Bert Jansch : Bert Jansch (1965)
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Bert Jansch : Bert Jansch (1965)
Bert Jansch : Bert Jansch (1965)
1. Strolling Down The Highway
2. Smokey River
3. Oh How Your Love Is Strong
4. I Have No Time
5. Finches
6. Rambling's Gonna Be The Death Of Me
7. Veronica (Casbah)
8. Needle Of Death
9. Do You Hear Me Now
10. Alice's Wonderland
11. Running From Home
12. Courting Blues
13. Casbah (Veronica)
14. Dreams Of Love
15. Angie
En 1965, les « puristes » du folk sont quelque peu désabusés, Bob Dylan vient de se convertir à l’électricité et fait exploser les frontières musicales du genre en exposant un univers lyrique totalement révolutionnaire. S’il semble surgir alors ex nihilo, le guitariste écossais Bert Jansch n’est cependant pas un inconnu car il a déjà écumé tous les clubs folk et est apprécié des deux côtés de l’Atlantique, notamment pour ses passages à Greenwich Village.
Enregistré par Bill Leader, « Bert Jansch » est le premier album du guitariste. Avec sa guitare pour seule instrumentation, cet album pouvait être perçu comme réactionnaire dans le contexte post-dylanien évoqué plus haut. Il n’en sera rien, bien au contraire : si cela est difficilement perceptible aujourd’hui, il fera l’effet d’une bombe lors de sa sortie, tant au niveau critique que dans son accueil par ses pairs. Si Davy Graham et son merveilleux « Folk, Blues And Beyond » lui sont chronologiquement antérieurs, c’est bien ce premier album de Bert Jansch qui est l’album fondateur et la pierre angulaire du renouveau du folk, entraînant dans son sillage un courant nouveau de british folk, avec les groupes Pentangle, dont il sera l’un des fondateurs, et Fairport Convention. On pourrait citer également Joni Mitchell, Tim Buckley, Nick Drake et bien sur CSNY parmi les artistes les plus éminents qui allaient apparaître alors.
Si Bert Jansch n’a pas les qualités vocales de ces derniers ni ne dégage la puissance émotionnelle d’un Bob Dylan, il apparaît comme un guitariste exceptionnel, fusionnant de manière inédite folk et blues, ses premières influences, avec un jeu d’une dynamique inégalable et d’une inventivité totalement débridée. Beaucoup de guitaristes, et non des moindres, sont traumatisés à l’écoute de cet album : il devient l’influence majeure de personnages tels Neil Young, Jimmy Page ou Nick Drake, pour ne citer qu’eux.
Musicalement, au-delà du guitariste, Bert Jansch se révèle être un grand créateur, ce que ne manquera pas de percevoir John Renbourn qui croisera sa route pour le meilleur. L’album est partagé entre instrumentaux et chansons aux couleurs les plus diverses, sans jamais perdre en cohérence. L’enregistrement est parfait, la dynamique de la guitare est très présente et le mixage guitare-voix est idéal.
Les thèmes des chansons sont variés : le premier titre « Strolling Down The Highway » (avec sa partie de guitare immédiatement reconnaissable) est sa profession de foi, l’attraction de la route à parcourir avec une guitare, un principe de vie cher aux lecteurs de Kerouac et à la culture beat du moment, un thème que l’on retrouve dans « Running From Home » ou « Rambling’s Gonna Be The Death Of Me ». L’amour est également présent (« Oh How Your Love Is Strong », « Do You Hear Me Now » et le contemplatif « Dreams Of Love ») ainsi que la peur du lendemain en cette période de guerre froide (« I Have No Time »). Le thème de la drogue est présent (il venait de perdre un ami, victime d’une overdose) : il est avec « Needle Of Death » un des premiers à en parler. Plus encore, seul Neil Young écrira un hymne aussi définitif que ce poignant « Needle Of Death » avec son « The Needle And The Damage Done » sept ans plus tard.
Ces chansons alternent avec des instrumentaux où l’inventivité de Jansch est à son sommet, avec des titres comme « Smokey River » tout en dynamique, « Alice’s Wonderland » au contraire très subtil ou encore l’ébouriffant « Veronica » (dont l’intitulé est inversé avec « Casbah » sur le disque). Le clou de l’album reste bien entendu « Angie » qui clôture la face 2. Si Davy Graham en est l’auteur, la version de Bert Jansch est tellement définitive que c’est elle qui est devenue un classique maintes fois repris, alors que c’était déjà un standard, une référence folk incontournable.
Par la suite, Bert Jansch allait constamment se réinventer afin d’élargir son horizon musical, allant du jazz à la musique médiévale, ne cédant jamais aux modes et en croisant le statut de superstar à l’occasion, un peu à son corps défendant (les années Pentangle), mais toujours en restant lui-même, un nomade que l’on peut croiser au détour d’un café, un monsieur tout le monde pourtant pas tout à fait comme tout le monde…
1. Strolling Down The Highway
2. Smokey River
3. Oh How Your Love Is Strong
4. I Have No Time
5. Finches
6. Rambling's Gonna Be The Death Of Me
7. Veronica (Casbah)
8. Needle Of Death
9. Do You Hear Me Now
10. Alice's Wonderland
11. Running From Home
12. Courting Blues
13. Casbah (Veronica)
14. Dreams Of Love
15. Angie
En 1965, les « puristes » du folk sont quelque peu désabusés, Bob Dylan vient de se convertir à l’électricité et fait exploser les frontières musicales du genre en exposant un univers lyrique totalement révolutionnaire. S’il semble surgir alors ex nihilo, le guitariste écossais Bert Jansch n’est cependant pas un inconnu car il a déjà écumé tous les clubs folk et est apprécié des deux côtés de l’Atlantique, notamment pour ses passages à Greenwich Village.
