John Campbell
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Jungleland
Norbert
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John Campbell
Guitariste, chanteur et compositeur, John CAMPBELL est né le 20 janvier 1952 à Shreveport, en Louisiane, et a passé la plus grande partie de son enfance dans la ville de Center au Texas. A l’âge de huit ans, il obtient sa première guitare et fortement influencé par les bluesmen Clarence "Gatemouth" BROWN, Albert COLLINS et Son SEALS, il joue rapidement comme un vrai professionnel et devient dès son treizième anniversaire un joueur déjà bien expérimenté.
A l’époque où il ne conçoit pas encore de vivre de sa passion artistique, John CAMPBELL est victime d’un très grave accident de course automobile dont il réchappe miraculeusement, malgré plusieurs côtes cassées, un poumon perforé et la perte de son œil droit. Contraint à plusieurs mois de convalescence, John CAMPBELL se réfugie alors dans la musique pour supporter son état de santé diminué. Il reprend ainsi sa guitare, sur laquelle il s’invente un style au rythme très personnel et au slide lourd inspiré du répertoire de Lightnin’ HOPKINS. A partir de ce moment là, John CAMPBELL décide que sa vie sera dorénavant consacrée à la musique.
Enfin rétabli, il joue dans tous les clubs de l’Est du Texas et de la Nouvelle Orléans, avant de s’installer à New York en 1985. C’est là, un soir où il se produit avec Johnny Litlle John, que John CAMPBELL rencontre le guitariste Ronnie EARL qui est venu le voir jouer sur scène. Avec son chant puissant et son jeu à la guitare plein de fougue, John CAMPBELL impressionne si fortement Ronnie EARL, que ce dernier lui propose de produire son premier album.
Accompagné de Jerry PORTNOY (harmonica), Per HANSON (batterie) et de Ronnie EARL à la guitare, John CAMPBELL enregistre dans les studios Splice of Life de Brighton (Massachusetts), les neuf titres qui vont composer ce premier opus. Avec quatre compositions originales et des reprises de Lightnin’ HOPKINS, Snooky PRYOR, Elmore JAMES et Furry LEWIS, "A Man His Blues" est d’abord publié en Allemagne, avant de sortir en 1988 aux Etats Unis.
L’album est très bien accueilli, puisqu’il permet à John CAMPBELL d’être nominé aux WC Handy Awards en 1989, mais également d’être reconnu par le milieu artistique, où son nom évoque enfin celui d’un artiste à part entière.
Attirant un public de plus en plus nombreux dans les clubs de New York où il se produit, John CAMPBELL est alors contacté par les dirigeants du label Elektra Records, qui lui proposent de signer un contrat. Durant cette nouvelle collaboration, deux albums seront gravés, "One Believer" en 1991 et "Howlin’ Mercy" en 1993.
Enregistré dans les studios Fantasy à Berkeley en mars 1991, "One Believer" met en avant le timbre original de John CAMPBELL, ainsi que son jeu chaleureux à la guitare. Constitué de neuf compostions originales qu’il coécrit avec son producteur Dennis WALKER, et d’une reprise d’un titre d’Elmore JAMES ("Person to Person"), cet album illustre parfaitement comment doit sonner ce Blues venu du Texas, lorsque John CAMPBELL décide d’y apporter une touche de modernité.
L’album totalement en dehors des critères artistiques du moment, offre des tonalités innovantes et splendides pour mettre en valeur un Blues bien trempé et magique, qui marque forcement.
Puis en août 1992, en un peu moins de quinze jours, John CAMPBELL enregistre son deuxième album pour Elektra, produit une nouvelle fois par Dennis WALKER. Accompagné de Zonder KENNEDY à la guitare, Jimmy PETIT à la basse et Davis McLARTY à la batterie, John CAMPBELL grave dans les studios The Power Station de New York une musique pleine de mystère, parfois effrayante, avec une maîtrise du slide époustouflante,notamment sur la reprise de "When the levee breaks" déjà magnifiée par Led Zeppelin et sur un autre titre énorme "Saddle up my pony".
Lourd et sombre, "Howlin’ Mercy" repend les bases du Delta Blues, modernisé à la sauce John CAMPBELL. Cet album marque définitivement son style contradictoire, celui d’un bluesman traditionnel influencé par le style urbain des rues de New York, là où il joue le plus souvent. Les solos à la guitare qu’il interprète tranchent la mélodie de chacune de ses chansons, avec une autorité déconcertante mais fascinante et la pincée de rock qu’il injecte dans certains de ses titres, ne nuit jamais au message originel du Blues qu’il veut continuer à délivrer.
