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Albert King

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Electric Thing
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Message par Bloomers 16.04.08 10:53

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Des trois rois, Albert King est peut-être celui qui influença le plus les rockers blancs...
Bien que provenant d’Indianola dans le Mississippi, l'imposant guitariste gaucher Albert King né le 25 avril 1924 n'a aucun lien de parenté avec BB King - d'après la légende, Albert "Nelson" se nommera lui-même "King" pour se faire passer pour le demi-frère de BB King et ainsi profité de la renommée de celui-ci.

Mais revenons à 1939, Albert Nelson modeste conducteur de tracteur s'achète sa première guitare pour un dollar et quelque cents, il joue de la batterie aussi, avec divers orchestres locaux dont celui de Robert Nighthawk, qui lui apprend les rudiments de la guitare électrique en échange.

Au début des années 50, il émigre au Nord où il accompagne Jimmy Reed à la batterie, puis enregistre le single "Bad Luck Blues"/"Lonesome In My Bed" pour Parrot Records en 1953, cette même année il met aussi en boite quelques morceaux pour Chess Records qu’on retrouvera 15 ans plus tard sur la compilation "Door To Door" où l’on retrouve également des titres rares d’Otis Rush.

Après des disques édités sur différents labels, Albert King signe chez King Records en 1961... Là, il classe sa première version de "Don't Throw Your Love On Me On So Strong" dans le top 20 Rhythm & Blues et sort son premier 33 tour en 1962 "The Big Blues", un des disques de chevet d’Eric Clapton... On comprend pourquoi après une seule écoute, Albert King n’était vraiment pas un guitariste comme les autres : il était gaucher et jouait généralement sur une guitare de droitier (les cordes étaient donc inversées). Il était également connu pour avoir utilisé des accordages hors du commun comme l’accordage en "Do" qui lui permettait de réaliser de plus grands bends c'est-à-dire tirer ou pousser une ou plusieurs cordes parallèlement au manche pour modifier la hauteur de la note. Sa guitare de prédilection était une Gibson Flying V (avec une forme triangulaire très caractéristique) qu'il avait appelée Lucy...

Sa réputation grandissante attire l'attention de la compagnie de disques Stax qui recherche un bluesman pour son catalogue...
Contrairement à ses anciens enregistrements qui n’avait eu qu’une reconnaissance modeste, "Born Under A Bad Sign", son premier disque pour le label de Memphis enregistré entre 1966 & 67 avec le soutient de Booker T. & The Mg's, (rien de moins que la section rythmique d'Otis Redding) reste un des maillons importants de l'histoire du blues moderne... des extraits comme "Laundromat Blues", « Crosscut saw » (1966), "As The Years Go Passing By", "The Hunter" et surtout le morceau titre (1967) traumatiseront tous les guitaristes de blues blancs de l'époque...

Le suivant "Live Wire-Blues Power" est enregistré en 1968 devant un vrai public au Fillmore Auditorium de San Francisco.
L'expression "Blues Power" fait écho au "Flower Power" alors encore bien vivace. Produit par Al Jackson Jr., le batteur des Mg's, l'album propose une musique vivante, varié, interprété avec maîtrise et sentiment, avec passion mais sans posture excessive... La voix d'Albert King est irréprochable, il chante avec charme et conviction...
Notez qu’en 1990, sortaient deux excellent CD qui reprenait également deux autres concerts au Fillmore de Juin 1968... "Thursday & Wednesday Night in San Francisco".

La carrière d'Albert King touche déjà son apogée en 1969, il signe avec "Years Gone By", peut-être son meilleur album studio toutes périodes confondues. Les compositions sont toujours aussi fortes, la production reste encore discrète: entre arrangements soul raffinés et riffs de blues pur, il n’a jamais aussi bien joué et chanté que sur celui-là...
Très actif cette même année, on le retrouve aussi avec Steve Cropper (guitariste des Mg’s) et les Staple Singers sur "Jammed Together" un album pratiquement constitué que de reprises d’instrumentaux célèbres de Stax et de quelques blues chantés à tour de rôle.

En 1970 Albert King se tourne vers un auditoire renouvelé avec l'album "Albert King Does The King Things", un hommage au roi du Rock & Roll, Elvis Presley qui déçoit un peu les fans de la première heure...

