-là que le guitariste jouera en solo. Le 33 tours vaut surtout pour ses trois interventions sur, "Corning Home Baby", "Lord Byron Blues" et "Salvation". Bobby Graham déclare au dos de la pochette: "Sur "Lord Byron Blues" figure à mon avis l'un des plus grands guitaristes anglais, Jimmy Page. Ecoutez simplement le sound de ce garçon qui n'a que 18 ans (et qui est déjà un des tout premiers musiciens de séance)". En fait Page est âgé de 21 ans.
Septembre 1965 – Chris Andrews : Yesterday Man/Bad You Don't Want Me. SP Decca F 12236.
Jimmy Page épaule l'ex-Chris Ravel sur son premier grand succès dont l'originalité découle d'un rythme ska.
Septembre 1965 – Hedgehoppers Anonymous : It's Good News Week/Afraid Of Love. SP Decca F 12141.
Page traverse alors une période purement alimentaire. Ce groupe vocal composé de trois anciens de la RAF, produit par le présentateur radio polémiste Jonathan King, y trouve un succès plus lié au caractère novelty de la chanson qu'à ses qualités purement musicales.
Oubliés les influences R&B pour une variété qui colle plus à l'image de pop-star de Dave Berry. L'accompagnement s'en ressent.
Mai 1965 – Brenda Lee : Top Teens Hits. LP Brunswick LAT 8603.
Jimmy Page est de toutes les séances anglaises de la chanteuse américaine qui cherche à redorer son blason avec des reprises de succès du jour, à la mode beat.
Mai 1965 – Sean Buckley & The Breadcrumbs : It Hurts Me When I Cry/Everybody Knows. SP Stateside SS 421.
Encore une obscurité produite par Shel Talmy sur Stateside. Si la face principale n'est qu'une platitude destinée à profiter du renom de compositeurs des membres des Ivy League, il en va tout autrement pour "Everybody Knows" produit par Glyn Johns. Le monstrueux break de guitare fuzz de Page transforme cette démarque de "Memphis Tennessee" en pièce d'anthologie. Vince Nichols leur guitariste rythmique raconte : "Je me souviens que, lorsque nous sommes arrivés aux studios IBC, sur Portland Place, Jimmy Page y était aussi, portant une casquette noire (à la mode John Lennon ou Donovan). C'était un type vraiment gentil. Il a parlé avec nous de guitaristes - il avait alors une grosse admiration pour James Burton. Bien entendu il utilisait une pédale fuzz, qui sonnait tout à fait différemment. Après coup, Kevin [Sheean, le soliste] a découvert où Jimmy avait fait fabriquer sa fuzz box, et s'en est procuré une. Il m'a montré quelques plans de guitare auxquels je n'aurais jamais pensés. Là où il y avait des harmonies vocales sur la maquette, il joua des parties de guitare et ça sonnait vraiment bien. Je me souviens que les séances devaient être exécutées rapidement, c'est pour ça qu'il y avait toujours des musiciens disponibles".
Mai 1965 – Eddy Mitchell : Du Rock'n'Roll Au Rhythm'n'Blues (LP Barclay 80259 France): J'Ai Perdu Mon Amour/ Caldonia/ La Fenêtre/ Barbe Bleue/ Rendez-Vous/ J'Avais Deux Amis/ Tu Ne Peux Pas/ Je T'En Veux D'Etre Belle/ Personne Au Monde/ Je Ne Veux Pas Le Croire/ J'Ai Perdu Mon Amour/ Si Tu N'Etais Pas Mon Frère.
C'est à l'occasion des séances d'enregistrement du 22 au 26 février aux studios Pye de Londres que Big Jim Sullivan introduit son protégé Jimmy Page aux séances d'Eddy Mitchell. Comme leur tandem est parfaitement au point (ils sont interchangeables à la rythmique et au solo), Sullivan amène avec lui Page pour le décharger. Les deux guitaristes se régalent sur cette douzaine de titres sauvages où leur virtuosité éclate à plein. On peut attribuer, sans risque de se tromper, la galopade de guitare sur "Si Tu N'Etais Pas Mon Frère" à Jimmy qui deviendra coutumier du fait. Mais il est vrai que le style des deux hommes est très proche. Les autres musiciens de ces séances sont aussi des pointures à la hauteur : Vick Flick à la rythmique (les anciens Steelmen de Tommy Steele !), Reg Guest au piano, Alan Weighell à la basse et Bobby Graham à la batterie.
Juin 1965 – Ben Carruthers & The Deep : Jack O'Diamonds/Right Behind You. SP Parlophone R 5295.
Shel Talmy réalise le premier et unique disque de cet acteur en herbe (qui a étudié à l'école de Lee Strasberg à New York) et d'étudiants en architecture, avec le renfort de Jimmy Page à la guitare et Nicky Hopkins au piano. Ils n'effectueront qu'une seule prestation au Pontiac, un club de Putney dans la banlieue de Londres. Leur organiste Ian Whiteman rejoindra par la suite les Action. Leur titre phare, cosigné par Dylan et Carruthers, sera repris par Fairport Convention sur leur premier album.
Juin 1965 – Dave Berry : This Strange Effect/Now. SP Decca F 12188.
Comme sur les précédents enregistrements de Dave Berry, Jimmy Page fournit un accompagnement nuancé à ce chef-d’œuvre inédit des Kinks. La patte de Ray Davies reste dominante, le grand talent du guitariste reposant sur sa discrétion. Il est tout de même à noter des effets proches de steelguitares employées alors exclusivement dans la musique country.
Juin 1965 – Them : Them (LP Decca LK 4 700): Mystic Eyes/ If You And I Could Be As Two/ Little Girl/ Just A Little Bit/ I Gave My Love A Diamond/ Gloria/ You Just Can't Win/ Go On Home Baby/ Don't Look Back/ I Like It Like That/ I'm Gonna Dress In Black/ Bright Lights, Big City/ My Little Baby/ (Get Your Kicks On) Route 66.
Les Them entrent en studio au début de 1965 pour enregistrer les morceaux de leur troisième simple "Here Comes The Night" et commencer leur premier album "The Angry Young Them". Les producteurs se succèdent les uns après les autres: Arthur Greenslade (qui amènera Jimmy Page et Bobby Graham), Dick Rowe, Tommy Scott et finalement l'Américain Bert Berns. Dans le travail, Van Morrison se montre très exigeant et son caractère acariâtre n'arrange pas les relations avec les autres musiciens qui se voient dépossédés de leur groupe. Les bagarres sont fréquentes, surtout avec l'indomptable Billy Harrison. Alors que "Here Cornes The Night" triomphe au hit-parade, Jackie McAuley, l'organiste, claque la porte en avril, pour être remplacé par le leader des Cheynes, Peter Bardens. En fait Alan Henderson et Van Morrison demeurent les seuls facteurs constants. " A chaque fois qu'un nouveau morceau était enregistré, un membre les quittait, pour que s'y substitue un musicien de studio " devait commenter Jimmy, qui faisait partie de ceux appelés à intervenir pour éviter tout désastre musical. Il devait confirmer : "J'ai joué sur tous leurs classiques "Baby Please Don't Go" ou "Here Comes The Night" ".
Juin 1965 – Untamed : I'll Go Crazy/My Baby Is Gone. SP Stateside SS 431.
Étrangement, comme précédemment pour les Talismen, ce simple est produit par Shel Talmy pour le label Stateside, jusqu'alors réservé uniquement aux productions d'outre-Atlantique. Ce succès de James Brown est mené par Jimmy Page à la manière des Moody Blues (et des Who ) qui ont eu le tort de garder leur version pour leur premier LP, alors qu'elle faisait un tabac dans le monde entier. La face B, "My Baby's Gone", est elle aussi au répertoire des Moody Blues. Par la suite, malgré une excellente interprétation du "It's Not True" des Who pour le label de Talmy, Planet, les membres des Untamed devront se résoudre à se disperser.
Juillet 1965 – Outsiders : Keep On Doing It/Songs We Sang Last Night. SP Decca F 12213.
Le groupe a été créé en 1962-63 par le guitariste Mick Wayne, le saxophoniste John Almond (qui rejoindra John Mayall, puis diverses formations progressives) et le chanteur Doug Gibbons (qui deviendra Thane Russel après avoir enregistré un simple pour Decca avec Jimmy Page et Andrew Oldham en avril 1965). Page, qui fut leur guitariste alors qu'il poursuivait des études artistiques au collège d'Epsom, est l'auteur des deux titres qu'il produit sous le patronage de Andrew Loog Oldham. Malgré la prestigieuse signature, ces deux faces beat sont quelconques. Devant cet échec, Mick Wayne rejoindra les Hullaballoos de Hull (appréciez le jeu de mot) à la place de leur chanteur peroxydé Ricky Knight, après leur aventure américaine ; puis les Bunch Of Five du dilettante Viv Prince (qui vient de quitter les Pretty Things), pour aller plus tard fonder Junior Eyes.
Juillet 1965 – Lulu & The Luvvers : Something To Shout About (LP Decca LK4719): You Touched Me Baby/ You'll Never Leave Her/ I'll Come Running Over/ Not In This Whole World/ She Will Break Your Heart/ Can I Got A Witness ?/ Tell Me Like It Is/ Shout/ Try To Understand/ Night Time Is The Right Time/ Chocolate Ice/ Be In Love/ The Only One/ Dream Lover/ He's Sure The Boy I Love/ Leave A Little Love.
Jimmy Page a été engagé par les deux directeurs musicaux Mike Leander et Reg Guest, avec lesquels il travaille depuis longtemps, afin de suppléer aux carences du groupe d'accompagnement de la pétulante Lulu. On ne retrouve les Luvvers que sur quatre titres de l'album, Page se chargeant du reste. L'œuvre est composée de bon nombre de classiques, en fait le répertoire de scène de la chanteuse. Même si le jeu de Jimmy est parfois noyé sous des orchestrations pseudo-spectoriennes un peu lourdes, ses interventions font toujours preuve d'inventivité malgré leur brièveté. "Something To Shout About" demeure le meilleur enregistrement de la Brenda Lee britannique. Les idées qu'il exprime avec sa guitare sur "He's Sure The Boy I Love" restent avant-gardistes pour l'époque.
Août 1965 – Fifth Avenue : Bells Of Rhymneys /Just Like Anyone Would Do. SP Immediate IM 002.
L'honneur de cette deuxième publication du label d'Andrew Loog Oldham (après "Hang On Sloopy" des McCoys) revient à Jimmy Page qui la produit et joue sur les deux faces.
Jimmy parle de ses influences en folk acoustique : "J'étais allé voir Bert Jansch à Les Cousins (une boîte folk), juste au moment de l'édition de son second 33 tours, en juin 1965, et il était formidable, il l'était vraiment. Si seulement il avait continué à jouer en solo après ! Bert était celui qui avait le toucher, il était le plus aventureux et le plus compliqué dans sa technique. Vous n'avez qu'à écouter des choses comme "Alice's Wonderland" ou "Finches" - du premier disque de Bert Jansch - elles sont si complexes et pleines de timings étranges. Oui, Bert Jansch m'a beaucoup impressionné, son premier LP en particulier est fantastique du début à la fin ".
Août 1965 – Nico : I'm Not Saying/The Last Mile. SP Immédiate IM 003.
Jimmy Page produit et co-écrit la face B de ce simple, avec Jackie DeShannon, pour la protégée de Brian Jones. Comme pour Marianne Faithfull précédemment, Andrew Loog Oldham fut plus frappé par la fragile beauté de la chanteuse que par son talent artistique. Lorsque le simple échoue dans sa tentative de conquérir les classements britanniques, l'égérie allemande part tenter sa chance à New York sous l'égide d'Andy Warhol et du Velvet Underground. La suite appartient à la légende.
Septembre 1965 – Jackie DeShannon : A Lifetime Of Loneliness/Don't Turn Your Back On Me. SP Impérial 66132 US.
Une première réalisation avait déjà fait l'objet d'un simple anglais en novembre 1964 et une seconde en avril 1965. La correspondance entre les simples américains et les anglais se fera dans le plus complet désordre. Cette publication adjoint, à un inédit de Burt Bacharach & Hal David des séances new-yorkaises du 17 mars 1965, un enregistrement britannique d'octobre 1964. On retrouvera trois de ces titres sur un EP français (Polydor 27767), soit "What The World Needs Now Is Love", "I Remember The Boy", "Be Good Baby" et, "Don't Turn Your Back On Me".
Septembre 1965 – Jackie DeShannon : A Lifetime Of Loneliness/I Remember The Boy. SP Liberty LIB 12019.
Le simple correspondant en Angleterre voit le couplage d'un morceau de mars 1965 avec un inédit d'octobre 1964, déjà paru aux Etats-Unis en avril.
Septembre 1965 Gregory Phillips : Down In The Boondocks/That's The One. SP Immédiate IM 004.
Comme pour le 45 tours Pye de 1964, Jimmy Page fait une démonstration de guitare acoustique sur "Down In The Boondocks" de James Royal.
Septembre 1965 – Masterminds : She Belongs To Me/Takin' My Love. SP Immédiate IM 005.
La mode est au folk-rock depuis l'avènement de Bob Dylan et le succès des Byrds avec "Mister Tambourine Man". Comme Shel Talmy avant lui, Andrew Oldham tente sa chance dans ce domaine avec le soutien de Jimmy Page. Succès manqué pour les Turtles aux USA, l'interprétation britannique ne procure pas plus de gloire aux Masterminds.
Septembre 1965 – Herman's Hermits : Herman's Hermits (LP Columbia 33 SX 1727): Heartbeat/ Travelin' Light/ I'Il Never Dance Again/ Walkin' With My Angel/ Dream On/ I Wonder/ For Your Love/ Don't Try To Hurt Me/ Tell Me Baby/ I'm Henry Eight, I Am/ The End Of The World/ Mrs. Brown, You've Got A Lovely Daughter.
Les participations de Jimmy Page aux enregistrements des Herman's Hermits sont multiples et assez difficiles à identifier (bien qu'il soit omniprésent; les disques des Herman's Hermits étant qualifiés de Led Zeppelin sans la voix), tellement elles sont dépersonnalisées par le producteur Mickie Most. Alors fort des succès rencontrés par ses réalisations pour les Animals et les Nashville Teens, Most prend en charge la destinée du parfait groupe pour teenyboppers, dès 1964. Ses espoirs sont vite confirmes par la réception reçue aux Etats-Unis. A ce niveau, il faut produire au moins un tube tous les deux mois, c'est pourquoi il fait appel à son équipe de musiciens de studio chevronnés : Big Jim Sullivan, Jimmy Page, John Paul Jones et Bobby Graham. Les Herman's Hermits ont déjà publié deux albums de l'autre côté de l'Atlantique avant que ce best of ne paraisse en Angleterre. Il couple des succès ("I'm Henry The Eight [I Am]", "Mrs. Brown You've Got A Lovely Daughter") avec des reprises de classiques ou de succès par d'autres ("Heartbeat", "Travelin' Light", "I'll Never Dance Again", "For Your Love", "The End Of The World" ou "Walking With My Angel"). Il est sur que l'équipe interviendra sur d'autres simples, EP et albums de la même époque; Jimmy Page arrêtant ses contributions après "No Milk Today" et son intégration chez les Yardbirds.
Septembre 1965 – London All Star : British Percussion (LP Barclay BB 86 France): Stop The Drums/ Mexican Shuffle/ Coming Home Baby/ Drum Stop/ Watermelon Man/ More/ Beefeater/ Image/ Night Train/ Spanish Armada/ Lord Byron Blues/ Salvation.
Cette production de Bobby Graham pour Barclay a été réalisée le 23 février 1965 au studio Pye de Londres, en plein milieu de la conception de l'album d'Eddy Mitchell "Du Rock'n'Roll Au Rhythm'n'Blues". On y retrouve la crème des musiciens de séance: Alan Weighel (basse), Jimmy Page (guitare solo), Johnnie McLaughlin (guitare rythmique), Kenny Salmon (orgue), Arthur Greenslade (piano), Ronnie Verrall - lui aussi ex-Steelmen - et Andy White (batteries), Fric Allan et Barry Morgan (percussions), Arthur Watts (contrebasse), Jim Buck senior et junior (cors anglais), Stan Roderick, Ray Davis (pas celui des Kinks), Albert Hall et Bert Ezzard (trompettes), Johnnie Edwards, Keith Christie et Gib Wallace (trompettes ténor), Jack Thurwell (trombone basse), Keith Bird, Roy Willox, Rex Morris, Bill Skeets et Don Honeywell (saxophones). Nicky Welsh s'occupe des arrangements et Bob Auger est l'ingénieur du son. Les standards ("Mexican Shuffle" de Herb Alpert, "Coming Home Baby" de Mel Terme, "Watermelon Man" de Herbie Hancock via Mongo Santamaria, "Night Train" de Duke Ellington, "Salvation" de Johnny & The Hurricanes) se partagent l'album avec quelques compositions originales dont trois cosignées par Page et Graham ("Stop The Drums", "Drum Stomp" et "Lord Byron Blues"). Curieusement, ce ne sera pas obligatoirement sur celles-là que le guitariste jouera en solo. Le 33 tours vaut surtout pour ses trois interventions sur, "Corning Home Baby", "Lord Byron Blues" et "Salvation". Bobby Graham déclare au dos de la pochette: "Sur "Lord Byron Blues" figure à mon avis l'un des plus grands guitaristes anglais, Jimmy Page. Ecoutez simplement le sound de ce garçon qui n'a que 18 ans (et qui est déjà un des tout premiers musiciens de séance)". En fait Page est âgé de 21 ans.
Septembre 1965 – Chris Andrews : Yesterday Man/Bad You Don't Want Me. SP Decca F 12236.
Jimmy Page épaule l'ex-Chris Ravel sur son premier grand succès dont l'originalité découle d'un rythme ska.
Septembre 1965 – Hedgehoppers Anonymous : It's Good News Week/Afraid Of Love. SP Decca F 12141.
Page traverse alors une période purement alimentaire. Ce groupe vocal composé de trois anciens de la RAF, produit par le présentateur radio polémiste Jonathan King, y trouve un succès plus lié au caractère novelty de la chanson qu'à ses qualités purement musicales.
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Re: Avant Led Zeppelin
Septembre 1965 – Hairy Ones : Get Off Of My Cloud/ Gloria/ It's My Life/ Ring Dang Doo. EP Barclay 70898 France.
Avec un contrat de directeur artistique, depuis qu'il contribue violemment au devenir rock'n'rollesque d'Eddy Mitchell, Bobby Graham approvisionne Barclay avec des productions certes intéressantes mais dont la renommée ne dépassera jamais les portes de la maison de disques. Ce qui nous vaut a posteriori de beaux sujets de collection. Ce super 45 tours en est le meilleur exemple. La crème des musiciens de studio - Alan Weighel (basse), Jimmy Page (guitare solo), John McLaughlin (guitare rythmique), Kenny Salmon (orgue), Bobby Graham (batterie) - fatiguée de jouer pour les autres, interprète ici ces mêmes succès, sous un pseudonyme ridicule. Rolling Stones, Them, Animals, Sam The Sham & The Pharaohs sont prétextes à un défoulement énergique digne des interprétations originales. On reconnaît sans peine le jeu de guitare identique à celui des Them que Page administre au riff de "Gloria". Seul regret, le chanteur n'a pu encore être identifié.
