Stevie Ray Vaughan And Double Trouble : Texas Flood (1983)
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Stevie Ray Vaughan And Double Trouble : Texas Flood (1983)
Stevie Ray Vaughan And Double Trouble : Texas Flood (1983)
Face 1
1. Love Struck Baby - 2:19
2. Pride And Joy - 3:39
3. Texas Flood - 5:21
4. Tell Me - 2:48
5. Testify - 3:20
Face 2
1. Rude Mood - 4:36
2. Mary Had A Little Lamb - 2:46
3. Dirty Pool - 4:58
4. I'm Crying - 3:41
5. Lenny - 5:00
Personnel :
Stevie Ray Vaughan - Guitare & chant
Tommy Shannon - Basse
Chris Layton - Batterie
Enregistré en seulement 3 jours dans le studio personnel de Jackson Browne en 1982, "Texas Flood" est devenu après la mort de son créateur un album mythique, quelques titres devenant des classiques du répertoire blues rock des années 90. Meilleur guitariste de sa génération, géant du blues voire guitariste le plus important depuis Jimi Hendrix... Stevie Ray Vaughan a éclipsé la plupart de ses contemporains, et aujourd'hui encore reste la référence guitaristique ultime pour nombre d'amateurs de blues blanc.
Un quart de siècle après sa publication, il me semble intéressant de revenir sur le premier album d'un guitariste qui continue à susciter les passions, mais aussi de virulents débats quant à son héritage.
Avant même de détailler le contenu de l'album, il convient de revenir sur la comparaison avec Jimi Hendrix : elle tourne ici très court et n'a même pas lieu d'être vraiment débattue. En effet, à l'exception de deux titres, "Texas Flood" ne présente pas d'influences Hendrixiennes. Seuls "Testify" et "Lenny", deux instrumentaux, sont dans une veine Hendrixienne. .
Pour le reste, si le son de l'album n'était pas si moderne (trop à mon goût), l'album aurait presque pu être enregistré en 1965 - car si SRV est un véritable guitariste de blues, son jeu n'a strictement rien de révolutionnaire. Selon les titres, ses diverses influences sont plus ou moins marquées, mais si son jeu est assez personnel, on ne peut pas dire qu'il soit un novateur : c'est en cela que la comparaison avec Hendrix est un non-sens. Leurs démarches sont diamétralement opposées : SRV est un guitariste prolongeant une tradition alors que Jimi Hendrix était un révolutionnaire - y compris dans ses structures musicales.
L'album débute avec un titre au parfum presque 50's : "Love Struck Baby" sonne comme un titre de Chuck Berry, très rock'n'roll, avec un solo assez typique de SRV (plus compliqué que du Chuck Berry !), où son jeu est en fait très rythmique, syncopé et dans le style efficace.
"Pride And Joy" est un peu l'hymne de ce premier album : un des titres assez typiques du style de SRV, blues rock très carré, un classique de son répertoire de scène. Le solo est à l'image de la composition : sans surprise. SRV colle tellement à la grille d'accords qu'on pourrait supprimer la basse et la batterie, ça ne changerait pas grand chose.
Avec "Texas Flood", SRV s'attaque au registre du blues lent, et plombe un solo qu'on pourrait provenir tout droit d'un album d'Albert King. C'est bien fait, mais ça manque de personnalité pour remporter mon adhésion.
"Tell Me" est une composition d'Howlin' Wolf, certainement l'un des chanteurs de Chicago blues les plus difficiles à reprendre. A l'image de certains titres de "From The Cradle", SRV tombe dans le même piège que Clapton : il tente l'impossible copie du tableau de maître, et surjoue son rôle de méchant bluesman. Pas convainquant.
La première face se termine par "Testify", un titre du répertoire Hendrixien connu des seuls spécialistes : c'est en effet l'un des singles des Isley Brothers où Jimi était présent en tant que sideman. Le titre est un peu dans la lignée du "Drivin' South" tel que Hendrix la jouait avec l'Experience... mais en nettement moins intense. C'est le seul morceau de la face où SRV se situe dans une ligne Hendrixienne, reprenant au passage quelques traits de guitare du solo central de la version de "Come On" publiée sur "Electric Ladyland".
Changement d'ambiance en début de face 2 : "Rude Mood" est un instrumental de SRV joué à un rythme impressionnant - de haut vol techniquement. Musicalement, le boogie traîne malheureusement un peu en longueur, sans doute à cause de Chris Layton, le maillon faible de Double Trouble. La rythmique ne décolle jamais, et il a un son de merde. Le même titre avec Ginger Baker semblerait nettement moins long...
"Mary Had A Little Lamb" : voilà l'exemple d'une reprise plus connue que la version originale. L'introduction est devenue aux apprentis guitaristes de blues ce que "Stairway To Heaven" est aux amateurs en herbe d'arpèges... La version de SRV est honnête, mais tout de même bien pâle comparée à celle de Buddy Guy - surtout au niveau du chant.
Sur "Dirty Pool", SRV montre qu'il avait une technique vocale assez impressionnante. Mais le blues en mineur est un exercice où l'émotion prime, et à ce jeu-là, SRV n'est pas Otis Rush, ni même Eric Clapton sur "Double Trouble"...
"I'm Cryin'" ne présente guère d'intérêt : c'est une simple variation de "Pride and Joy"...
Reste "Lenny" (dédié à sa femme), un titre rappelant le versant soul/r'n'b de Jimi Hendrix, lui même influencé par le jeu de Curtis Mayfield. SRV est ici brillant, même lyrique par moments, empruntant selon les passages des voies jazz ou des chemins blues. Meilleur titre de l’album ?
Au final ? Un honnête disque de blues. Mais aussi un disque tout à fait surestimé : il n'y a ici ni futur du blues, ni futur de la guitare.
