Pink Floyd - The Endless River (2014)
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Pink Floyd - The Endless River (2014)
Premières impressions après 2 écoutes: pas déplaisant à écouter, ca passe, c'est pas fatigant, les amateurs du Floyd sans Waters, planant, inoffensif et éthéré seront conquis.
Mais pour moi, c'est un album inutile, entre ambient et new-age; le "groupe" n'a plus rien à dire, ne prend aucun risque, recycle ses sonorités, et l'album s'en ressent: il y a trop de titres trop lisses, et si les sonorités floydiennes sont là, elles sont prévisibles , il n'y a pas de vraies compos, et cet album me fait penser à un sous Wish You Were Here, l'inspiration et la cohérence en moins.
Bref, cet album ne me fait pas voyager: je le trouve très monolithique, unidimensionel, figé, sans surprises. Et l'aspect quasi instrumental de l'album n'arrange pas les choses, il y a une certaine monotonie qui se dégage pour moi: aucun titre ne se détache vraiment, on navigue entre du sous Shine On (It's What We Do ou The Lost Art Of Conversation), du sous Us & Them (le pénible Anisina).
c'est une tentative de testament, sincère sans doute, mais où l'émotion peine à émerger: le groupe tourne à vide, ne propose rien, et mettre de l'écho sur une guitare sur des nappes de clavier ne suffit pas pour donner de la densité et de la profondeur.
Le genre d'album que le groupe peut pondre au kilomètre, et il n'y aurait pas le label Floyd, pas grand monde n'en parlerait.
Re: Pink Floyd - The Endless River (2014)
Chronique sévère mais non sans fondement. Je n'ai pas trouvé le disque sans intérêt après une ou deux écoutes, mais la sensation de déjà entendu, en un peu moins bien, est souvent présente. Après, le contexte est très spécial : c'est un disque construit à partir des chutes de leur seul dernier album - ce qui limitait d'emblée les options du groupe. L'hommage est semble-t-il sincère... mais il a ses limites.
Re: Pink Floyd - The Endless River (2014)
Oui, je touve que c'est un peu une autoparodie du groupe, car sous prétexte d'hommage à l'histoire du groupe et à son claviériste, Gilmour et Mason recyclent tout simplement ce qui a fait la célébrité du groupe, mais en moins bien.Ayler a écrit:Chronique sévère mais non sans fondement. Je n'ai pas trouvé le disque sans intérêt après une ou deux écoutes, mais la sensation de déjà entendu, en un peu moins bien, est souvent présente. Après, le contexte est très spécial : c'est un disque construit à partir des chutes de leur seul dernier album - ce qui limitait d'emblée les options du groupe. L'hommage est semble-t-il sincère... mais il a ses limites.
ca évoque les aspects les plus connus du groupe période DSOTM et WYWH, mais pas de trace ici de psychédélisme de la période 60's (et c'est tant mieux!), ni de l'innovation de Echoes, de la rage d'Animals ou du malaise de The Wall.
En d'autres termes, Gilmour & Mason, dont je ne conteste pas la sincérité, ont simplement repris l'emballage Pink Floyd, n'en ont gardé que la surface la plus connue (musique planante, nappes, guitare éthérée, titres enchaînés, ambiances mélancoliques, mid-tempos etc.), Mais Pink Floyd, c'est pour moi aussi et surtout l'innovation, les messages, les textes, le chant et les compositions, les solos brillants, les concepts. Et il n'y a rien de tout ça dans ce banal album, qui a l'apparence de Pink floyd mais pas le goût.
Pour moi, cet album est une belle coquille, mais vide.C'est la fin du groupe mais une fin version Gilmour et Mason uniquement: un hommage sincère mais à mon sens musicalement caricatural (je n'ose dire parodique) des 2 hommes (et de ces 2 hommes uniquement) au passé du groupe Pink Foyd.
C'est à mon avis une vision partielle voire superficielle de l'histoire du groupe, qui reprend les éléments les plus connus et les plus consensuels de la musique de PF en gommant l'aspect innovant, conceptuel, et subversif du groupe, amené souvent par Waters (qui doit bien rire de l'indigence des compos et du recyclage -pourtant bien fait- des parties de Rick Wright).
Re: Pink Floyd - The Endless River (2014)
Si Waters avait participé au projet, cela aurait donné à l'hommage une dimension supplémentaire.