Octobre 1965 – Pickwicks : Little By Little/I Took My Baby Home. SP Warner Bros WB 151.
Le troisième et dernier essai de ce combo excentrique de Coventry bénéficie de la production de Shel Talmy, de la guitare de Jimmy Page, des signatures des Rolling Stones et des Kinks, ce qui ne l'empêche pas de sombrer dans l'anonymat le plus complet. Pourtant une bien belle production, mais déjà trop tard pour l'époque.
Octobre 1965 – Val Venton : Gotta Get Away/You Don't Love. SP Immediate IM 008.
Autre séance Immédiate, sans autre précision. En tout cas, il ne s'agit pas de la reprise du titre des Stones.
Octobre 1965 – Golden Apples Of The Sun : The Monkey Time/Chocolate Rolls, Tea And Mononoly. SP Immediate IM 010.
La face B du premier disque de ce groupe seul n'a rien à voir avec eux. Suivant la vieille méthode de Phil Spector (maître à penser de Andrew Oldham), les musiciens maison (Jimmy Page, John Paul Jones Baldwin à la basse, Nicky Hopkins au piano, etc.) exécutent un instrumental anonyme qui fait aujourd'hui l'intérêt de ce 45 tours.
Octobre 1965 – John Mayall & The Bluesbreakers : I'm Your Witchdoctor/Telephone Blues. SP Immediate IM 012.
Ces deux plages de John Mayall furent produites pour un simple ultra rare sur Purdah, le premier label de Mike Vernon, le futur créateur de Blue Horizon ; puis reprises par Immédiate. Le style d'Eric Clapton est à son apogée, s'exprimant avec de longs hululements de guitare de une ou deux notes. On comprend que Jimmy Page ait été subjugué par les possibilités de la guitare Les Paul, dans les mains d'un tel virtuose.
Octobre 1965 – Mick Softley : I'm So Confused/ She's My Girl. SP Immediate IM 014.
Jimmy produit ces deux faces pour le premier simple de son ami, chanteur de folk, qu'il accompagne en picking à la guitare acoustique.
Octobre 1965 – Mockingbirds : You Stole My Love/Skit Skat. SP Immediate IM 015.
Le groupe de Graham Gouldman et Kevin Godley (futurs Ten CC) ne rencontre pas le succès, alors que leurs compositions pour les autres (Yardbirds, Hollies, Herman's Hermits ... ) les portent au pinacle. Cette séance, produite par Giorgio Gomelsky et Paul Samwell-Smith des Yardbirds, bénéficie de l'apport vocal de Julie Driscoll et de la guitare de notre héros. Une alternative de l'accompagnement de "You Stole My Love" figurera sur le double CD américain "Little Games" des Yardbirds et leur sera attribuée à tort ! Incidemment, les Gaëlic adapteront le titre en français : "C'Est Pas Normal".
Octobre 1965 – Jimmy Tarbuck : Someday/Some Wastin' Time. SP Immediate IM 018.
Présentateur vedette, comédien et ami d'Andrew Oldham, ce dernier ne pouvait lui refuser la production d'un simple, avec un inédit de Mick Jagger & Keith Richards, sur des orchestrations d'Arthur Greenslade. Jimmy Page fait partie de l'équipe.
Octobre 1965 – Philippa Lewis : Just Like In The Movies/Get Along Without You. SP Decca F 12152.
Une autre participation de Page pour Decca, en tant que directeur musical pour cette composition de Jackie DeShannon. Il n'est pas exclu que ce soit un pseudonyme de la chanteuse, alors sous contrat chez Liberty.
Octobre 1965 – Dick Rivers : Je L'Ai Aimée Avant Toi/ Couleurs/ J'Ai Peur Du Jour/ Chacun Prenait Maria Dans Ses Bras. EP Pathé EG 905 France.
Très branché sur la pop anglaise des mid-sixties, Dick Rivers réussit l'adaptation de très belles ballades, grâce aux orchestrations de Paul Piot, exécutées à Londres par Norrie Paramor, l'arrangeur attitré de Cliff Richard. Dick se souviendra de la participation de musiciens de séances prestigieux dont Jimmy Page à l'harmonica (!) sur "Couleurs", la composition de Donovan. Il est fort probable qu'il ait exécuté d'autres séances pour notre rocker, se partageant la tâche avec Big Jim Sullivan.
Octobre 1965 – Dave Berry : I'm Gonna Take You There/Just Don't Know. SP Decca F 12258.
L'équipe habituelle des studios Decca officie une fois de plus pour cette romance du vampire de la pop britannique.
Novembre 1965 – Glyn Johns : Mary Anne/Like Grains Of Yellow Sand. SP Immediate IM 020.
Depuis le temps qu'il côtoyait l'ingénieur du son dans les séances organisées par Shel Talmy, Jimmy Page ne pouvait refuser à son collègue l'apport de sa guitare sèche en accompagnement de ballades folk inspirées par l'époque. Ce ne sera pas dans la chanson que fera carrière Glyn Johns qui repassera très vite de l'autre côté des consoles.
Novembre 1965 – Fleur De Lys : Moondreams/Wait For Me. SP Immediate IM 020.
Jimmy Page produit et joue sur les deux faces. Parce que la chanson manquait d'accroche mélodique suffisante, Pete Townshend s'improvise critique d'un jour pour le Melody Maker. A l'écoute des premières mesures de "Moondreams", une reprise de Buddy Holly, il pense tout d'abord à Peter & Gordon ! Lorsqu'on lui donne la réponse, le mod en colère s'exclame : "Bon, je m'excuse auprès d'Andy et Jimmy, mais je pense que ça ne vaut rien ". Les Fleur De Lys retiendront la leçon puisqu'ils choisiront, pour leur simple suivant "Circles" de... Pete Townshend !
Novembre 1965 – Chris Andrews : To Whom It Concerns/It’s AIl Up To You Now. SP Decca F 22285.
La présence discrète de Page ne suffit pas à faire de ce follow up, le tube tant espéré. Chris Andrews devra reprendre sa plume de compositeur pour Adam Faith et Sandie Shaw.
Novembre 1965 – Eddy Mitchell : Perspective 66 (LP Barclay 80290 France) : Et Tu Pleureras/ Elle Détruit Les Garçons/ Tu Ferais Mieux De L'Oublier/ Je Lui Raconte Ma Vie/ Aux Yeux De Ton Amour/ To Be Or Not To Be/ Je N'Ai Qu'Un Cœur/ Rien Qu'Un Seul Mot/ Serrer Les Dents/ Tu Es Le Seul/ Revoir Encore/ Et S'il N'En Reste Qu'Un.
A cette époque, on ne chômait pas. Les séances succédaient aux séances et les albums aux albums. L'évolution d'Eddy Mitchell est moins rock'n'roll, mais plutôt variété de qualité comme Tom Jones, certaines ballades des Beatles, Sonny & Cher, les premières compositions personnelles... ou des Rolling Stones. Eddy Mitchell amorce un tournant, mais en gardant le son des meilleurs musiciens britanniques (cf. les séances de février), toujours avec Bob Auger comme ingénieur du son, Jean Bouchety aux arrangements et Jean Fernandez à la production. Pour la reprise de "It's Not Unusual" de Tom Jones, il se paie les mêmes musiciens que le Gallois! La même équipe, avec le trio des Breakaways aux chœurs, se retrouve donc au studio Pye où Jimmy Page a amené son nouveau jouet, une boite de distorsion. S'il ne peut l'employer qu'avec parcimonie ("Et S'il N'En Reste Qu'Un"), parfois il se fait franchement plaisir : "Rien Qu'Un Seul Mot", la reprise de "Satisfaction". La distorsion sera la spécialité de Jimmy Page, Big Jim Sullivan restant réfractaire à son utilisation. Durant les mêmes séances, il se laisse aller à une jam-session mémorable avec Eddy Mitchell dans une version sursaturée de "What'd I Say" de Ray Charles. On retrouvera le titre couplé avec "Les Filles Des Magazines" (de la même séance) sur un (faux ?) 45 tours pirate début 1970, alors que Page est devenu célèbre; puis officiellement sur le volume 1 de la première anthologie du chanteur (Barclay 920 243).
Décembre l965 – In Betweens : Feel So Fine/Take A Heart/ Little Nightingale/ You Don't Believe Me. EP Barclay 70907 France.
Dave Hill de Slade (ex-In Betweens) raconte: "Nous avons enregistré ce super 45 tours pour le marché français, quand Bobby Graham, le batteur de séances qui officiait aussi comme talent scout chez Barclay, vint prospecter dans les Midlands. Il y découvrit les In Betweens et nous enregistra aux studios Pye de Marble Arch. Jimmy Page vint à une séance et nous amena "Little Nightingale", un morceau qu'il avait écrit et qui fut intégré à cet EP". Les souvenirs de Dave sont un peu confus, car c'est "You Don't Believe Me" que Jimmy co-signe avec Bobby Graham et Phil May, le chanteur des Pretty Things.
Décembre 1965 – Pretty Things : Get The Picture (LP Fontana TL 5280): You Don't Believe Me/ Buzz The Jerk/ Get The Picture/ Can't Stand The Pain/ Rainin' In My Head/ We'Il Play House/ You'Il Never Do It Baby/ I Had A Dream/ I Want Your Love/ London Town/ Cry To Me/ Gonna Find A Substitute.
Pour l'enregistrement du deuxième album des Pretty Things, la présence du batteur Viv Prince se fait de plus en plus aléatoire. L'ex-batteur des Outlaws, Bobby Graham, est engagé pour les séances; il assume la co-paternité de deux morceaux : "You Don't Believe Me" (avec Phil May et Jimmy Page) et "Can't Stand The Pain" (avec Phil May et Dick Taylor). Page est aussi recruté comme second couteau. Cloué au lit par la maladie à la veille d'une tournée scandinave (où il est remplacé par Billy Harrison des Them), Dick Taylor doit être relayé durant certaines séances. Le spécialiste de la guitare en distorsion étant Jimmy Page, il ne semble pas utopique de lui attribuer la partie de fuzz de "Buzz The Jerk". L'équipe Graham/Page ajoute une puissance grandiose à la folie des Pretty Things.
Décembre 1965 – Pretty Things : Midnight To Six Man/Can't Stand The Pain. SP Fontana TF 647.
Autre participation contestable de Jimmy Page. Le style de Dick Taylor est inimitable, lui-même a parfois du mal à reproduire ce qu'il a créé.
... 1965 – Paul Anka : To Wait For Love/Behind My Smile. SP RCA 1434.
Toute vedette américaine (déclinante) se doit de ramener dans ses bagages un disque réalisé sur le Vieux Continent où toute leur gloire est demeurée intacte. Pour ce faire, on choisit toujours les meilleurs studios et les meilleurs musiciens. Il est tout à fait normal de retrouver Jimmy Page sur la galette de l'ancien teenager-crooner. Voir Brenda Lee, les Everly Brothers ou Burt Bacharach.
... 1965 – Burt Bacharach : Hit Maker! Plays The Burt Bacharach Hits. LP London HAR 8233.
Venu enregistrer à Londres un album typiquement british, le compositeur arrangeur américain ne pouvait que s'entourer de la crème des musiciens de séance britanniques. Dans le cas présent, il est possible que l'avis de Jackie DeShannon ait été décisif.
...1965 – Jackie DeShannon : Don't Turn Your Back On Me. LP Liberty LBY 1245.
Ce 33 tours de la chanteuse américaine bénéficie d'une collaboration active de Jimmy Page, comme les autres simples de cette époque.
Avec un contrat de directeur artistique, depuis qu'il contribue violemment au devenir rock'n'rollesque d'Eddy Mitchell, Bobby Graham approvisionne Barclay avec des productions certes intéressantes mais dont la renommée ne dépassera jamais les portes de la maison de disques. Ce qui nous vaut a posteriori de beaux sujets de collection. Ce super 45 tours en est le meilleur exemple. La crème des musiciens de studio - Alan Weighel (basse), Jimmy Page (guitare solo), John McLaughlin (guitare rythmique), Kenny Salmon (orgue), Bobby Graham (batterie) - fatiguée de jouer pour les autres, interprète ici ces mêmes succès, sous un pseudonyme ridicule. Rolling Stones, Them, Animals, Sam The Sham & The Pharaohs sont prétextes à un défoulement énergique digne des interprétations originales. On reconnaît sans peine le jeu de guitare identique à celui des Them que Page administre au riff de "Gloria". Seul regret, le chanteur n'a pu encore être identifié.
Octobre 1965 – Pickwicks : Little By Little/I Took My Baby Home. SP Warner Bros WB 151.
Le troisième et dernier essai de ce combo excentrique de Coventry bénéficie de la production de Shel Talmy, de la guitare de Jimmy Page, des signatures des Rolling Stones et des Kinks, ce qui ne l'empêche pas de sombrer dans l'anonymat le plus complet. Pourtant une bien belle production, mais déjà trop tard pour l'époque.
Octobre 1965 – Val Venton : Gotta Get Away/You Don't Love. SP Immediate IM 008.
Autre séance Immédiate, sans autre précision. En tout cas, il ne s'agit pas de la reprise du titre des Stones.
Octobre 1965 – Golden Apples Of The Sun : The Monkey Time/Chocolate Rolls, Tea And Mononoly. SP Immediate IM 010.
La face B du premier disque de ce groupe seul n'a rien à voir avec eux. Suivant la vieille méthode de Phil Spector (maître à penser de Andrew Oldham), les musiciens maison (Jimmy Page, John Paul Jones Baldwin à la basse, Nicky Hopkins au piano, etc.) exécutent un instrumental anonyme qui fait aujourd'hui l'intérêt de ce 45 tours.
Octobre 1965 – John Mayall & The Bluesbreakers : I'm Your Witchdoctor/Telephone Blues. SP Immediate IM 012.
Ces deux plages de John Mayall furent produites pour un simple ultra rare sur Purdah, le premier label de Mike Vernon, le futur créateur de Blue Horizon ; puis reprises par Immédiate. Le style d'Eric Clapton est à son apogée, s'exprimant avec de longs hululements de guitare de une ou deux notes. On comprend que Jimmy Page ait été subjugué par les possibilités de la guitare Les Paul, dans les mains d'un tel virtuose.
Octobre 1965 – Mick Softley : I'm So Confused/ She's My Girl. SP Immediate IM 014.
Jimmy produit ces deux faces pour le premier simple de son ami, chanteur de folk, qu'il accompagne en picking à la guitare acoustique.
Octobre 1965 – Mockingbirds : You Stole My Love/Skit Skat. SP Immediate IM 015.
Le groupe de Graham Gouldman et Kevin Godley (futurs Ten CC) ne rencontre pas le succès, alors que leurs compositions pour les autres (Yardbirds, Hollies, Herman's Hermits ... ) les portent au pinacle. Cette séance, produite par Giorgio Gomelsky et Paul Samwell-Smith des Yardbirds, bénéficie de l'apport vocal de Julie Driscoll et de la guitare de notre héros. Une alternative de l'accompagnement de "You Stole My Love" figurera sur le double CD américain "Little Games" des Yardbirds et leur sera attribuée à tort ! Incidemment, les Gaëlic adapteront le titre en français : "C'Est Pas Normal".
Octobre 1965 – Jimmy Tarbuck : Someday/Some Wastin' Time. SP Immediate IM 018.
Présentateur vedette, comédien et ami d'Andrew Oldham, ce dernier ne pouvait lui refuser la production d'un simple, avec un inédit de Mick Jagger & Keith Richards, sur des orchestrations d'Arthur Greenslade. Jimmy Page fait partie de l'équipe.
Octobre 1965 – Philippa Lewis : Just Like In The Movies/Get Along Without You. SP Decca F 12152.
Une autre participation de Page pour Decca, en tant que directeur musical pour cette composition de Jackie DeShannon. Il n'est pas exclu que ce soit un pseudonyme de la chanteuse, alors sous contrat chez Liberty.
Octobre 1965 – Dick Rivers : Je L'Ai Aimée Avant Toi/ Couleurs/ J'Ai Peur Du Jour/ Chacun Prenait Maria Dans Ses Bras. EP Pathé EG 905 France.
Très branché sur la pop anglaise des mid-sixties, Dick Rivers réussit l'adaptation de très belles ballades, grâce aux orchestrations de Paul Piot, exécutées à Londres par Norrie Paramor, l'arrangeur attitré de Cliff Richard. Dick se souviendra de la participation de musiciens de séances prestigieux dont Jimmy Page à l'harmonica (!) sur "Couleurs", la composition de Donovan. Il est fort probable qu'il ait exécuté d'autres séances pour notre rocker, se partageant la tâche avec Big Jim Sullivan.
Octobre 1965 – Dave Berry : I'm Gonna Take You There/Just Don't Know. SP Decca F 12258.
L'équipe habituelle des studios Decca officie une fois de plus pour cette romance du vampire de la pop britannique.
Novembre 1965 – Glyn Johns : Mary Anne/Like Grains Of Yellow Sand. SP Immediate IM 020.
Depuis le temps qu'il côtoyait l'ingénieur du son dans les séances organisées par Shel Talmy, Jimmy Page ne pouvait refuser à son collègue l'apport de sa guitare sèche en accompagnement de ballades folk inspirées par l'époque. Ce ne sera pas dans la chanson que fera carrière Glyn Johns qui repassera très vite de l'autre côté des consoles.
Novembre 1965 – Fleur De Lys : Moondreams/Wait For Me. SP Immediate IM 020.
Jimmy Page produit et joue sur les deux faces. Parce que la chanson manquait d'accroche mélodique suffisante, Pete Townshend s'improvise critique d'un jour pour le Melody Maker. A l'écoute des premières mesures de "Moondreams", une reprise de Buddy Holly, il pense tout d'abord à Peter & Gordon ! Lorsqu'on lui donne la réponse, le mod en colère s'exclame : "Bon, je m'excuse auprès d'Andy et Jimmy, mais je pense que ça ne vaut rien ". Les Fleur De Lys retiendront la leçon puisqu'ils choisiront, pour leur simple suivant "Circles" de... Pete Townshend !
Novembre 1965 – Chris Andrews : To Whom It Concerns/It’s AIl Up To You Now. SP Decca F 22285.
La présence discrète de Page ne suffit pas à faire de ce follow up, le tube tant espéré. Chris Andrews devra reprendre sa plume de compositeur pour Adam Faith et Sandie Shaw.
Novembre 1965 – Eddy Mitchell : Perspective 66 (LP Barclay 80290 France) : Et Tu Pleureras/ Elle Détruit Les Garçons/ Tu Ferais Mieux De L'Oublier/ Je Lui Raconte Ma Vie/ Aux Yeux De Ton Amour/ To Be Or Not To Be/ Je N'Ai Qu'Un Cœur/ Rien Qu'Un Seul Mot/ Serrer Les Dents/ Tu Es Le Seul/ Revoir Encore/ Et S'il N'En Reste Qu'Un.
