Disraeli Gears (1967)
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Disraeli Gears (1967)
Disraeli Gears (1967)
Face 1
1. Strange Brew - 2:49
2. Sunshine Of Your Love - 4:12
3. World Of Pain - 3:05
4. Dance The Night Away - 3:36
5. Blue Condition - 3:32
Face 2
1. Tales Of Brave Ulysses - 2:49
2. Swlabr - 2:34
3. We're Going Wrong - 3:29
4. Outside Woman Blues - 2:27
5. Take It Back - 3:08
6. Mother's Lament - 2:01
Pour beaucoup meilleur album du groupe, Disraeli Gears n’est pas un album très complexe. Les parties rythmiques de Bruce et Baker sont étonnantes d’inventivité, mais Clapton ne tombe jamais dans la surenchère des overdubs.
Cet album correspond à la prise de pouvoir de Clapton des commandes du trio : jamais il ne sera aussi présent en tant que chanteur. Volonté d’Ahmet Ertugen (le boss d'Atlantic, qui était fasciné par le talent d'Eric Clapton), secondé par Tom Dowd (ingénieur du son) et Felix Pappalardi (producteur actif), d’affirmer Clapton dans un rôle de leader que ce dernier ne cherche pourtant pas plus que ça à assumer.
Album de rupture aussi : on s’éloigne des rivages blues de "Fresh Cream" un peu plus, et les chansons formats radio proposées ici en studio sont déjà à des années lumières des fabuleuses impros Live du groupe.
Pour autant, le trio savait gérer les contraintes du pop-rock, et signait là un disque essentiel d’une années déjà chargée en matière de première qualité.
L’album commence par Strange Brew. Clapton assure le chant sur cette version adaptée de "Lawdy Mama" par leur producteur Felix Pappalardi. C’est l’exemple parfait de ce qu’était une bonne partie du rock des 60’s : une base blues, sur laquelle on brode des thèmes psyches et des rythmes plus rock. La chronique de Jimi Hendrix pour le Melody Maker :
Bruce et Clapton se partagent le chant : ce dernier répondant à l’autre, mis à part les parties où leurs voix se mélangent.
Jimi Hendrix l’a repris avec tous ses groupes.
C’est tout simplement un hymne rock !
World Of Pain… ou les débuts d’Eric à la wha-wha. Clapton et Bruce se partage le chant : partie en falsetto pour Bruce et en harmonie sur les refrains. Autre innovation : les doubles soli enregistrés en overdubs par Clapton (sans harmonie). Morceau méconnu, mais pourtant excellent de Cream.
Dance The Night Away est une des plus belles réussites de Cream. Clapton joue le riff qui sert de motif entre les couplets sur une guitare électrique 12-cordes. Les parties vocales (harmonie Clapton/Bruce) sont délicieuses de subtilité. Et la section rythmique est remarquable de créativité.
La composition de Ginger Baker, chantée par lui, qui termine la face, Blue Condition, est de loin le titre le plus faible.
Tales of Brave Ulysses est un proto-"White Room". C’est pourtant une composition co-signée Eric Clapton, dont les parties de wha-wha sont remarquables de bout en bout. Le chant de Jack Bruce alterne des passages calmes, dans les graves, avec des envolées véritablement habitées. Enorme !
SWLABR (en fait She Was Like A Bearded Rainbow) est un rock énergique écrit par le tandem Jack Bruce/Pete Brown. C’est l’exemple type des compos efficaces de Cream en studio, magnifiées par la guitare blues d’Eric Clapton.
La composition suivante, signée Jack Bruce, est une des plus réussies de sa carrière. Il l'a reprendra tout le long de sa carrière solo. We’re Going Wrong est un titre d’inspiration modale, rythmé par le fantastique drumming de Ginger Baker (jeu sur ses seuls toms). Le falsetto de Jack Bruce, tout en retenu, est superbe (sur des versions de travail, il avait tenté un chant plus arraché). Solo court, mais splendide de Clapton.
Retour d’Eric Clapton au chant avec la reprise du blues Outside Woman Blues (souvent cité par Jimi Hendrix en concert). Le traitement est fort différent de l’approche époque Mayall. A l’image de la première plage, c’est une sorte de post-blues, très efficace.
Take It Back est plus dans l’esprit de Fresh Cream : c’est un blues léger et sautillant de Jack Bruce. Au chant et à l’harmonica, ce dernier porte le titre par son enthousiasme.
L’album se clôt avec Mother’s Lament, un traditionnel d’opérette Cockney. Bien que pouvant paraître incongru, la sauce prend en fait à merveille : les voix des trois compères, encore soudés par une amitié réelle, nous communiquent une bonne humeur communicative.