Face 1
1. Love Struck Baby - 2:19
2. Pride And Joy - 3:39
3. Texas Flood - 5:21
4. Tell Me - 2:48
5. Testify - 3:20
Face 2
1. Rude Mood - 4:36
2. Mary Had A Little Lamb - 2:46
3. Dirty Pool - 4:58
4. I'm Crying - 3:41
5. Lenny - 5:00
Personnel :
Stevie Ray Vaughan - Guitare & chant
Tommy Shannon - Basse
Chris Layton - Batterie
Enregistré en seulement 3 jours dans le studio personnel de Jackson Browne en 1982, "Texas Flood" est devenu après la mort de son créateur un album mythique, quelques titres devenant des classiques du répertoire blues rock des années 90. Meilleur guitariste de sa génération, géant du blues voire guitariste le plus important depuis Jimi Hendrix... Stevie Ray Vaughan a éclipsé la plupart de ses contemporains, et aujourd'hui encore reste la référence guitaristique ultime pour nombre d'amateurs de blues blanc.
Un quart de siècle après sa publication, il me semble intéressant de revenir sur le premier album d'un guitariste qui continue à susciter les passions, mais aussi de virulents débats quant à son héritage.
Avant même de détailler le contenu de l'album, il convient de revenir sur la comparaison avec Jimi Hendrix : elle tourne ici très court et n'a même pas lieu d'être vraiment débattue. En effet, à l'exception de deux titres, "Texas Flood" ne présente pas d'influences Hendrixiennes. Seuls "Testify" et "Lenny", deux instrumentaux, sont dans une veine Hendrixienne. .
Pour le reste, si le son de l'album n'était pas si moderne (trop à mon goût), l'album aurait presque pu être enregistré en 1965 - car si SRV est un véritable guitariste de blues, son jeu n'a strictement rien de révolutionnaire. Selon les titres, ses diverses influences sont plus ou moins marquées, mais si son jeu est assez personnel, on ne peut pas dire qu'il soit un novateur : c'est en cela que la comparaison avec Hendrix est un non-sens. Leurs démarches sont diamétralement opposées : SRV est un guitariste prolongeant une tradition alors que Jimi Hendrix était un révolutionnaire - y compris dans ses structures musicales.
L'album débute avec un titre au parfum presque 50's : "Love Struck Baby" sonne comme un titre de Chuck Berry, très rock'n'roll, avec un solo assez typique de SRV (plus compliqué que du Chuck Berry !), où son jeu est en fait très rythmique, syncopé et dans le style efficace.
"Pride And Joy" est un peu l'hymne de ce premier album : un des titres assez typiques du style de SRV, blues rock très carré, un classique de son répertoire de scène. Le solo est à l'image de la composition : sans surprise. SRV colle tellement à la grille d'accords qu'on pourrait supprimer la basse et la batterie, ça ne changerait pas grand chose.
Avec "Texas Flood", SRV s'attaque au registre du blues lent, et plombe un solo qu'on pourrait provenir tout droit d'un album d'Albert King. C'est bien fait, mais ça manque de personnalité pour remporter mon adhésion.
"Tell Me" est une composition d'Howlin' Wolf, certainement l'un des chanteurs de Chicago blues les plus difficiles à reprendre. A l'image de certains titres de "From The Cradle", SRV tombe dans le même piège que Clapton : il tente l'impossible copie du tableau de maître, et surjoue son rôle de méchant bluesman. Pas convainquant.
La première face se termine par "Testify", un titre du répertoire Hendrixien connu des seuls spécialistes : c'est en effet l'un des singles des Isley Brothers où Jimi était présent en tant que sideman. Le titre est un peu dans la lignée du "Drivin' South" tel que Hendrix la jouait avec l'Experience... mais en nettement moins intense. C'est le seul morceau de la face où SRV se situe dans une ligne Hendrixienne, reprenant au passage quelques traits de guitare du solo central de la version de "Come On" publiée sur "Electric Ladyland".
Changement d'ambiance en début de face 2 : "Rude Mood" est un instrumental de SRV joué à un rythme impressionnant - de haut vol techniquement. Musicalement, le boogie traîne malheureusement un peu en longueur, sans doute à cause de Chris Layton, le maillon faible de Double Trouble. La rythmique ne décolle jamais, et il a un son de merde. Le même titre avec Ginger Baker semblerait nettement moins long...
"Mary Had A Little Lamb" : voilà l'exemple d'une reprise plus connue que la version originale. L'introduction est devenue aux apprentis guitaristes de blues ce que "Stairway To Heaven" est aux amateurs en herbe d'arpèges... La version de SRV est honnête, mais tout de même bien pâle comparée à celle de Buddy Guy - surtout au niveau du chant.
Sur "Dirty Pool", SRV montre qu'il avait une technique vocale assez impressionnante. Mais le blues en mineur est un exercice où l'émotion prime, et à ce jeu-là, SRV n'est pas Otis Rush, ni même Eric Clapton sur "Double Trouble"...
"I'm Cryin'" ne présente guère d'intérêt : c'est une simple variation de "Pride and Joy"...
Reste "Lenny" (dédié à sa femme), un titre rappelant le versant soul/r'n'b de Jimi Hendrix, lui même influencé par le jeu de Curtis Mayfield. SRV est ici brillant, même lyrique par moments, empruntant selon les passages des voies jazz ou des chemins blues. Meilleur titre de l’album ?
Au final ? Un honnête disque de blues. Mais aussi un disque tout à fait surestimé : il n'y a ici ni futur du blues, ni futur de la guitare.
Re: Stevie Ray Vaughan And Double Trouble : Texas Flood (1983)
Love Struck Baby : Un titre sympa qui envoie bien...