A cette époque, on ne chômait pas. Les séances succédaient aux séances et les albums aux albums. L'évolution d'Eddy Mitchell est moins rock'n'roll, mais plutôt variété de qualité comme Tom Jones, certaines ballades des Beatles, Sonny & Cher, les premières compositions personnelles... ou des Rolling Stones. Eddy Mitchell amorce un tournant, mais en gardant le son des meilleurs musiciens britanniques (cf. les séances de février), toujours avec Bob Auger comme ingénieur du son, Jean Bouchety aux arrangements et Jean Fernandez à la production. Pour la reprise de "It's Not Unusual" de Tom Jones, il se paie les mêmes musiciens que le Gallois! La même équipe, avec le trio des Breakaways aux chœurs, se retrouve donc au studio Pye où Jimmy Page a amené son nouveau jouet, une boite de distorsion. S'il ne peut l'employer qu'avec parcimonie ("Et S'il N'En Reste Qu'Un"), parfois il se fait franchement plaisir : "Rien Qu'Un Seul Mot", la reprise de "Satisfaction". La distorsion sera la spécialité de Jimmy Page, Big Jim Sullivan restant réfractaire à son utilisation. Durant les mêmes séances, il se laisse aller à une jam-session mémorable avec Eddy Mitchell dans une version sursaturée de "What'd I Say" de Ray Charles. On retrouvera le titre couplé avec "Les Filles Des Magazines" (de la même séance) sur un (faux ?) 45 tours pirate début 1970, alors que Page est devenu célèbre; puis officiellement sur le volume 1 de la première anthologie du chanteur (Barclay 920 243).
Décembre l965 – In Betweens : Feel So Fine/Take A Heart/ Little Nightingale/ You Don't Believe Me. EP Barclay 70907 France.
Dave Hill de Slade (ex-In Betweens) raconte: "Nous avons enregistré ce super 45 tours pour le marché français, quand Bobby Graham, le batteur de séances qui officiait aussi comme talent scout chez Barclay, vint prospecter dans les Midlands. Il y découvrit les In Betweens et nous enregistra aux studios Pye de Marble Arch. Jimmy Page vint à une séance et nous amena "Little Nightingale", un morceau qu'il avait écrit et qui fut intégré à cet EP". Les souvenirs de Dave sont un peu confus, car c'est "You Don't Believe Me" que Jimmy co-signe avec Bobby Graham et Phil May, le chanteur des Pretty Things.
Décembre 1965 – Pretty Things : Get The Picture (LP Fontana TL 5280): You Don't Believe Me/ Buzz The Jerk/ Get The Picture/ Can't Stand The Pain/ Rainin' In My Head/ We'Il Play House/ You'Il Never Do It Baby/ I Had A Dream/ I Want Your Love/ London Town/ Cry To Me/ Gonna Find A Substitute.
Pour l'enregistrement du deuxième album des Pretty Things, la présence du batteur Viv Prince se fait de plus en plus aléatoire. L'ex-batteur des Outlaws, Bobby Graham, est engagé pour les séances; il assume la co-paternité de deux morceaux : "You Don't Believe Me" (avec Phil May et Jimmy Page) et "Can't Stand The Pain" (avec Phil May et Dick Taylor). Page est aussi recruté comme second couteau. Cloué au lit par la maladie à la veille d'une tournée scandinave (où il est remplacé par Billy Harrison des Them), Dick Taylor doit être relayé durant certaines séances. Le spécialiste de la guitare en distorsion étant Jimmy Page, il ne semble pas utopique de lui attribuer la partie de fuzz de "Buzz The Jerk". L'équipe Graham/Page ajoute une puissance grandiose à la folie des Pretty Things.
Décembre 1965 – Pretty Things : Midnight To Six Man/Can't Stand The Pain. SP Fontana TF 647.
Autre participation contestable de Jimmy Page. Le style de Dick Taylor est inimitable, lui-même a parfois du mal à reproduire ce qu'il a créé.
... 1965 – Paul Anka : To Wait For Love/Behind My Smile. SP RCA 1434.
Toute vedette américaine (déclinante) se doit de ramener dans ses bagages un disque réalisé sur le Vieux Continent où toute leur gloire est demeurée intacte. Pour ce faire, on choisit toujours les meilleurs studios et les meilleurs musiciens. Il est tout à fait normal de retrouver Jimmy Page sur la galette de l'ancien teenager-crooner. Voir Brenda Lee, les Everly Brothers ou Burt Bacharach.
... 1965 – Burt Bacharach : Hit Maker! Plays The Burt Bacharach Hits. LP London HAR 8233.
Venu enregistrer à Londres un album typiquement british, le compositeur arrangeur américain ne pouvait que s'entourer de la crème des musiciens de séance britanniques. Dans le cas présent, il est possible que l'avis de Jackie DeShannon ait été décisif.
...1965 – Jackie DeShannon : Don't Turn Your Back On Me. LP Liberty LBY 1245.
Ce 33 tours de la chanteuse américaine bénéficie d'une collaboration active de Jimmy Page, comme les autres simples de cette époque.
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Age : 62
Localisation : 93
Re: Avant Led Zeppelin
1966
Janvier 1966 – Paul : Will You Follow Me/Head Death. SP Polydor BM 56045.
Nouveau mystère parmi les énigmes de la carrière du guitariste. Sous ce prénom anodin se cache une composition de Bedford, arrangée et produite par Jimmy Page et publiée par James Page Music.
Janvier 1966 – Them : Them Again (LP Decca LK4751): Could You, Would You/ Something You Got/ Call My Name/Turn On Your Lovelight/ I Put A Spell On You/ I Can Only Give You Everything/ My Lonely Sad Eyes/ I Got A Woman/ Out Of Sight/ It's All Over Now, Baby Blue/ Bad Or Good/ How Long Baby/ Hello Joséphine/ Don't You Know/ Hey Girl/ Bring'em On In.
Ce LP est réputé pour contenir quatre plages enregistrées par Van Morrison seul avec des musiciens de studio dont Page. Il est complété par un nouveau combo formé autour de Van Morrison et du bassiste Alan Anderson, mais Jimmy Page a toujours son mot à dire. En quelque sorte, comme Van Morrison, il contribue à l'unité de l'album !
Janvier 1966 – Lulu : Call Me/After You. SP Decca F 12326.
Lulu adapte son répertoire au goût d'un plus large public avec ce titre de Tony Hatch et Jackie Trent, compositeurs attitrés de Petula Clark. Malheureusement, sa version rock est supplantée par celle, plus bossa-nova, de Chris Montez. Petula Clark récupèrera le morceau pour en faire un des chevaux de bataille de son répertoire. Et Page dans tout ça ?
Janvier 1966 – Lancastrians : The World Keeps Going Round/Not The Same Anymore. SP Pye 7N 17043.
Jimmy Page a déjà effectué des séances pour ce groupe de variété folk, produit par Shel Talmy. Cette reprise d'un titre du premier album des Kinks surnage au-dessus de leur production habituelle.
Janvier 1966 – Dave Berry : If You Wait For Love/Hidden. SP Decca F 12337.
Une nouvelle séance pour la star dont le style est maintenant passé de mode et son attirance pour le R&B n'est plus au goût du jour.
Mars 1966 – Charles Dickens : So Much In Love/Our Soul Brother. SP Immediate IM 025.
Même si la face principale est une composition de Mick Jagger & Keith Richards, inédite à ce jour, interprétée par un photographe de mode dans un style à la Beach Boys (la seconde obsession de Andrew Oldham reposant sur Brian Wilson), l'intérêt du disque repose sur le blues instrumental de la deuxième face. Bien que créditée à Charles Dickens, la supercherie sera éventée lors de la publication du volume trois de la série "Blues Anytime", en 1969, où on retrouve l'instrumental "Our Soul Brother" sous l'appellation "Steeling", joué, en 1965, par les All Stars de feu Cyril Davies, soit Carlo Little (batterie), Cliff Barton (basse), Nicky Hopkins (piano), tous trois anciens Savages, plus Jimmy Page (guitare rythmique et production) et Jeff Beck (guitare slide). Une première fois signé Dickens, une seconde Page, l'instrumental rappelle "Surfin' Steel" de Chuck Berry. Jeff Beck restera coutumier du fait, "Chuck's Boogie" devenant "Jeff's Boogie" sur une face B de simple des Yardbirds.
Mars 1966 – Bobby Graham : Teensville/Grotty Drums. SP Fontana TF 627.
Troisième simple des frères de séance, ce 45 tours, dont la face B est co-signée par Jimmy Page, ne comprend pas d'intervention en solo du guitariste. On en revient au son big band de l'album du London All Star. Par la suite, Bobby Graham se retirera du monde des sessions pour se spécialiser dans le management.
Mars 1966 – Them : Call My Name/Bring'em On In. SP Decca F 12355.
Ce nouveau disque propose, avec les ré enregistrements par le groupe, "Call My Name" et "Bring'em On In". Le premier titre est plus étoffé avec son habillement de chœurs féminins autour de riffs de guitare incisifs dus à la maestria de Jimmy Page. Van Morrison chante les couplets dans un ordre différent avec beaucoup plus de sincérité que sur l'autre version. De même l'interprétation de la face B est plus percutante, grâce à un feeling jazzy bien développé. Cette sauvage réactualisation de deux titres du second 30 cm, malgré une publication sur un rare EP français, ne redressera pas la barre de la carrière déclinante des Them.
Avril 1966 – Jackie DeShannon : Come And Get Me/Splendor In The Grass. SP lmperial 66171 US.
La face A fait suite à une lignée de succès dus à Burt Bacharach & Hal David. Elle a été enregistrée à Londres, ainsi que "Windows And Doors" (qui fera l'objet du simple Imperial 66196, le 29 juillet suivant, couplé avec "So Long Johnny"), sous la direction du chef d'orchestre qui emploie les meilleurs session men, dont Page, ainsi que les chœurs des Breakaways. La face B est une maquette réalisée avec les Byrds.
Avril 1966 – Michel Polnareff : La Poupée Qui Fait Non/ Chère Véronique/ Beatnik/ Ballade Pour Toi. EP DiscAZ EP 1024 France.
Comme pour les séances d'Eddy Mitchell, l'arrangeur Jean Bouchety organise celles du premier super 45 tours de Michel Polnareff, avec les mêmes musiciens (Big Jim Sullivan, Jimmy Page à la distorsion, Vick Flick et Alan Parker à l'accompagnement, Reg Guest au piano, Alan Weighel à la basse et Bobby Graham à la batterie). Le style de Polnareff se prête bien à un son british beat. Penser que la guitare du héros est l'argument majeur de "Beatnik" reste séduisant.
Avril 1966 – Neil Christian & The Crusaders : That's Nice/ She’s Got The Action/ I Like It/ Let Me In. EP Riviera 231 161 France.
Alors qu'il a été signé sur Strike, le label du producteur des Sorrows, Miki Dallon, Neil Christian publie en France le super 45 tours "That's Nice" où figure cette version de "I Like It", menée de main de maître par son ancien guitariste. Il est intéressant d'écouter l'un des meilleurs solistes sur deux reprises des Sorrows signées et produites par Miki Dallon. Par ailleurs, la compilation parue sur Répertoire en 1992 fait état de "When I Was Sixteen", une version instrumentale inédite de "Let Me In", enregistrée lors de la même séance, en 1965.
Avril 1966 – Fleur De Lys : Circles/So Come On. SP Immediate IM 030.
Curieusement, le second simple des Fleur De Lys est un titre de Pete Townshend (cf. la critique du premier). Bien que Page ne soit pas crédité cette fois sur l'étiquette, il rajoute à la reprise des Who quelques riffs de guitare acérés.
Mai 1966 – Twice As Much : Sittin' On A Fence/Baby I Want You. SP Immediate IM 033.
Jimmy Page calque note pour note la partie de guitare acoustique douze cordes, déjà enregistrée par les Rolling Stones pour l'album inédit "Could You Walk On The Water". Ce duo folk, dans la lignée de Simon & Garfunkel, grimpe en haut des classements avec cette production de Mick Jagger.
Janvier 1966 – Paul : Will You Follow Me/Head Death. SP Polydor BM 56045.
Nouveau mystère parmi les énigmes de la carrière du guitariste. Sous ce prénom anodin se cache une composition de Bedford, arrangée et produite par Jimmy Page et publiée par James Page Music.
Janvier 1966 – Them : Them Again (LP Decca LK4751): Could You, Would You/ Something You Got/ Call My Name/Turn On Your Lovelight/ I Put A Spell On You/ I Can Only Give You Everything/ My Lonely Sad Eyes/ I Got A Woman/ Out Of Sight/ It's All Over Now, Baby Blue/ Bad Or Good/ How Long Baby/ Hello Joséphine/ Don't You Know/ Hey Girl/ Bring'em On In.
Ce LP est réputé pour contenir quatre plages enregistrées par Van Morrison seul avec des musiciens de studio dont Page. Il est complété par un nouveau combo formé autour de Van Morrison et du bassiste Alan Anderson, mais Jimmy Page a toujours son mot à dire. En quelque sorte, comme Van Morrison, il contribue à l'unité de l'album !
Janvier 1966 – Lulu : Call Me/After You. SP Decca F 12326.
Lulu adapte son répertoire au goût d'un plus large public avec ce titre de Tony Hatch et Jackie Trent, compositeurs attitrés de Petula Clark. Malheureusement, sa version rock est supplantée par celle, plus bossa-nova, de Chris Montez. Petula Clark récupèrera le morceau pour en faire un des chevaux de bataille de son répertoire. Et Page dans tout ça ?
Janvier 1966 – Lancastrians : The World Keeps Going Round/Not The Same Anymore. SP Pye 7N 17043.
Jimmy Page a déjà effectué des séances pour ce groupe de variété folk, produit par Shel Talmy. Cette reprise d'un titre du premier album des Kinks surnage au-dessus de leur production habituelle.
Janvier 1966 – Dave Berry : If You Wait For Love/Hidden. SP Decca F 12337.
Une nouvelle séance pour la star dont le style est maintenant passé de mode et son attirance pour le R&B n'est plus au goût du jour.
Mars 1966 – Charles Dickens : So Much In Love/Our Soul Brother. SP Immediate IM 025.
Même si la face principale est une composition de Mick Jagger & Keith Richards, inédite à ce jour, interprétée par un photographe de mode dans un style à la Beach Boys (la seconde obsession de Andrew Oldham reposant sur Brian Wilson), l'intérêt du disque repose sur le blues instrumental de la deuxième face. Bien que créditée à Charles Dickens, la supercherie sera éventée lors de la publication du volume trois de la série "Blues Anytime", en 1969, où on retrouve l'instrumental "Our Soul Brother" sous l'appellation "Steeling", joué, en 1965, par les All Stars de feu Cyril Davies, soit Carlo Little (batterie), Cliff Barton (basse), Nicky Hopkins (piano), tous trois anciens Savages, plus Jimmy Page (guitare rythmique et production) et Jeff Beck (guitare slide). Une première fois signé Dickens, une seconde Page, l'instrumental rappelle "Surfin' Steel" de Chuck Berry. Jeff Beck restera coutumier du fait, "Chuck's Boogie" devenant "Jeff's Boogie" sur une face B de simple des Yardbirds.
Mars 1966 – Bobby Graham : Teensville/Grotty Drums. SP Fontana TF 627.
Troisième simple des frères de séance, ce 45 tours, dont la face B est co-signée par Jimmy Page, ne comprend pas d'intervention en solo du guitariste. On en revient au son big band de l'album du London All Star. Par la suite, Bobby Graham se retirera du monde des sessions pour se spécialiser dans le management.
Mars 1966 – Them : Call My Name/Bring'em On In. SP Decca F 12355.
Ce nouveau disque propose, avec les ré enregistrements par le groupe, "Call My Name" et "Bring'em On In". Le premier titre est plus étoffé avec son habillement de chœurs féminins autour de riffs de guitare incisifs dus à la maestria de Jimmy Page. Van Morrison chante les couplets dans un ordre différent avec beaucoup plus de sincérité que sur l'autre version. De même l'interprétation de la face B est plus percutante, grâce à un feeling jazzy bien développé. Cette sauvage réactualisation de deux titres du second 30 cm, malgré une publication sur un rare EP français, ne redressera pas la barre de la carrière déclinante des Them.
Avril 1966 – Jackie DeShannon : Come And Get Me/Splendor In The Grass. SP lmperial 66171 US.
La face A fait suite à une lignée de succès dus à Burt Bacharach & Hal David. Elle a été enregistrée à Londres, ainsi que "Windows And Doors" (qui fera l'objet du simple Imperial 66196, le 29 juillet suivant, couplé avec "So Long Johnny"), sous la direction du chef d'orchestre qui emploie les meilleurs session men, dont Page, ainsi que les chœurs des Breakaways. La face B est une maquette réalisée avec les Byrds.
Avril 1966 – Michel Polnareff : La Poupée Qui Fait Non/ Chère Véronique/ Beatnik/ Ballade Pour Toi. EP DiscAZ EP 1024 France.
Comme pour les séances d'Eddy Mitchell, l'arrangeur Jean Bouchety organise celles du premier super 45 tours de Michel Polnareff, avec les mêmes musiciens (Big Jim Sullivan, Jimmy Page à la distorsion, Vick Flick et Alan Parker à l'accompagnement, Reg Guest au piano, Alan Weighel à la basse et Bobby Graham à la batterie). Le style de Polnareff se prête bien à un son british beat. Penser que la guitare du héros est l'argument majeur de "Beatnik" reste séduisant.
Avril 1966 – Neil Christian & The Crusaders : That's Nice/ She’s Got The Action/ I Like It/ Let Me In. EP Riviera 231 161 France.
Alors qu'il a été signé sur Strike, le label du producteur des Sorrows, Miki Dallon, Neil Christian publie en France le super 45 tours "That's Nice" où figure cette version de "I Like It", menée de main de maître par son ancien guitariste. Il est intéressant d'écouter l'un des meilleurs solistes sur deux reprises des Sorrows signées et produites par Miki Dallon. Par ailleurs, la compilation parue sur Répertoire en 1992 fait état de "When I Was Sixteen", une version instrumentale inédite de "Let Me In", enregistrée lors de la même séance, en 1965.
Avril 1966 – Fleur De Lys : Circles/So Come On. SP Immediate IM 030.
Curieusement, le second simple des Fleur De Lys est un titre de Pete Townshend (cf. la critique du premier). Bien que Page ne soit pas crédité cette fois sur l'étiquette, il rajoute à la reprise des Who quelques riffs de guitare acérés.
Mai 1966 – Twice As Much : Sittin' On A Fence/Baby I Want You. SP Immediate IM 033.
