Mardi 28 & mercredi 29 avril 2009 : Pharoah au New Morning !

[Ayler]

Qui ? Pharoah Sanders Quartet
Où ? New Morning, 7-9 rue des Petites Ecuries 75010 Paris
Quand ? Mardi 28 et mercredi 29 avril 2009 à 20h30
Combien ? 26,40 €

[kjp]

C'est pas excessif. J'irais peut-être faire un tour par curiosité. Je compte sur toi pour me le rappeler

[eddie]

j'y serai le 29! (la veille de Derek Trucks!)

Je l'ai vu deux soirs de suite au Jazz Showcase de Chicago, il y a déjà quelques années, c'était merveilleux.

[Bluesboy]

Ah là je suis intérressé ! Il est bien possible que sois de la partie !

[Invité]

Pfff... faites braire les parigos..

Nous en province on y a jamais droit.

M'agace..

[eddie]

Pas parisien pour un sou non plus, je vais enfourcher ma monture et "monter à la capitale" me faire 3 concerts: Pharoah le 29, Derek le 30, et puis l'un ou (et?) l'autre soir un petit Magic Slim au jazz club de l'hotel Méridien.

[Invité]

ben si tu passes à Stras...

C'est quand même toujours la même histoire, faut faire des bornes et des bornes pour voir un truc intéressant.
Dans mon pays à la con, on n'a le droit qu'à la s'tares ac' ou Cléopâtre, les plus chanceux pourront s'offrir Mi-laine Péquenot pour une modique somme entre 60 et 130 Euros.
Bon, allez, j'exagère, on a droit à Robert Zimmerman le 21avril pour la bagatelle de disons entre 47 et 72 Euros...
On va pas pleurer hein.

[Antoine]

Bonjour,

Pharoah est passé à Toulouse récemment...

Je serai sur Paris ces prochains mois, donc ça me dit bien, y compris Derek Trucks

[Ornette]

Pour ceux qui sont partant, le lendemain :
World Saxophone Quartet featuring Kidd Jordan
Le groove forcené d’un condensé de fanfare à quatre sax, pimenté par un frénétique souffleur néo-orléanais : nouvel avatar d’une formation légendaire.
David Murray SAXOPHONES TÉNOR, CLARINETTE BASSE, Kidd Jordan, James Carter et Hamiet Bluiett SAXOPHONES

lun 30 mars 20h30
Montreuil-sous-Bois,
salle des fêtes

[Antoine]

Le lendemain ou un mois plus tôt ?

[Ornette]

Un mois plus tôt, on dirait !

[Ayler]

Mieux vaut s'en rendre compte maintenant remarque !

[Antoine]

Bon je vais peut être bien prendre ma place pour le 29 comme tout le monde alors !

[Ornette]

J'y serai !

[kjp]

Je n'y serais pas

[Ornette]

Très bon concert !


PHAROAH SANDERS (tsax)
WILLIAM HENDERSON (p)
NAT REEVES (b)
JOE FARNSWORTH (dms) (qui mérite vraiment une mention spéciale pour son énergie et sa créativité constante)

Le début partait déjà sur de bonnes bases. Reprise de Coltrane pour commencer (My favorite things si mon souvenir est exact). Si Pharoah apparaît quelque peu irrité (par le sonorisateur et les flash) et doit reprende son exposé du thème, le batteur est d'emblée très en forme.
Le premier set se termine avec une courte reprise de The Creator have a master Plan , avec une introduction splendide (la suite baisse en intensité avec le remplacement du piano par un synthé...).

Le second set s'envole véritablement avec l'arrivée d'un invité : à la trompette, Rasul Siddik (depuis de longues années comparse de David Murray dans les Gwo Ka Masters) bouscule la "routine" du groupe. Autrement dit, il met le feu. Pharoah reprend alors dans un registre plus "high energy player". Le premier morceau avec cet invité de marque est déjà remarquable dans le style typique de la période Impulse. Mais c'est avec You got to have Freedom que l'on atteint le climax du concert : franchement génial !
Puis la soirée se termine sur un morceau qui pourrait être Colors (sans certitude), comparable à la reprise de The Creator durant le premier set.