Pride And Joy : est trop carré ! On se fait presque chier... Et je trouve le chant franchement mauvais : sorte de caricature du blues blanc américain ! Un titre pour travailler sa rythmique !
Texas Flood : encore une fois je trouve ça super classique ! Où est l'originalité, le renouveau du blues ? Où est ce fantastique magicien annoncé par tous ? C'est bien fait, mais déjà fait...
Tell Me : Un titre qui comme les autres passe plutôt bien mais qui ne nous colle pas au plafond ! Le mec s'est joué, très bien même, avec un son bien à lui, mais cela manque d'originalité, et sa voix me fatigue horriblement !
Testify : Un instru vitaminé qui laisse juste un petit sentiment de "aurait pu faire plus dingue", car cela reste assez "formaté"...
Rude Mood : houlala, là c'est technique et ça envoie sur un rythme hallucinant ! C'est bien furieux, bien tripant... mais comme le remarque Ayler, ça traine un peu en longueur, sans jamais exploser véritablement ! Est-ce vraiment la batterie le responsable ? Car je me dis qu'il faut quand même une rythmique super carrée pour se lancer dans cette exercice de voltige...
Mary Had A Little Lamb :
Une reprise bien terne ma foi !
Dirty Pool : Une très belle introduction tout en retenue et en "trémolo"... ça part plutôt bien. La voix est plutôt intéressante et moins typé "gros bouseux américain"... J'aime assez ce titre, qui finalement est pour moi le plus original et surtout le plus personnel de l'album. Je le trouve, contrairement à Ayler, assez authentique et plutôt convainquant sur le registre de l'émotion. Un bon point (enfin) ! :gla:
I'm Crying : ou Pride And Joy ou comment faire du bouche trou ! Ils ont en plus exactement la même durée... :gla: A noter aussi que la voix de SRV est encore pire sur ce titre que sur P&J...
Lenny : un titre effectivement assez hendrixien ! Un moment de calme, presque méditatif, avec des passages de toute beauté (ceux qui se rapprochent du style de Jimi) mais avec quelques moments assez laids, voire dissonnants (comme le choix de certaines harmoniques couplées avec un écho ou une reverbe assez pourrie...) !
Le seul grand coup de SRV c'est d'avoir, comme le dit Ayler, "éclipsé la plupart de ses contemporains".
En avait-il vraiment les épaules...
Pride And Joy : est trop carré ! On se fait presque chier... Et je trouve le chant franchement mauvais : sorte de caricature du blues blanc américain ! Un titre pour travailler sa rythmique !
Texas Flood : encore une fois je trouve ça super classique ! Où est l'originalité, le renouveau du blues ? Où est ce fantastique magicien annoncé par tous ? C'est bien fait, mais déjà fait...
Tell Me : Un titre qui comme les autres passe plutôt bien mais qui ne nous colle pas au plafond ! Le mec s'est joué, très bien même, avec un son bien à lui, mais cela manque d'originalité, et sa voix me fatigue horriblement !
Testify : Un instru vitaminé qui laisse juste un petit sentiment de "aurait pu faire plus dingue", car cela reste assez "formaté"...
Rude Mood : houlala, là c'est technique et ça envoie sur un rythme hallucinant ! C'est bien furieux, bien tripant... mais comme le remarque Ayler, ça traine un peu en longueur, sans jamais exploser véritablement ! Est-ce vraiment la batterie le responsable ? Car je me dis qu'il faut quand même une rythmique super carrée pour se lancer dans cette exercice de voltige...
Mary Had A Little Lamb :
Excellent !L'introduction est devenue aux apprentis guitaristes de blues ce que "Stairway To Heaven" est aux amateurs en herbe d'arpèges...
Une reprise bien terne ma foi !
Dirty Pool : Une très belle introduction tout en retenue et en "trémolo"... ça part plutôt bien. La voix est plutôt intéressante et moins typé "gros bouseux américain"... J'aime assez ce titre, qui finalement est pour moi le plus original et surtout le plus personnel de l'album. Je le trouve, contrairement à Ayler, assez authentique et plutôt convainquant sur le registre de l'émotion. Un bon point (enfin) ! :gla:
I'm Crying : ou Pride And Joy ou comment faire du bouche trou ! Ils ont en plus exactement la même durée... :gla: A noter aussi que la voix de SRV est encore pire sur ce titre que sur P&J...
Lenny : un titre effectivement assez hendrixien ! Un moment de calme, presque méditatif, avec des passages de toute beauté (ceux qui se rapprochent du style de Jimi) mais avec quelques moments assez laids, voire dissonnants (comme le choix de certaines harmoniques couplées avec un écho ou une reverbe assez pourrie...) !
Surestimé ça c'est sûr ! On est loin d'un disque référence, et encore moins d'un disque révolutionnaire. C'est même à mon sens un disque tout à fait dispensable !Au final ? Un honnête disque de blues. Mais aussi un disque tout à fait surestimé : il n'y a ici ni futur du blues, ni futur de la guitare.
Le seul grand coup de SRV c'est d'avoir, comme le dit Ayler, "éclipsé la plupart de ses contemporains".
En avait-il vraiment les épaules...
Electric Thing- Messages : 2628
Date d'inscription : 15/04/2008
Age : 53
Localisation : Légèrement à gauche de Saturne !
Re: Stevie Ray Vaughan And Double Trouble : Texas Flood (1983)
Personnellement je trouve ce disque excellent. Il faudrait peut être que je l'écoute à nouveau après tant d'années, mais j'avoue que vous me faites peur. , je crains le pire...