Jimmy Page calque note pour note la partie de guitare acoustique douze cordes, déjà enregistrée par les Rolling Stones pour l'album inédit "Could You Walk On The Water". Ce duo folk, dans la lignée de Simon & Garfunkel, grimpe en haut des classements avec cette production de Mick Jagger.
Phil93- Messages : 187
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Re: Avant Led Zeppelin
Juin 1966 – Chris Farlowe : Out Of Time/Baby Make It Soon. SP Immediate IM 035.
Une fois encore, Page est l'exécutant de l'œuvre stonienne qui propulse Chris Farlowe au sommet. Les séances se sont déroulées le samedi 30 avril précédent au studio Pye, sous l'égide du chanteur des Stones. Jimmy assure les parties de guitare fuzz, en compagnie de Joe Moretti (guitare), Reg Guest (piano), Eric Ford (basse), Andy White (batterie) et Sidney Sax (qui dirige la section de cordes). Richard Anthony en réalise la version française, "Baby", sur un accompagnement similaire, enregistré lui aussi à Londres. Il n'est pas exclu que Page fasse partie de cette nouvelle équipe gagnante.
Jimmy possède maintenant un son caractéristique grâce à sa légendaire Black Beauty: "Je l'ai depuis des années maintenant. J'avais acheté une guitare qui n'allait pas bien et que j'ai dû rapporter au magasin. Ils avaient cette Les Paul en vitrine. Je n'en avais jamais vue avant et le vendeur m'a dit qu'ils l'avaient depuis pas mai de temps déjà. J'ai tout de suite pensé: elle est pour moi ! Elle avait un look étrange, inhabituel, elle était là depuis plusieurs semaines et elle semblait n'intéresser personne. A présent tout le monde en veut une, Gordon Waller de Peter & Gordon a été jusqu'à m'en proposer 500 £, mais sans succès. J'utilise comme ampli un ensemble Wallace que m'a donné Chris Farlowe, avec des hauts parleurs de 30 cm de diamètre. C'est une sono assez vieille qu'employait Bobby Taylor le premier guitariste des Thunderbirds. Quand je la branche, je suis toujours impressionné par le son que je peux en tirer. A leur époque les Thunderbirds étaient révolutionnaires".
Mai 1966 – Danyel Gérard : Je N'Aime Pas Quand/Regarde/Tu Me Souris, Tu Ne Dis Rien/Les Petits Rats. EP DiscAZ EP 1042 France.
Pour satisfaire à la mode lancée par Eddy Mitchell, Lucien Morisse se rend au studio Pye de Londres pour mettre en boite le nouveau super 45 tours de Danyel Gérard dont la carrière a besoin d'une relance. Le pianiste arrangeur Arthur Greenskade est chargé de la mise en place de la séance, soutenu par le batteur Bobby Graham, Bob Auger officiant comme ingénieur du son. Si on peut difficilement créditer Jimmy Page de l'accompagnement simpliste à la guitare douze cordes de "Je N'Aime Pas Quand", le contre chant à la guitare électrique sur "Les Petits Rats" lui ressemble plus. D'après Danyel Gérard, d'autres morceaux de la même séance dormiraient dans ses archives. Vu la qualité de la production, l'intérêt de ces plages dans la carrière de Page demeure anecdotique.
Juin 1966 – Michel Polnareff : Love Me. Please Love Me/ L'Amour Avec Toi/ Ne Me Marchez Pas Sur Les Pieds. EP DiscAZ EP 1053 France.
Après un coup d'essai unanimement reconnu, Polnareff enregistre son coup de maître au studio Pye, avec la même équipe augmentée de Big Jim Sullivan (guitare) et de Charles Blackwell aux arrangements. Le style beat de "Ne Me Marchez Pas Sur Les Pieds" laisse une part prédominante aux guitares, une expérience qu'on regrette de ne pas avoir vécue avec Ronnie Bird. Il est possible que la séance ait produit aussi certaines plages du premier album de Michel Polnareff (DiscAZ LPS 11, novembre 1966), mais Jimmy Page n'a pas pu participer à toutes pour cause de tournée américaine avec les Yardbirds qu'il a intégrés en juillet 1966.
Juin 1966 – Creation : Making Time/Try And Stop Me. SP Planet PF 116.
Après avoir produit les Kinks et les Who, pour donner des lettres de noblesse à Planet, son label nouvellement créé, Shel Talmy pense avoir trouvé dans les ex-Mark Four le groupe de demain. Comme d'habitude, il assure ses arrières au studio IBC, en amenant avec lui ses requins préférés: Glyn Johns à la console, Bobby Graham à la batterie, Nicky Hopkins au piano et Jimmy Page à la guitare. Devant la maestria du soliste des Creation, Eddie Phillips, Page se contente d'apporter son soutien à la guitare rythmique.
Shel Talmy : "Mettre en place trois ou quatre plages en trois heures était une affaire d'honneur. Pour la partie à l'archet, avec le larsen, j'ai dû faire quelques overdubs. Les effets à l'archet de "Making Time" ont donc été rajoutés; mais Eddie Phillips les avait réalisés sans difficulté dès la première prise. Je ne disposais que de trois pistes, aussi on ne pouvait progresser que deux pistes après deux pistes en mixant tout sur la première". Jimmy Page se souviendra plus tard de cette séance. Il n'y aura pas perdu son temps, puisqu'il repiquera l'idée du solo de guitare à l'archet qu'il expérimentera chez les Yardbirds, quelques mois après. Il est fort probable que Page figure aussi sur les titres du EP français correspondant, "Biff Bang Pow" et l'instrumental "Sylvette", qui n'est autre qu'une version sans chant de "Leaving Here" qui fait parallèlement le bonheur des Who et des Birds.
Juin 1966 – Dave Berry : Mama/Walk Walk, Talk Talk. SP Decca F 12435.
Il s’agit là de la dernière séance que Page effectue pour cet étrange personnage. C'est un coup de maître, puisqu'il s'agit sans doute de son plus grand succès.
Juin 1966 – Paul Samwell-Smith Orchestra.
Dans son N°38 de juin 1966, la revue Beat Instrumental fait état de la dernière politique des Yardbirds, consistant à publier chacun un disque en solo. Le premier est Keith Relf avec "Mr. Zero" de Bob Lind, le suivant Jeff Beck avec une version instrumentale de "Summertime" de Gershwin (non éditée) et le troisième Paul Samwell-Smith. Un entrefilet est ainsi libellé : "Paul Samwell-Smith des Yardbirds projette d'enregistrer un EP entièrement instrumental très bientôt. Il va probablement reprendre "See My Friends" de Ray Davies ainsi que trois autres originaux. Il se promet de ne pas faire appel aux cuivres, aux cordes ou à tout autre gimmick. Les instruments qu'il a l'intention d'employer sont le clavecin et la guitare douze cordes. Il tient particulièrement à un son clair et cristallin. Les musiciens qui vont jouer à ces séances au studio CTC sont Arthur Greenslade (claviers), Big Jim Sullivan et Jimmy Page (guitares). Le produit fini sera publié par Columbia sous le nom de Paul Samwell-Smith Orchestra". Depuis, on attend toujours.
Juillet 1966 – Donovan : Sunshine Superman/The Trip. SP Epic 5-10045.
Cet enregistrement est totalement innovateur pour son temps. Réalisé en décembre 1965 sous l'égide de Mickie Most, au studio Abbey Road, des conflits juridiques retarderont sa sortie jusqu'en juillet 1966 aux Etats-Unis, puis en France et, en janvier 1967, en Angleterre (Pye 7N 17241). Page partage les parties de guitare électrique avec Eric Ford; l'arrangeur John Cameron s'occupe des claviers, Spike Healey de la basse, Bobby Orr de la batterie et Tony Carr des percussions. Sur le simple, les solos de Page sont raccourcis pour rester aux alentours de la barre fatale des trois minutes.
Juillet 1966 – Everly Brothers : Two Yanks In England (LP Warner Bros WS 1646): Somebody Help Me/ So Lonely/ Kiss Your Man Goodbye/ Signs That Will Never Change/ Like Everything Before/ Pretty Flamingo/ I've Been Wrong Before/ Have You Ever Loved Somebody/ The Collector/ Don't Run And Hide/ Fifi The Flea/ Hard Hard Year.
Comme beaucoup d'artistes américains avant eux, les Everly Brothers viennent se ressourcer en Grande-Bretagne, alors leader international en matière de pop music. Ils sont accueillis à bras ouverts par leurs plus grands admirateurs, les Hollies, qui leur ont concocté huit compositions originales. Les meilleurs musiciens des studios sont de la partie dans ces séances hommage qui ne produiront pas le coup de fouet escompté. Page est de ceux-là. Peut-être à cause de trop de respect, les musiciens restent bridés, alors qu'on leur demandait un déferlement d'énergie. Ce non-événement honorable sera suivi par d'autres albums de reprises qui témoigneront de la toujours très haute qualité des interprétations des frères Everly.
Jimmy Page ajoute : "J'ai toujours écouté des gens comme James Burton et Scotty Moore, et les Everly Brothers avaient un bon steel-guitariste (sur des plages comme "Lucille" ou I'm Not Angry") nommé Johnny Day. Je leur avais demandé qui c'était parce que tout le monde disait que c'était Chet Atkins et je ne le pensais pas. Mais j'étais particulièrement intéressé par chacun de ces guitaristes - les plus authentiques - qui savaient jouer en tirant sur les cordes".
Juillet 1966 – Crispian St. Peters : Follow Me (LP Decca LK4805): Your Love Has Gone/ Jilly Honey/ When We Meet/ My Little Brown Eyes/ It's A Funny Feeling/ So Long/ You Were On My Mind/ But She's Untrue/ Goodbye To You/ Willingly/ Without You/ That's The Way I Feel/ That Little Chain/ The Pied Piper.
Produit par David Nicholoson, cet album de folk-rock est enregistré sur la lancée des deux simples qui se sont classés en Angleterre : "You Were On My Mind"/ "What I'm Gonna Be" (Decca F 12287, novembre 1965) et "The Pied Piper"/ "Sweet Dawn My True Love" (Decca F 12359, mars 1966); Chose rare pour l'époque, les musiciens sont crédités au verso de la pochette. Aux côtés de Jimmy Page, Big Jim Sullivan, Alan Parker ou Vic Flick aux guitares, on trouve Rex Bennet à la batterie, Russ Stableford ou Ronnie Seabrooke à la basse, Harry Stoneham au piano et à l'orgue, Don Honeywill au saxophone et Eddie Mordue au piccolo. Crispian St. Peters signe lui-même douze des titres de cet album (mais pas les succès) qui se veut novateur par son inspiration country & western.
Août 1966 – Al Stewart : The Elf/Turn Into Earth. SP Decca F 12467.
L'amour de la guitare acoustique rapproche Page du chanteur folk Al Stewart, et de ce premier simple naît une longue amitié (et de nombreuses contributions). La face B est une reprise d'un original des Yardbirds (sur l'album anglais "Roger The Engeneer"), ce qui s'explique car le producteur n'est autre que Paul Samwell-Smith, leur bassiste que Jimmy Page vient de remplacer à cette époque charnière.
Août 1966 – Twice As Much : Step Out Of Line/Simplified. SP Immediate IM 036.
Même équipe, mais échec, le nom de Mick Jagger ayant disparu de la production, malgré la présence de Jimmy Page.
Septembre 1966 – Tommy Vance : You Must Be The One/Why Treat Me This Way. SP Columbia DB 7999.
Fort de sa renommée de DJ à Radio London, Tommy Vance, comme beaucoup de ses collègues, se laisse tenter par la chanson. Il s'y essaiera à deux reprises avec chaque fois une composition de Jagger/Richards. La connexion Rolling Stones-Immediate lui permet de bénéficier de l'apport de Page pour ce premier simple. Devant le peu de succès de ces tentatives, il doit se faire une raison et, après le sabordage des stations pirates, intègre les rangs de Radio One.
Septembre 1966– Pinkerton's Colours : Magic Rocking Horse/It Ain't Right. SP Decca F 127493.
Le succès de ce groupe pop résidait autant dans l'emploi original d'une autoharp que dans la qualité de leur premier disque, "Mirror, Mirror", dans le style novelty. Après un premier flop avec le simple suivant, l'apport de Jimmy Page ne suffit pas pour sauver le troisième.
Septembre 1966 – Donovan : Sunshine Superman (LP Epic LN 24217 US) : Sunshine Superman/ The Legend Of A Child Girl Linda/ Three King Fishers/ Ferris Wheel/ Bert’s Blues/ Season Of The Witch/ The Trip/ Guinevre/ The Fat Angel/ Celeste.
Jimmy Page a participé, en alternance avec Eric Ford, à la majorité de ces enregistrements effectués au studio Abbey Road en même temps que ceux du simple de juillet, aux côtés de l'arrangeur attitré de Donovan, John Cameron, avec Spike Healey, Bobby Orr et Tony Carr. Cet album paraîtra sous cette forme aux Etats-Unis, en France et dans les autres pays où Donovan est distribué par Epic, mais pas en Angleterre.
Septembre 1966 – Herman's Hermits : No Milk Today/My Reservations Been Confirmed. SP Columbia DB 8012.
Ce simple est le dernier pour lequel Page apporte sa contribution... et le seul de Herman's Hermits qu'il revendique, tellement son succès a été important en Europe ! Mickie Most n'a pas lésiné sur les moyens: un des meilleurs auteurs, Graham Gouldman, une section de cuivres menée par un arrangeur de renom, John Paul Jones, et le meilleur guitariste du moment qui vient d'être engagé par les Yardbirds. Le rock de l'autre face est un vigoureux hommage à Chuck Berry, co-écrit par le groupe et le management, dans lequel on aimerait reconnaître la guitare de notre héros.
Une fois encore, Page est l'exécutant de l'œuvre stonienne qui propulse Chris Farlowe au sommet. Les séances se sont déroulées le samedi 30 avril précédent au studio Pye, sous l'égide du chanteur des Stones. Jimmy assure les parties de guitare fuzz, en compagnie de Joe Moretti (guitare), Reg Guest (piano), Eric Ford (basse), Andy White (batterie) et Sidney Sax (qui dirige la section de cordes). Richard Anthony en réalise la version française, "Baby", sur un accompagnement similaire, enregistré lui aussi à Londres. Il n'est pas exclu que Page fasse partie de cette nouvelle équipe gagnante.
Jimmy possède maintenant un son caractéristique grâce à sa légendaire Black Beauty: "Je l'ai depuis des années maintenant. J'avais acheté une guitare qui n'allait pas bien et que j'ai dû rapporter au magasin. Ils avaient cette Les Paul en vitrine. Je n'en avais jamais vue avant et le vendeur m'a dit qu'ils l'avaient depuis pas mai de temps déjà. J'ai tout de suite pensé: elle est pour moi ! Elle avait un look étrange, inhabituel, elle était là depuis plusieurs semaines et elle semblait n'intéresser personne. A présent tout le monde en veut une, Gordon Waller de Peter & Gordon a été jusqu'à m'en proposer 500 £, mais sans succès. J'utilise comme ampli un ensemble Wallace que m'a donné Chris Farlowe, avec des hauts parleurs de 30 cm de diamètre. C'est une sono assez vieille qu'employait Bobby Taylor le premier guitariste des Thunderbirds. Quand je la branche, je suis toujours impressionné par le son que je peux en tirer. A leur époque les Thunderbirds étaient révolutionnaires".
Mai 1966 – Danyel Gérard : Je N'Aime Pas Quand/Regarde/Tu Me Souris, Tu Ne Dis Rien/Les Petits Rats. EP DiscAZ EP 1042 France.
Pour satisfaire à la mode lancée par Eddy Mitchell, Lucien Morisse se rend au studio Pye de Londres pour mettre en boite le nouveau super 45 tours de Danyel Gérard dont la carrière a besoin d'une relance. Le pianiste arrangeur Arthur Greenskade est chargé de la mise en place de la séance, soutenu par le batteur Bobby Graham, Bob Auger officiant comme ingénieur du son. Si on peut difficilement créditer Jimmy Page de l'accompagnement simpliste à la guitare douze cordes de "Je N'Aime Pas Quand", le contre chant à la guitare électrique sur "Les Petits Rats" lui ressemble plus. D'après Danyel Gérard, d'autres morceaux de la même séance dormiraient dans ses archives. Vu la qualité de la production, l'intérêt de ces plages dans la carrière de Page demeure anecdotique.
Juin 1966 – Michel Polnareff : Love Me. Please Love Me/ L'Amour Avec Toi/ Ne Me Marchez Pas Sur Les Pieds. EP DiscAZ EP 1053 France.
Après un coup d'essai unanimement reconnu, Polnareff enregistre son coup de maître au studio Pye, avec la même équipe augmentée de Big Jim Sullivan (guitare) et de Charles Blackwell aux arrangements. Le style beat de "Ne Me Marchez Pas Sur Les Pieds" laisse une part prédominante aux guitares, une expérience qu'on regrette de ne pas avoir vécue avec Ronnie Bird. Il est possible que la séance ait produit aussi certaines plages du premier album de Michel Polnareff (DiscAZ LPS 11, novembre 1966), mais Jimmy Page n'a pas pu participer à toutes pour cause de tournée américaine avec les Yardbirds qu'il a intégrés en juillet 1966.
Juin 1966 – Creation : Making Time/Try And Stop Me. SP Planet PF 116.
Après avoir produit les Kinks et les Who, pour donner des lettres de noblesse à Planet, son label nouvellement créé, Shel Talmy pense avoir trouvé dans les ex-Mark Four le groupe de demain. Comme d'habitude, il assure ses arrières au studio IBC, en amenant avec lui ses requins préférés: Glyn Johns à la console, Bobby Graham à la batterie, Nicky Hopkins au piano et Jimmy Page à la guitare. Devant la maestria du soliste des Creation, Eddie Phillips, Page se contente d'apporter son soutien à la guitare rythmique.
Shel Talmy : "Mettre en place trois ou quatre plages en trois heures était une affaire d'honneur. Pour la partie à l'archet, avec le larsen, j'ai dû faire quelques overdubs. Les effets à l'archet de "Making Time" ont donc été rajoutés; mais Eddie Phillips les avait réalisés sans difficulté dès la première prise. Je ne disposais que de trois pistes, aussi on ne pouvait progresser que deux pistes après deux pistes en mixant tout sur la première". Jimmy Page se souviendra plus tard de cette séance. Il n'y aura pas perdu son temps, puisqu'il repiquera l'idée du solo de guitare à l'archet qu'il expérimentera chez les Yardbirds, quelques mois après. Il est fort probable que Page figure aussi sur les titres du EP français correspondant, "Biff Bang Pow" et l'instrumental "Sylvette", qui n'est autre qu'une version sans chant de "Leaving Here" qui fait parallèlement le bonheur des Who et des Birds.
Juin 1966 – Dave Berry : Mama/Walk Walk, Talk Talk. SP Decca F 12435.
Il s’agit là de la dernière séance que Page effectue pour cet étrange personnage. C'est un coup de maître, puisqu'il s'agit sans doute de son plus grand succès.