D'autres avis ?
D'autres avis ?
Re: Pink Floyd - The Endless River (2014)
chronique de Sylvain Siclier dans Le Monde :
« The Endless River », l’hommage trop lisse de Pink Floyd à Rick Wright
« The Endless River », l’hommage trop lisse de Pink Floyd à Rick Wright
Quoi qu’il en soit, voici donc The Endless River. Instrumental pour l’essentiel, il ne contient qu’une chanson à la fin, Louder Than Words. Si le terme « planant » a souvent été accolé au nom de Pink Floyd, pas toujours à bon escient, il convient ici parfaitement. L’étirement des notes à la guitare, les nappes allongées à l’orgue, les lents roulements de la batterie tendent vers des atmosphères aériennes, le développement de lignes mélodiques espacées, dans un effet de courbe bien dessinée. De l’ensemble ne se dégage assurément pas la part d’étrange, d’inquiétant qui a traversé aussi la musique du groupe sur disque et sur scène, entre sa création, en 1965 et la fin des années 1970 (culminant dans l’hypertrophie conceptuelle de The Wall, novembre 1979, mené par le bassiste Roger Waters, qui quitta le groupe en 1985).
Sans danger et lisse
A la sélection de moments tirés des séances originelles durant lesquelles Gilmour, Wright et Mason ont ébauché des thèmes, laissé filer la musique avec une part d’improvisation – le livret contient des photographies des trois musiciens dans le petit studio installé par Gilmour sur sa péniche – ont été ajoutés ici et là une partie soliste de Gilmour, l’apport d’une basse (Guy Pratt), des chœurs, quelques effets sonores.
Présentée en quatre parties de 12 à 15 minutes environ, l’album renvoie au passé. Il y a ainsi dans le début de Sum, qui ouvre la deuxième partie, un souvenir de l’album Meddle (novembre 1971), dans Anisina quelque chose qui pourrait figurer sur l’album The Dark Side of The Moon (mars 1973), dans la première partie de l’album beaucoup du climat de l’album Wish You Were Here (septembre 1975), et en particulier des thèmes Shine On You Crazy Diamond et Welcome To The Machine, dans Allons-y un rappel de Run Like Hell tiré de The Wall.
Ces évocations plus ou moins repérables du passé s’écoutent sans déplaisir, sans susciter non plus d’enthousiasme. En revanche, les passages avec les seuls Gilmour et Wright par leur approche plus statique, l’absence de mélodie bien définie, se révèlent eux assez ennuyeux. Le tout donne un album sans danger et lisse qui ne déroutera pas les amateurs. Du Pink Floyd créatif et novateur il n’est de toute manière plus question depuis la fin des années 1970.
Re: Pink Floyd - The Endless River (2014)
Ma chronique
La sortie d’Endless River, qui sera, selon Gilmour, le dernier album de PINK FLOYD constitue un événement qui dépasse le strict monde des fans de musique. La télévision, les journaux, les radios en parlent, et le disque a déjà battu le record des téléchargements officiels dès le jour de sa sortie.
Autant dire, qu’un avis de plus (en l’occurrence le mien) ne changera pas la face du monde, ni la carrière de ce disque. Déjà beaucoup avant la première écoute sont pétris de certitudes, ceux qui considèrent que le Floyd est mort depuis le départ de Barrett, ceux qui adhèrent « au génie visionnaire » de Waters, ceux qui adorent les shows démesurés, ceux qui trouvent que c’est de la soupe commerciale ou de la mauvaise musique pour ascenseur.
Alors pour me situer, Atom Heart Mother est le premier 33 tours que j’ai acheté, j’ai vu le groupe en live tout au long de sa carrière à l’exception du show The Wall, tiré de l’album que je trouve boursouflé et grandiloquent, mais mon meilleur souvenir en concert, est celui de David Gilmour au Grand Rex pour sa tournée The Island. Cela ne veut pas dire que mon opinion est meilleure qu’une autre, mais cela permet de situer le propos.