Nul doute qu’après ces deux albums, John CAMPBELL aurait pu devenir à l’image de Stevie Ray VAUGHAN pour les années 80, l’artiste qui aurait réconcilié une nouvelle génération avec le Blues dans les années 90. Mais avec sa santé fragile, et après une tournée Européenne agitée, John CAMPBELL décède à l’âge de 41 ans, le 13 juin 1993, d’une crise cardiaque survenue pendant son sommeil à son domicile de New York.
Compositeur et guitariste slide de talent, John CAMPBELL nous lègue au travers des trois albums qu’il aura eu le temps d’enregistrer, un Blues lourd et prenant, mélange de tonalités venues du Delta et du Texas, que son génie aura su moderniser pour attirer vers son répertoire, le public urbain des grandes villes tel que New York.
© texte NPO pour Abc Blues & Soul. Février 2010
La chronique de Best de mars 93 :
Et un encart promo pour la sortie de l'album :
A l’époque où il ne conçoit pas encore de vivre de sa passion artistique, John CAMPBELL est victime d’un très grave accident de course automobile dont il réchappe miraculeusement, malgré plusieurs côtes cassées, un poumon perforé et la perte de son œil droit. Contraint à plusieurs mois de convalescence, John CAMPBELL se réfugie alors dans la musique pour supporter son état de santé diminué. Il reprend ainsi sa guitare, sur laquelle il s’invente un style au rythme très personnel et au slide lourd inspiré du répertoire de Lightnin’ HOPKINS. A partir de ce moment là, John CAMPBELL décide que sa vie sera dorénavant consacrée à la musique.
Enfin rétabli, il joue dans tous les clubs de l’Est du Texas et de la Nouvelle Orléans, avant de s’installer à New York en 1985. C’est là, un soir où il se produit avec Johnny Litlle John, que John CAMPBELL rencontre le guitariste Ronnie EARL qui est venu le voir jouer sur scène. Avec son chant puissant et son jeu à la guitare plein de fougue, John CAMPBELL impressionne si fortement Ronnie EARL, que ce dernier lui propose de produire son premier album.
Accompagné de Jerry PORTNOY (harmonica), Per HANSON (batterie) et de Ronnie EARL à la guitare, John CAMPBELL enregistre dans les studios Splice of Life de Brighton (Massachusetts), les neuf titres qui vont composer ce premier opus. Avec quatre compositions originales et des reprises de Lightnin’ HOPKINS, Snooky PRYOR, Elmore JAMES et Furry LEWIS, "A Man His Blues" est d’abord publié en Allemagne, avant de sortir en 1988 aux Etats Unis.
L’album est très bien accueilli, puisqu’il permet à John CAMPBELL d’être nominé aux WC Handy Awards en 1989, mais également d’être reconnu par le milieu artistique, où son nom évoque enfin celui d’un artiste à part entière.
Attirant un public de plus en plus nombreux dans les clubs de New York où il se produit, John CAMPBELL est alors contacté par les dirigeants du label Elektra Records, qui lui proposent de signer un contrat. Durant cette nouvelle collaboration, deux albums seront gravés, "One Believer" en 1991 et "Howlin’ Mercy" en 1993.
Enregistré dans les studios Fantasy à Berkeley en mars 1991, "One Believer" met en avant le timbre original de John CAMPBELL, ainsi que son jeu chaleureux à la guitare. Constitué de neuf compostions originales qu’il coécrit avec son producteur Dennis WALKER, et d’une reprise d’un titre d’Elmore JAMES ("Person to Person"), cet album illustre parfaitement comment doit sonner ce Blues venu du Texas, lorsque John CAMPBELL décide d’y apporter une touche de modernité.
L’album totalement en dehors des critères artistiques du moment, offre des tonalités innovantes et splendides pour mettre en valeur un Blues bien trempé et magique, qui marque forcement.
Puis en août 1992, en un peu moins de quinze jours, John CAMPBELL enregistre son deuxième album pour Elektra, produit une nouvelle fois par Dennis WALKER. Accompagné de Zonder KENNEDY à la guitare, Jimmy PETIT à la basse et Davis McLARTY à la batterie, John CAMPBELL grave dans les studios The Power Station de New York une musique pleine de mystère, parfois effrayante, avec une maîtrise du slide époustouflante,notamment sur la reprise de "When the levee breaks" déjà magnifiée par Led Zeppelin et sur un autre titre énorme "Saddle up my pony".
Lourd et sombre, "Howlin’ Mercy" repend les bases du Delta Blues, modernisé à la sauce John CAMPBELL. Cet album marque définitivement son style contradictoire, celui d’un bluesman traditionnel influencé par le style urbain des rues de New York, là où il joue le plus souvent. Les solos à la guitare qu’il interprète tranchent la mélodie de chacune de ses chansons, avec une autorité déconcertante mais fascinante et la pincée de rock qu’il injecte dans certains de ses titres, ne nuit jamais au message originel du Blues qu’il veut continuer à délivrer.
