Roll Away The Stone (1997) - chronique
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Roll Away The Stone (1997) - chronique
Roll Away The Stone (1997)
1. Roll Away The Stone
2. Sail The Jordan
3. When The Roll Is Called Up Yonder*
4. Hosanna
5. Without The Light
6. Footprints
7. Go There
8. See That My Grave Is Kept Clean**
9. Cypress Grove***
10. That’s Alright*
11. Doxology*
Tous les titres sont écrits par Kelly Joe Phelps sauf :
* Traditionnels, arrangés par Kelly Joe Phelps
** Blind Lemon Jefferson/Jurry Lewis
*** Nehemiah "Skip" James
Personnel :
Kelly Joe Phelps – guitare 6 cordes et "lap steel" 6 et 12 cordes, chant
"Roll Away The Stone", le deuxième album de Kelly Joe Phelps, est paru 3 ans après son premier album, "Lead Me On". C’est long 3 ans après un premier album. Kelly Joe a changé de label, il est en effet désormais chez Ryko, label internationalement connu. Ou peut-être est-ce Ryko qui l’a repéré ? Et cela était loin d’être une évidence au vu de son "Lead Me On" album "timide". Pourtant, durant ces trois années Kelly Joe en a profité pour continuer son chemin, changer ou plutôt peaufiner son style. Sur la route et au travers de ses concerts à travers l’Amérique du Nord, son style s’est aiguisé. Il a trouvé son identité. Est-ce ainsi que Ryko l’a décelé/découvert ?
Nous sommes donc en 1997, "Roll Away The Stone" parait. Ce second album a été enregistré durant l’hiver 1996, dans un immeuble d’appartements restaurés en hôtel, entre décollages d’avions et sirènes de polices. Seuls "Cypress Grove" et "Go There" ont été enregistrés dans une maison vide au Nord de Portland.
Les chansons sont enregistrées en direct ou en quelques prises seulement. Ce qui est déjà une marque de fabrique chez Kelly Joe.
L’album débute par le titre éponyme ("Roll Away The Stone"), et ce qui est frappant sur ce nouvel opus c’est sa voix. Celle là même qui paraissait "timide", "réservée", est ici (plus que) "convaincante", "mature", et émotionnellement touchante, captivante. Elle est tour à tour envoûtante ("When The Roll Is Called Up Yonder"), apaisante ("Without The Light"), tonique et entrainante ("Go There"). Et ses compositions sont, maintenant, l’égal des reprises de l’album. "Roll Away The Stone", "Sail The Jordan" ou "Go There" n’ont rien à envier aux reprises de l’album. On retrouve, pour les reprises, à nouveau Skip James influence blues majeure chez Kelly Joe ("Cypress Grove") mais aussi Blind Lemon Jefferson ("See That My Grave Is Kept Clean") et trois traditionnels arrangés dont "When The Roll Is Called Up Yonder", gospel composé par un pasteur inconnu dont l’introduction est magique.
Sa guitare ? Et bien guitaristiquement, il en est de même, Kelly Joe a trouvé son style, sa voix, son identité. Les parties de guitares sont souvent en slide, mais pas seulement. Faisant preuve d’une vélocité incroyable, Kelly Joe est déjà extraordinaire dans le dosage de son jeu. Sans jamais trop en faire. Il faut attendre l’introduction du deuxième titre (1er album compris) pour se rendre (ou presque) compte que Kelly Joe Phelps est un virtuose. Quant aux paroles de ses chansons, Kelly Joe fait déjà preuve d’un sens de l’écriture très adroit et souvent aux frontières de la poésie dont les références sont issues des écrivains tel Raymond Carver dont l’influence (surtout sur l’album suivant) est déjà présente.
Pour son deuxième album, Kelly Joe frappe un grand coup. "Roll Away The Stone" est un équilibre de blues/gospel/folk avec cette touche personnelle qui lui est propre. Seul le titre "Hosanna" (un gospel de presque 9 minutes) est un tantinet long et fait retomber quelques peu la tension de l’ensemble du disque. Car, il en contient des sommets cet opus, avec des émotions diverses tel "Roll Away The Stone", "When The Roll Is Called Up Yonder", "Without The Light", "Go There", "That’s Alright", "Doxology"…
"Roll Away The Stone" n’est peut-être pas un chef d’œuvre mais il n’en est pas loin et il n’est pas difficile de croire que cet opus n’aura pas pris une ride dans plusieurs années.
Un très bon deuxième album.
