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Sun Ra & His Solar Arkestra Visits Planet Earth (1956 -1958)

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Sun Ra & His Solar Arkestra Visits Planet Earth (1956 -1958) Empty Sun Ra & His Solar Arkestra Visits Planet Earth (1956 -1958)

Message par Sony'r 20.05.13 6:14

Sun Ra & His Solar Arkestra Visits Planet Earth 1956 -1958

Sun Ra & His Solar Arkestra Visits Planet Earth (1956 -1958) 130519122420115873

1958
A1-Planet Earth
A2-Eve
A3-Overtones of China

• Sun Ra - Wurlitzer Electric Piano, Piano, Percussion
• Lucious Randolph - Trumpet
• Nate Pryor - Trombone
• James Spaulding - Alto Sax
• Marshall Allen - Alto Sax, Flute
• John Gilmore - Tenor Sax, Percussion
• Pat Patrick - Baritone Sax, Alto Sax, 'Space Lute', Percussion
• Charles Davis - Baritone Sax
• Ronnie Boykins - Bass
• Robert Barry - Drums
• Jim Herndon - Tympani

1956
B1-Reflections in Blue
B2-Two Tones
B3-El Viktor
B4-Saturn

• Sun Ra - Piano, Wurlitzer electric piano
• Art Hoyle - Trumpet
• John Avant or Julian Priester - Trombone
• Pat Patrick - Alto sax, tenor sax, Baritone sax
• John Gilmore - Tenor sax
• Charles Davis - Baritone sax
• Victor Sproles - Bass
• William Cochran - Drums
• Jim Herndon - Tympani, timbales

C’est donc un cru de la période de Chicago, l’orchestre se nomme alors Solar Arkestra, première appellation du groupe. La galette est parue une première fois en 1966 sur Saturn Records, et a été récemment rééditée en 2009. La face 2 correspond à des enregistrements de 56 enregistrés lors des sessions de Sound of Joy, l’autre à des enregistrements de 58. Le line-up est donc changeant, évoluant au gré des rencontres, mais les piliers sont déjà là : John Gilmore, Pat Patrick, Charles Davis (dont les noms sont cités sur le recto de la pochette) auxquels il faut ajouter Ronnie Boykins, Marshall Allen etc…

Nous sommes en pleine période be bop, c’est donc dans ce style que s’inscrit l’album, et de fort belle manière. Le terrain est sécurisé, mais on remarque, particulièrement sur les sessions de 58, la singularité du style, les grandes lignes de force de la musique de Sun Ra sont déjà là, en filigrane. Planet Earth est un hymne joyeux, entraînant, un hommage à la nature, plein de vie. Les différents instruments en imitent la richesse et la diversité. Comme souvent avec Sun Ra, la musique évoque un parcours, une marche initiatique. Il nous emmène et nous guide sur une Terre aux mille couleurs, les courts solos des musiciens se succèdent et suggèrent les raffinements de l’exotisme.

Eve est une ode à la féminité et à la fécondation, un magnifique solo de piano aux sonorités dissonantes introduit le morceau qui se développe en phases harmonieuses autour d’un thème qui n’est pas sans rappeler les sonorités du Duke. Après un solo de Pat Patrick à l’alto, les percussions en avant de la musique s’étiolent pour laisser place au retour du thème tout en caresse et rondeur. Overtones of China est une évocation de la Chine à travers sa musique, comme aime à le faire Sun Ra, à sa manière à lui, tympan et timbales évoquent cet orient lointain et mythique. Les orchestrations sont somptueuses et les mélodies invitent au voyage à travers le monde ! A sa façon c’était un précurseur de la World music... avant de s’attaquer à la Galaxie music.

Sans surprise les séances de 1956, qui débutent par une interprétation de Reflections in Blue, s’inscrivent dans la tradition du bop. Les solos s’enchaînent avec virtuosité, dans l’ordre on peut entendre Art Hoyle à la trompette, John Gilmore au ténor, Charles Davis au baryton, Sun Ra et son « solar piano » aux sonorités électriques, avec une mention spéciale au solo de…timbales joué par Jim Herndon promu au rang de premier percussionniste. Two tones est franchement hard bop, les saxophones barytons, aux sonorités bien distinctes, déploient leur timbre gracieux, Charles Davis et Pat Patrick se répondant avec volubilité et frénésie… El Viktor est une petite perle mexicaine, brève et vivifiante, qui s’insinue entre vos oreilles pour ne plus les quitter. Art Hoyle s’y montre incisif. Saturn la belle fait ici tourner les têtes, virevolter les corps, dans une atmosphère embuée où les circonvolutions des fumées forment d’improbables anneaux.

Une belle réussite pleine de swing, qui plus est en mono. Oui.
Sony'r
Sony'r

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Date d'inscription : 08/04/2013

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