Nul doute qu’après ces deux albums, John CAMPBELL aurait pu devenir à l’image de Stevie Ray VAUGHAN pour les années 80, l’artiste qui aurait réconcilié une nouvelle génération avec le Blues dans les années 90. Mais avec sa santé fragile, et après une tournée Européenne agitée, John CAMPBELL décède à l’âge de 41 ans, le 13 juin 1993, d’une crise cardiaque survenue pendant son sommeil à son domicile de New York.
Compositeur et guitariste slide de talent, John CAMPBELL nous lègue au travers des trois albums qu’il aura eu le temps d’enregistrer, un Blues lourd et prenant, mélange de tonalités venues du Delta et du Texas, que son génie aura su moderniser pour attirer vers son répertoire, le public urbain des grandes villes tel que New York.
© texte NPO pour Abc Blues & Soul. Février 2010
La chronique de Best de mars 93 :
Et un encart promo pour la sortie de l'album :
Norbert- Messages : 6026
Date d'inscription : 26/05/2010
Age : 60
Localisation : alsace
Re: John Campbell
le plus noir des bluesmen blancs.
Une si courte carrière c'est bien dommage au vu de ce qu'il avait déjà proposé
Une si courte carrière c'est bien dommage au vu de ce qu'il avait déjà proposé
Re: John Campbell
Merci Freebird pour cette belle chronique, ça donne envie mais tout arrive à qui sait attendre !
Parisino
Parisino
parisino- Messages : 5704
Date d'inscription : 31/05/2010
Age : 49
Localisation : Chatenay Malabry
Re: John Campbell
merci pour le portrait
Bloomers- Messages : 2749
Date d'inscription : 15/04/2008
Age : 49
Re: John Campbell
Excellent Freebird décidemment nous avons beaucoup de goûts communs John Slim Campbell est probablement l'un des bluesmen blanc les plus authentique dans sa recherche de proximité avec le Blues, sa pratique de la National qu'il jouait avec beaucoup d'intensité (un point commun avec Chris Whitley). A noter qu'une superbe série de vidéos en noir et blanc on fait leur apparition sur le Tube (on vient d'en parler sur Bluesland) dont celle-ci que j'adore.
A noter également pour les afficionados que Papa Mali musicien émérite de Louisiane, adepte d'un Blues hanté a été pris en main par John Campbell dans ses jeunes années et c'est de lui qu'il a appris les subtilitées du jeu slide avec uen National. Un peu en sorte comme Son House l'avait fait en son temps avec l'excellent John Mooney. Passage de flambeau et pérpétuation du Blues de génération en génération
A noter également pour les afficionados que Papa Mali musicien émérite de Louisiane, adepte d'un Blues hanté a été pris en main par John Campbell dans ses jeunes années et c'est de lui qu'il a appris les subtilitées du jeu slide avec uen National. Un peu en sorte comme Son House l'avait fait en son temps avec l'excellent John Mooney. Passage de flambeau et pérpétuation du Blues de génération en génération
Re: John Campbell
J'aime bien "One believer" de John Campbell, nettement moins les 3 autres CD que je connais de lui (en plus de ceux indiqués j'en avais entendu un autre, acoustique, Texas sessions il me semble).
Son look très étudié, voir les pochettes de ses derniers CD, sans doute fait beaucoup pour son succès (après il y a eu Coco Robicheaux, aujourd'hui oublié).
Même si j'aime bien cet artiste, j'ai un peu du mal à rejoindre l'enthousiasme de Jungleland et Jipes, quant au parallèle avec Son House, euh... On en est bien loin quand même.
Son look très étudié, voir les pochettes de ses derniers CD, sans doute fait beaucoup pour son succès (après il y a eu Coco Robicheaux, aujourd'hui oublié).
Même si j'aime bien cet artiste, j'ai un peu du mal à rejoindre l'enthousiasme de Jungleland et Jipes, quant au parallèle avec Son House, euh... On en est bien loin quand même.
eddie- Messages : 744
Date d'inscription : 15/04/2008
Re: John Campbell
eddie a écrit:J'aime bien "One believer" de John Campbell, nettement moins les 3 autres CD que je connais de lui (en plus de ceux indiqués j'en avais entendu un autre, acoustique, Texas sessions il me semble).
Son look très étudié, voir les pochettes de ses derniers CD, sans doute fait beaucoup pour son succès (après il y a eu Coco Robicheaux, aujourd'hui oublié).
Même si j'aime bien cet artiste, j'ai un peu du mal à rejoindre l'enthousiasme de Jungleland et Jipes, quant au parallèle avec Son House, euh... On en est bien loin quand même.
Non Ike le parallèle que j'établissait concernait le passage de Flambeau entre Son House et John Mooney d'une part et de l'autre John Campbell et Papa Mali rien de plus ! Il est évident que Son House possède un plus incomparable en tant que grand ancien du style
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