Sean Costello : We Can Get Together (2008)

[Jungleland]

Je ne peux résister à l'envie de vous faire partager cette chronique tant cet album est superbe


Sean Costello : We Can Get Together (2008)



1. Anytime You Want
2. Same Old Game
3. Can'T Let Go
4. Told Me A Lie
5. Hard Luck Woman
6. How In The Devil
7. Have You No Shame
8. Going Home
9. All This Time
10. Feel Like I Ain'T Got A Home
11. Little Birds


Ca faisait déjà quelques temps que j'avais reçu ce somptueux album et je ne l'avais pas encore écouté. C'est désormais chose faite et cela ne fait qu'attiser le grand regret que son décès récent a fait naitre. On s'interroge régulièrement sur la pérénnité du blues moderne et pourtant nous avions là l'un de ses plus brillants musiciens dont le jeune âge ne cachait pas une profonde connaissance de ce style musical et de son histoire.

On dit que Sean Costello s'est ouvert au blues très jeune à l'écoute de Howlin' Wolf et d'Hubert Sumlin. Même si cette influence n'est pas la marque de fabrique principale de cet album on la ressent néanmoins à plusieurs reprises notamment lors des solis finement ciselés et bien entendu au travers de cette voix rocailleuse. Mais rapprocher la voix de Sean Costello de celle d'Howlin' Wolf serait très réducteur parce que cette voix exprime à merveille la sensibilité de Costello, tantôt d'une puissance de shouter, tantôt d'une finesse frisant avec la soul; à l'arrivée j'aurais en fait plus l'impression que le rapprochement avec Muddy Waters serait plus adéquat qu'avec Howlin' Wolf.
De même si ses solis font irrésistiblement penser à certaines occasions à la précision d'Hubert Sumlin, Sean Costello sait aussi rendre son son aussi "crade" que celui sortant d'un juke joint.

Que rajouter sur cet album sinon l'impression que Costello nous fait visiter l'étendue de son répertoire depuis le lent Anytime You Want qui ouvre l'album d'une façon linéaire avec sa ligne de guitare peu variée soutenu par l'orgue dans un exercice magnifiant le chant, jusqu'à Same Old Game que n'aurait pas renié John Fogerty, en passant par le classicisme blues de Hard Luck Woman ou le très soul Going Home et son choeur Gospel.

Je crois, à en lire les divers commentaires sur Sean Costello, qu'il fait l'unanimité aussi bien chez les tenants du blues d'autrefois que chez les amateurs du blues-rock. C'est là une unanimité parfaitement méritée qui en dit long sur les qualités que possédait ce jeune homme.

[Ayler]

J'ai bien noté l'enthousiasme des membres de ton forum à son égard. Pour le moment, je ne connais que les deux trois titres que j'ai vu sur YouTube.

[eddie]

Merci Jungleland,
Sean Costello mérite d'être (re)connu et il est hélas parti bien trop tôt...
Je me souviens de la première fois que j'ai entendu un CD de Susan Tedeschi (elle commençait tout juste à faire parler d'elle): j'ai trouvé ça assez banal et même un peu nul, mais je me suis dit "ouah, quelle guitariste!". Ses solos et ses rythmiques étaient parfaites et relevaient beaucoup le niveau basique des compos et du chant. Mais en lisant les notes de pochettes je me suis rendu compte que les parties de guitare qui m'avaient accroché étaient tenues par un certain... Sean Costello!
Costello n'était certes pas (encore?) un génie ni un grand maître du blues, mais c'était un excellent jeune musicien, qui savait de quoi il parlait (ça devient rare !) et qui en outre commençait depuis 2 albums à développer un univers plus personnel. Dommage qu'il n'ait pu aller jusqu'au bout, car il aurait à coup sûr eu assez vite le statut d'un Jimmie Vaughan.

[eddie]

Enfin achete!
Effectivement bel album... La version de 'Going home' (OV Wright) est bonne, helas premonitoire. Je ne me lasse pas non plus de 'Anytime you want', 'How in the devil', etc.
Vraiment dommage sa disparition...

[benoit]

Superbe album. Sean Costello était un guitariste inspiré et très fin. Et puis quelle voix!! C'est le seul album que je possède mais je crois qu'il va falloir que je commande les autres.

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