Sur le plan artistique, la période Stax d'Albert King dans le début des seventies est tout aussi impressionnante : En 1971 pour "Love Joy" il reçoit le soutient de Jesse Ed Davis, Donald Dunn, Jim Keltner et s’offre une session avec les requins de Muscle Shoals en Alabama (Wayne Perkins, Barry Beckett, David Hood, Roger Hawkins).
La même année il grave aussi un album inédit (il ne sortira qu’en 1986) avec John Mayall comme producteur. "The Lost Session" est une curiosité dans sa discographie, Mayall ayant tenté de faire sonner Albert comme un jazzman.

En 1972, Albert King continu d’expérimenter le blues à toutes les sauces, avec "I'll Play The Blues For You", Albert s’attaque avec succès au funk, il s’entoure pour l’occasion d’accompagnateur spécialisés comme les Bar-Kays , The Isaac Hayes Movement et les Memphis Horns...
En 1993, On pourra constater l’évolution de son style en public grace à "Blues At Sunset (Live At Wattstax And Montreux)" encore un enregistrement inédit qui date de 1973 cette fois-ci.

En 1974, Albert King revient d’abord en studio pour graver "I Wanna Get Funky" qui comme son nom l’indique prouve toujours qu’il reste très attaché au funk. Ensuite il enchaîne avec son premier enregistrement en Europe avec Little Milton et Chico Hamilton "Live In Montreux" qui marque malheureusement la fin d’une époque, en effet la faillite inattendue de Stax en 1974 va le surprendre et le laisser un peu à la dérive.

Dans la deuxième partie des seventies, Albert King va tenter de rebondir chez Tomato Records, un label plus modeste dans lequel son talent aura du mal à surmonter une production envahissante et la faiblesse de ses accompagnateurs...

- Albert (1976)
- Truckload Of Lovin’ (1976)
- I’ll Play The Blues For You (1977)
- King Albert (1977)
- New Orleans Heat (1979)

Dans les années 80, il revient sur Fantasy Records juste le temps de graver deux 33 tours "Crosscut Saw" (1983) et "I’m In A Phone Booth Baby" (1984) avant de disparaître à nouveau pendant dix ans !

Pourtant l'homme est resté actif... en témoigne "In Session" une jam inédite enregistrée en 1983 avec un jeune loup texan nommé Stevie Ray Vaughan...

Dans les années 90, Il lui faudra Gary Moore, un guitariste de hard rock reconverti au blues, pour qu'on remarque qu'il est toujours là ! Mais désabusé et fatigué, les apparitions du roi Albert se feront de plus en plus rares.

Albert King continuera néanmoins à tourner jusqu'à la fin de sa vie...il décède des suites d'une crise cardiaque le 21 décembre 1992 à Memphis

Source : Jazz & Blues Collection


Dernière édition par Bloomers le 23.04.08 21:33, édité 1 fois
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Message par Electric Thing 17.04.08 19:01

Des trois King, c'est celui que je préfère.

La simplicité au service de l'émotion !
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Message par Ayler 24.04.08 12:29

Une page intéressante :

http://bluescritic.com/albertking.html
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Message par jipes 24.04.08 13:18

Je dirais qu'Albert arrive a égalité dans mes suffrages avec Freddie. J'aime beaucoup sa voix et son style inimitable avec ses bends monstrueux (2 tons parfois). Par contre je ne l'ai vu qu'une seule fois sur scène mais c'etait excellent. J'aime beaucoup in the heat of New orleans et bien sûr Born under a bad sign ! l'une de ces chansons que j'adore c'est sa version de Matchbox Blues du grand Blind Lemon Jefferson. A chaque fois que j'entends ce titre ca me met des frissons et puis Cadillac Assembly line que j'ai joué souvent
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Message par Ayler 24.04.08 16:39

Bloomers a écrit:
Dans les années 80, il revient sur Fantasy Records juste le temps de graver deux 33 tours "Crosscut Saw" (1983) et "I’m In A Phone Booth Baby" (1984) avant de disparaître à nouveau pendant dix ans !

Pourtant l'homme est resté actif... en témoigne "In Session" une jam inédite enregistrée en 1983 avec un jeune loup texan nommé Stevie Ray Vaughan...
L'explication se trouve peut-être dans les notes de pochette de l'album en question : Albert King ne savait pas lire, et ça lui posait de gros problèmes pour apprendre de nouveaux titres, surtout avec l'âge.