Juin 1966 – Paul Samwell-Smith Orchestra.
Dans son N°38 de juin 1966, la revue Beat Instrumental fait état de la dernière politique des Yardbirds, consistant à publier chacun un disque en solo. Le premier est Keith Relf avec "Mr. Zero" de Bob Lind, le suivant Jeff Beck avec une version instrumentale de "Summertime" de Gershwin (non éditée) et le troisième Paul Samwell-Smith. Un entrefilet est ainsi libellé : "Paul Samwell-Smith des Yardbirds projette d'enregistrer un EP entièrement instrumental très bientôt. Il va probablement reprendre "See My Friends" de Ray Davies ainsi que trois autres originaux. Il se promet de ne pas faire appel aux cuivres, aux cordes ou à tout autre gimmick. Les instruments qu'il a l'intention d'employer sont le clavecin et la guitare douze cordes. Il tient particulièrement à un son clair et cristallin. Les musiciens qui vont jouer à ces séances au studio CTC sont Arthur Greenslade (claviers), Big Jim Sullivan et Jimmy Page (guitares). Le produit fini sera publié par Columbia sous le nom de Paul Samwell-Smith Orchestra". Depuis, on attend toujours.
Juillet 1966 – Donovan : Sunshine Superman/The Trip. SP Epic 5-10045.
Cet enregistrement est totalement innovateur pour son temps. Réalisé en décembre 1965 sous l'égide de Mickie Most, au studio Abbey Road, des conflits juridiques retarderont sa sortie jusqu'en juillet 1966 aux Etats-Unis, puis en France et, en janvier 1967, en Angleterre (Pye 7N 17241). Page partage les parties de guitare électrique avec Eric Ford; l'arrangeur John Cameron s'occupe des claviers, Spike Healey de la basse, Bobby Orr de la batterie et Tony Carr des percussions. Sur le simple, les solos de Page sont raccourcis pour rester aux alentours de la barre fatale des trois minutes.
Juillet 1966 – Everly Brothers : Two Yanks In England (LP Warner Bros WS 1646): Somebody Help Me/ So Lonely/ Kiss Your Man Goodbye/ Signs That Will Never Change/ Like Everything Before/ Pretty Flamingo/ I've Been Wrong Before/ Have You Ever Loved Somebody/ The Collector/ Don't Run And Hide/ Fifi The Flea/ Hard Hard Year.
Comme beaucoup d'artistes américains avant eux, les Everly Brothers viennent se ressourcer en Grande-Bretagne, alors leader international en matière de pop music. Ils sont accueillis à bras ouverts par leurs plus grands admirateurs, les Hollies, qui leur ont concocté huit compositions originales. Les meilleurs musiciens des studios sont de la partie dans ces séances hommage qui ne produiront pas le coup de fouet escompté. Page est de ceux-là. Peut-être à cause de trop de respect, les musiciens restent bridés, alors qu'on leur demandait un déferlement d'énergie. Ce non-événement honorable sera suivi par d'autres albums de reprises qui témoigneront de la toujours très haute qualité des interprétations des frères Everly.
Jimmy Page ajoute : "J'ai toujours écouté des gens comme James Burton et Scotty Moore, et les Everly Brothers avaient un bon steel-guitariste (sur des plages comme "Lucille" ou I'm Not Angry") nommé Johnny Day. Je leur avais demandé qui c'était parce que tout le monde disait que c'était Chet Atkins et je ne le pensais pas. Mais j'étais particulièrement intéressé par chacun de ces guitaristes - les plus authentiques - qui savaient jouer en tirant sur les cordes".
Juillet 1966 – Crispian St. Peters : Follow Me (LP Decca LK4805): Your Love Has Gone/ Jilly Honey/ When We Meet/ My Little Brown Eyes/ It's A Funny Feeling/ So Long/ You Were On My Mind/ But She's Untrue/ Goodbye To You/ Willingly/ Without You/ That's The Way I Feel/ That Little Chain/ The Pied Piper.
Produit par David Nicholoson, cet album de folk-rock est enregistré sur la lancée des deux simples qui se sont classés en Angleterre : "You Were On My Mind"/ "What I'm Gonna Be" (Decca F 12287, novembre 1965) et "The Pied Piper"/ "Sweet Dawn My True Love" (Decca F 12359, mars 1966); Chose rare pour l'époque, les musiciens sont crédités au verso de la pochette. Aux côtés de Jimmy Page, Big Jim Sullivan, Alan Parker ou Vic Flick aux guitares, on trouve Rex Bennet à la batterie, Russ Stableford ou Ronnie Seabrooke à la basse, Harry Stoneham au piano et à l'orgue, Don Honeywill au saxophone et Eddie Mordue au piccolo. Crispian St. Peters signe lui-même douze des titres de cet album (mais pas les succès) qui se veut novateur par son inspiration country & western.
Août 1966 – Al Stewart : The Elf/Turn Into Earth. SP Decca F 12467.
L'amour de la guitare acoustique rapproche Page du chanteur folk Al Stewart, et de ce premier simple naît une longue amitié (et de nombreuses contributions). La face B est une reprise d'un original des Yardbirds (sur l'album anglais "Roger The Engeneer"), ce qui s'explique car le producteur n'est autre que Paul Samwell-Smith, leur bassiste que Jimmy Page vient de remplacer à cette époque charnière.
Août 1966 – Twice As Much : Step Out Of Line/Simplified. SP Immediate IM 036.
Même équipe, mais échec, le nom de Mick Jagger ayant disparu de la production, malgré la présence de Jimmy Page.
Septembre 1966 – Tommy Vance : You Must Be The One/Why Treat Me This Way. SP Columbia DB 7999.
Fort de sa renommée de DJ à Radio London, Tommy Vance, comme beaucoup de ses collègues, se laisse tenter par la chanson. Il s'y essaiera à deux reprises avec chaque fois une composition de Jagger/Richards. La connexion Rolling Stones-Immediate lui permet de bénéficier de l'apport de Page pour ce premier simple. Devant le peu de succès de ces tentatives, il doit se faire une raison et, après le sabordage des stations pirates, intègre les rangs de Radio One.
Septembre 1966– Pinkerton's Colours : Magic Rocking Horse/It Ain't Right. SP Decca F 127493.
Le succès de ce groupe pop résidait autant dans l'emploi original d'une autoharp que dans la qualité de leur premier disque, "Mirror, Mirror", dans le style novelty. Après un premier flop avec le simple suivant, l'apport de Jimmy Page ne suffit pas pour sauver le troisième.
Septembre 1966 – Donovan : Sunshine Superman (LP Epic LN 24217 US) : Sunshine Superman/ The Legend Of A Child Girl Linda/ Three King Fishers/ Ferris Wheel/ Bert’s Blues/ Season Of The Witch/ The Trip/ Guinevre/ The Fat Angel/ Celeste.
Jimmy Page a participé, en alternance avec Eric Ford, à la majorité de ces enregistrements effectués au studio Abbey Road en même temps que ceux du simple de juillet, aux côtés de l'arrangeur attitré de Donovan, John Cameron, avec Spike Healey, Bobby Orr et Tony Carr. Cet album paraîtra sous cette forme aux Etats-Unis, en France et dans les autres pays où Donovan est distribué par Epic, mais pas en Angleterre.
Septembre 1966 – Herman's Hermits : No Milk Today/My Reservations Been Confirmed. SP Columbia DB 8012.
Ce simple est le dernier pour lequel Page apporte sa contribution... et le seul de Herman's Hermits qu'il revendique, tellement son succès a été important en Europe ! Mickie Most n'a pas lésiné sur les moyens: un des meilleurs auteurs, Graham Gouldman, une section de cuivres menée par un arrangeur de renom, John Paul Jones, et le meilleur guitariste du moment qui vient d'être engagé par les Yardbirds. Le rock de l'autre face est un vigoureux hommage à Chuck Berry, co-écrit par le groupe et le management, dans lequel on aimerait reconnaître la guitare de notre héros.
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Septembre 1966 – Mark Murphy : Who I Can Turn To. LP Immédiate IMLP/IMSP 004.
Un des premiers albums du label d'Andrew Oldham. Comme musicien directeur artistique maison, Page y participe. Il aurait déjà joué sur son premier 33 tours, "Mark Time" (Fontana TL 5217), et probablement sur les simples de la même période si la supposition s'avérait vérifiée: "High On Windy Hill"/ "Broken Heart" (Fontana TF 572) et "(Ain't That) Just Like A Woman"/ "Do You Wonder If I Love You" (Fontana TF 803). Une des plages les plus intéressantes demeure la reprise folk de "She Loves You".
Septembre 1966 – Dave Berry : The Special Sound Of Dave Berry. (LP Decca LK 4823) (So Goes Love/ + 3 titres).
Cet album de variété pop mid-sixties a été enregistré en partie avec Jimmy Page avant qu'il ne raccroche en juillet, pour entériner l'énorme succès du simple "Mama". Malgré d'excellents auteurs comme Gerry Goffin & Carole King ("So Goes Love"), les ventes ne suivent pas et Decca sera conduit à éditer un 30 cm budget-price deux mois plus tard.
Octobre 1966 – Cliff Richard & The Shadows : Time Drags By/La La La Song. SP Columbia DB 8017.
Jimmy Page chez les Shadows ? C'est presque le cas puisqu'il assure les séances du recyclage variété de l'Elvis Presley anglais à l'harmonica! Sans intérêt pour les fans du guitariste.
Octobre 1966 – Yardbirds : Happening Ten Years Time Ago/Psycho Daisies. SP Columbia DB 8014.
Chris Dreja (des Yardbirds) explique : "Il était certain que Jimmy en avait assez de faire des séances, et qu'il souhaitait tourner pour jouer devant un public. Il semblait très facile à vivre, toujours souriant, mais il y avait d'autres choses derrière ces apparences, c'était quelqu'un de très compliqué. Quand il devint évident que c'était un état de fait, il fut content de rester même si ça n'était pas avec son instrument de prédilection ; il se contenta tout de même de tenir la basse. Je pense qu'il aimait l'idée d'être un membre du groupe". Page a intégré les Yardbirds en juillet 1966, pour la tournée américaine d'août. Jimmy raconte : "J'ai joué de la basse sur "Psycho Daisies" et il existe une histoire intéressante relative à "Happening Ten Years Time Ago". On était dans le studio à attendre que Jeff Beck arrive, et Keith Relf avait ce petit passage enregistré sur son magnétophone, cette espèce de riff répétitif pour la chanson. J'ai travaillé le riff et la structure du morceau, et c'était au point avant même que Beck ne soit là. Il a rajouté sa partie de guitare là-dessus, et c'était dans la boîte. Et je pense que ça avait bonne allure". Il y a aussi le double solo mémorable sur "Stroll On" (le morceau enregistré pour la bande du film "Blow Up", bien qu'on y voit Page jouer de la basse) avec Jeff Beck sur sa Les Paul standard et Jimmy Page sur sa Telecaster crème. Pour l'anecdote le bassiste sur "Happening Ten Years Time Ago" n'est autre que John Paul Jones.
Novembre 1966 – Twice As Much : Own Up (LP Immediate IMLP/IMSP 007): I Have A Love/ Help/ Is This What I Get For Loving You Baby/ Night Time Girl/ Life Is But Nothing/ The Spinning Wheel/ Happy Times/ Sha La La La Lee/ We Can Work It Out/ As Tears Go By/ The Time Is Right/ The Summers Ending/ Play With Fire/ Why Can't They All Go And Leave Me Alone.
Comme pour leurs simples, Jimmy Page fait preuve d'une grande maîtrise de la guitare folk douze cordes, dans un mélange de chansons originales et de reprises.
Décembre 1966 – Nicky Scott : Backstreet Girl/Chain Reaction. SP Immediate IM 045.
Désireux de profiter de la renommée des Stones, Nicky Scott se lance dans la course au succès avec cet emprunt au futur LP "Between The Buttons". La présence de Page se fait surtout remarquer par le riff de guitare de la face B, sur la composition des Twice As Much.
Décembre 1966 – Andrew Oldham Orchestra : The Rolling Stones Songbook (LPDecca LK 4796): Blue Turns To Grey/ (I Can't Get-No) Satisfaction/ You Better Move On/ Time Is On My Side/ Heart Of Stone/ As Tears Go By/ Play With Fire/ Theme For A Rolling Stone/ Tell Me (You're Coming Back)/ Congratulations/ The Last Time.
Afin de capitaliser sur la popularité de son groupe, alors au zénith, Andrew Oldham publie un album instrumental de quelques-uns des succès des Rolling Stones, en y incorporant une de ses compositions en hommage. La magnifique photo de pochette entretiendra l'ambiguïté sur la participation réelle des Stones. Jimmy Page et les autres musiciens de studio se cantonnent à leur habituel rôle d'exécutants.
Décembre 1966 – Dave Berry : One Dozen Berry (LP Ace Of Clubs ACL 1218): Hey Little Girl/ Round And Round/ Casting My Spell/ Girl From The Fair Isle/ Fanny Mae/ If You Wait For Love/ Sweet And Lovely/ I've Got My Tears To Remind Me/ Baby, It's You/ Run My Heart/ I Love You Babe/ Heartbeat.
N'ayant plus les mêmes faveurs du public, ce troisième album de Dave Berry est édité dans l'urgence par la sous-marque de Decca. C'est en fait un patchwork de chutes des précédentes séances sur lesquelles figure Page. Les reprises R&B sont excellentes, l'équipe de notre héros s'en donne à cœur joie. Par contre, les morceaux variété qui ont fait la gloire du chanteur ont moins bien vieilli, malgré le travail de Mike Smith, le producteur attitré de Dave Berry. Les signatures sont impressionnantes: Charles Blackwell, Chuck Berry, E. &A. Johnson, Roy Brown, Burt Bacharach & Hal David, Bobby Goldsboro, Bob Montgomery et Norman Petty (via Buddy Holly) et les comparses des studios d'enregistrement : le guitariste folk Mick Softley, le pianiste arrangeur Reg Guest... et le guitariste Jimmy Page. Pour ce dernier, il s'agit en fait d'une ballade qu'il a co-écrite début 1965, avec sa petite amie d'alors, Jackie DeShannon, pour Doug Gibbons : "I've Got My Tears To Remind Me".
Décembre 1966 – Bachelors : Bachelors Girls (LP Decca LK 4827).
La connexion avec ce groupe vocal, mi-variété mi-folk, date des premières productions de Shel Talmy. C'est avec eux qu'il se fit un nom dans le milieu du disque britannique.
... 1966 – Savoy Brown Blues Band : I Tried/I Can't Quit You Baby. SP Purdha 45-3503.
Certainement un des enregistrements des plus rares et des plus passionnants de Page. Le groupe est signé par la maison d'édition d'Andrew Oldham, pour laquelle Page travaille. "I Tried", composition originale du groupe, est publiée par James Page Music. Le premier disque de ce combo de blues (voir Jackie Lynton) pour le petit label du producteur Mike Vernon, n'a en effet été tiré qu'à quelques centaines d'exemplaires. C'est sans doute de cette séance que viendra l'idée de réenregistrer le classique de Willie Dixon "I Can't Quit You Baby" sur le premier album de Led Zeppelin, deux ans plus tard. Ces mêmes séances donnent lieu à la mise en boite de deux inédits signés par Memphis Slim: "Cold Blooded Woman" et "True Blue".
Un des premiers albums du label d'Andrew Oldham. Comme musicien directeur artistique maison, Page y participe. Il aurait déjà joué sur son premier 33 tours, "Mark Time" (Fontana TL 5217), et probablement sur les simples de la même période si la supposition s'avérait vérifiée: "High On Windy Hill"/ "Broken Heart" (Fontana TF 572) et "(Ain't That) Just Like A Woman"/ "Do You Wonder If I Love You" (Fontana TF 803). Une des plages les plus intéressantes demeure la reprise folk de "She Loves You".
Septembre 1966 – Dave Berry : The Special Sound Of Dave Berry. (LP Decca LK 4823) (So Goes Love/ + 3 titres).
Cet album de variété pop mid-sixties a été enregistré en partie avec Jimmy Page avant qu'il ne raccroche en juillet, pour entériner l'énorme succès du simple "Mama". Malgré d'excellents auteurs comme Gerry Goffin & Carole King ("So Goes Love"), les ventes ne suivent pas et Decca sera conduit à éditer un 30 cm budget-price deux mois plus tard.
Octobre 1966 – Cliff Richard & The Shadows : Time Drags By/La La La Song. SP Columbia DB 8017.
Jimmy Page chez les Shadows ? C'est presque le cas puisqu'il assure les séances du recyclage variété de l'Elvis Presley anglais à l'harmonica! Sans intérêt pour les fans du guitariste.
Octobre 1966 – Yardbirds : Happening Ten Years Time Ago/Psycho Daisies. SP Columbia DB 8014.
Chris Dreja (des Yardbirds) explique : "Il était certain que Jimmy en avait assez de faire des séances, et qu'il souhaitait tourner pour jouer devant un public. Il semblait très facile à vivre, toujours souriant, mais il y avait d'autres choses derrière ces apparences, c'était quelqu'un de très compliqué. Quand il devint évident que c'était un état de fait, il fut content de rester même si ça n'était pas avec son instrument de prédilection ; il se contenta tout de même de tenir la basse. Je pense qu'il aimait l'idée d'être un membre du groupe". Page a intégré les Yardbirds en juillet 1966, pour la tournée américaine d'août. Jimmy raconte : "J'ai joué de la basse sur "Psycho Daisies" et il existe une histoire intéressante relative à "Happening Ten Years Time Ago". On était dans le studio à attendre que Jeff Beck arrive, et Keith Relf avait ce petit passage enregistré sur son magnétophone, cette espèce de riff répétitif pour la chanson. J'ai travaillé le riff et la structure du morceau, et c'était au point avant même que Beck ne soit là. Il a rajouté sa partie de guitare là-dessus, et c'était dans la boîte. Et je pense que ça avait bonne allure". Il y a aussi le double solo mémorable sur "Stroll On" (le morceau enregistré pour la bande du film "Blow Up", bien qu'on y voit Page jouer de la basse) avec Jeff Beck sur sa Les Paul standard et Jimmy Page sur sa Telecaster crème. Pour l'anecdote le bassiste sur "Happening Ten Years Time Ago" n'est autre que John Paul Jones.
Novembre 1966 – Twice As Much : Own Up (LP Immediate IMLP/IMSP 007): I Have A Love/ Help/ Is This What I Get For Loving You Baby/ Night Time Girl/ Life Is But Nothing/ The Spinning Wheel/ Happy Times/ Sha La La La Lee/ We Can Work It Out/ As Tears Go By/ The Time Is Right/ The Summers Ending/ Play With Fire/ Why Can't They All Go And Leave Me Alone.
Comme pour leurs simples, Jimmy Page fait preuve d'une grande maîtrise de la guitare folk douze cordes, dans un mélange de chansons originales et de reprises.
Décembre 1966 – Nicky Scott : Backstreet Girl/Chain Reaction. SP Immediate IM 045.
