Re: Stevie Ray Vaughan And Double Trouble : Texas Flood (1983)

[jipes]

Faut juste se rapeller ce qu'était le paysage musical lorsque Stevie Ray a débarqué de nulle part avec ses shuffle toride et son incroyable inspiration   Un jeune élève qui prenait des cours de débutant avec moi m'avait passé sa K7 dans sa voiture je vous dis pas la claque dans la gueule moi qui n'écoutais que du blues à cette époque ça a carrément été un ouragan qui a ramené dans son sillage un nombre incroyable de musiciens tombés aux oubliettes à compter en premier Buddy Guy qui n'était pas et de très loin sur le devant de la scène.

C'est vrai que ses accompagnateurs ne sont probablement pas au niveau de l'exceptionnel SRV mais bon avec un tel gratteux c'est pas simple de se mettre au niveau non ? D'ailleurs ça me fait aussi par moments cette impression avec les musiciens d'Hendrix quand il partait dans la stratosphère la rythmique n'étaient pas toujours au niveau

[Chino]

Faut juste se rapeller ce qu'était le paysage musical lorsque Stevie Ray a débarqué de nulle part avec ses shuffle toride et son incroyable inspiration Un jeune élève qui prenait des cours de débutant avec moi m'avait passé sa K7 dans sa voiture je vous dis pas la claque dans la gueule moi qui n'écoutais que du blues à cette époque ça a carrément été un ouragan qui a ramené dans son sillage un nombre incroyable de musiciens tombés aux oubliettes à compter en premier Buddy Guy qui n'était pas et de très loin sur le devant de la scène.

C'est sûr qu'il était très bon, mais il n'était pas le seul a créer "le sillage" dont tu parles : Robert Cray, John Lee Hooker, Johnny Winter, Gary Moore (avec l'album "Still Got The Blues") , U2 avec BB King, Clapton (avec Journeyman en 1989 et les Blues Nights de 1990) ont contribué au Blues revival des années 80/90.

Il est arrivé à la fois au mauvais moment en terme de production d'albums (et cette production désolante des eighties qui plombe ses albums), et au bon car comme tu le dis, le blues n'était vraiment pas à la mode à l'époque: les bluesmen noirs (BB King, ALbert King, ALbert Collins etc) mais aussi blancs comme Roy Buchanan, Rory Gallagher, Johnny Winter ne faisaient pas la une...

Et SRV est arrivé, avec son jeu flamboyant, sa technique remarquable, son style, son jeu de scène, son look, et ça été de l'air frais: il sortait du lot, et il a fédéré des amateurs de blues, de rock et même de hard. Pour les médias, SRV était la nouveauté, une "coqueluche" en fait (rien de péjoratif), la vedette du blues à une époque du retour à l'authenticité.

Mais me semble que c'est surtout la mort brutale de SRV qui a véritablement fait de lui une légende et amplifié un blues revival qui était déjà en route (son succès mondial étant largement post-mortem). Il en est devenu le symbole, et est devenu l'archétype pour beaucoup du guitariste de blues-rock

C'était un fantastique guitariste, un bluesman, un super showman, une bête de scène. Il était l'un des meilleurs à l'époque, mais d'autres guitaristes étaient aussi bons (et certains meilleurs compositeurs/songwriters à mon avis) mais n'ont pas eu la reconnaissance médiatique qu'ils méritaient (Buchanan, Rory Gallagher, Buddy Guy à l'époque etc).

Ceci dit, je ne remets absolument pas en cause son talent, qui était immense, c'est juste pour relativiser un peu la place (un peu démesurée je trouve) qu'il a dans l'histoire du blues et de la guitare. Voilou!