Thembi (1971)
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Thembi (1971)
Thembi (1971)
1. Astral Traveling (Lonnie Liston Smith)
2. Red, Black & Green (Pharoah Sanders)
3. Thembi (Pharoah Sanders)
4. Love (Cecil McBee)
5. Morning Prayer Lonnie (Liston Smith-Pharoah Sanders)
6. Bailophone Dance (Pharoah Sanders)
The Record Plant, Los Angeles, CA, November 25, 1970 (1-3) :
- Pharoah Sanders : soprano saxophone, tenor saxophones, bells, percussion ;
- Michael White : violin, percussion ;
- Lonnie Liston Smith : piano, electric piano, claves, percussion ;
- Cecil McBee : bass, finger cymbals, percussion ;
- Clifford Jarvis : drums, maracas, bells, percussion ;
- James Jordan : ring cymbals (on #3 only).
The Record Plant, NYC, January 12, 1971 (4-6) :
- Pharoah Sanders : tenor saxophone, alto flute, brass bell, bailophone, maracas, cow horn, fifes ;
- Lonnie Liston Smith : piano, ring cymbals, shouts, bailophone ;
- Cecil McBee : bass, bird effects ;
- Roy Haynes : drums ;
- Chief Bey, Majid Shabazz, Anthony Wiles & Nat Bettis : African percussion.
Sur "Astral Traveling", le piano électrique de Lonnie Liston Smith donne une couleur inédite à la musique de Pharoah Sanders, plus planante que jamais. L'ambiance de ce titre n'est pas sans rappeler celle de "Caravanserai", que Santana enregistrera quelques mois plus tard. A l'écoute de ce disque, il semble évident que Carlos se soit inspiré de "Thembi"...
"Red, Black & Green" nous replonge quelques mois en arrière : comment de pas penser à "Karma" en écoutant ce titre, certains traits mélodiques étant les mêmes ?
Pharoah est-il ici dans l'approfondissement ou sombre-t-il dans l'autoplagiat ? La réponse est complexe... mais le titre n'en demeure pas moins l'un des plus forts du disque.
Pharoah double sa voix lors de ce titre, se répondant à lui-même en utilisant la technique du rerecording, peu fréquente chez les jazzmen. Son ténor est ici plus explosif, plus généreux que jamais.
Le violon de Michael White apporte une couleur absente de "Karma", évoquant la musique d'Alice Coltrane, dont Pharoah était alors l'un des sidemen.
Pharoah retrouve le soprano pour "Thembi", dont l'ambiance un peu latine prolonge le premier titre. Le jeu de Pharoah est moins virulent au soprano, même son jeu est moins serein que sur la première plage.
"Love" est un long solo de basse signé Cecil McBee (5 minutes 12).
"Morning Prayer" débute par un solo de flûte de Pharoah, sur une rythmique assez carrée, servie par les percussions et le drive de Roy Haynes.
Il est suivi d'un solo de piano de Lonnie Liston Smith, qui signe le titre avec Pharoah. Lonnie Liston Smith n'a peut-être pas l'aura (ni la virtuosité) de McCoy Tyner. Il n'en demeure pas moins l'un des meilleurs pianistes de jazz spirituel (qui aurait sans doute plus fait l'affaire dans le groupe de Coltrane qu'Alice... mais c'est un autre débat).
Pharoah conclue d'un court solo de ténor où il joue dans un registre plus intense...
... qui nous plonge sans transition dans la "Bailophone Dance", où les cris de Lonnie Liston Smith répondent à ceux du ténor. C'est ici que les 4 percussionnistes rentrent vraiment dans la danse, procurant un rythme tribal invoquant la transe.
Pharoah joue du fifre (une petite flûte militaire) pendant que Cecil McBee produit des bruits d'oiseau...
1. Astral Traveling (Lonnie Liston Smith)
2. Red, Black & Green (Pharoah Sanders)
3. Thembi (Pharoah Sanders)
4. Love (Cecil McBee)
5. Morning Prayer Lonnie (Liston Smith-Pharoah Sanders)
6. Bailophone Dance (Pharoah Sanders)
The Record Plant, Los Angeles, CA, November 25, 1970 (1-3) :
- Pharoah Sanders : soprano saxophone, tenor saxophones, bells, percussion ;
- Michael White : violin, percussion ;
- Lonnie Liston Smith : piano, electric piano, claves, percussion ;
- Cecil McBee : bass, finger cymbals, percussion ;
- Clifford Jarvis : drums, maracas, bells, percussion ;
- James Jordan : ring cymbals (on #3 only).
