Energy - Energy (1972)
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Energy - Energy (1972)
1. Red Skies
2. Heartlight
3. Hok-O-Hey
4. Got No Time for Trouble
5. Limits
6. Eyes of Blue
7. Dreamer
8. Miss Christmas
9. Naked Edge
10. Sky Sail
En 1972, Tommy Bolin crée son propre groupe, ENERGY, qui propose une fusion du blues, du jazz et du rock. Energy était composé de Tommy donc de Bob Berge (le batteur qui jouait sur le second album de Zephyr "Going Back To Colorado"), Stanley Sheldon à la basse, Tom Stephenson aux claviers et Jeff Cook au chant (line-up qu'on retrouvera -mais augmenté- sur le splendide "Live At Ebbet's Field 74").
Mais aucun album de ce groupe n'est sorti à l'époque, il faudra attendre 1998 pour pouvoir écouter "Energy Radio Broadcasts", et 2000 pour pouvoir écouter le groupe en studio avec cet album.
L'album s'ouvre sur "Red Skies" et les premières notes de piano sont superbes. La mélodie est belle, et la guitare de Tommy arrive fantastiquement, d'une façon très lyrique, en jouant sur les effets. A 1:45, le rythme se fait lourd, et Tommy balance de superbes notes à la wah-wah.
Jeff Cook chante alors, malheureusement, je trouve sa voix quelconque, et sa présence n'apporte rien au morceau, au contraire, le morceau (et l'album) aurait largement gagné à être purement instrumental. Car le solo de Bolin est monstrueux, dans la lignée de Jimi Hendrix mais avec sa propre personnalité et son propre style.
En 72, Tommy Bolin, qui n'a que 21 ans, est déjà énorme.
"Heartlight" débute avec un rythme funky joué par l'excellent Tom Stephenson aux claviers, rejoint par Bolin. La voix de Cook est meilleure ici, mais ça reste un chanteur moyen à mon avis. Un morceau très structuré, avec un Bolin là encore en verve: son solo est remarquable, très hendrixien dans son utilisation sauvage de la wah-wah, et vraiment jouissif. Le morceau s'achève sur un solo de batterie énergique de Bob Berge.
Hok-O-Hey est un instrumental jazz-rock. Après une intro puissante, la guitare de Tommy entre en scène, idéalement soutenu par la basse de Sheldon (qui joue très bien et avec un beau son). Bolin maîtrise parfaitement sa wah-wah, et son solo est ambitieux. Suit un bon solo d'orgue de Tom Stephenson et le morcea us'achève dans un déluge de décibels avec un solo très hendrixien de Bolin.
Retour au rock avec "Got No Time for Trouble", un morceau efficace mais plus conventionnel. Une bonne rythmique, funky, donne du groove au morceau, et la guitare de Bolin fait décoller cette compo qui aurait pu faire office de single, mais qui n'est néanmoins pas inoubliable.
Retour dans une ambiance plus "smooth" avec "Limits". La voix lisse de Cook est mixée en avant, ce qui n'est pas une excellente idée à mon avis, d'autant que la compo, aux rythmes exotiques, est assez anecdotique. De la musique de baise, voire de préliminaires.
"Eyes of Blue"est un shuffle blues avec Tommy à la slide, qui exécute un bon solo, mais sans flamme. Sympa donc, mais pas transcendant.
Retour au calme avec "Dreamer", une ballade émouvante grâce au piano de Stephenson et au solo vibrant de Bolin. La voix est bonne (mais il ne semble pas que ça soit Cook qui chante).
Dans la même veine, "Miss Christmas" est une ballade pourtant plus réussie avec de beaux passages.
Naked Edge est une longue jam, avec une belle intro puis un rythme funky, menaçant. Il s'agit d'une longue compo (14 minutes), lyrique, puissante. J'aime beaucoup le son et le feeling de Bolin là-dessus, qui alterne wah-wah, slide. A 6:20, le morceau change d'ambiance, et devient assez onirique, jusqu'à 7:35, où un rythme excellent joué par Stephenson au clavier, groovy et subtil, relance parfaitement la machine. Son solo est d'ailleurs fin, très "ambient", et le morceau s'achève paisiblement avec un beau solo lyrique et épuré de Bolin à la slide. Une vraie réussite donc.
L'album s'achève avec "Sky Sail", qui s'ouvre sur un piano angoissant mais très intéressant. C'est un titre en duo piano-guitare, dans lequel les deux instruments dialoguent superbement.
Bien qu'un peu inégal, cet album est excellent, il y a de superbes moments. C'est vraiment un travail de groupe, et non un album de Tommy Bolin avec un backing-band. Là encore, le talent de Bolin se révèle, il sert la musique, son jeu est toujours au service du morceau, il ne cherche pas à en faire trop ou à être démonstratif. Le bémol vient essentiellement de la voix de Cook qui est trop ordinaire.
Mais c'est un album à écouter et même à récouter, car il doit je pense se révèler vraiment après plusieurs écoutes.
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