Dose (1998)
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Dose (1998)
Troisième album du groupe mais seulement le deuxième en studio, Dose est un album charnière, après les espoirs nés des débuts de la formation et du renouveau de l’Allman Brothers Band dont Warren Haynes et Allen Woody sont deux membres très actifs.
Trois ans se sont écoulés, histoire de peaufiner, d’écrire et d’enregistrer.
Gov’t Mule est un power trio « à l’ancienne », le rêve humide des fans ultimes de Cream ou de l’Experience, et trois instrumentistes hors pair, Warren Haynes certainement un des meilleurs guitaristes de blues rock en activité, Allen Woody (disparu en 2000) dont le jeu de basse dynamique et obsédant est une pure merveille, et Matt Abts au jeu fin, technique et avec une travail sur les cymbales époustouflant.
A la première écoute Dose est sombre, à l’image de la reprise de « John The Revelator « de Son House ou de « She Said She Said » des Beatles quasiment méconnaissable et qui se termine par une jam profonde et endiablée.
La voix de Warren Haynes est aussi impressionnante, un chant puissant et qui porte en son âme la brûlure du blues. Il est rare qu’un grand instrumentiste soit aussi un grand chanteur, c’est pourtant le cas avec Warren.
Avec le recul, on s’aperçoit que quasiment tous les morceaux constituent l’ossature des shows de la Mule, comme « Blind Man In The Dark » qui ouvre l’album avec un véritable mur du son de Matt Abts, suivi par « Thorazine Shuffle » et son riff envoûtant de basse.
Avec une telle puissance rythmique derrière lui, Warren Haynes doit sortir le grand jeu, et il le fait magnifiquement, sachant varier les climats, du rock heavy de « Blind Man In The Dark », à l’ambiance cool de la ballade « Towering Fool » au folk de « Raven Black Night » en passant par « Birth Of The Mule » un instrumental jazzy.
J’évoquais l’aspect sombre de ce disque, « Larger Than Life » en est l’illustration, propulsé par un riff entêtant lorgnant presque vers le heavy métal et une puissance noire dans le refrain et le rythme du morceau.
Les deux instrumentaux, « Thelonious Beck » et « Birth Of The Mule » servent de rampe de lancement à des jams endiablés qui confirment que le groupe est dans la continuité des power trio d’exception.
Dans ce déferlement de fureur « Raven Black Night », et son ambiance presque mystique devient une cérémonie initiatique mystérieuse sorti des limbes du passé avec des instruments traditionnels, comme un enfant perdu qui s’avance inconscient et apeuré dans la profondeur de la forêt par une nuit de pleine lune.
« I Shall Return » termine le disque sur une impression plus optimiste.
Dose est une réussite absolu, un mélange de styles cohérent enraciné dans la musique du Sud, avec une identité forte et originale qui apporte vraiment un souffle nouveau et original, une émotion forte, un voyage initiatique à travers l’imaginaire du groupe.
Il est l’album référence du groupe, celui qui le fait entrer dans le cercle restreint des grands groupes et qui sert d’étalon pour mesure et la qualité des productions futures.
Trois ans se sont écoulés, histoire de peaufiner, d’écrire et d’enregistrer.
Gov’t Mule est un power trio « à l’ancienne », le rêve humide des fans ultimes de Cream ou de l’Experience, et trois instrumentistes hors pair, Warren Haynes certainement un des meilleurs guitaristes de blues rock en activité, Allen Woody (disparu en 2000) dont le jeu de basse dynamique et obsédant est une pure merveille, et Matt Abts au jeu fin, technique et avec une travail sur les cymbales époustouflant.
A la première écoute Dose est sombre, à l’image de la reprise de « John The Revelator « de Son House ou de « She Said She Said » des Beatles quasiment méconnaissable et qui se termine par une jam profonde et endiablée.
La voix de Warren Haynes est aussi impressionnante, un chant puissant et qui porte en son âme la brûlure du blues. Il est rare qu’un grand instrumentiste soit aussi un grand chanteur, c’est pourtant le cas avec Warren.
Avec le recul, on s’aperçoit que quasiment tous les morceaux constituent l’ossature des shows de la Mule, comme « Blind Man In The Dark » qui ouvre l’album avec un véritable mur du son de Matt Abts, suivi par « Thorazine Shuffle » et son riff envoûtant de basse.
Avec une telle puissance rythmique derrière lui, Warren Haynes doit sortir le grand jeu, et il le fait magnifiquement, sachant varier les climats, du rock heavy de « Blind Man In The Dark », à l’ambiance cool de la ballade « Towering Fool » au folk de « Raven Black Night » en passant par « Birth Of The Mule » un instrumental jazzy.
J’évoquais l’aspect sombre de ce disque, « Larger Than Life » en est l’illustration, propulsé par un riff entêtant lorgnant presque vers le heavy métal et une puissance noire dans le refrain et le rythme du morceau.
Les deux instrumentaux, « Thelonious Beck » et « Birth Of The Mule » servent de rampe de lancement à des jams endiablés qui confirment que le groupe est dans la continuité des power trio d’exception.
Dans ce déferlement de fureur « Raven Black Night », et son ambiance presque mystique devient une cérémonie initiatique mystérieuse sorti des limbes du passé avec des instruments traditionnels, comme un enfant perdu qui s’avance inconscient et apeuré dans la profondeur de la forêt par une nuit de pleine lune.
« I Shall Return » termine le disque sur une impression plus optimiste.
Dose est une réussite absolu, un mélange de styles cohérent enraciné dans la musique du Sud, avec une identité forte et originale qui apporte vraiment un souffle nouveau et original, une émotion forte, un voyage initiatique à travers l’imaginaire du groupe.
Il est l’album référence du groupe, celui qui le fait entrer dans le cercle restreint des grands groupes et qui sert d’étalon pour mesure et la qualité des productions futures.
Re: Dose (1998)
Il est clairement au-dessus du premier album studio. Et fait mentir l'idée selon laquelle le groupe n'a d'intérêt qu'en concert. Le début de Dose est tout simplement somptueux.
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Ayler's Music
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