C'est sûr que SRV n'était pas un grand chanteur à côté de Buddy Guy ou autres Freddie King, ça sonne années 80, mais alors quel jeu de guitare!! Et justement vous semblez dire que cela a déjà été fait, mais par qui? Je ne connais pas beaucoup de guitaristes capables de jouer avec autant d'assurance, de feeling, de poigne,de nerf, de vélocité et d'inspiration mélangés.
D'ailleurs beaucoup de jeunes musiciens ont tenté et tente encore de l'imiter, mais c'est loin d'être gagné.
Bien sûr sa musique n'est pas novatrice, c'est très classique mais ça sonne.
C'est sûr que SRV n'était pas un grand chanteur à côté de Buddy Guy ou autres Freddie King, ça sonne années 80, mais alors quel jeu de guitare!! Et justement vous semblez dire que cela a déjà été fait, mais par qui? Je ne connais pas beaucoup de guitaristes capables de jouer avec autant d'assurance, de feeling, de poigne,de nerf, de vélocité et d'inspiration mélangés.
D'ailleurs beaucoup de jeunes musiciens ont tenté et tente encore de l'imiter, mais c'est loin d'être gagné.
Bien sûr sa musique n'est pas novatrice, c'est très classique mais ça sonne.
benoit- Messages : 23
Date d'inscription : 22/03/2009
Re: Stevie Ray Vaughan And Double Trouble : Texas Flood (1983)
Grand débat que celui de Stevie Ray Vaughan.
J'avoue avoir été un grand fan du bonhomme et de sa musique, mais aujourd'hui elle a tendance à me laisser de glace.
Le grand défaut des disques de SRV c'est la prod 80's très datée qui rend la plupart des compos de SRV terne. Son Voodoo Chile (slight return) par exemple n'a qu'une vingtaine d'année mais je suis prêt à parier qu'il ne traversera pas aussi bien l'épreuve du temps que l'original d'Hendrix enregistré il y a 40 ans mais qui parait avoir été fait hier.
Aussi je ne pense pas que c'est de manquer de respect au bonhomme que de relativiser son oeuvre. SRV était certe un grand guitariste mais des plus originaux que lui on peut en citer des tas. Roy Buchanan par exemple avait un jeu tout aussi complexe et bien plus original.On peut en citer d'autres comme Rory Gallagher qui n'a jamais eu peur de s'éloigner du Blues, Clapton de l'époque où il évoluait avec John Mayall et par la suite avec Cream soutien largement la comparaison avec SRV. Ce qui fait grandement défaut chez SRV c'est que l'on reconnait tout de suite ses influences (pour peu qu'on les connaisse) , comme le fait remarquer Ayler sur les Blues lent où l'influence d'Albert King est écrasante.
Et celle d'Hendrix est encore plus marquée... que ce soit ses reprises certaines notes pour notes comme "Come on Part III" à ses compositions qui ne peuvent éviter la comparaison avec le célèbre gaucher.On peut déjà citer "Lenny" qui ressemble comme deux gouttes d'eaux aux ballades aériennes d'Hendrix (Little Wing, Castle Made Of Sand), "Say What!" qui est en quelque sorte le "Still Raining,Still dreaming" de SRV, "Life without you" qui a quelques ressemblance avec "Bold as Love" et la liste est encore longue.
La question que l'on peut se poser c'est si avec le temps, il aurait abandonné ses influences pour se concentrer sur un jeu plus personnel ou est-ce qu'il aurait été capable d'assimiler ses influences afin d'éviter toutes critiques de plagiat ?
J'avoue avoir été un grand fan du bonhomme et de sa musique, mais aujourd'hui elle a tendance à me laisser de glace.
Le grand défaut des disques de SRV c'est la prod 80's très datée qui rend la plupart des compos de SRV terne. Son Voodoo Chile (slight return) par exemple n'a qu'une vingtaine d'année mais je suis prêt à parier qu'il ne traversera pas aussi bien l'épreuve du temps que l'original d'Hendrix enregistré il y a 40 ans mais qui parait avoir été fait hier.
Aussi je ne pense pas que c'est de manquer de respect au bonhomme que de relativiser son oeuvre. SRV était certe un grand guitariste mais des plus originaux que lui on peut en citer des tas. Roy Buchanan par exemple avait un jeu tout aussi complexe et bien plus original.On peut en citer d'autres comme Rory Gallagher qui n'a jamais eu peur de s'éloigner du Blues, Clapton de l'époque où il évoluait avec John Mayall et par la suite avec Cream soutien largement la comparaison avec SRV. Ce qui fait grandement défaut chez SRV c'est que l'on reconnait tout de suite ses influences (pour peu qu'on les connaisse) , comme le fait remarquer Ayler sur les Blues lent où l'influence d'Albert King est écrasante.
Et celle d'Hendrix est encore plus marquée... que ce soit ses reprises certaines notes pour notes comme "Come on Part III" à ses compositions qui ne peuvent éviter la comparaison avec le célèbre gaucher.On peut déjà citer "Lenny" qui ressemble comme deux gouttes d'eaux aux ballades aériennes d'Hendrix (Little Wing, Castle Made Of Sand), "Say What!" qui est en quelque sorte le "Still Raining,Still dreaming" de SRV, "Life without you" qui a quelques ressemblance avec "Bold as Love" et la liste est encore longue.
La question que l'on peut se poser c'est si avec le temps, il aurait abandonné ses influences pour se concentrer sur un jeu plus personnel ou est-ce qu'il aurait été capable d'assimiler ses influences afin d'éviter toutes critiques de plagiat ?
Re: Stevie Ray Vaughan And Double Trouble : Texas Flood (1983)
benoit a écrit:D'ailleurs beaucoup de jeunes musiciens ont tenté et tente encore de l'imiter, mais c'est loin d'être gagné.