1. Roll Away The Stone
2. Sail The Jordan
3. When The Roll Is Called Up Yonder*
4. Hosanna
5. Without The Light
6. Footprints
7. Go There
8. See That My Grave Is Kept Clean**
9. Cypress Grove***
10. That’s Alright*
11. Doxology*
Tous les titres sont écrits par Kelly Joe Phelps sauf :
* Traditionnels, arrangés par Kelly Joe Phelps
** Blind Lemon Jefferson/Jurry Lewis
*** Nehemiah "Skip" James
Personnel :
Kelly Joe Phelps – guitare 6 cordes et "lap steel" 6 et 12 cordes, chant
"Roll Away The Stone", le deuxième album de Kelly Joe Phelps, est paru 3 ans après son premier album, "Lead Me On". C’est long 3 ans après un premier album. Kelly Joe a changé de label, il est en effet désormais chez Ryko, label internationalement connu. Ou peut-être est-ce Ryko qui l’a repéré ? Et cela était loin d’être une évidence au vu de son "Lead Me On" album "timide". Pourtant, durant ces trois années Kelly Joe en a profité pour continuer son chemin, changer ou plutôt peaufiner son style. Sur la route et au travers de ses concerts à travers l’Amérique du Nord, son style s’est aiguisé. Il a trouvé son identité. Est-ce ainsi que Ryko l’a décelé/découvert ?
Nous sommes donc en 1997, "Roll Away The Stone" parait. Ce second album a été enregistré durant l’hiver 1996, dans un immeuble d’appartements restaurés en hôtel, entre décollages d’avions et sirènes de polices. Seuls "Cypress Grove" et "Go There" ont été enregistrés dans une maison vide au Nord de Portland.
Les chansons sont enregistrées en direct ou en quelques prises seulement. Ce qui est déjà une marque de fabrique chez Kelly Joe.
L’album débute par le titre éponyme ("Roll Away The Stone"), et ce qui est frappant sur ce nouvel opus c’est sa voix. Celle là même qui paraissait "timide", "réservée", est ici (plus que) "convaincante", "mature", et émotionnellement touchante, captivante. Elle est tour à tour envoûtante ("When The Roll Is Called Up Yonder"), apaisante ("Without The Light"), tonique et entrainante ("Go There"). Et ses compositions sont, maintenant, l’égal des reprises de l’album. "Roll Away The Stone", "Sail The Jordan" ou "Go There" n’ont rien à envier aux reprises de l’album. On retrouve, pour les reprises, à nouveau Skip James influence blues majeure chez Kelly Joe ("Cypress Grove") mais aussi Blind Lemon Jefferson ("See That My Grave Is Kept Clean") et trois traditionnels arrangés dont "When The Roll Is Called Up Yonder", gospel composé par un pasteur inconnu dont l’introduction est magique.
Sa guitare ? Et bien guitaristiquement, il en est de même, Kelly Joe a trouvé son style, sa voix, son identité. Les parties de guitares sont souvent en slide, mais pas seulement. Faisant preuve d’une vélocité incroyable, Kelly Joe est déjà extraordinaire dans le dosage de son jeu. Sans jamais trop en faire. Il faut attendre l’introduction du deuxième titre (1er album compris) pour se rendre (ou presque) compte que Kelly Joe Phelps est un virtuose. Quant aux paroles de ses chansons, Kelly Joe fait déjà preuve d’un sens de l’écriture très adroit et souvent aux frontières de la poésie dont les références sont issues des écrivains tel Raymond Carver dont l’influence (surtout sur l’album suivant) est déjà présente.
Pour son deuxième album, Kelly Joe frappe un grand coup. "Roll Away The Stone" est un équilibre de blues/gospel/folk avec cette touche personnelle qui lui est propre. Seul le titre "Hosanna" (un gospel de presque 9 minutes) est un tantinet long et fait retomber quelques peu la tension de l’ensemble du disque. Car, il en contient des sommets cet opus, avec des émotions diverses tel "Roll Away The Stone", "When The Roll Is Called Up Yonder", "Without The Light", "Go There", "That’s Alright", "Doxology"…
"Roll Away The Stone" n’est peut-être pas un chef d’œuvre mais il n’en est pas loin et il n’est pas difficile de croire que cet opus n’aura pas pris une ride dans plusieurs années.
Un très bon deuxième album.
kjp- Messages : 1334
Date d'inscription : 15/04/2008
Age : 50
Re: Roll Away The Stone (1997) - chronique
merci pour la chronique, c'est le premier album par lequel je l'ai découvert depuis je l'écoute de + en +...
Bloomers- Messages : 2749
Date d'inscription : 15/04/2008
Age : 49
Re: Roll Away The Stone (1997) - chronique
C'est mon préféré avec shine eyed Mister Zen les reprises sont tellement à sa sauce que l'on en croirait des originaux !
Re: Roll Away The Stone (1997) - chronique
Oui Bloomers, ce n'est pas la pire des choses que d'avoir commençé par celui-ci.