Désireux de profiter de la renommée des Stones, Nicky Scott se lance dans la course au succès avec cet emprunt au futur LP "Between The Buttons". La présence de Page se fait surtout remarquer par le riff de guitare de la face B, sur la composition des Twice As Much.
Décembre 1966 – Andrew Oldham Orchestra : The Rolling Stones Songbook (LPDecca LK 4796): Blue Turns To Grey/ (I Can't Get-No) Satisfaction/ You Better Move On/ Time Is On My Side/ Heart Of Stone/ As Tears Go By/ Play With Fire/ Theme For A Rolling Stone/ Tell Me (You're Coming Back)/ Congratulations/ The Last Time.
Afin de capitaliser sur la popularité de son groupe, alors au zénith, Andrew Oldham publie un album instrumental de quelques-uns des succès des Rolling Stones, en y incorporant une de ses compositions en hommage. La magnifique photo de pochette entretiendra l'ambiguïté sur la participation réelle des Stones. Jimmy Page et les autres musiciens de studio se cantonnent à leur habituel rôle d'exécutants.
Décembre 1966 – Dave Berry : One Dozen Berry (LP Ace Of Clubs ACL 1218): Hey Little Girl/ Round And Round/ Casting My Spell/ Girl From The Fair Isle/ Fanny Mae/ If You Wait For Love/ Sweet And Lovely/ I've Got My Tears To Remind Me/ Baby, It's You/ Run My Heart/ I Love You Babe/ Heartbeat.
N'ayant plus les mêmes faveurs du public, ce troisième album de Dave Berry est édité dans l'urgence par la sous-marque de Decca. C'est en fait un patchwork de chutes des précédentes séances sur lesquelles figure Page. Les reprises R&B sont excellentes, l'équipe de notre héros s'en donne à cœur joie. Par contre, les morceaux variété qui ont fait la gloire du chanteur ont moins bien vieilli, malgré le travail de Mike Smith, le producteur attitré de Dave Berry. Les signatures sont impressionnantes: Charles Blackwell, Chuck Berry, E. &A. Johnson, Roy Brown, Burt Bacharach & Hal David, Bobby Goldsboro, Bob Montgomery et Norman Petty (via Buddy Holly) et les comparses des studios d'enregistrement : le guitariste folk Mick Softley, le pianiste arrangeur Reg Guest... et le guitariste Jimmy Page. Pour ce dernier, il s'agit en fait d'une ballade qu'il a co-écrite début 1965, avec sa petite amie d'alors, Jackie DeShannon, pour Doug Gibbons : "I've Got My Tears To Remind Me".
Décembre 1966 – Bachelors : Bachelors Girls (LP Decca LK 4827).
La connexion avec ce groupe vocal, mi-variété mi-folk, date des premières productions de Shel Talmy. C'est avec eux qu'il se fit un nom dans le milieu du disque britannique.
... 1966 – Savoy Brown Blues Band : I Tried/I Can't Quit You Baby. SP Purdha 45-3503.
Certainement un des enregistrements des plus rares et des plus passionnants de Page. Le groupe est signé par la maison d'édition d'Andrew Oldham, pour laquelle Page travaille. "I Tried", composition originale du groupe, est publiée par James Page Music. Le premier disque de ce combo de blues (voir Jackie Lynton) pour le petit label du producteur Mike Vernon, n'a en effet été tiré qu'à quelques centaines d'exemplaires. C'est sans doute de cette séance que viendra l'idée de réenregistrer le classique de Willie Dixon "I Can't Quit You Baby" sur le premier album de Led Zeppelin, deux ans plus tard. Ces mêmes séances donnent lieu à la mise en boite de deux inédits signés par Memphis Slim: "Cold Blooded Woman" et "True Blue".
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Re: Avant Led Zeppelin
1967
Février 1967 – Brian Jones : Tot Und Mordschlag.
La bande originale du film " A Degree Of Murder ", qui devait représenter l'Allemagne au Festival de Cannes, ne sera jamais publiée en album. Pourtant, cette œuvre écrite par Brian Jones pour son ex-petite amie (et actrice principale du film), Anita Pallenberg, est du plus grand intérêt: elle constitue la seule création enregistrée du guitariste des Rolling Stones. Les séances se sont déroulées du 5 septembre 1966 au 11 février 1967, avec la contribution de Brian Jones au sitar, clavecin, harpe, clarinette, harmonica.... Jimmy Page à la guitare, Nicky Hopkins au piano, Peter Gosling (vieil ami de Bill Wyman et chanteur de Moons Train) au chant pour l'unique chanson (un boogie), Kenny Jones (des Small Faces) à la batterie et Mike Leander à la direction de l'orchestre à cordes.
Février 1967 – Donovan : Epistle To Dippy/Preachin' Love. SP Epic 5-10127 US.
La carrière de Donovan subit un décalage étrange entre les Etats-Unis et l'Angleterre. Alors que "Mellow Yellow" vient à peine d'être édité en Grande Bretagne, les USA et la France bénéficient d'un nouveau simple qui ne verra même pas le jour dans sa mère patrie, "Epistle To Dippy". Les séances datent de décembre 1966, à Londres, toujours avec Mickie Most qui a réuni autour de Donovan: Jimmy Page à la guitare électrique, John Cameron aux claviers, Danny Thompson à la basse et Tony Carr à la batterie.
Mars 1967 – Scott McKay : I Can't Make Your Way/Take A Giant Step. SP Columbia DB 8147.
Cet ancien Blue Caps de Gene Vincent a essayé à plusieurs reprises son peu de talent sur quelques simples obscurs. Lors de la seconde tournée américaine des Yardbirds de l'été 1966, il se retrouve comme guitariste de Wayne Newton. Comme il ne sait pratiquement pas jouer, son rôle consiste à balancer l'instrument sur son ventre et faire le pitre pour amuser la galerie. Les Yardbirds succombent à ses extravagances et se lient d'amitié avec lui. Ils auront souvent du mal à s'en débarrasser. Cela conduit Jim McCarthy et Chris Dreja à le produire et l'accompagner pour un très rare simple anglais, extrait de leur dernier album. Si la présence de Jeff Beck paraît douteuse, celle de Jimmy Page ne l'est pas. Il participera plus tard à un autre simple de Scotty McKay, édité seulement aux Etats-Unis.
Mars 1967 – Donovan : Mellow Yellow (LP Epic LN 24239 US): Mellow Yellow/ Writer In The Sun/ Sand And Foam/ The Observation/ Bleak City Woman/ House Of Jansch/ Young Girl Blues/ Museum/ Hempstead Incident/ Sunny South Kensington.
Devant le succès de "Mellow Yellow" aux USA (dont une grande partie repose sur l'arrangement de John Paul Jones), le label américain de Donovan décide de la publication imminente d'un nouvel album pour l'Amérique et aussi la France. Comme cela est alors fréquent, il est composé de bric et de broc, c'est-à-dire le dernier simple gonflé avec des chutes de séances produites par Mickie Most au studio Abbey Road, en l'occurrence celles avec Jimmy Page en 1966. On retrouve Harold McNair à la flûte, John Cameron aux claviers, Danny Thompson et Spike Healey à la basse, Bobby Orr à la batterie et Tony Carr aux percussions. Les mêmes séances produiront "Museum" que Mickie Most fera enregistrer à d'autres protégés de son écurie, Herman's Hermits, alors en manque de tubes. Une version alternative par Donovan verra le jour en 1992 sur la compilation CD "Troubadour 1964-1976" (Epic Legato 487 481-2).
Avril 1967 – Jeff Beck : Hi Ho Silver Lining/Beck's Bolero. SP Columbia DB 8151.
Jimmy Page n'intervient que sur l'instrumental "Beck's Bolero", qu'il signe par ailleurs. Cette plage a été enregistrée -alors que les deux guitaristes sont encore chez les Yardbirds, bien que les dissensions existent déjà. Ils répètent alors leur effet stéréophonique de double guitare solo. Comme chez les Who ça n'allait pas mieux, et qu'ils s'étaient séparés momentanément, Pete Townshend et Roger Daltrey d'un côté, Keith Moon et John Entwistle de l'autre, les deux guitaristes avaient envisagé la création d'un nouveau groupe avec la rythmique des deux dissidents. Seul résultera de ce projet cette plage construite sur un riff de Jimmy, emprunté au "Bolero" de Ravel, avec Jeff Beck et Page aux guitares, Nicky Hopkins au piano, John Paul Jones à la basse, Aynsley Dunbar et Keith Moon à la batterie.
Jimmy se souvient : "J'étais dans la cabine de contrôle et Jeff jouait. Bien qu'il prétende le contraire, j'ai écrit le morceau. J'ai joué les accords saccadés à la guitare douze cordes tandis que Beck assurait les parties électriques en glissando, puis j'ai rejoué autour des effets et autres expérimentations. L'idée est venue du "Bolero" de Maurice Ravel. Il s'y rattache un sentiment de drame. C'est très bien ressorti Il faut dire que nous avions une bonne équipe". Incidemment, Keith Moon avait déjà trouvé un nom pour leur entreprise : Led Zeppelin. Page ne pourra s'empêcher de citer ce morceau dans le solo de "Dazed And Confused".
Avril 1967 – Yardbirds : Little Games/Puzzles. SP Columbia DB 8165.
Jimmy Page se retrouve comme guitariste soliste en titre des Yardbirds, après le départ de Jeff Beck. Il peut enfin donner libre court à son inspiration, encouragé par le producteur Mickie Most.
Jimmy raconte : "Je connaissais John Paul Jones (qui travaillait pour Mickie Most, en cette moitié des années 60) par les séances. Il avait même réalisé pour "Little Games" cet arrangement de violoncelles".
Juin 1967 – Yardbirds : Ha Ha Said The Clown/Tinker Tailor Sailor. SP Epic 10204 US.
Jimmy Page évoque cette séance : "Pour ces deux plages ("Ha Ha Said The Clown" et "Ten Little Indians"), on s'est fait avoir. Ça s'est passé comme ça: Mickie Most nous a dit: "Pourquoi n'essaieriez-vous pas de faire "Ha Ha Said The Clown" (qui était un succès pour Manfred Mann en Angleterre) dans le style des Yardbirds ?" Et nous avons répondu : "Ne sois pas stupide". Mais il a insisté : "Allez, essayez donc, c'est une expérience intéressante. Si ça ne marche pas, on l'effacera". Bien sûr aussitôt enregistré, ça a été publié bien que le résultat ne soit pas terrible".
Juillet 1967 – Scotty McKay Quintet : The Train Kept A-Rollin'/Theme From The Black Cat. SP Falcon 101 US.
Ancien choriste de Gene Vincent à la fin des années 50, Scotty McKay tourne en première partie des Yardbirds durant leurs derniers périples américains. Cette carte de visite favorise une amitié avec les membres du groupe qui produisent et l'accompagnent sur un simple à son profit. Plus tard, Scotty enregistre cette version de "The Train Kept A Rollin’" qu'il envoie à Page. Obligeamment, ce dernier rajoutera un superbe solo de guitare à ce thème qu'il a joué tant de fois avec les Yardbirds. Le simple est distribué localement aux Etats-Unis, ce qui en fait sa rareté. Ce geste prouve encore une fois la classe du guitariste plus intéressé par la musique et ses amis que le profit qu'il aurait pu en tirer.
Août 1967 – Yardbirds : Ten Little Indians/Drinking Muddy Water. SP Epic 10248 US.
Jimmy Page : "Et puis, pour parfaire le tout, après "Ha Ha Said The Clown", on est tombé dans le même piège pour "Ten Little Indians" de Harry Nilsson, mais, au moins, on a réussi à réaliser des effets originaux sur celui-là. C'est le type de chose quia miné la confiance du groupe jusqu'à le conduire à la séparation".
Août 1967 – Yardbirds : Little Games (LP Epic BN 26313 US): Little Games/ Smile On Me/ White Summer/ Tinker, Tailor, Soldier, Sailor/ Glimpses/ Drinking Muddy Water/ No Excess Baggage/ Stealing, Stealing/ Only The Black Rose/ Little Soldier Boy.
Jimmy Page : "Sur la moitié des plages, on ne pouvait pas même entendre le play-back, ça a été des premières prises. C'est comme ça que ça a été fait : nous pouvions passer du temps pour les simples, mais Mickie Most [le producteur] pensait que les albums ne représentaient rien, juste un truc à coller derrière un 45 tours". Dans cette mosaïque de chansons pop ou de plagiats ("Drinking Muddy Water" = "Rollin'n'Tumbling"), l'instrumental acoustique "White Summer" deviendra une pierre angulaire du répertoire de Led Zeppelin.
Octobre 1967 – Johnny Hallyday : San Francisco/ Fleurs D'Amour Et D'Amitié/ Mon Fils/ Psychedelic. EP Philips 437 380 France.
Micky Jones: "Johnny devait faire un album tous les six mois ou à peu près. Et le son devait refléter ce qui se passait au même moment, en Angleterre ou en Amérique. Ça voulait dire que je devais me rendre à Londres pour obtenir le son anglais, en travaillant avec Glyn Johns qui était l'ingénieur des séances. Ça m'a permis d'acquérir pas mal d'expérience. J'y ai fréquenté un tas de gens, notamment le guitariste Jimmy Page. C'est lui qui joue dans "Psychedelic", je tiens quant à moi la rythmique".
Les séances des 13,19 et 25 au 28 septembre 1967 se sont déroulées à l'Olympic Sound et au Chappell Recording de Londres, d'une part, et aux studios Blanqui et de la Gaieté à Paris pour le chant et les parties en solo, d'autre part. Ces séances ont produit les titres "Fleurs D'Amour Et D'Amitié", "San Francisco", "Mon Fils", "Hit Parade", "Les gens de Ma Bande", "Le Mauvais Rêve", "A Tout Casser" et "Psychedelic".
L'accompagnement est assuré par les Blackburds qui se composent du guitariste Micky Jones et du batteur Tommy Brown, les chefs de l'orchestre, de l'organiste Raymond Donnez, du bassiste Gérard Papillon Fournier et de Sam Kelly aux percussions. La plupart du temps, l'enregistrement des bases musicales a été délégué à l'ingénieur du son Keith Grant. Il est fort plausible que Jimmy Page soit déjà intervenu auparavant pour les enregistrements de Johnny Hallyday, dans les séances dirigées par les arrangeurs Reg Guest et Arthur Greenslade.
Parlant de la bande originale du film "A Tout Casser", Micky Jones se souvient: "Glyn avait l'habitude de travailler avec Jimmy Page. Il amena Jimmy à Paris pour jouer sur une de nos compositions (Micky, Tommy et Georges Aber) pour la BO, intitulée "Psychedelic". Finalement l'enregistrement ne sera pas utilisé dans le film, mais intégré dans le EP marquant la nouvelle orientation hippie de Johnny. Jimmy joue un solo incroyable sur ce titre expérimentant avec l'écho et tous les effets de boîtes possibles. On peut y voir déjà les prémices du son Led Zeppelin". D'ailleurs, Page est co-crédité de l'arrangement avec Jones et Brown.
Décembre 1967 – Mickey Finn : Garden Of My Mind/Time To Start Loving You. SP Direction 583086.
1967 a été un tournant pour le british beat ; un clivage définitif entre pop music et underground. Pris de plus en plus par ses goûts personnels, le guitariste abandonne petit à petit les séances alimentaires. Il clôt l'année en beauté, par une contribution nerveuse au nouveau 45 tours de ses anciens collègues de Mickey Finn. "Garden Of My Mind" est une orgie de riffs de guitare sales, dans un conglomérat de freak-beat et de psychédélisme, produit par l'Américain Richard Gottehrer, l'âme damnée des Strangeloves. Le couplage de ces deux compositions du chanteur Alan Mark et du guitariste Mickey Waller forme le meilleur (et dernier) simple de ce groupe.
Décembre 1967 – Twice As Much : That's All (LP Immédiate IMCP 013): Sittin' On A Fence/ Hey Girl/ Listen/ You're So Good For Me/ Green Circles/ Life Is But Nothing-Happy Times-Do You Wanna Dance/ True Story/ Simplified/ Step Out Of Line/ You'll Never Get To Heaven/ Crystal Ball/ The Coldest Night Of The Year.
Le duo Twice As Much poursuit gentiment sa carrière avec ce second 33 tours, avec la discrète contribution de Page.
... 1967 – Champion Jack Dupree : Barrel House Woman/Under Your Hood. SP Decca F 12611.
L'heure est au retour du blues et Jimmy Page contribue aux séances du pianiste vétéran américain (installé en Europe), produites en Angleterre par Mike Vernon.
Février 1967 – Brian Jones : Tot Und Mordschlag.
La bande originale du film " A Degree Of Murder ", qui devait représenter l'Allemagne au Festival de Cannes, ne sera jamais publiée en album. Pourtant, cette œuvre écrite par Brian Jones pour son ex-petite amie (et actrice principale du film), Anita Pallenberg, est du plus grand intérêt: elle constitue la seule création enregistrée du guitariste des Rolling Stones. Les séances se sont déroulées du 5 septembre 1966 au 11 février 1967, avec la contribution de Brian Jones au sitar, clavecin, harpe, clarinette, harmonica.... Jimmy Page à la guitare, Nicky Hopkins au piano, Peter Gosling (vieil ami de Bill Wyman et chanteur de Moons Train) au chant pour l'unique chanson (un boogie), Kenny Jones (des Small Faces) à la batterie et Mike Leander à la direction de l'orchestre à cordes.
Février 1967 – Donovan : Epistle To Dippy/Preachin' Love. SP Epic 5-10127 US.
La carrière de Donovan subit un décalage étrange entre les Etats-Unis et l'Angleterre. Alors que "Mellow Yellow" vient à peine d'être édité en Grande Bretagne, les USA et la France bénéficient d'un nouveau simple qui ne verra même pas le jour dans sa mère patrie, "Epistle To Dippy". Les séances datent de décembre 1966, à Londres, toujours avec Mickie Most qui a réuni autour de Donovan: Jimmy Page à la guitare électrique, John Cameron aux claviers, Danny Thompson à la basse et Tony Carr à la batterie.
Mars 1967 – Scott McKay : I Can't Make Your Way/Take A Giant Step. SP Columbia DB 8147.
Cet ancien Blue Caps de Gene Vincent a essayé à plusieurs reprises son peu de talent sur quelques simples obscurs. Lors de la seconde tournée américaine des Yardbirds de l'été 1966, il se retrouve comme guitariste de Wayne Newton. Comme il ne sait pratiquement pas jouer, son rôle consiste à balancer l'instrument sur son ventre et faire le pitre pour amuser la galerie. Les Yardbirds succombent à ses extravagances et se lient d'amitié avec lui. Ils auront souvent du mal à s'en débarrasser. Cela conduit Jim McCarthy et Chris Dreja à le produire et l'accompagner pour un très rare simple anglais, extrait de leur dernier album. Si la présence de Jeff Beck paraît douteuse, celle de Jimmy Page ne l'est pas. Il participera plus tard à un autre simple de Scotty McKay, édité seulement aux Etats-Unis.