Musicalement, bien entendu, mais commercialement, c'est très rentable. Il y a aujourd'hui une large partie du public dit "blues" qui achète les CD "featuring Double Trouble" de n'importe quel rigolo qui recycle les plans et les poses de Vaughan. Alors que la plupart des bluesmen continuent de galérer...
eddie- Messages : 744
Date d'inscription : 15/04/2008
Re: Stevie Ray Vaughan And Double Trouble : Texas Flood (1983)
Vous connaissez un bluesman blanc né après 1970 qui n'en soit pas un clone, ou alors très inspiré hormis Derek Trucks?
Nestor- Messages : 284
Date d'inscription : 21/04/2008
Re: Stevie Ray Vaughan And Double Trouble : Texas Flood (1983)
Kévin a écrit:Vous connaissez un bluesman blanc né après 1970 qui n'en soit pas un clone, ou alors très inspiré hormis Derek Trucks?
Sean Costello décèdé l'année dernière à 28 ans était tout sauf un clone de SRV malheureusement il n'aura jamais plus l'occasion de faire parler de lui.
Mais c'est vrai que l'on voit très peu de jeune guitariste de Blues qui ne se considère pas en filiation avec SRV.
Si on prend déjà les noms de jeunes guitaristes les plus actifs dans ce milieu John Mayer,KWS,Joe Bonamassa,Johnny Lang... rien que ces 4 noms reconnaissent l'influence de SRV dans leur jeu et leur perception du Blues.
Re: Stevie Ray Vaughan And Double Trouble : Texas Flood (1983)
Ian Siegal
mais c'est vrai qu'il n'est pas trop connu
mais c'est vrai qu'il n'est pas trop connu
Re: Stevie Ray Vaughan And Double Trouble : Texas Flood (1983)
benoit a écrit:Je ne connais pas beaucoup de guitaristes capables de jouer avec autant d'assurance, de feeling, de poigne,de nerf, de vélocité et d'inspiration mélangés.
Franchement, j'ai écouté un nombre incalculable de bluesman...SRV ne m'a jamais touché une seconde.
C'était un excellent guitariste dans les 80' (right place, wrong time) maintenant tout cela sonne bourrin comparé à des trucs comme "My Labors" (de Nick Gravenites) > un disque qui possède encore plus que poigne, nerf, vélocité, inspiration...
CE DISQUE A UN PUTAIN DE SON ENORME QUI NE PRENDRA JAMAIS UNE RIDE
Bloomers- Messages : 2749
Date d'inscription : 15/04/2008
Age : 49
Re: Stevie Ray Vaughan And Double Trouble : Texas Flood (1983)
Je vais m'interresser à Sean Costello et ian Seagal dans ce cas, parce que tous les clones de SRV sont pour le coup insupportables, car bien moins bon que lui, et saturent un peu le marché du plus blancs (et pas seulement blanc d'ailleurs, il suffit d'écouter Bernard Allison pour s'en convaincre).
Nestor- Messages : 284
Date d'inscription : 21/04/2008
Re: Stevie Ray Vaughan And Double Trouble : Texas Flood (1983)
Pour en SRV lui même j'adorais mais ça dois faire pratiquement 2 ans que je n'ai pas écouté un seul morceau de lui, je vais m'y remettre...
Nestor- Messages : 284
Date d'inscription : 21/04/2008
Re: Stevie Ray Vaughan And Double Trouble : Texas Flood (1983)
C'est clair et net que le son de SRV est typé 80' et que ses compos c'est pas du Hendrix.
Quand j'écoute ses disques, ce qui me fait vibrer ce n'est pas son originalité, je ne dis pas qu'il est original mais qu'il est très inspiré et que tout est bien senti dans tout ce qu'il fait à la guitare.
C'est sûr que des guitaristes plus originaux on peut en trouver à la pelle.
Concernant Sean Costello, c'était un musicien extraordinaire (et très éloigné de SRV). Je n'ai qu'un seul album et il va falloir que je commande les autres.
Trop triste sa disparition...
Quand j'écoute ses disques, ce qui me fait vibrer ce n'est pas son originalité, je ne dis pas qu'il est original mais qu'il est très inspiré et que tout est bien senti dans tout ce qu'il fait à la guitare.
C'est sûr que des guitaristes plus originaux on peut en trouver à la pelle.
Concernant Sean Costello, c'était un musicien extraordinaire (et très éloigné de SRV). Je n'ai qu'un seul album et il va falloir que je commande les autres.
Trop triste sa disparition...
benoit- Messages : 23
Date d'inscription : 22/03/2009
Re: Stevie Ray Vaughan And Double Trouble : Texas Flood (1983)
Oui, c'est la prod années 80 qui fait tache ici. A l'époque je n'ai pas du tout accroché à SRV. Des années plus tard j'ai acheté "The Sky Is Crying" et j'ai commencé à m'intéresser à lui. J'ai presque tout ses disques, quelques bons boots et le DVD de Montreux. Ca passe bien de temps en temps, SRV, mais rarement ces jours ci.
Re: Stevie Ray Vaughan And Double Trouble : Texas Flood (1983)
Vaste débat. S'il y a des défauts chez SRV (son trop connoté années 80 - mais il faut le comparer ici avec ses contemporains - et influences parfois très marquées), cela ne doit pas masquer ses immenses qualités (ce n'est pas Bernard Allison non plus !). Au delà de la virtuosité guitaristique qui lui permet de passer d'un style à un autre et d'une émotion à une autre avec une aisance peu commune, je mettrais au premier plan un SON de guitare exceptionnel immédiatement reconnaissable ! Bien qu'ayant de nombreuses sources d'inspiration, seul SVR me semble avoir une sonorité aussi "robuste" alliée à une aussi grande versatilité. Il n'y a pas que le calibre des cordes qui joue ici...