Tu ne mentionnes pas son dernier album, "Red House" - où il reprend le standard de Jimi Hendrix. La production de ce disque est malheureusement très décevante.
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Message par Ayler 23.04.09 11:15

Les "10 meilleurs solos" d'Albert King :

Today, there’s a Flying V etched on King’s gravestone in a little country cemetery near Forrest City, Arkansas. But the best memorials to this departed giant are the remarkable, passionate solos he played on these great recordings:

“I’ll Play the Blues for You” — This 1972 cut isn’t just King’s manifesto, it’s a compendium of every lick Stevie Ray Vaughan learned from him. The daredevil bends, the thrilling vibrato, the weeping phrases and repetitions ornamented with soaring sustain — it’s all here, and all unfolds naturally.

“Born Under a Bad Sign” — Clapton didn’t need to stray far from King’s 1967 original to make magic. King is relentless right from the opening lick, with an extra-hot brittle-edged sound that’s toothier than his usual buttery tone.

“Crosscut Saw” — Slicing over the top of a shuffle, rather than falling into its beat, was one of King’s trademarks, and every version of this tune that he recorded — live or in the studio — is stellar.

“Let’s Have a Natural Ball” — In the late ’50s and early ’60s King was still under the sway of T-Bone Walker. Here, before he made his own mark on the charts with 1961’s “Don’t Throw Your Love on Me So Strong,” he’s at his most swinging.

“As the Years Go Passing By” — Like “I’ll Play the Blues for You,” this one’s another epic, full of emotional playing that defines the soulful core of his artistry.

“Drowning on Dry Land” — On one of his later albums Roy Buchanan would tackle this classic, but even he used King’s glorious, grinding bends as a model.

“Don’t Throw Your Love on Me So Strong” — King’s breakthrough hit was a blueprint for his fully formed style: elegant, punchy guitar lines in perfect counterpoint to his declamatory vocal.

“I’m in a Phone Booth, Baby” — Another stellar example of King’s influence. His slicing tone touched peers like Albert Collins, and, in turn, influenced Robert Cray, whose cover draws on both innovators.

“(I Love) Lucy” — B.B. King had his Lucille; King, who claimed to be King’s cousin, called his Flying V “Lucy,” and this is his love note to his winged lady.

“Strange Brew” — All right, this tune from Cream’s 1967 masterpiece Disraeli Gears isn’t by King, but it reveals just how deeply Clapton came under King’s influence.

Le reste de l'article :

Albert King’s cat-scalding tone and howling dinosaur bends are among the most recognizable sounds in electric blues. Recognizable not only in the wealth of excellent recordings King left behind when he died on December, 21, 1992, but in those by his famed disciples Stevie Ray Vaughan, Jimi Hendrix, Eric Clapton, Michael Bloomfield, Warren Haynes and Joe Walsh.

King’s towering visage was equally singular and impressive. At six-feet-four-inches tall and roughly 260 pounds, with huge hands and a resolute nature, he was called the “Velvet Bulldozer.” Add the Flying V that, starting in 1958 when he bought his first korina model, was always strapped across his broad shoulders when he took the stage, and King — who was born April 25, 1923 in Indianola, Miss. — definitely stood out physically and artistically.

The Gear

The cornerstones of King’s cutting sound were his gear and his unconventional technique. Like most innovators from the evolutionary decades of electric blues, King pumped his Vs through almost every imaginable amplifier at various times, for experimentation and convenience. The list includes towering Sun head-and-stack combinations, Ampegs, Rolands, Lab Series and Fenders. One of his most blistering and consistent rigs was his late ’70s set up. At that point King was living up to his already well-established legend with the help of an MXR Phase 90 phase shifter pedal (hey, it was the ’70s!) and either a Roland JC-120 or an Acoustic 270 head with an Acoustic 2x12 cabinet. Both solid state, of course, proving there’s more to tone than tubes.

The Technique

The secret was in King’s fingers, right wrist, brain, and heart. King grew up listening to Lonnie Johnson and T-Bone Walker, which fueled his funky, swinging sensibility. He was also a fan of Blind Lemon Jefferson and other county blues players who used slides. The voice-like qualities of both slide guitar and Walker’s elegant string bending profoundly influenced King’s own crying, moaning, heavyweight approach to bending and sustaining notes.

