Weather Report : Sweetnighter (1973)
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Weather Report : Sweetnighter (1973)
Weather Report : Sweetnighter (1973)
Face 1
1. Boogie Woogie Waltz (Zawinul)
2. Manolete (Shorter)
3. Adios (Zawinul)
Face 2
1. 125th Street Congress (Zawinul)
2. Will (Vitous)
3. Non-Stop Home (Shorter)
"Sweetnighter" est un album important de Weather Report. D'une part parce que c'est peut-être le meilleur album du groupe. Mais aussi parce qu'il marque un tournant fondamental : la musique éthérée des débuts du groupe cède ici la place à un style autrement plus funky. La place de l'écriture devient plus importante, et le clavier de Joe Zawinul donne au groupe sa nouvelle couleur.
Zawinul confirma par la suite son intention de produire une musique plus accessible, plus commerciale : les deux premiers albums du groupe n'avaient pas marché plus que ça. Cette évolution ne se fit pas sans mal : une partie du groupe n'y était pas forcément prête, tant stylistiquement qu'au niveau de l'envie. Conséquence : la section rythmique de "Sweetnighter" sera parfois enregistrée par d'autres musiciens que ceux du groupe ! Eric Gravatt ne joue que sur la moitié de l'album (c'est Herschel Dwellingham qui joue sur les autres titres), et Miroslav Vitous, membre fondateur, sera souvent secondé par la basse électrique d'Andrew White III, qui convenait mieux au nouveau style souhaité par Zawinul. Ce dernier a toujours loué les vertus musicales de Gravatt, mais trouvait qu'il était trop jazz pour que leur nouvelle musique fonctionne. Il va sans dire que Gravatt & Vitous ne continueront pas l'aventure...
Les deux faces de l'albums sont presque symétriques, débutant chacune par une longue pièce (composées par Zawinul) montrant la nouvelle orientation du groupe.
"Boogie Woogie Waltz" est un 3/4 funky d'une incroyable modernité, drivé par le clavier matiné de wah wah de Zawinul, avec en seconde partie un thème de 4 mesures répété en boucle. On retrouve ainsi le concept d'un groupe où la notion de soliste et de section rythmique tombe au profit d'un tout où chaque musicien contribue à créer un climat via les variations qu'il introduit.
"125th Street Congress" est plus énergique, peut-être plus daté, mais tout aussi efficace. Remarquable solo de soprano de Wayne Shorter ici.
Ce dernier signe "Manolete", une compostition plus calme où son soprano se fait lyrique mais où le clavier de Zawinul donne là encore une couleur unique. "Will" lui répond en quelque sorte sur la face 2, avec ce coup-ci Vitous dans le rôle du mélodiste. C'est une composition remarquable, tant mélodiquement qu'au niveau de la conception : Vitous joue ici de la basse électrique avec un son saturé... en jouant un thème presque méditatif où les silences comptent autant que les notes.
Avec "Adios", Zawinul signe une courte composition moins terrienne, qui renvoie plus aux débuts du groupe.
Sur "Non-Stop Home", le groupe conclue avec une note funky signée Shorter, qui est toutefois moins ambitieuse que les longues pièces de Zawinul.
Face 1
1. Boogie Woogie Waltz (Zawinul)
2. Manolete (Shorter)
3. Adios (Zawinul)
Face 2
1. 125th Street Congress (Zawinul)
2. Will (Vitous)
3. Non-Stop Home (Shorter)
"Sweetnighter" est un album important de Weather Report. D'une part parce que c'est peut-être le meilleur album du groupe. Mais aussi parce qu'il marque un tournant fondamental : la musique éthérée des débuts du groupe cède ici la place à un style autrement plus funky. La place de l'écriture devient plus importante, et le clavier de Joe Zawinul donne au groupe sa nouvelle couleur.
Zawinul confirma par la suite son intention de produire une musique plus accessible, plus commerciale : les deux premiers albums du groupe n'avaient pas marché plus que ça. Cette évolution ne se fit pas sans mal : une partie du groupe n'y était pas forcément prête, tant stylistiquement qu'au niveau de l'envie. Conséquence : la section rythmique de "Sweetnighter" sera parfois enregistrée par d'autres musiciens que ceux du groupe ! Eric Gravatt ne joue que sur la moitié de l'album (c'est Herschel Dwellingham qui joue sur les autres titres), et Miroslav Vitous, membre fondateur, sera souvent secondé par la basse électrique d'Andrew White III, qui convenait mieux au nouveau style souhaité par Zawinul. Ce dernier a toujours loué les vertus musicales de Gravatt, mais trouvait qu'il était trop jazz pour que leur nouvelle musique fonctionne. Il va sans dire que Gravatt & Vitous ne continueront pas l'aventure...
Les deux faces de l'albums sont presque symétriques, débutant chacune par une longue pièce (composées par Zawinul) montrant la nouvelle orientation du groupe.
"Boogie Woogie Waltz" est un 3/4 funky d'une incroyable modernité, drivé par le clavier matiné de wah wah de Zawinul, avec en seconde partie un thème de 4 mesures répété en boucle. On retrouve ainsi le concept d'un groupe où la notion de soliste et de section rythmique tombe au profit d'un tout où chaque musicien contribue à créer un climat via les variations qu'il introduit.
"125th Street Congress" est plus énergique, peut-être plus daté, mais tout aussi efficace. Remarquable solo de soprano de Wayne Shorter ici.
Ce dernier signe "Manolete", une compostition plus calme où son soprano se fait lyrique mais où le clavier de Zawinul donne là encore une couleur unique. "Will" lui répond en quelque sorte sur la face 2, avec ce coup-ci Vitous dans le rôle du mélodiste. C'est une composition remarquable, tant mélodiquement qu'au niveau de la conception : Vitous joue ici de la basse électrique avec un son saturé... en jouant un thème presque méditatif où les silences comptent autant que les notes.
Avec "Adios", Zawinul signe une courte composition moins terrienne, qui renvoie plus aux débuts du groupe.
Sur "Non-Stop Home", le groupe conclue avec une note funky signée Shorter, qui est toutefois moins ambitieuse que les longues pièces de Zawinul.
Re: Weather Report : Sweetnighter (1973)
J'aime bien "Boogie Woogie Waltz" et "125th Street Congress".
Un peu moins "Manolete", "Will" et "Non-Stop Home" (qui donne limite le mal de mer) !
"Adios" est anecdotique...
Un peu moins "Manolete", "Will" et "Non-Stop Home" (qui donne limite le mal de mer) !
"Adios" est anecdotique...
Electric Thing- Messages : 2628
Date d'inscription : 15/04/2008
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Localisation : Légèrement à gauche de Saturne !
Re: Weather Report : Sweetnighter (1973)
Une vidéo du groupe qui mérite d'être vue :
Joe Zawinul -- keyboards.
Wayne Shorter -- sax.
Miroslav Vitous -- bass (et contrebasse wha-wha !).
Alphonse Mouzon -- drums, vocal (et en grande forme).
Dom Um Romeo -- percussion.
Joe Zawinul -- keyboards.
Wayne Shorter -- sax.
Miroslav Vitous -- bass (et contrebasse wha-wha !).
Alphonse Mouzon -- drums, vocal (et en grande forme).
Dom Um Romeo -- percussion.
Re: Weather Report : Sweetnighter (1973)
je vais le réécouter... Pour moi, les meilleurs Weather Report sont avec Pastorius... et j'écoute moins les précédents... sans doute un peu à tort...
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