Cela dit, on peut préférer se focaliser sur les défauts.
Cela dit, on peut préférer se focaliser sur les défauts.
Dernière édition par Ornette le 08.04.09 9:10, édité 1 fois
Re: Stevie Ray Vaughan And Double Trouble : Texas Flood (1983)
J'ai longtemps préféré "In Step". J'avoue aujourd'hui avoir une préférence pour ce "Texas Flood" et ses "défauts".
kjp- Messages : 1334
Date d'inscription : 15/04/2008
Age : 50
Re: Stevie Ray Vaughan And Double Trouble : Texas Flood (1983)
Stevie avait un excellent sens du rrythme aussi. Très funky.
Re: Stevie Ray Vaughan And Double Trouble : Texas Flood (1983)
Purple Jim a écrit:Stevie avait un excellent sens du rrythme aussi. Très funky.
C'est sûr, hélas c'est beaucoup moins le cas de ses accompagnateurs (notamment le batteur).
Je rejoins Ornette, la première chose qui m'a marqué chez Vaughan, c'est le son.
Je ne suis pas un fan des Stevie Ray Vaughan, Duke Robillard, et autres (même si j'adore Ronnie Earl et Jimmie Vaughan) mais ce qui fait aussi la différence entre ces guitaristes-là et leurs clones d'aujourd'hui, c'est que cette génération aimait vraiment le blues (quand ils ont commencé, on ne peut pas dire que c'était un créneau commercial porteur), le connaissait (ils collectionnaient les 45-tours obscurs et ne se limitaient pas, comme on le lit dans les magazines de guitare, aux "3 Kings"), fréquentait les clubs de blues (je ne parle pas des "House of blues" actuels), etc.
Les "clones" peuvent bien s'affubler du même stetson, jouer les mêmes "plans" sur un modèle "signature" avec les mêmes amplis "vintage", voire même se payer "Double trouble" en rythmique, s'ils n'ont pas tout ce background, ils n'auront ni le son ni le feeling.
(quant à Bernard Allison, il a le background, mais... Ceci dit c'est loin d'être le pire du lot)
eddie- Messages : 744
Date d'inscription : 15/04/2008
Re: Stevie Ray Vaughan And Double Trouble : Texas Flood (1983)
Je vous trouve méchant.
OK, ça manque de personalité...
Mais je pense que l'on doit impliquer cela à l'époque. SRV aurait sans doute eu plus de liberté s'il avait joué 20 ans plus tôt...
Love Struck Baby : Sympa mais sans plus...
Pride and Joy : Trop Carré certes... mais les versions Live (dont il en existe des tas...) sont supérieure, encore une fois... limite de Studio...
Texas Flood : D'accord, c'est déjà fait... mais encore une fois... limite de Studio... écoutez la version d'El Mocambo '83 ou du Japon en 85... LA, c'est la claque !
Tell Me : Mouarf, c'est tout ce que j'ai à dire
Testify : Ca donne la pêche et c'est pas mal du tout !
Rude Mood : Je trouve pas que ça traîne trop en longueur, moi... c'est sympa mais sans plus, encore une fois...
Mary Had a Little Lamb : Bien Terne ? Reprendre Buddy Guy n'est pas permis au premier venu et la version d'SRV à son charme, un peu Laid Back, elle passe parfaitement.
Diryt Pool : Tout bonnement magnifique ! Mais trop court ! La version de Montreux en 82 est d'un tout autre calibre.
I'm Cryin : Pride and Joy, en moins bien...
Lenny : Magnifique, mais encore une fois, en Live...
Je partage l'avis d'Ayler : Un Honnête disque de Blues : 7, 5/10 selon-moi. Si je peux me permettre de noter..
OK, ça manque de personalité...
Mais je pense que l'on doit impliquer cela à l'époque. SRV aurait sans doute eu plus de liberté s'il avait joué 20 ans plus tôt...
Love Struck Baby : Sympa mais sans plus...
Pride and Joy : Trop Carré certes... mais les versions Live (dont il en existe des tas...) sont supérieure, encore une fois... limite de Studio...
Texas Flood : D'accord, c'est déjà fait... mais encore une fois... limite de Studio... écoutez la version d'El Mocambo '83 ou du Japon en 85... LA, c'est la claque !
Tell Me : Mouarf, c'est tout ce que j'ai à dire
Testify : Ca donne la pêche et c'est pas mal du tout !
Rude Mood : Je trouve pas que ça traîne trop en longueur, moi... c'est sympa mais sans plus, encore une fois...
Mary Had a Little Lamb : Bien Terne ? Reprendre Buddy Guy n'est pas permis au premier venu et la version d'SRV à son charme, un peu Laid Back, elle passe parfaitement.
Diryt Pool : Tout bonnement magnifique ! Mais trop court ! La version de Montreux en 82 est d'un tout autre calibre.
I'm Cryin : Pride and Joy, en moins bien...
Lenny : Magnifique, mais encore une fois, en Live...
Je partage l'avis d'Ayler : Un Honnête disque de Blues : 7, 5/10 selon-moi. Si je peux me permettre de noter..