Face 1
1. Strange Brew - 2:49
2. Sunshine Of Your Love - 4:12
3. World Of Pain - 3:05
4. Dance The Night Away - 3:36
5. Blue Condition - 3:32
Face 2
1. Tales Of Brave Ulysses - 2:49
2. Swlabr - 2:34
3. We're Going Wrong - 3:29
4. Outside Woman Blues - 2:27
5. Take It Back - 3:08
6. Mother's Lament - 2:01
Pour beaucoup meilleur album du groupe, Disraeli Gears n’est pas un album très complexe. Les parties rythmiques de Bruce et Baker sont étonnantes d’inventivité, mais Clapton ne tombe jamais dans la surenchère des overdubs.
Cet album correspond à la prise de pouvoir de Clapton des commandes du trio : jamais il ne sera aussi présent en tant que chanteur. Volonté d’Ahmet Ertugen (le boss d'Atlantic, qui était fasciné par le talent d'Eric Clapton), secondé par Tom Dowd (ingénieur du son) et Felix Pappalardi (producteur actif), d’affirmer Clapton dans un rôle de leader que ce dernier ne cherche pourtant pas plus que ça à assumer.
Album de rupture aussi : on s’éloigne des rivages blues de "Fresh Cream" un peu plus, et les chansons formats radio proposées ici en studio sont déjà à des années lumières des fabuleuses impros Live du groupe.
Pour autant, le trio savait gérer les contraintes du pop-rock, et signait là un disque essentiel d’une années déjà chargée en matière de première qualité.
L’album commence par Strange Brew. Clapton assure le chant sur cette version adaptée de "Lawdy Mama" par leur producteur Felix Pappalardi. C’est l’exemple parfait de ce qu’était une bonne partie du rock des 60’s : une base blues, sur laquelle on brode des thèmes psyches et des rythmes plus rock. La chronique de Jimi Hendrix pour le Melody Maker :
Sunshine Of Your Love est le titre le plus célèbre de Cream. Son riff, basé sur l’unisson de Clapton et Bruce, ne doit pas faire oublier une partie de batterie particulièrement originale de Ginger Baker."Ooh, c'est bon... ça a une sorte d'étrange son West coast & de San Francisco. J'aime ce disque parce que j'aime la manière dont il [Eric Clapton] joue, de toute manière... Pour moi, ça sonne super, mais je ne sais pas ce qu'il en sera pour les gamins.
Cream n'a pas à s'inquiéter parce qu'ils jouent ce qu'ils aiment."
Bruce et Clapton se partagent le chant : ce dernier répondant à l’autre, mis à part les parties où leurs voix se mélangent.
Jimi Hendrix l’a repris avec tous ses groupes.
C’est tout simplement un hymne rock !
World Of Pain… ou les débuts d’Eric à la wha-wha. Clapton et Bruce se partage le chant : partie en falsetto pour Bruce et en harmonie sur les refrains. Autre innovation : les doubles soli enregistrés en overdubs par Clapton (sans harmonie). Morceau méconnu, mais pourtant excellent de Cream.
Dance The Night Away est une des plus belles réussites de Cream. Clapton joue le riff qui sert de motif entre les couplets sur une guitare électrique 12-cordes. Les parties vocales (harmonie Clapton/Bruce) sont délicieuses de subtilité. Et la section rythmique est remarquable de créativité.
La composition de Ginger Baker, chantée par lui, qui termine la face, Blue Condition, est de loin le titre le plus faible.
Tales of Brave Ulysses est un proto-"White Room". C’est pourtant une composition co-signée Eric Clapton, dont les parties de wha-wha sont remarquables de bout en bout. Le chant de Jack Bruce alterne des passages calmes, dans les graves, avec des envolées véritablement habitées. Enorme !
SWLABR (en fait She Was Like A Bearded Rainbow) est un rock énergique écrit par le tandem Jack Bruce/Pete Brown. C’est l’exemple type des compos efficaces de Cream en studio, magnifiées par la guitare blues d’Eric Clapton.
La composition suivante, signée Jack Bruce, est une des plus réussies de sa carrière. Il l'a reprendra tout le long de sa carrière solo. We’re Going Wrong est un titre d’inspiration modale, rythmé par le fantastique drumming de Ginger Baker (jeu sur ses seuls toms). Le falsetto de Jack Bruce, tout en retenu, est superbe (sur des versions de travail, il avait tenté un chant plus arraché). Solo court, mais splendide de Clapton.
Retour d’Eric Clapton au chant avec la reprise du blues Outside Woman Blues (souvent cité par Jimi Hendrix en concert). Le traitement est fort différent de l’approche époque Mayall. A l’image de la première plage, c’est une sorte de post-blues, très efficace.
Take It Back est plus dans l’esprit de Fresh Cream : c’est un blues léger et sautillant de Jack Bruce. Au chant et à l’harmonica, ce dernier porte le titre par son enthousiasme.
L’album se clôt avec Mother’s Lament, un traditionnel d’opérette Cockney. Bien que pouvant paraître incongru, la sauce prend en fait à merveille : les voix des trois compères, encore soudés par une amitié réelle, nous communiquent une bonne humeur communicative.