Mars 1967 – Donovan : Mellow Yellow (LP Epic LN 24239 US): Mellow Yellow/ Writer In The Sun/ Sand And Foam/ The Observation/ Bleak City Woman/ House Of Jansch/ Young Girl Blues/ Museum/ Hempstead Incident/ Sunny South Kensington.
Devant le succès de "Mellow Yellow" aux USA (dont une grande partie repose sur l'arrangement de John Paul Jones), le label américain de Donovan décide de la publication imminente d'un nouvel album pour l'Amérique et aussi la France. Comme cela est alors fréquent, il est composé de bric et de broc, c'est-à-dire le dernier simple gonflé avec des chutes de séances produites par Mickie Most au studio Abbey Road, en l'occurrence celles avec Jimmy Page en 1966. On retrouve Harold McNair à la flûte, John Cameron aux claviers, Danny Thompson et Spike Healey à la basse, Bobby Orr à la batterie et Tony Carr aux percussions. Les mêmes séances produiront "Museum" que Mickie Most fera enregistrer à d'autres protégés de son écurie, Herman's Hermits, alors en manque de tubes. Une version alternative par Donovan verra le jour en 1992 sur la compilation CD "Troubadour 1964-1976" (Epic Legato 487 481-2).
Avril 1967 – Jeff Beck : Hi Ho Silver Lining/Beck's Bolero. SP Columbia DB 8151.
Jimmy Page n'intervient que sur l'instrumental "Beck's Bolero", qu'il signe par ailleurs. Cette plage a été enregistrée -alors que les deux guitaristes sont encore chez les Yardbirds, bien que les dissensions existent déjà. Ils répètent alors leur effet stéréophonique de double guitare solo. Comme chez les Who ça n'allait pas mieux, et qu'ils s'étaient séparés momentanément, Pete Townshend et Roger Daltrey d'un côté, Keith Moon et John Entwistle de l'autre, les deux guitaristes avaient envisagé la création d'un nouveau groupe avec la rythmique des deux dissidents. Seul résultera de ce projet cette plage construite sur un riff de Jimmy, emprunté au "Bolero" de Ravel, avec Jeff Beck et Page aux guitares, Nicky Hopkins au piano, John Paul Jones à la basse, Aynsley Dunbar et Keith Moon à la batterie.
Jimmy se souvient : "J'étais dans la cabine de contrôle et Jeff jouait. Bien qu'il prétende le contraire, j'ai écrit le morceau. J'ai joué les accords saccadés à la guitare douze cordes tandis que Beck assurait les parties électriques en glissando, puis j'ai rejoué autour des effets et autres expérimentations. L'idée est venue du "Bolero" de Maurice Ravel. Il s'y rattache un sentiment de drame. C'est très bien ressorti Il faut dire que nous avions une bonne équipe". Incidemment, Keith Moon avait déjà trouvé un nom pour leur entreprise : Led Zeppelin. Page ne pourra s'empêcher de citer ce morceau dans le solo de "Dazed And Confused".
Avril 1967 – Yardbirds : Little Games/Puzzles. SP Columbia DB 8165.
Jimmy Page se retrouve comme guitariste soliste en titre des Yardbirds, après le départ de Jeff Beck. Il peut enfin donner libre court à son inspiration, encouragé par le producteur Mickie Most.
Jimmy raconte : "Je connaissais John Paul Jones (qui travaillait pour Mickie Most, en cette moitié des années 60) par les séances. Il avait même réalisé pour "Little Games" cet arrangement de violoncelles".
Juin 1967 – Yardbirds : Ha Ha Said The Clown/Tinker Tailor Sailor. SP Epic 10204 US.
Jimmy Page évoque cette séance : "Pour ces deux plages ("Ha Ha Said The Clown" et "Ten Little Indians"), on s'est fait avoir. Ça s'est passé comme ça: Mickie Most nous a dit: "Pourquoi n'essaieriez-vous pas de faire "Ha Ha Said The Clown" (qui était un succès pour Manfred Mann en Angleterre) dans le style des Yardbirds ?" Et nous avons répondu : "Ne sois pas stupide". Mais il a insisté : "Allez, essayez donc, c'est une expérience intéressante. Si ça ne marche pas, on l'effacera". Bien sûr aussitôt enregistré, ça a été publié bien que le résultat ne soit pas terrible".
Juillet 1967 – Scotty McKay Quintet : The Train Kept A-Rollin'/Theme From The Black Cat. SP Falcon 101 US.
Ancien choriste de Gene Vincent à la fin des années 50, Scotty McKay tourne en première partie des Yardbirds durant leurs derniers périples américains. Cette carte de visite favorise une amitié avec les membres du groupe qui produisent et l'accompagnent sur un simple à son profit. Plus tard, Scotty enregistre cette version de "The Train Kept A Rollin’" qu'il envoie à Page. Obligeamment, ce dernier rajoutera un superbe solo de guitare à ce thème qu'il a joué tant de fois avec les Yardbirds. Le simple est distribué localement aux Etats-Unis, ce qui en fait sa rareté. Ce geste prouve encore une fois la classe du guitariste plus intéressé par la musique et ses amis que le profit qu'il aurait pu en tirer.
Août 1967 – Yardbirds : Ten Little Indians/Drinking Muddy Water. SP Epic 10248 US.
Jimmy Page : "Et puis, pour parfaire le tout, après "Ha Ha Said The Clown", on est tombé dans le même piège pour "Ten Little Indians" de Harry Nilsson, mais, au moins, on a réussi à réaliser des effets originaux sur celui-là. C'est le type de chose quia miné la confiance du groupe jusqu'à le conduire à la séparation".
Août 1967 – Yardbirds : Little Games (LP Epic BN 26313 US): Little Games/ Smile On Me/ White Summer/ Tinker, Tailor, Soldier, Sailor/ Glimpses/ Drinking Muddy Water/ No Excess Baggage/ Stealing, Stealing/ Only The Black Rose/ Little Soldier Boy.
Jimmy Page : "Sur la moitié des plages, on ne pouvait pas même entendre le play-back, ça a été des premières prises. C'est comme ça que ça a été fait : nous pouvions passer du temps pour les simples, mais Mickie Most [le producteur] pensait que les albums ne représentaient rien, juste un truc à coller derrière un 45 tours". Dans cette mosaïque de chansons pop ou de plagiats ("Drinking Muddy Water" = "Rollin'n'Tumbling"), l'instrumental acoustique "White Summer" deviendra une pierre angulaire du répertoire de Led Zeppelin.
Octobre 1967 – Johnny Hallyday : San Francisco/ Fleurs D'Amour Et D'Amitié/ Mon Fils/ Psychedelic. EP Philips 437 380 France.
Micky Jones: "Johnny devait faire un album tous les six mois ou à peu près. Et le son devait refléter ce qui se passait au même moment, en Angleterre ou en Amérique. Ça voulait dire que je devais me rendre à Londres pour obtenir le son anglais, en travaillant avec Glyn Johns qui était l'ingénieur des séances. Ça m'a permis d'acquérir pas mal d'expérience. J'y ai fréquenté un tas de gens, notamment le guitariste Jimmy Page. C'est lui qui joue dans "Psychedelic", je tiens quant à moi la rythmique".
Les séances des 13,19 et 25 au 28 septembre 1967 se sont déroulées à l'Olympic Sound et au Chappell Recording de Londres, d'une part, et aux studios Blanqui et de la Gaieté à Paris pour le chant et les parties en solo, d'autre part. Ces séances ont produit les titres "Fleurs D'Amour Et D'Amitié", "San Francisco", "Mon Fils", "Hit Parade", "Les gens de Ma Bande", "Le Mauvais Rêve", "A Tout Casser" et "Psychedelic".
L'accompagnement est assuré par les Blackburds qui se composent du guitariste Micky Jones et du batteur Tommy Brown, les chefs de l'orchestre, de l'organiste Raymond Donnez, du bassiste Gérard Papillon Fournier et de Sam Kelly aux percussions. La plupart du temps, l'enregistrement des bases musicales a été délégué à l'ingénieur du son Keith Grant. Il est fort plausible que Jimmy Page soit déjà intervenu auparavant pour les enregistrements de Johnny Hallyday, dans les séances dirigées par les arrangeurs Reg Guest et Arthur Greenslade.
Parlant de la bande originale du film "A Tout Casser", Micky Jones se souvient: "Glyn avait l'habitude de travailler avec Jimmy Page. Il amena Jimmy à Paris pour jouer sur une de nos compositions (Micky, Tommy et Georges Aber) pour la BO, intitulée "Psychedelic". Finalement l'enregistrement ne sera pas utilisé dans le film, mais intégré dans le EP marquant la nouvelle orientation hippie de Johnny. Jimmy joue un solo incroyable sur ce titre expérimentant avec l'écho et tous les effets de boîtes possibles. On peut y voir déjà les prémices du son Led Zeppelin". D'ailleurs, Page est co-crédité de l'arrangement avec Jones et Brown.
Décembre 1967 – Mickey Finn : Garden Of My Mind/Time To Start Loving You. SP Direction 583086.
1967 a été un tournant pour le british beat ; un clivage définitif entre pop music et underground. Pris de plus en plus par ses goûts personnels, le guitariste abandonne petit à petit les séances alimentaires. Il clôt l'année en beauté, par une contribution nerveuse au nouveau 45 tours de ses anciens collègues de Mickey Finn. "Garden Of My Mind" est une orgie de riffs de guitare sales, dans un conglomérat de freak-beat et de psychédélisme, produit par l'Américain Richard Gottehrer, l'âme damnée des Strangeloves. Le couplage de ces deux compositions du chanteur Alan Mark et du guitariste Mickey Waller forme le meilleur (et dernier) simple de ce groupe.
Décembre 1967 – Twice As Much : That's All (LP Immédiate IMCP 013): Sittin' On A Fence/ Hey Girl/ Listen/ You're So Good For Me/ Green Circles/ Life Is But Nothing-Happy Times-Do You Wanna Dance/ True Story/ Simplified/ Step Out Of Line/ You'll Never Get To Heaven/ Crystal Ball/ The Coldest Night Of The Year.
Le duo Twice As Much poursuit gentiment sa carrière avec ce second 33 tours, avec la discrète contribution de Page.
... 1967 – Champion Jack Dupree : Barrel House Woman/Under Your Hood. SP Decca F 12611.
L'heure est au retour du blues et Jimmy Page contribue aux séances du pianiste vétéran américain (installé en Europe), produites en Angleterre par Mike Vernon.
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Re: Avant Led Zeppelin
1968
Janvier 1968 – Yardbirds : Goodnight Sweet Josephine/Think About It. SP Columbia DB 8368.
Jimmy Page, parlant de l'ingénieur du son qui a réalisé leur album en public retiré du commerce (voir plus loin, en 1971) explique: "Nous avons travaillé en studio avec le même type, pour ce dernier simple, mais ce fut désespéré. Je suppose parce qu'on était tellement anxieux de pouvoir concrétiser quelque chose, ne serait-ce que pour nous prouver qu'on en était encore capable. Je ne pouvais supporter ça plus longtemps. Pour les amener en studio enregistrer "Think About It", la face B de "Goodnight Sweet Josephine", un titre de Blind Woody Johnson, ce fut un drame. Keith refusa de chanter et Jim, le batteur, dut le remplacer. Il n'avait jamais chanté de sa vie auparavant".
Janvier 1968 – Johnny Hallyday : L'Histoire De Bonnie And Clyde/ Le Mauvais Rêve/ Mal/ Hit Parade. EP Philips 43 7 428 France.
Issu des mêmes séances que "Psychedelic", "Le Mauvais Rêve" bénéficie de l'apport discret de Page à la guitare à l'archet, en contre-chant, technique qu'il a commencé à expérimenter avec les Yardbirds.
Mars 1968 – Joe Cocker : Marjorine/New Age Of The Lily. SP Régal Zonophone RZ 3006.
Avec le Grease Band, Joe Cocker et Chris Stainton, de Sheffield, adressent à Denny Cordell, le nouveau producteur à la mode (Procol Harum, Move), une bande de démonstration. Ce dernier organise une séance à Londres pour enregistrer cet hommage écrit par Cocker à sa mère Marjorie, avec Chris Stainton (basse), Jimmy Page et Albert Lee (guitares) et Clem Cattini (batterie). Même si le chant en falsetto n'est pas typique de Joe Cocker, il obtient une place honorable dans les classements, en ce début 1968.
Mars 1968 – John Williams : The Maureeny Whishfull Album. (LP Moonshine WO 2388).
Cette œuvre étrange réalisée pour le compte de l'ex-guitariste des Authentics (voir plus loin), qui a souvent suppléé aux déficiences de Keith Relf chez les Yardbirds, permet à Page de se familiariser avec les subtilités de la musique orientale. Le chanteur s'accompagne à la guitare sèche et on peut y découvrir des improvisations de Jimmy au sitar, en particulier sur "Dream Cloudburst" et "Earlybird Of Morning". L'accompagnement additionnel est de Big Jim Sullivan.
Mars 1968 – Philamore Lincoln : Running By The River/Rainy Day. SP NEMS 56-3711.
Jimmy Page a confirmé sa participation à ces deux plages. On retrouvera la face B sur l'album US de 1970. Si les Yardbirds ont vraiment participé à ces enregistrements, ça ne pouvait être qu'à leur phase ultime, pour une question de survie.
Avril 1968 – Johnny Hallyday : A Tout Casser/ Ma Vie A T'Aimer/ Cheval D'Acier/ Quand L'Aigle Est Blessé. EP Philips 437 428 France.
Troisième fleuron des séances de septembre 1967 à Paris (cf. "Psychedelic"), "A Tout Casser", est le titre générique du film du même nom. Sous la direction musicale de Micky Jones et Tommy Brown, Jimmy Page s'adonne à un solo à l'archet digne du "Dazed And Confused" des Yardbirds. Ces titres avec Johnny Hallyday demeurent un maillon essentiel de la carrière du guitariste qui peut enfin (exceptionnellement) donner libre jeu à son génie créatif.
Juin 1968 – Donovan : The Hurdy Gurdy Man/Teen Angel. SP Pye 7N 17537.
Le fantastique solo de guitare est contesté par l'intéressé lui-même, qui reconnaît avoir été sollicité, mais qui, étant trop pris, a dû être remplacé par le guitariste Alan Holdsworth (son nom figure bien sur la feuille de séance). Pourtant, à l'écoute, on jurerait du Page et du meilleur ! Dans une interview de 1998, John Paul Jones se rappelle avoir proposé à Jimmy sa candidature au poste de bassiste de Led Zeppelin à l'occasion des séances de "Hurdy Gurdy Man", pour lesquelles il a été engagé comme arrangeur.
1968 – Girl On A Motorcycle (LP Polydor 583 714).
Bande originale du film de Jack Cardiff, produit par Ronan O'Rahilly (le propriétaire de Radio Caroline), qui réunit Alain Delon et Marianne Faithfull qui tente de percer dans le milieu du cinéma. La musique de ce film à l'érotisme soft est signée par l'arrangeur compositeur Les Reed qui utilise des nappes d'orgue Hammond, bongos et autres percussions agaçantes, bruits de motos, cordes et sections de cuivres, dans un mélange baroque qui frise parfois le psychédélisme. Les Reed se souvient: "J'avais l'habitude de faire appel à trois guitaristes: Vic Frick, Jimmy Page et Big Jim Sullivan ; et les trois ont été employés sur cette bande originale, que ce soit en solo, en accompagnement ou en fond sonore. J'ai utilisé Page souvent au début; s'il y avait quoi que ce soit d'un peu spécial à réaliser il nous fallait Jimmy". Page devait travailler sur ces séances quelques mois avant la formation des New Yardbirds.
Juillet 1968 – Chris Farlowe : Paint It Black/I Just Need Your Lovin'. SP Immediate IM 071.
Afin de réitérer le succès de "Out Of Time", le producteur Mick Jagger décide de faire confiance à une équipe gagnante. Il entoure donc son poulain de la crème des session men menés par Page. Le succès ne sera pas tout à fait au rendez-vous malgré une interprétation décoiffante. Sur le même principe, Joe Cocker se paiera un décollage de carrière fulgurant qui se poursuit encore.
Septembre 1968 – Joe Cocker : With A Little Help From My Friends/Somethings Coming On. SP Regal/Zonophone RZ 3013.
Fort d'un premier succès d'estime, Dennis Cordell incite Joe Cocker et le Grease Band à s'attaquer au répertoire des Beatles pour le simple suivant. Tommy Eyre (claviers) écrit un arrangement qui va être sublimé par la géniale intro à la guitare de Jimmy (qui restera dans les annales comme une des plus belles créations du guitariste) et l'interprétation rocailleuse de l'écorché vif. Le public porte d'emblée cette reprise à la première place en Angleterre et aux USA, et les Beatles iront jusqu'à se fendre d'une lettre de félicitations.
Octobre 1968 – P.J. Proby : The Day That Lorraine Came Down/ Mary Hopkins Never Had Days Like These. SP Liberty LBF 15152. Three Week Hero (LP Liberty LBS 83219): Three Week Hero/ The Day That Lorraine Came Down/ Little Friend/ Empty Bottles/ Reflection (Of Your Face)/ Won't Be Long/ Sugar Mama/ I Have A Dream/ It's Too Good To Last/ New Directions/ Today I Cille A Man/ Medersa: It's So Hard To Be A Nigger-Jim's Blues-George Wallace Is Rollin' In This Morning.
Cet album a été enregistré en même temps que celui de Family Dogg, peu de temps après le premier LP de Led Zeppelin. On y retrouve la crème des musiciens de studio: John Paul Jones (arrangements, basse), Clem Cattini et John Bonham (batterie), Alan Hawkshaw (claviers), Alan Parker et Jimmy Page (guitares), Robert Plant (harmonica), Amory Kano (guitare acoustique, cordes), Bob Henry (percussions), et les Family Dogg (chœurs). Led Zeppelin est ici présent en ordre dispersé et, ensemble, pour le fameux blues final.
Octobre 1968 – Family Dogg : A Way Of Life (LP Bell SBLL 122): Today I Killed A Man I Didn't Know/ All The Best Songs Are Marches/ Save The Lits Of My Child/ You Were On My Mind/ Run, Run, Run, Fly, Fly, Fly/ Moonshine Mary/ Love Minus Zero/ Julie's Just Gone/ A Way Of Life/ Place In The Sun/ Pattern People/ In The Ghetto/ Reflections.
Composé de chanteurs de séances et d'auteurs à succès, ce groupe, émule des Mamas & Papas, est formé de Christine Holmes, Zooey, et des chanteurs guitaristes Steve Rowland, Mike Hazlewood et Albert Hammond. Même si les musiciens sont les mêmes qu'avec P.J. Proby (sans l'harmonica de Robert Plant), la musique est plus légère, dans un style de variété de bonne qualité. Jimmy Page n'exerce pas de solo tonitruant, mais des interventions en nuance qui se mélangent aux arrangements sophistiqués de John Paul Jones.