Tiger- Messages : 2058
Date d'inscription : 03/08/2011
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Re: Stevie Ray Vaughan And Double Trouble : Texas Flood (1983)
Une version deluxe sort au mois de janvier prochain pour fêter les 30 ans de l'album:
http://www.guitarworld.com/deluxe-edition-stevie-ray-vaughans-texas-flood-due-january
http://www.guitarworld.com/deluxe-edition-stevie-ray-vaughans-texas-flood-due-january
Disc One — Texas Flood:
“Love Struck Baby”
“Pride and Joy”
“Texas Flood”
“Tell Me”
“Testify”
“Rude Mood”
“Mary Had a Little Lamb”
“Dirty Pool”
“I’m Cryin’”
“Lenny”
Bonus track:
“Tin Pan Alley” (aka “Roughest Place in Town”)
Disc Two — Live at Ripley’s Music Hall, Philadelphia, October 20, 1983:
“Testify”
“So Excited”
“Voodoo Child (Slight Return)”
“Pride and Joy”
“Texas Flood”
“Love Struck Baby”
“Mary Had a Little Lamb”
“Tin Pan Alley” (aka “Roughest Place in Town”)
“Little Wing”/”Third Stone from the Sun”
Re: Stevie Ray Vaughan And Double Trouble : Texas Flood (1983)
Premier album de SRV que j'ai écouté. Je l'adore. Dès les premières notes de Love Struck Baby, j'ai su que ce disque allait me plaire.
Re: Stevie Ray Vaughan And Double Trouble : Texas Flood (1983)
J'avais acheté Texas Flood, j'avais lu que c'était un grand album de blues (il a dû remporter un grammy ou un truc du genre en 1984), et j'avais été très déçu: par la prod d'une part , et par le groupe d'autre part (surtout Chris Layton et sa batterie pourrie), c'est en fait un backing band. Mêm les titres ne m'avaient pas enchanté plus que ça (je n'aime pas trop les shuffles, ça me fatigue rapidement).
C'est donc un album que je ne réécoute que très rarement (ce matin tout de même!), et je rejoins parfaitement la chronique d'Ayler: c'est un album effectivement surestimé.
Sur la comparaison avec Hendrix, elle est liée à mon avis au fait que SRV a remis Jimi au goût du jour via des reprises comme Voodoo Child ou Little Wing (à une période ou Jimi n'était plus à la mode), et aussi via son look, son jeu de scène, son jeu sur Strat, son utilisation de la wah-wah, et des compos sous influence. Mais la comparaison s'arrête là, car SRV n'était pas un révolutionnaire (ce qui n'est pas une insulte, Rory Gallagher ne l'était pas non plus).
Et je pense (mais ça n'est pas de sa faute) qu'il a une place démesurée dans l'histoire du blues: il a permis un retour du blues, mais il a engendré un nombre incalculables de clones, et je pense qu'il a lui-même été dépassé par tout le battage autour de sa personne (majoritairement post-mortem ceci dit).
La faute aux médias paresseux qui ont trouvé en lui LA figure du blues-revival, et à des fans hardcore pour lesquels SRV est un génie insurpassable.
En d'autres termes, il me semble que les médias se sont emparés de SRV comme d'un symbole du blues, le nouveau Clapton, l'homme qui avait remis ce style au goût du jour. Tant mieux si les gens se sont intéressés à nouveau au blues dans les eighties grâce à SRV (voire à Gary Moore), mais qui parlait alors de Johnny Winter, de Roy Buchanan ou de Rory Gallagher, qui continuaient à faire du blues, mais qui ne passaient pas sur MTV?
Pour moi, SRV est un phénomène guitaristique, un grand guitariste (excellent tant en solo qu'en rythmique, avec un son à lui), mais il est devenu aussi un phénomène médiatique (ce dont il n'est pas responsable), dont l'oeuvre n'est à mon avis pas en rapport avec sa légende.
Mais ça reste un grand musicien, que j'aime écouter surtout quand il joue en retenue (sur des slow blues ou des ballades), car son jeu en force sur des shuffles ne me touche guère. Pour moi, il est surtout remarquable lorsqu'il joue à l'économie, car il avait beaucoup de feeling et des choses à dire.
C'est donc un album que je ne réécoute que très rarement (ce matin tout de même!), et je rejoins parfaitement la chronique d'Ayler: c'est un album effectivement surestimé.
Sur la comparaison avec Hendrix, elle est liée à mon avis au fait que SRV a remis Jimi au goût du jour via des reprises comme Voodoo Child ou Little Wing (à une période ou Jimi n'était plus à la mode), et aussi via son look, son jeu de scène, son jeu sur Strat, son utilisation de la wah-wah, et des compos sous influence. Mais la comparaison s'arrête là, car SRV n'était pas un révolutionnaire (ce qui n'est pas une insulte, Rory Gallagher ne l'était pas non plus).
Et je pense (mais ça n'est pas de sa faute) qu'il a une place démesurée dans l'histoire du blues: il a permis un retour du blues, mais il a engendré un nombre incalculables de clones, et je pense qu'il a lui-même été dépassé par tout le battage autour de sa personne (majoritairement post-mortem ceci dit).
La faute aux médias paresseux qui ont trouvé en lui LA figure du blues-revival, et à des fans hardcore pour lesquels SRV est un génie insurpassable.
En d'autres termes, il me semble que les médias se sont emparés de SRV comme d'un symbole du blues, le nouveau Clapton, l'homme qui avait remis ce style au goût du jour. Tant mieux si les gens se sont intéressés à nouveau au blues dans les eighties grâce à SRV (voire à Gary Moore), mais qui parlait alors de Johnny Winter, de Roy Buchanan ou de Rory Gallagher, qui continuaient à faire du blues, mais qui ne passaient pas sur MTV?
Pour moi, SRV est un phénomène guitaristique, un grand guitariste (excellent tant en solo qu'en rythmique, avec un son à lui), mais il est devenu aussi un phénomène médiatique (ce dont il n'est pas responsable), dont l'oeuvre n'est à mon avis pas en rapport avec sa légende.
Mais ça reste un grand musicien, que j'aime écouter surtout quand il joue en retenue (sur des slow blues ou des ballades), car son jeu en force sur des shuffles ne me touche guère. Pour moi, il est surtout remarquable lorsqu'il joue à l'économie, car il avait beaucoup de feeling et des choses à dire.