Re: Disraeli Gears (1967)
Disraeli Gears Classic Album (DVD), sorti en avril 2006, revient sur la création de cet album.
Interviews de Clapton, Baker & Bruce, ainsi que de Pete Brown, Ahmet Ertegun (fondateur d'Atlantic Records), John Mayall & Manfred Mann.
Tracklisting :
01. Strange Brew
02. Sunshine Of Your Love
03. World Of Pain
04. Dance The Night Away
05. Blue Condition
06. Tales Of Brave Ulysses
07. S.W.L.A.B.R.
08. We're Going Wrong
09. Outside Woman Blues
10. Take It Back
11. Mother's Lament
Bonus Features:
* Additional interviews and analysis of the tracks.
* EXCLUSIVE ACOUSTIC PERFORMANCES of "Sunshine Of Your Love" and "Outside Woman Blues" by ERIC CLAPTON.
* EXCLUSIVE SOLO PIANO PERFORMANCE of "We're Going Wrong" by JACK BRUCE.
* PREVIOUSLY UNRELEASED FULL LIVE PERFORMANCES of "Tales Of Brave Ulysses" from the Revolution Club in 1968 and "We're Going Wrong" from Paris in 1967.
Interviews de Clapton, Baker & Bruce, ainsi que de Pete Brown, Ahmet Ertegun (fondateur d'Atlantic Records), John Mayall & Manfred Mann.
Tracklisting :
01. Strange Brew
02. Sunshine Of Your Love
03. World Of Pain
04. Dance The Night Away
05. Blue Condition
06. Tales Of Brave Ulysses
07. S.W.L.A.B.R.
08. We're Going Wrong
09. Outside Woman Blues
10. Take It Back
11. Mother's Lament
Bonus Features:
* Additional interviews and analysis of the tracks.
* EXCLUSIVE ACOUSTIC PERFORMANCES of "Sunshine Of Your Love" and "Outside Woman Blues" by ERIC CLAPTON.
* EXCLUSIVE SOLO PIANO PERFORMANCE of "We're Going Wrong" by JACK BRUCE.
* PREVIOUSLY UNRELEASED FULL LIVE PERFORMANCES of "Tales Of Brave Ulysses" from the Revolution Club in 1968 and "We're Going Wrong" from Paris in 1967.
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Ayler's Music
Re: Disraeli Gears (1967)
Une explication pour le titre de l'album (si particulier).
"The title of the album, Disraeli Gears, was actually a bit of an inside joke. Eric had been thinking of getting a racing bike, and was discussing it with Ginger, when Mick Turner, one of the roadies, commented on the performance of "those Disraeli Gears" meaning to say "derailleur gears". The lads thought this was hilarious and decided that it should be the title of their next album. Had it not been for Mick, the album would simply have been entitled, Cream."
"The title of the album, Disraeli Gears, was actually a bit of an inside joke. Eric had been thinking of getting a racing bike, and was discussing it with Ginger, when Mick Turner, one of the roadies, commented on the performance of "those Disraeli Gears" meaning to say "derailleur gears". The lads thought this was hilarious and decided that it should be the title of their next album. Had it not been for Mick, the album would simply have been entitled, Cream."
Electric Thing- Messages : 2628
Date d'inscription : 15/04/2008
Age : 53
Localisation : Légèrement à gauche de Saturne !
Re: Disraeli Gears (1967)
Pas de quoi se relever la nuit... mais bon :Ayler a écrit:Disraeli Gears Classic Album (DVD) EXCLUSIVE ACOUSTIC PERFORMANCES of "Sunshine Of Your Love" and "Outside Woman Blues" by ERIC CLAPTON.
Sunshine Of Your Love
Outside Woman Blues
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Ayler's Music
Re: Disraeli Gears (1967)
Il chante pas un peu (beaucoup) faux sur Sunshine ?
kjp- Messages : 1334
Date d'inscription : 15/04/2008
Age : 50
Re: Disraeli Gears (1967)
A l'instar de "Fresh Cream", la majorité de "Disreali Gears" à l'avantage de proposer des compos plus travaillés avec des musiciens tous plus impliqués, créatifs, inspirés les uns que les autres...
on reprochera peut être la brieveté des titres, ce côté formaté qui ne leur ressemble guère...les prestations scèniques explosives sont là pour témoigner du contraire...
on reprochera peut être la brieveté des titres, ce côté formaté qui ne leur ressemble guère...les prestations scèniques explosives sont là pour témoigner du contraire...
Bloomers- Messages : 2749
Date d'inscription : 15/04/2008
Age : 49
Re: Disraeli Gears (1967)
Album indispensable, je suis fan de cette section rythmiques BRUCE / BAKER et ce trio de cette seconde moitié d'années 60's a été un groupe FABULEUX !
Re: Disraeli Gears (1967)
http://www.411mania.com/music/columns/89812/The-Classic-Record-Review-11.07.08:-Cream---Disraeli-Gears.htm
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