1968 – Blues Anytime, Vol. 1 (LP Immédiate IMLP 014): John Mayall & The Bluesbreakers: I'm Your Witchdoctor/ Telephone Blues/ Eric Clapton & Jimmy Page: Snake Drive/ Tribute To Elmore/ West Coast Idea/ Savoy Brown Blues Band: I Tried/ Cold Blooded Woman / + divers.
Si on n'a pas à chercher bien loin pour l'inspiration des deux premiers titres, "West Coast Idea" est franchement la reprise d'une plage de T-Bone Walker. L'ambiguïté sur ces morceaux ne pourra pas être entièrement levée, car Page les cosigne tous, et ils sont tous publiés sur sa société d'édition.
Jimmy Page raconte : "Ce fut vraiment une tragédie pour moi. J'étais impliqué chez Immédiate pour produire diverses choses, y compris "I'm Your Witchdoctor", "Telephone Blues" et quelques autres titres pour John Mayall, en 1965, Eric et moi avons sympathisé. Il est venu chez moi où nous avons réalisé quelques enregistrements et, quand Andrew Oldham s'est aperçu que j'en avais les bandes, Immediate a prétendu qu'elles leur appartenaient parce que j'étais leur employé. A cette époque, Eric était aussi sous contrat chez eux avec les Bluesbreakers. Je me suis battu pour qu'ils ne les publient pas, parce que c'était juste des variations sur une structure de blues. Après coup, on a rajouté dessus d'autres parties instrumentales avec Ian Stu Stewart des Stones (piano), Mick Jagger (harmonica), Bill Wyman (basse) et Charlie Watts (alias Charlie Winters, batterie). Et ces bandes ont été commercialisées avec des notes de pochette qu'on m'a attribuées (sur les premières éditions), bien que je sois étranger à leur rédaction. Bien sûr je n'en ai pas retiré un seul penny. C'est intéressant de voir les progrès qu'Eric a faits depuis". On retrouve aussi l'original de la face A du rarissime simple Purdha du Savoy Brown, accompagnée de "Cold Blooded Woman", un des deux inédits des mêmes séances, reprise de Memphis Slim.
1968 – Blues Anytime, Vol.2 (LP Immédiate IMLP015) : John Mayall & The Bluesbreakers: On Top Of The World/ Eric Clapton & Jimmy Page: Draggin' My Tail/ Freight Loader/ Choker/ Savoy Brown Blues Band: Can't Quit You Baby/ True Blue/ + divers.
Comme sur le volume précédent, la plage de John Mayall représente ce qu'il a fait de mieux. Eric Clapton gardera ce titre pour l'intégrer au répertoire des Cream, mais sans la spontanéité de ce premier jet. Les talents de producteur de Page n'y sont pas étrangers. On y trouve aussi les deux morceaux restants enregistrés par Savoy Brown Blues Band en 1968; la face B du simple Purdha "Can't Quit You Baby" et la reprise inédite du "True Blue" de Memphis Slim. Le premier sera repris sur le premier album de Led Zeppelin.
1968 – Gerry Temple : Burn Up ! (LP Stateside CSSX240 777 France): Lovin' Up A Storm/ Teenage Idol/ Think Il Over/ Boll Weevil/ Razzie Dazzle/ Rave On/ Livin', Lovin'Wreck/ Dixie Fried/ Down The Line/ Fabulous/ Breathless/ Lonely Weekend/ Burn Up.
Avec le retour du rockabilly, en réaction à la tendance progressive qui est en train d'engluer tout le monde, une pléiade de chanteurs de rock prend violemment d'assaut la scène britannique. Parmi eux figurent des espoirs du début des années 60 qui ont raté leur coup. Gerry Temple (né Keith De Groot) est de ceux-là. Fort judicieusement il enregistre l'album "Burn Up !" - aussi publié en Angleterre en 1968, comme une jam session de musiciens de studio sous le titre "No Introduction Necessary" (Spark SRLM 107) - avec onze reprises et deux originaux (dont le titre générique cosigné avec Nicky Hopkins). Ancien Savages de Screaming Lord Sutch et musicien de séances de renom, le pianiste Nicky Hopkins se charge des arrangements et Glyn Johns de la production sous l'égide du disc-jockey Alan Freeman. Ils rapatrient à l'Olympic Sound de Londres un personnel impressionnant: Big Jim Sullivan, Albert Lee et Jimmy Page (guitares), John Paul Jones (basse), Clem Cattini (batterie) et bien sûr Nicky Hopkins (claviers). En fait, Jimmy Page ne joue que sur "Think It Over", "Dixied Fried", "Fabulous", "Lonely Weekend" et "Burn Up!". Lorsque le 33 tours est réédité en 1973 sous le titre "Super Rock" (Sounds Super MFP M048-52140), avec l'énumération de toutes ces pointures, Keith de Groot reprenant son nom initial pour redevenir un simple participant, la première face est amputée de trois classiques pour laisser la place à deux inédits qui ont fait l'objet d'un simple ultérieur, dont "Everything I Do Is Wrong" de Charlie Rich sur lequel officie Page; et justifier la magnifique photo de John Paul Jones en scène sur la pochette.
Janvier 1968 – Yardbirds : Goodnight Sweet Josephine/Think About It. SP Columbia DB 8368.
Jimmy Page, parlant de l'ingénieur du son qui a réalisé leur album en public retiré du commerce (voir plus loin, en 1971) explique: "Nous avons travaillé en studio avec le même type, pour ce dernier simple, mais ce fut désespéré. Je suppose parce qu'on était tellement anxieux de pouvoir concrétiser quelque chose, ne serait-ce que pour nous prouver qu'on en était encore capable. Je ne pouvais supporter ça plus longtemps. Pour les amener en studio enregistrer "Think About It", la face B de "Goodnight Sweet Josephine", un titre de Blind Woody Johnson, ce fut un drame. Keith refusa de chanter et Jim, le batteur, dut le remplacer. Il n'avait jamais chanté de sa vie auparavant".
Janvier 1968 – Johnny Hallyday : L'Histoire De Bonnie And Clyde/ Le Mauvais Rêve/ Mal/ Hit Parade. EP Philips 43 7 428 France.
Issu des mêmes séances que "Psychedelic", "Le Mauvais Rêve" bénéficie de l'apport discret de Page à la guitare à l'archet, en contre-chant, technique qu'il a commencé à expérimenter avec les Yardbirds.
Mars 1968 – Joe Cocker : Marjorine/New Age Of The Lily. SP Régal Zonophone RZ 3006.
Avec le Grease Band, Joe Cocker et Chris Stainton, de Sheffield, adressent à Denny Cordell, le nouveau producteur à la mode (Procol Harum, Move), une bande de démonstration. Ce dernier organise une séance à Londres pour enregistrer cet hommage écrit par Cocker à sa mère Marjorie, avec Chris Stainton (basse), Jimmy Page et Albert Lee (guitares) et Clem Cattini (batterie). Même si le chant en falsetto n'est pas typique de Joe Cocker, il obtient une place honorable dans les classements, en ce début 1968.
Mars 1968 – John Williams : The Maureeny Whishfull Album. (LP Moonshine WO 2388).
Cette œuvre étrange réalisée pour le compte de l'ex-guitariste des Authentics (voir plus loin), qui a souvent suppléé aux déficiences de Keith Relf chez les Yardbirds, permet à Page de se familiariser avec les subtilités de la musique orientale. Le chanteur s'accompagne à la guitare sèche et on peut y découvrir des improvisations de Jimmy au sitar, en particulier sur "Dream Cloudburst" et "Earlybird Of Morning". L'accompagnement additionnel est de Big Jim Sullivan.
Mars 1968 – Philamore Lincoln : Running By The River/Rainy Day. SP NEMS 56-3711.
Jimmy Page a confirmé sa participation à ces deux plages. On retrouvera la face B sur l'album US de 1970. Si les Yardbirds ont vraiment participé à ces enregistrements, ça ne pouvait être qu'à leur phase ultime, pour une question de survie.
Avril 1968 – Johnny Hallyday : A Tout Casser/ Ma Vie A T'Aimer/ Cheval D'Acier/ Quand L'Aigle Est Blessé. EP Philips 437 428 France.
Troisième fleuron des séances de septembre 1967 à Paris (cf. "Psychedelic"), "A Tout Casser", est le titre générique du film du même nom. Sous la direction musicale de Micky Jones et Tommy Brown, Jimmy Page s'adonne à un solo à l'archet digne du "Dazed And Confused" des Yardbirds. Ces titres avec Johnny Hallyday demeurent un maillon essentiel de la carrière du guitariste qui peut enfin (exceptionnellement) donner libre jeu à son génie créatif.
Juin 1968 – Donovan : The Hurdy Gurdy Man/Teen Angel. SP Pye 7N 17537.
Le fantastique solo de guitare est contesté par l'intéressé lui-même, qui reconnaît avoir été sollicité, mais qui, étant trop pris, a dû être remplacé par le guitariste Alan Holdsworth (son nom figure bien sur la feuille de séance). Pourtant, à l'écoute, on jurerait du Page et du meilleur ! Dans une interview de 1998, John Paul Jones se rappelle avoir proposé à Jimmy sa candidature au poste de bassiste de Led Zeppelin à l'occasion des séances de "Hurdy Gurdy Man", pour lesquelles il a été engagé comme arrangeur.
1968 – Girl On A Motorcycle (LP Polydor 583 714).
Bande originale du film de Jack Cardiff, produit par Ronan O'Rahilly (le propriétaire de Radio Caroline), qui réunit Alain Delon et Marianne Faithfull qui tente de percer dans le milieu du cinéma. La musique de ce film à l'érotisme soft est signée par l'arrangeur compositeur Les Reed qui utilise des nappes d'orgue Hammond, bongos et autres percussions agaçantes, bruits de motos, cordes et sections de cuivres, dans un mélange baroque qui frise parfois le psychédélisme. Les Reed se souvient: "J'avais l'habitude de faire appel à trois guitaristes: Vic Frick, Jimmy Page et Big Jim Sullivan ; et les trois ont été employés sur cette bande originale, que ce soit en solo, en accompagnement ou en fond sonore. J'ai utilisé Page souvent au début; s'il y avait quoi que ce soit d'un peu spécial à réaliser il nous fallait Jimmy". Page devait travailler sur ces séances quelques mois avant la formation des New Yardbirds.
Juillet 1968 – Chris Farlowe : Paint It Black/I Just Need Your Lovin'. SP Immediate IM 071.
Afin de réitérer le succès de "Out Of Time", le producteur Mick Jagger décide de faire confiance à une équipe gagnante. Il entoure donc son poulain de la crème des session men menés par Page. Le succès ne sera pas tout à fait au rendez-vous malgré une interprétation décoiffante. Sur le même principe, Joe Cocker se paiera un décollage de carrière fulgurant qui se poursuit encore.
Septembre 1968 – Joe Cocker : With A Little Help From My Friends/Somethings Coming On. SP Regal/Zonophone RZ 3013.
Fort d'un premier succès d'estime, Dennis Cordell incite Joe Cocker et le Grease Band à s'attaquer au répertoire des Beatles pour le simple suivant. Tommy Eyre (claviers) écrit un arrangement qui va être sublimé par la géniale intro à la guitare de Jimmy (qui restera dans les annales comme une des plus belles créations du guitariste) et l'interprétation rocailleuse de l'écorché vif. Le public porte d'emblée cette reprise à la première place en Angleterre et aux USA, et les Beatles iront jusqu'à se fendre d'une lettre de félicitations.
Octobre 1968 – P.J. Proby : The Day That Lorraine Came Down/ Mary Hopkins Never Had Days Like These. SP Liberty LBF 15152. Three Week Hero (LP Liberty LBS 83219): Three Week Hero/ The Day That Lorraine Came Down/ Little Friend/ Empty Bottles/ Reflection (Of Your Face)/ Won't Be Long/ Sugar Mama/ I Have A Dream/ It's Too Good To Last/ New Directions/ Today I Cille A Man/ Medersa: It's So Hard To Be A Nigger-Jim's Blues-George Wallace Is Rollin' In This Morning.
Cet album a été enregistré en même temps que celui de Family Dogg, peu de temps après le premier LP de Led Zeppelin. On y retrouve la crème des musiciens de studio: John Paul Jones (arrangements, basse), Clem Cattini et John Bonham (batterie), Alan Hawkshaw (claviers), Alan Parker et Jimmy Page (guitares), Robert Plant (harmonica), Amory Kano (guitare acoustique, cordes), Bob Henry (percussions), et les Family Dogg (chœurs). Led Zeppelin est ici présent en ordre dispersé et, ensemble, pour le fameux blues final.
Octobre 1968 – Family Dogg : A Way Of Life (LP Bell SBLL 122): Today I Killed A Man I Didn't Know/ All The Best Songs Are Marches/ Save The Lits Of My Child/ You Were On My Mind/ Run, Run, Run, Fly, Fly, Fly/ Moonshine Mary/ Love Minus Zero/ Julie's Just Gone/ A Way Of Life/ Place In The Sun/ Pattern People/ In The Ghetto/ Reflections.
Composé de chanteurs de séances et d'auteurs à succès, ce groupe, émule des Mamas & Papas, est formé de Christine Holmes, Zooey, et des chanteurs guitaristes Steve Rowland, Mike Hazlewood et Albert Hammond. Même si les musiciens sont les mêmes qu'avec P.J. Proby (sans l'harmonica de Robert Plant), la musique est plus légère, dans un style de variété de bonne qualité. Jimmy Page n'exerce pas de solo tonitruant, mais des interventions en nuance qui se mélangent aux arrangements sophistiqués de John Paul Jones.
1968 – Blues Anytime, Vol. 1 (LP Immédiate IMLP 014): John Mayall & The Bluesbreakers: I'm Your Witchdoctor/ Telephone Blues/ Eric Clapton & Jimmy Page: Snake Drive/ Tribute To Elmore/ West Coast Idea/ Savoy Brown Blues Band: I Tried/ Cold Blooded Woman / + divers.
Si on n'a pas à chercher bien loin pour l'inspiration des deux premiers titres, "West Coast Idea" est franchement la reprise d'une plage de T-Bone Walker. L'ambiguïté sur ces morceaux ne pourra pas être entièrement levée, car Page les cosigne tous, et ils sont tous publiés sur sa société d'édition.
Jimmy Page raconte : "Ce fut vraiment une tragédie pour moi. J'étais impliqué chez Immédiate pour produire diverses choses, y compris "I'm Your Witchdoctor", "Telephone Blues" et quelques autres titres pour John Mayall, en 1965, Eric et moi avons sympathisé. Il est venu chez moi où nous avons réalisé quelques enregistrements et, quand Andrew Oldham s'est aperçu que j'en avais les bandes, Immediate a prétendu qu'elles leur appartenaient parce que j'étais leur employé. A cette époque, Eric était aussi sous contrat chez eux avec les Bluesbreakers. Je me suis battu pour qu'ils ne les publient pas, parce que c'était juste des variations sur une structure de blues. Après coup, on a rajouté dessus d'autres parties instrumentales avec Ian Stu Stewart des Stones (piano), Mick Jagger (harmonica), Bill Wyman (basse) et Charlie Watts (alias Charlie Winters, batterie). Et ces bandes ont été commercialisées avec des notes de pochette qu'on m'a attribuées (sur les premières éditions), bien que je sois étranger à leur rédaction. Bien sûr je n'en ai pas retiré un seul penny. C'est intéressant de voir les progrès qu'Eric a faits depuis". On retrouve aussi l'original de la face A du rarissime simple Purdha du Savoy Brown, accompagnée de "Cold Blooded Woman", un des deux inédits des mêmes séances, reprise de Memphis Slim.
1968 – Blues Anytime, Vol.2 (LP Immédiate IMLP015) : John Mayall & The Bluesbreakers: On Top Of The World/ Eric Clapton & Jimmy Page: Draggin' My Tail/ Freight Loader/ Choker/ Savoy Brown Blues Band: Can't Quit You Baby/ True Blue/ + divers.
Comme sur le volume précédent, la plage de John Mayall représente ce qu'il a fait de mieux. Eric Clapton gardera ce titre pour l'intégrer au répertoire des Cream, mais sans la spontanéité de ce premier jet. Les talents de producteur de Page n'y sont pas étrangers. On y trouve aussi les deux morceaux restants enregistrés par Savoy Brown Blues Band en 1968; la face B du simple Purdha "Can't Quit You Baby" et la reprise inédite du "True Blue" de Memphis Slim. Le premier sera repris sur le premier album de Led Zeppelin.
1968 – Gerry Temple : Burn Up ! (LP Stateside CSSX240 777 France): Lovin' Up A Storm/ Teenage Idol/ Think Il Over/ Boll Weevil/ Razzie Dazzle/ Rave On/ Livin', Lovin'Wreck/ Dixie Fried/ Down The Line/ Fabulous/ Breathless/ Lonely Weekend/ Burn Up.
Avec le retour du rockabilly, en réaction à la tendance progressive qui est en train d'engluer tout le monde, une pléiade de chanteurs de rock prend violemment d'assaut la scène britannique. Parmi eux figurent des espoirs du début des années 60 qui ont raté leur coup. Gerry Temple (né Keith De Groot) est de ceux-là. Fort judicieusement il enregistre l'album "Burn Up !" - aussi publié en Angleterre en 1968, comme une jam session de musiciens de studio sous le titre "No Introduction Necessary" (Spark SRLM 107) - avec onze reprises et deux originaux (dont le titre générique cosigné avec Nicky Hopkins). Ancien Savages de Screaming Lord Sutch et musicien de séances de renom, le pianiste Nicky Hopkins se charge des arrangements et Glyn Johns de la production sous l'égide du disc-jockey Alan Freeman. Ils rapatrient à l'Olympic Sound de Londres un personnel impressionnant: Big Jim Sullivan, Albert Lee et Jimmy Page (guitares), John Paul Jones (basse), Clem Cattini (batterie) et bien sûr Nicky Hopkins (claviers). En fait, Jimmy Page ne joue que sur "Think It Over", "Dixied Fried", "Fabulous", "Lonely Weekend" et "Burn Up!". Lorsque le 33 tours est réédité en 1973 sous le titre "Super Rock" (Sounds Super MFP M048-52140), avec l'énumération de toutes ces pointures, Keith de Groot reprenant son nom initial pour redevenir un simple participant, la première face est amputée de trois classiques pour laisser la place à deux inédits qui ont fait l'objet d'un simple ultérieur, dont "Everything I Do Is Wrong" de Charlie Rich sur lequel officie Page; et justifier la magnifique photo de John Paul Jones en scène sur la pochette.
Phil93- Messages : 187
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Re: Avant Led Zeppelin
Bon , je m'arrête là car je suppose que vous avez attrapé une bonne migraine. C'est là, le fruit de mes recherches pour mon forum, le LZF (Led Zeppelin Forum). Ca m'a pris un certain temps, vous vous en doutez bien.
Phil93- Messages : 187
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