Re: Stevie Ray Vaughan And Double Trouble : Texas Flood (1983)
assez d'accord avec la lecture de Chino (qui rebondit avec allégresse sur Ayler qui ne semble pas sans plaindre ce qui en dit long sur le relationnel intrinsèque qui peut se nouer via un forum).
encore minot j'ai adoré srv, je l'écoutais tous les jours, le matin en allant en cours... ses reprises m'ont permis de découvrir pas mal de blues, d'agrandir mon horizon et je pense que ce fut le cas pour pas mal de gens.
maintenant y'a un contexte... que soit on perçoit directement (si on à l'âge ou le recul) soit que l'on découvre au fur et à mesure... et ce contexte est commercial et publicitaire, il y a eu très tôt une forme de récupération de l'artiste pour en faire une star... avec, effectivement, une production marquée, un groupe d'accompagnement peu à la hauteur du guitariste leader.
on peut penser à poppa chubby dans le même genre (vu en concert une fois, 3 heures de blues, alors c'était très bien, sauf que le bassiste assurait un peu en dehors du coup et que le batteur courrait derrière le soliste comme un fou)
de fait il est devenu une sorte d'icône quasi pop du blues, permettant que l'on parle de cette musique, qu'on l'écoute de nouveau, mais également en l'enfermant dans une certaine esthétique commerciale, plus accessible, plus brillante, moins profond...
de fait le langage qu'il emploi reste très "feeling" très "blues" mais se donne à entendre dans une structure (un flying case ^^) purement efficace.
du coup, comme y'a du lourd tout de même, je me suis fait une compil' perso et hop ^^
encore minot j'ai adoré srv, je l'écoutais tous les jours, le matin en allant en cours... ses reprises m'ont permis de découvrir pas mal de blues, d'agrandir mon horizon et je pense que ce fut le cas pour pas mal de gens.
maintenant y'a un contexte... que soit on perçoit directement (si on à l'âge ou le recul) soit que l'on découvre au fur et à mesure... et ce contexte est commercial et publicitaire, il y a eu très tôt une forme de récupération de l'artiste pour en faire une star... avec, effectivement, une production marquée, un groupe d'accompagnement peu à la hauteur du guitariste leader.
on peut penser à poppa chubby dans le même genre (vu en concert une fois, 3 heures de blues, alors c'était très bien, sauf que le bassiste assurait un peu en dehors du coup et que le batteur courrait derrière le soliste comme un fou)
de fait il est devenu une sorte d'icône quasi pop du blues, permettant que l'on parle de cette musique, qu'on l'écoute de nouveau, mais également en l'enfermant dans une certaine esthétique commerciale, plus accessible, plus brillante, moins profond...
de fait le langage qu'il emploi reste très "feeling" très "blues" mais se donne à entendre dans une structure (un flying case ^^) purement efficace.
du coup, comme y'a du lourd tout de même, je me suis fait une compil' perso et hop ^^
Wu wei- Messages : 4680
Date d'inscription : 04/07/2011
Re: Stevie Ray Vaughan And Double Trouble : Texas Flood (1983)
Pour ma part, je n'écoute majoiritairement SRV que quand il fait des blues lents ou des ballades: je me suis fait une compile de ses versions de "Tin Pan Alley" (celle de "In The Beginning par exemple est superbe, mais le reste de l'album m'intéresse beaucoup moins), Dirty Pool (une copie de Tin Pan Alley!), "Lenny" et quelques autres morceaux cool.
N'étant pas fan du shuffle blues en général, je zappe les "Pride & Joy" et autres titres dans cette veine.
Après, SRV est tout de même d'un tout autre niveau que Poppa Chubby je trouve.
N'étant pas fan du shuffle blues en général, je zappe les "Pride & Joy" et autres titres dans cette veine.
Après, SRV est tout de même d'un tout autre niveau que Poppa Chubby je trouve.
Re: Stevie Ray Vaughan And Double Trouble : Texas Flood (1983)
oui, oui ... poppa est bien meilleurChino a écrit:
Après, SRV est tout de même d'un tout autre niveau que Poppa Chubby je trouve.
je parlais surtout de mon ressenti... c'était un rapprochement émotionnel aucunement qualitatif.
et nous sommes d'accord sur les préférences des morceaux... de srv.
Wu wei- Messages : 4680
Date d'inscription : 04/07/2011
Re: Stevie Ray Vaughan And Double Trouble : Texas Flood (1983)
Faut juste se rapeller ce qu'était le paysage musical lorsque Stevie Ray a débarqué de nulle part avec ses shuffle toride et son incroyable inspiration Un jeune élève qui prenait des cours de débutant avec moi m'avait passé sa K7 dans sa voiture je vous dis pas la claque dans la gueule moi qui n'écoutais que du blues à cette époque ça a carrément été un ouragan qui a ramené dans son sillage un nombre incroyable de musiciens tombés aux oubliettes à compter en premier Buddy Guy qui n'était pas et de très loin sur le devant de la scène.
C'est vrai que ses accompagnateurs ne sont probablement pas au niveau de l'exceptionnel SRV mais bon avec un tel gratteux c'est pas simple de se mettre au niveau non ? D'ailleurs ça me fait aussi par moments cette impression avec les musiciens d'Hendrix quand il partait dans la stratosphère la rythmique n'étaient pas toujours au niveau
C'est vrai que ses accompagnateurs ne sont probablement pas au niveau de l'exceptionnel SRV mais bon avec un tel gratteux c'est pas simple de se mettre au niveau non ? D'ailleurs ça me fait aussi par moments cette impression avec les musiciens d'Hendrix quand il partait dans la stratosphère la rythmique n'étaient pas toujours au niveau
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