L’album est issu des sessions de The Divison Bell et comprend dix-huit morceaux, qui en réalité se décomposent en quatre mouvements. Dès les premières notes on reconnaît le son de guitare de Gilmour et les nappes sonores de Rick Wright à qui le disque rend hommage. Alors ce n’est pas un chef d’oeuvre, mais vu sa conception c’est plutôt réussi, on y trouve des réminiscences d’Ummagumma, Wish You Were Here, et du morceau phare de GIlmour, « Shine On You Crazy Diamonds ». on a connu pire références.
Disque de climat, assez représentatif de la période post-Waters avec un bémol, la faiblesse du jeu de batterie de Nick Mason, qui certes n’a jamais été un monstre de technique mais qui ne fait vraiment,ici, que le minimum syndical. Mais la force de ce disque, comme d’ailleurs du groupe, est que la musique s’incruste dans notre imaginaire et qu’au moment de choisir un CD à écouter le choix se porte très vite sur lui.
Un mot de la pochette qui peut évoquer un passage (celui de la vie à la mort avec la barque qui mène dans l’au-delà) et puis des bonus qui n’apportent rien, à la qualité de ce dernier disque qui ne dépare pas bien au contraire l’ensemble d’une œuvre superbe.
La sortie d’Endless River, qui sera, selon Gilmour, le dernier album de PINK FLOYD constitue un événement qui dépasse le strict monde des fans de musique. La télévision, les journaux, les radios en parlent, et le disque a déjà battu le record des téléchargements officiels dès le jour de sa sortie.
Autant dire, qu’un avis de plus (en l’occurrence le mien) ne changera pas la face du monde, ni la carrière de ce disque. Déjà beaucoup avant la première écoute sont pétris de certitudes, ceux qui considèrent que le Floyd est mort depuis le départ de Barrett, ceux qui adhèrent « au génie visionnaire » de Waters, ceux qui adorent les shows démesurés, ceux qui trouvent que c’est de la soupe commerciale ou de la mauvaise musique pour ascenseur.
Alors pour me situer, Atom Heart Mother est le premier 33 tours que j’ai acheté, j’ai vu le groupe en live tout au long de sa carrière à l’exception du show The Wall, tiré de l’album que je trouve boursouflé et grandiloquent, mais mon meilleur souvenir en concert, est celui de David Gilmour au Grand Rex pour sa tournée The Island. Cela ne veut pas dire que mon opinion est meilleure qu’une autre, mais cela permet de situer le propos.
L’album est issu des sessions de The Divison Bell et comprend dix-huit morceaux, qui en réalité se décomposent en quatre mouvements. Dès les premières notes on reconnaît le son de guitare de Gilmour et les nappes sonores de Rick Wright à qui le disque rend hommage. Alors ce n’est pas un chef d’oeuvre, mais vu sa conception c’est plutôt réussi, on y trouve des réminiscences d’Ummagumma, Wish You Were Here, et du morceau phare de GIlmour, « Shine On You Crazy Diamonds ». on a connu pire références.
Disque de climat, assez représentatif de la période post-Waters avec un bémol, la faiblesse du jeu de batterie de Nick Mason, qui certes n’a jamais été un monstre de technique mais qui ne fait vraiment,ici, que le minimum syndical. Mais la force de ce disque, comme d’ailleurs du groupe, est que la musique s’incruste dans notre imaginaire et qu’au moment de choisir un CD à écouter le choix se porte très vite sur lui.
Un mot de la pochette qui peut évoquer un passage (celui de la vie à la mort avec la barque qui mène dans l’au-delà) et puis des bonus qui n’apportent rien, à la qualité de ce dernier disque qui ne dépare pas bien au contraire l’ensemble d’une œuvre superbe.
Re: Pink Floyd - The Endless River (2014)
Il convient de souligner néanmoins la présence de Rick Wright dont les pistes de claviers ont été assez mises en avant (c'était un des objectifs de Gilmour/Mason pour republier ces fonds de tiroirs). Le disque n'est pas désagréable en musique de fonds pour travailler et faire autre chose..; quoiqu'au bout d'une 1/2 h, ma femme m'a demandé de changer car cela devenait un peu chiant pour elle (sonorité et tonalité globale un peu répétitive...). Bref ce n'est pas aussi pire que d'aucuns le disent parfois... Mais rien de très exceptionnel non plus... pour les fans du Floyd 3ème mouture et clôturer la rangée sur l'étagère (Ptilou , vieux Floydien Gilmourien Ummagummesque).
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