Enregistré par Bill Leader, « Bert Jansch » est le premier album du guitariste. Avec sa guitare pour seule instrumentation, cet album pouvait être perçu comme réactionnaire dans le contexte post-dylanien évoqué plus haut. Il n’en sera rien, bien au contraire : si cela est difficilement perceptible aujourd’hui, il fera l’effet d’une bombe lors de sa sortie, tant au niveau critique que dans son accueil par ses pairs. Si Davy Graham et son merveilleux « Folk, Blues And Beyond » lui sont chronologiquement antérieurs, c’est bien ce premier album de Bert Jansch qui est l’album fondateur et la pierre angulaire du renouveau du folk, entraînant dans son sillage un courant nouveau de british folk, avec les groupes Pentangle, dont il sera l’un des fondateurs, et Fairport Convention. On pourrait citer également Joni Mitchell, Tim Buckley, Nick Drake et bien sur CSNY parmi les artistes les plus éminents qui allaient apparaître alors.
Si Bert Jansch n’a pas les qualités vocales de ces derniers ni ne dégage la puissance émotionnelle d’un Bob Dylan, il apparaît comme un guitariste exceptionnel, fusionnant de manière inédite folk et blues, ses premières influences, avec un jeu d’une dynamique inégalable et d’une inventivité totalement débridée. Beaucoup de guitaristes, et non des moindres, sont traumatisés à l’écoute de cet album : il devient l’influence majeure de personnages tels Neil Young, Jimmy Page ou Nick Drake, pour ne citer qu’eux.
Musicalement, au-delà du guitariste, Bert Jansch se révèle être un grand créateur, ce que ne manquera pas de percevoir John Renbourn qui croisera sa route pour le meilleur. L’album est partagé entre instrumentaux et chansons aux couleurs les plus diverses, sans jamais perdre en cohérence. L’enregistrement est parfait, la dynamique de la guitare est très présente et le mixage guitare-voix est idéal.
Les thèmes des chansons sont variés : le premier titre « Strolling Down The Highway » (avec sa partie de guitare immédiatement reconnaissable) est sa profession de foi, l’attraction de la route à parcourir avec une guitare, un principe de vie cher aux lecteurs de Kerouac et à la culture beat du moment, un thème que l’on retrouve dans « Running From Home » ou « Rambling’s Gonna Be The Death Of Me ». L’amour est également présent (« Oh How Your Love Is Strong », « Do You Hear Me Now » et le contemplatif « Dreams Of Love ») ainsi que la peur du lendemain en cette période de guerre froide (« I Have No Time »). Le thème de la drogue est présent (il venait de perdre un ami, victime d’une overdose) : il est avec « Needle Of Death » un des premiers à en parler. Plus encore, seul Neil Young écrira un hymne aussi définitif que ce poignant « Needle Of Death » avec son « The Needle And The Damage Done » sept ans plus tard.
Ces chansons alternent avec des instrumentaux où l’inventivité de Jansch est à son sommet, avec des titres comme « Smokey River » tout en dynamique, « Alice’s Wonderland » au contraire très subtil ou encore l’ébouriffant « Veronica » (dont l’intitulé est inversé avec « Casbah » sur le disque). Le clou de l’album reste bien entendu « Angie » qui clôture la face 2. Si Davy Graham en est l’auteur, la version de Bert Jansch est tellement définitive que c’est elle qui est devenue un classique maintes fois repris, alors que c’était déjà un standard, une référence folk incontournable.
Par la suite, Bert Jansch allait constamment se réinventer afin d’élargir son horizon musical, allant du jazz à la musique médiévale, ne cédant jamais aux modes et en croisant le statut de superstar à l’occasion, un peu à son corps défendant (les années Pentangle), mais toujours en restant lui-même, un nomade que l’on peut croiser au détour d’un café, un monsieur tout le monde pourtant pas tout à fait comme tout le monde…
Re: Bert Jansch : Bert Jansch (1965)
J'ai pas vraiment accroché. Je préfère largement Jack Orion.
Electric Thing- Messages : 2628
Date d'inscription : 15/04/2008
Age : 53
Localisation : Légèrement à gauche de Saturne !
Re: Bert Jansch : Bert Jansch (1965)
http://www.rock6070.com/blog/?p=35
interview...en français
interview...en français
Bloomers- Messages : 2749
Date d'inscription : 15/04/2008
Age : 49
Re: Bert Jansch : Bert Jansch (1965)
merciiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii
Wu wei- Messages : 4680
Date d'inscription : 04/07/2011
Blueleader- Messages : 7793
Date d'inscription : 24/02/2010
Age : 61
Localisation : entre mulhouse et belfort
Re: Bert Jansch : Bert Jansch (1965)
Un superbe documentaire Si vous aimez Bert Jansch je vous recommande très chaudement le DVD d'un de ses concerts Fresh as a sweet sunday morning. C'est bien filmé le son est excellent et Bert chante avec une émotion qui me met souvent les larmes aux yeux
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