Another King trademark was terse phrases built from just a handful of notes, which were perfect for the call-and-response interplay of voice and guitar he favored. But King really had some significant advantages when it came to bending strings and using deftly controlled vibrato at various points in those bends. First, he was a southpaw. So like Otis Rush, King flipped his guitar upside down, which put his Flying V’s high strings at the top of the neck. And instead of bending those strings up like most right-handed six-strings do, he pulled them down, utilizing all the muscle power in his fingers’ to yank them into distinctively yowling positions and then shake them for a little extra yelp. He also used unorthodox tunings, bringing his lowest string down as far as C to minimize resistance on his deepest bends.

Source : http://www.gibson.com/en-us/Lifestyle/Features/albert-king-his-10-best-422/
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Message par jipes 23.04.09 11:26

En ce qui concerne les bends je confirme j'ai fait une petie vidéo pédagogique sur le morceau Matchbox Blues (qui est de Blind Lemon Jefferson à l'origine) et je me suis accordé en descendant toutes cordes d'un demi-ton (comme SRV ou Hendrix) pour pouvoir approcher un peu ces bends monstrueux affraid

L'avantage de jouer avec la guitare à l'envers est évident sur les bends de 2 tons Wink
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Message par Garbage Man 23.04.09 11:58

Albert King... un son à la fois imité et inimitable et comme le dit ET au dessus c'est aussi celui des trois King celui que je préfère.
BB King a peut être un organe vocale plus puissant je préfère largement la voix d'Albert qui sait se faire plus intimiste je trouve, sur des morceaux comme "I almost lost my mind" ou "The very thought of you" elle est tout simplement à tomber.
Quand a son jeu de guitare je l'apprécie évidemment mais vu mon faible niveau de guitare comparé à vous je ne peut trop en parler. Mais je joue ou plutôt essaie de rester fidèle au maitre lorsque je joue Strange Brew de Cream qui dans mon souvenir est la réplique note pour note du solo de Kansas city (il faudra que je réécoute Born Under A Bad Sign pour vérifier).
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Message par jipes 23.04.09 12:11

Albert King a écrit: Mais je joue ou plutôt essaie de rester fidèle au maitre lorsque je joue Strange Brew de Cream qui dans mon souvenir est la réplique note pour note du solo de Kansas city (il faudra que je réécoute Born Under A Bad Sign pour vérifier).

En voilà un morceau que j'aime beaucoup d'Albert, c'est la version que nous avons repris avec Mojo à nos débuts le solo est un petit bijou Wink Quand a ses qualitées de chanteurs on est bien d'accord c'est du tout bon il sais évoluer sur plusieurs modes le Blues lent, le funk tendance danse, la ballade soul bien sensuelle ou les trucs qui envoient plus brutal cheers
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Message par Ayler 23.04.09 13:16

Si tu souhaites faire partager tes vidéos pédagogiques sur ce forum... n'hésite pas !
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Message par jipes 23.04.09 15:56

Ayler a écrit:Si tu souhaites faire partager tes vidéos pédagogiques sur ce forum... n'hésite pas !

Merci Ayler !

Tout est sur Daily Motion ou Youtube
https://www.dailymotion.com/playlist/xe3sm_jipes_les-trucs-a-jipes
https://www.youtube.com/jipes

Ca s'adresse la plupart du temps à des débutants et un peu avancés dasn le domaine du Blues et des Open Tunings. J'essaie surtout de donner des clefs pour progresser ou découvrir de nouveaux horizons et j'espère ainsi etre utile à la communautée guitaristique
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Message par Bloomers 16.05.15 13:09

“He was a huge, immense man, and his hands would just dwarf his Flying V guitar. He played with his thumb, and he played horizontally—across the fingerboard, as opposed to vertically. And he approached lead playing more vocally than any guitar player I ever heard in my life; he plays exactly like a singer. As a matter of fact, his guitar playing has almost more of a vocal range than his voice does—which is unusual, because if you look at B.B. or Freddie King or Buddy Guy, their singing is almost equal to their guitar playing. They sing real high falsetto notes, then drop down into the mid-register. Albert just sings in one sort of very mellifluous but monotonous register, with a crooner’s vibrato, almost like a lounge singer, but his guitar playing is just as vocal as possible… He makes the guitar talk.”
– Mike Bloomfield about Albert King, interview with Dan Forte of Guitar Player magazine
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Message par Ayler 16.05.15 17:36