En somme, une très bonne soirée !

[Ayler]

Avec Pharoah Sanders, le passé a un avenir

Dispositif on ne peut plus classique au New Morning, le 28 avril : trio impeccable (William Henderson, piano, Nat Reeves, contrebasse, Joe Farnworth, batterie), plus un soliste de légende, M. Pharoah Sanders, sax ténor. Son de baleine en rut, faisant flèche de tout cuivre, tapotant les tampons en cadence, se jouant du tempo, le souffle continu, l'espagnolade inspirée, cheveux et barbe de neige, n'hésitant pas à faire couiner le public, aussi hiératique dans la posture (épaules immobiles, doigts effleurant) que monstrueux de joie et d'énergie, Pharoah Sanders démontre un théorème réjouissant : il y a un avenir pour le passé.

Compagnon musical des dernières années de John Coltrane (1926-1967), ténor et soprano comme lui, partenaire de ses albums Meditations et Kulu Sé Mama, dynamiteur de l'Europe à la fin des années 1960, présent au Festival panafricain d'Alger en 1969, Farrell "Pharoah" Sanders, saxophoniste et compositeur, naît à Little Rock (Arkansas) le 13 octobre 1940.

Little Rock, capitale de l'Arkansas, devient en 1957 un symbole. Neuf élèves afro-américains entrent, sous protection de la troupe, dans le lycée "blanc" où ils ont été admis. Le gouverneur Orval Faubus leur refuse ce droit voté trois ans plus tôt. Le Ku Klux Klan s'en mêle. Emeutes, saletés, l'affaire prend une tournure planétaire. Ce que l'on sait moins, parce que les Etats-Unis de l'apartheid l'ont caché, c'est que Louis Armstrong, 57 ans à l'époque, renonce par solidarité avec les "neuf" de Little Rock à une tournée du département d'Etat en Union soviétique. En pleine guerre froide, les orchestres noirs servaient d'ambassadeurs chargés du réchauffement de la planète. Farrell Sanders, lui, a 17 ans.


LE CONCERT DE L'ANNÉE


Comme Coltrane, il commence par l'impitoyable école du rhythm and blues et les premières armes du rock and roll noir, avant que celui-ci ne se fasse dévaliser par les blancs. Tout en vrac, le son, la spiritualité, le contrôle du souffle, la pince des lèvres, l'énergie qui monte du ventre, quelques pitreries pour amuser la galerie, les phrases étranglées, le blues appuyé sur le free, tout affiche chez le pharaon aux airs de prince assyrien un dynamisme insolent.

Voici quatre ou cinq ans, en scène, il peinait. Il y a des années où on ne sent pas bien. Terminé, ladies and gentlemen : Pharoah Sanders est de retour. Le public qui n'était pas né en 1957 n'en revient pas. Tout lui plaît. Les musiciens présents dans la salle, Lionel Belmondo, Thomas Savy, exultent ("le problème c'est que demain, quand je prendrai mon ténor, j'aurai l'air de jouer de la flûte à bec"). Grande leçon de vie, de présence, d'invention. Avec pour coda une reprise d'After the Rain (de Coltrane) à faire sangloter un menhir.

Ce parfum de terre qui crépite après l'orage. Ce parfum qu'aviateurs et météorologues appellent la "restitution". Le New Morning annonçant les deux concerts fanfaronne : "L'événement du mois." Eh bien, c'est parfaitement vérifié. De l'année, même.

Source : http://www.lemonde.fr/culture/article/2009/04/29/avec-pharoah-sanders-le-passe-a-un-avenir_1186962_3246.html

[Ornette]

[quote="Ayler"]

Lionel Belmondo, Thomas Savy, exultent ("le problème c'est que demain, quand je prendrai mon ténor, j'aurai l'air de jouer de la flûte à bec").

Lucide...

[Ayler]

[Ornette]

Pharoah de retour demain, 29 avril, au même endroit ! (voir ici)

[parisino]

http://www.newmorning.com/20130506-2710-Pharoah-Sanders-Quartet.html

Il repasse au New Morning le 6 mai 2013 !!

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