The Record Plant, NYC, January 12, 1971 (4-6) :
- Pharoah Sanders : tenor saxophone, alto flute, brass bell, bailophone, maracas, cow horn, fifes ;
- Lonnie Liston Smith : piano, ring cymbals, shouts, bailophone ;
- Cecil McBee : bass, bird effects ;
- Roy Haynes : drums ;
- Chief Bey, Majid Shabazz, Anthony Wiles & Nat Bettis : African percussion.
Sur "Astral Traveling", le piano électrique de Lonnie Liston Smith donne une couleur inédite à la musique de Pharoah Sanders, plus planante que jamais. L'ambiance de ce titre n'est pas sans rappeler celle de "Caravanserai", que Santana enregistrera quelques mois plus tard. A l'écoute de ce disque, il semble évident que Carlos se soit inspiré de "Thembi"...
"Red, Black & Green" nous replonge quelques mois en arrière : comment de pas penser à "Karma" en écoutant ce titre, certains traits mélodiques étant les mêmes ?
Pharoah est-il ici dans l'approfondissement ou sombre-t-il dans l'autoplagiat ? La réponse est complexe... mais le titre n'en demeure pas moins l'un des plus forts du disque.
Pharoah double sa voix lors de ce titre, se répondant à lui-même en utilisant la technique du rerecording, peu fréquente chez les jazzmen. Son ténor est ici plus explosif, plus généreux que jamais.
Le violon de Michael White apporte une couleur absente de "Karma", évoquant la musique d'Alice Coltrane, dont Pharoah était alors l'un des sidemen.
Pharoah retrouve le soprano pour "Thembi", dont l'ambiance un peu latine prolonge le premier titre. Le jeu de Pharoah est moins virulent au soprano, même son jeu est moins serein que sur la première plage.
"Love" est un long solo de basse signé Cecil McBee (5 minutes 12).
"Morning Prayer" débute par un solo de flûte de Pharoah, sur une rythmique assez carrée, servie par les percussions et le drive de Roy Haynes.
Il est suivi d'un solo de piano de Lonnie Liston Smith, qui signe le titre avec Pharoah. Lonnie Liston Smith n'a peut-être pas l'aura (ni la virtuosité) de McCoy Tyner. Il n'en demeure pas moins l'un des meilleurs pianistes de jazz spirituel (qui aurait sans doute plus fait l'affaire dans le groupe de Coltrane qu'Alice... mais c'est un autre débat).
Pharoah conclue d'un court solo de ténor où il joue dans un registre plus intense...
... qui nous plonge sans transition dans la "Bailophone Dance", où les cris de Lonnie Liston Smith répondent à ceux du ténor. C'est ici que les 4 percussionnistes rentrent vraiment dans la danse, procurant un rythme tribal invoquant la transe.
Pharoah joue du fifre (une petite flûte militaire) pendant que Cecil McBee produit des bruits d'oiseau...
Re: Thembi (1971)
Astral Traveling : quelle sérénité ! Un titre somptueux, qui laisse la porte grande ouverte à la flânerie, la contemplation, l'évasion. Sanders nous fait voyager dans une sorte de jungle luxuriante envahie aussi bien par les plantes que par le chant merveilleux des oiseaux.
L'inspiration de Santana pour Caravanserai ne laisse effectivement peu de doute sur son origine !
L'introduction de Red, Black & Green est... violente !! Puis, du magma sonore, nait un fil, léger, fragile, qui, si on s'y accroche, semble nous transporter à travers ce vacarme... Un peu comme une navette de sauvetage le ferait si notre vaisseau se perdait dans une mer d'astéroïdes menaçante, bruyante et dangereuse ! Alors on suit, penaud, intimidé par cette densité sonore, qui semble vouloir nous ensevelir... Quelle expérience !
L'arrivée de Thembi est le signe de notre survie !
Retour au calme, avec un sax soprano qui m'évoque le son des flûtes des charmeurs de serpents.
Splendide titre envoûtant, plein de poésie, de délicatesse et de sensualité.
Love et son long solo de basse ne m'a pas franchement émoustillé les neurones ! Avec ou sans archet d'ailleurs...