Analyse très fine de Mike - je me dis qu'il aurait pu écrire de sacrés articles d'ailleurs. Albert King est clairement l'un des guitaristes les plus expressifs de l'époque. Son chant est plus monocorde en effet, mais on ne peut pas dire que cela rende sa musique moins forte que celle des guitaristes auxquels il est ici comparé. Peut-être d'ailleurs est-ce le contraste qui fonctionne aussi bien ? L'intensité de la voix de B.B. King contraste merveilleusement avec la rondeur de son jeu. Le son tranchant d'Albert King détonne avec sa voix de crooner. De ce point de vue, peut-être est-ce ce qui manque à Buddy Guy (parfois surexcité d'un bout à l'autre de son interprétation) ?
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Message par Bloomers 18.05.15 12:16

Ayler a écrit:Analyse très fine de Mike - je me dis qu'il aurait pu écrire de sacrés articles d'ailleurs. Albert King est clairement l'un des guitaristes les plus expressifs de l'époque. Son chant est plus monocorde en effet, mais on ne peut pas dire que cela rende sa musique moins forte que celle des guitaristes auxquels il est ici comparé. Peut-être d'ailleurs est-ce le contraste qui fonctionne aussi bien ? L'intensité de la voix de B.B. King contraste merveilleusement avec la rondeur de son jeu. Le son tranchant d'Albert King détonne avec sa voix de crooner. De ce point de vue, peut-être est-ce ce qui manque à Buddy Guy (parfois surexcité d'un bout à l'autre de son interprétation) ?

Buddy est tout de même le plus moderne, le plus fougueux, le plus rock. son style n'est pas gravé dans le marbre comme albert et BB
Comme il sait tout faire, il expérimente depuis toujours. Ces trucs sont parfois pénibles mais bon il a le mérite de proposer des trucs différents, c'est rare chez les bluesmen black de sa génération.
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Message par telegraphroad 20.05.15 19:13

C'est vrai, je n'ai jamais osé le dire de peur d'être discrédité auprès des puristes du blues, mais j'ai quand même un problème avec BB et Albert King. Certes, leur jeux de guitares respectifs sont magnifiques, et je reconnais leur statut de bluesmen de référence. Mais enfin, après avoir découvert trois ou quatre disques d'eux, ils ne me surprenne plus et ça me pose quand même problème.
Je connais les arguments qu'on va me sortir : "bah oui, mais c'est du Blues ! Ils peaufinent leur plans toute leur vie jusqu'à atteindre une sorte de perfection ". Je ne suis pas pleinement convaincu par cette vision du Blues. Buddy Guy, mais aussi Mike Bloomfield ou Peter Green (cf. le live à Boston) ont quand même, guitaristiquement, un langage nettement plus varié. Je peux écouter un concert entier d'eux sans éprouver de lassitude.




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Message par Bloomers 20.05.15 23:04

telegraphroad a écrit:C'est vrai, je n'ai jamais osé le dire de peur d'être discrédité auprès des puristes du blues, mais j'ai quand même un problème avec BB et Albert King. Certes, leur jeux de guitares respectifs sont magnifiques, et je reconnais leur statut de bluesmen de référence. Mais enfin, après avoir découvert trois ou quatre disques d'eux, ils ne me surprenne plus et ça me pose quand même problème.
Je connais les arguments qu'on va me sortir : "bah oui, mais c'est du Blues ! Ils peaufinent leur plans toute leur vie jusqu'à atteindre une sorte de perfection ". Je ne suis pas pleinement convaincu par cette vision du Blues. Buddy Guy, mais aussi Mike Bloomfield ou Peter Green (cf. le live à Boston) ont quand même, guitaristiquement, un langage nettement plus varié. Je peux écouter un concert entier d'eux sans éprouver de lassitude.




Tu es juste plus attiré par le blues rock afro faut pas te gêner pour écrire ce que tu penses, il y a bien des spécialistes qui ne voient aucune différence de style entre Bloomfield et BB King.  Twisted Evil
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