Salut Jipes (de retour) et oui aussi pour ton commentaires.
Par ailleurs quand on connait les conditions dans lesquels les titres furent enregistrer et qu'on écoute la qualité de restitution de son et de l'amplitude de la guitare, c'est assez fantastique d'arriver à ce résultat là.
Salut Jipes (de retour) et oui aussi pour ton commentaires.
Par ailleurs quand on connait les conditions dans lesquels les titres furent enregistrer et qu'on écoute la qualité de restitution de son et de l'amplitude de la guitare, c'est assez fantastique d'arriver à ce résultat là.
kjp- Messages : 1334
Date d'inscription : 15/04/2008
Age : 50
Re: Roll Away The Stone (1997) - chronique
L'interview donnée sur opbmusic nous éclaire quant à cette métamorphose : quant il enregistre son second album, Kelly Joe Phelps chante depuis... deux fois plus longtemps que sur son premier album.kjp a écrit:L’album débute par le titre éponyme ("Roll Away The Stone"), et ce qui est frappant sur ce nouvel opus c’est sa voix. Celle là même qui paraissait "timide", "réservée", est ici (plus que) "convaincante", "mature", et émotionnellement touchante, captivante. Elle est tour à tour envoûtante ("When The Roll Is Called Up Yonder"), apaisante ("Without The Light"), tonique et entrainante ("Go There").
Outre de manifestes progrès techniques, on sent qu'il est désormais autrement plus à l'aise, ose se livrer, se mettre à nu.
Il serait très intéressant d'écouter des enregistrements de concerts donnés entre les deux albums, afin de voir l'évolution de ses performances, qui a dû être considérable sur ces trois années.
Re: Roll Away The Stone (1997) - chronique
C'est exact, le début des années 90 est le moment ou Kelly Joe s'investit dans l'interprétation. Ce qui est paradoxal, c'est de l'entendre live en 1993, avant son premier opus, ne chantant que des reprises blues avec une conviction bien supérieur à son premier album.
kjp- Messages : 1334
Date d'inscription : 15/04/2008
Age : 50
Re: Roll Away The Stone (1997) - chronique
Au Traditional Blues (1993 Early Recordings) + 1 titre de Waterfront Blues Fest '93.
Les titres sont les suivants :
1. Screamin' and Hollerin'
2. Rocks and Gravel
3. Good Mornin' Little Schoolgirl
4. Long Haired Donay
5. Depot Blues
6. Sittin' On Top of the World
7. I Asked for Whiskey
8. Down the Dirt Road
+ 9. Crossroads (Waterfront Blues Fest '93)
Les titres sont les suivants :
1. Screamin' and Hollerin'
2. Rocks and Gravel
3. Good Mornin' Little Schoolgirl
4. Long Haired Donay
5. Depot Blues
6. Sittin' On Top of the World
7. I Asked for Whiskey
8. Down the Dirt Road
+ 9. Crossroads (Waterfront Blues Fest '93)
kjp- Messages : 1334
Date d'inscription : 15/04/2008
Age : 50
Re: Roll Away The Stone (1997) - chronique
Dès ce titre, on se rend compte que Kelly Joe Phelps a considérablement progressé vocalement : son chant est déjà mature, assuré, et très émouvant. Son jeu en slide fait corps avec la mélodie, transfigurée par l'utilisation des silences. Il faut aussi noter la qualité de la prise de son, qui est tout à fait exceptionnelle.kjp a écrit:L’album débute par le titre éponyme ("Roll Away The Stone"), et ce qui est frappant sur ce nouvel opus c’est sa voix.
Le guitariste laisse son steel pour "Sail The Jordan", un blues intimiste où la guitare répond à la voix cette fois-ci. Tu as raison de souligner son jeu de guitare sur ce titre. Libre, imaginatif, son jeu a des racines, mais va au-delà des clichés.
"When The Roll Is Called Up Yonder" est l'une de ses plus belles ballades, un peu la grande soeur de "Wandering Away", dont la veine est à mon sens similaire. "Without The Light" creuse d'ailleurs un peu le même sillon.
Seul "Hosanna", plus démonstratif, fait effectivement un peu retomber l'intensité. Car dans l'ensemble, le disque est superbe - et représente bien le Kelly Joe Phelps première période.
C'est le gros avantage de l'acoustique.kjp a écrit:il n’est pas difficile de croire que cet opus n’aura pas pris une ride dans plusieurs années.
Re: Roll Away The Stone (1997) - chronique
http://www.kellyjoephelps.net/discography/rollaway-1.htm
En écoute :
- Roll Away the Stone
- When the Roll is Called Up Yonder
- Hosanna
- Doxology
En écoute :
- Roll Away the Stone
- When the Roll is Called Up Yonder
- Hosanna
- Doxology
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