La question que je me pose c'est pourquoi ce titre ? Ce n'est pas l'album de Cecil McBee, alors pourquoi ce solo instrumental sur un disque de Pharoah ? Une façon de lui faire la cour ?
Morning Prayer commence dans une ambiance très asiatique... voire bouddhique puisqu'on a l'impression d'être dans un temple pour la méditation ! Mais l'intro passée, retrouvant un peu des ambiances d'Astral traveling, c'est avec une rythmique sourde, africaine, qu'un nouveau voyage commence... C'est d'abord une flûte qui sert d'embarcation, pour finalement laisser la place à un piano frénétiquement génial. Pharoah conclura le titre par quelques barrissements bien sentis, histoire de rappeler à tous que l'éléphant est bien le roi de cette jungle !
La jungle on s'y replonge sans transition avec Bailophone Dance. Cris de bêtes, chants d'oiseau, frémissements de feuilles, pour un tableau sauvage, intense, rythmé par les percus africaines qui donne la transe... Quel spectacle ! Les odeurs, les couleurs, les parfums, la poussière, la chaleur, l'humidité... rien ne nous est refusé !
L'inspiration de Santana pour Caravanserai ne laisse effectivement peu de doute sur son origine !
L'introduction de Red, Black & Green est... violente !! Puis, du magma sonore, nait un fil, léger, fragile, qui, si on s'y accroche, semble nous transporter à travers ce vacarme... Un peu comme une navette de sauvetage le ferait si notre vaisseau se perdait dans une mer d'astéroïdes menaçante, bruyante et dangereuse ! Alors on suit, penaud, intimidé par cette densité sonore, qui semble vouloir nous ensevelir... Quelle expérience !
L'arrivée de Thembi est le signe de notre survie !
Retour au calme, avec un sax soprano qui m'évoque le son des flûtes des charmeurs de serpents.
Splendide titre envoûtant, plein de poésie, de délicatesse et de sensualité.
Love et son long solo de basse ne m'a pas franchement émoustillé les neurones ! Avec ou sans archet d'ailleurs...
La question que je me pose c'est pourquoi ce titre ? Ce n'est pas l'album de Cecil McBee, alors pourquoi ce solo instrumental sur un disque de Pharoah ? Une façon de lui faire la cour ?
Morning Prayer commence dans une ambiance très asiatique... voire bouddhique puisqu'on a l'impression d'être dans un temple pour la méditation ! Mais l'intro passée, retrouvant un peu des ambiances d'Astral traveling, c'est avec une rythmique sourde, africaine, qu'un nouveau voyage commence... C'est d'abord une flûte qui sert d'embarcation, pour finalement laisser la place à un piano frénétiquement génial. Pharoah conclura le titre par quelques barrissements bien sentis, histoire de rappeler à tous que l'éléphant est bien le roi de cette jungle !
La jungle on s'y replonge sans transition avec Bailophone Dance. Cris de bêtes, chants d'oiseau, frémissements de feuilles, pour un tableau sauvage, intense, rythmé par les percus africaines qui donne la transe... Quel spectacle ! Les odeurs, les couleurs, les parfums, la poussière, la chaleur, l'humidité... rien ne nous est refusé !
Electric Thing- Messages : 2628
Date d'inscription : 15/04/2008
Age : 53
Localisation : Légèrement à gauche de Saturne !
Re: Thembi (1971)
Thembi en vidéo
Electric Thing- Messages : 2628
Date d'inscription : 15/04/2008
Age : 53
Localisation : Légèrement à gauche de Saturne !
Re: Thembi (1971)
Un très bel album là encore, émotionnel avec des climats variés.
Source: Itw de M.Shrieve: http://www.moonflowercafe.com/mscafe2.html
Ce que ne cache pas Michael Shrieve:Ayler a écrit:L'ambiance de ce titre n'est pas sans rappeler celle de "Caravanserai", que Santana enregistrera quelques mois plus tard. A l'écoute de ce disque, il semble évident que Carlos se soit inspiré de "Thembi"...
The whole vibe [de “Eternal Caravan of Reincarnation” ]is copped from “Astral Traveling,” the lead track from Pharoah Sanders’ record “Thembi.”
Source: Itw de M.Shrieve: http://www.moonflowercafe.com/mscafe2.html
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