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Live at Birdland (1963)

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Live at Birdland (1963) Empty Live at Birdland (1963)

Message par Wu wei 25.05.12 9:50

Live at Birdland (1963) 2heiycw

1. Afro Blue (Mongo Santamaria) - 10:52
2. I Want to Talk About You (Billy Eckstine)- 8:11
3. The Promise (John Coltrane)- 8:06
4. Alabama (John Coltrane)- 5:08
5. Your Lady (John Coltrane) - 6:39
6. Vilia (Franz Lehar, arrangement par John Coltrane)- 4:36 *

* bonus track


Personnel :
John Coltrane : saxophone ténor
McCoy Tyner : piano
Jimmy Garrison : contrebasse
Elvin Jones : batterie

Enregistré un an avant la parution de Love Supreme ce "demi-live" (seuls les trois premiers titres furent en réalité enregistrés au Birdland le 8 octobre, les autres titres provenants au studio Van Gelder en mars et novembre de la même année) moins connu que les fabuleuses sessions au Village Vanguard (moins tumultueuses et novatrices aussi) n'en reste pas moins une pièce de choix dans la discographie de Coltrane.

Afro Blue est la pièce de résistance de cet album, avec son thème connu et aisément assimilable, on pourrait presque croire ici au refrain d'un chanson, tant le modif est entêtant, pourtant en l'étirant au possible sur plus de dix minutes le groupe parvient à l'imprégner d'un véritable lyrisme. La prestation de Coltrane tout en souffle et en virtuosité, mais sans jamais être tenté par la démonstration. On sent ici qu'il a trouvé son quartet, qu'il s'y sent suffisamment à l'aise pour oser s'exprimer, oser (encore une fois) passer la vitesse supérieur. Toutefois au fil des écoutes, j'aurais tendance à retenir la présence folle, improbable et pourtant remplie de maîtrise et de justesse d'Elvin Jones à la batterie, ce dernier livre ici une prestation époustouflante.

On enchaîne ensuite sur un I want to talk about you, que dire si ce n'est que ce titre invoque le dieu du frisson de l'intérieur, une plongée dans ce que Coltrane peut produire de mieux, avec une version accompagnée pour ensuite poursuivre sur une prestation solo... si la première à déjà de quoi vous couper le souffle, la deuxième vous drague vers des profondeurs inconnues, insoupçonnées.... on sent l'artiste en équilibre, dans une posture quasi contemplative, qui regarde vers le futur (les expérimentations à venir) sans se sentir obligé de se délaisser du passé.

McCoy Tyner, livre sur The promise une partie pleine de romantisme et d'absolutisme. Sans doute le musicien le plus formel du quartet, il semble ici insufflé un nouvelle dimension à l'approche du piano, offrant une dose d'europe au sein du groupe, pour mieux le faire décoller dans un hard-bop bluesy... un titre qui prend tout son sens dans cette interprétation live et débridée.

On l'oublie souvent mais le Ku Klux Klan ça existe vraiment, pour les amateurs de musique Alabama se résume souvent à une querelle de riff entre Neil Young et Lynyrd skynyrd, toutefois en septembre 1963, on parlait encore d'attentat raciste, d'une communauté noire en proie à la peur et à l'effroi (4 fillettes venaient de périr dans une église baptiste). C'est suite à cela que Coltran décide d'enregistrer Alabama, une pièce forte qui ne tombe jamais dans la complainte ou dans la mièvrerie, mais qui au contraire sait se faire discrète, douce, apaisante et surtout respectueuse. Un morceau fort, intense... et sombre comme le destin.

Your Lady est alors bienvenue, avec sa sensualité à fleur de peau, son évocation tumultueuse plus érotique aussi sans doute. Un aspect charnel plus ouvert, qui ne perd pas de sa grâce peut être dû à sa séparation d'avec Naïma, une manière de célébrer le corps retrouvé... c'était une façon de finir l'album avec une douceur retrouvée, mais une douceur qui n'a rien d'alanguie, qui se tiens là, tout en promesse de chorus comme autant de lingerie à soustraire...

Villia termine cet album dans une forme d'allégresse, qui sans être mal venue parait un peu décalée dans l'univers tendu de ce live at birdland, les prestations y sont peut être un peu "rangées", un peu classique au regard de ce qu'à pu produire le quartet à l'époque. Demeure une composition de choix et une interprétation hors paire... que l'on aurait préféré entendre sur scène pour le coup.
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Message par Chino 25.05.12 11:48

Superbe album, dommage cependant que l'intégralité de ce live bne soit pas sortie.
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Message par Ayler 26.05.12 12:08

En mettant à jour l'index des albums, j'ai constaté que le Live At Birdland était coincé entre Impressions et Crescent : c'est dire à quel point cette période est dense. Incroyablement dense... alors que le meilleur est pourtant à venir.

Le matériel présent sur Live At Birdland est fantastique... mais pas nécessairement compilé au mieux : le mélange studio/live détonne un peu. Pour autant, ne serait-ce que pour "Alabama" (titre studio pour le coup...), le Live At Birdland est indispensable.

Une interprétation saisissante de "Alabama" :

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Message par Tiger 26.05.12 15:56

Superbe interprétation !
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Message par Wu wei 26.05.12 20:30

Ayler a écrit:En mettant à jour l'index des albums, j'ai constaté que le Live At Birdland était coincé entre Impressions et Crescent : c'est dire à quel point cette période est dense. Incroyablement dense... alors que le meilleur est pourtant à venir.

alors, comme plein de choses, ça se discute, mais avant (62) tu as le village vanguard, qui reste tout de même un monument, pour moi LE monument de coltrane..; alors après si tu préfères la fin de carrière le live au japon toi plus te plaire...
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Message par Chino 26.05.12 20:38

Fando a écrit:
Ayler a écrit:En mettant à jour l'index des albums, j'ai constaté que le Live At Birdland était coincé entre Impressions et Crescent : c'est dire à quel point cette période est dense. Incroyablement dense... alors que le meilleur est pourtant à venir.

alors, comme plein de choses, ça se discute, mais avant (62) tu as le village vanguard, qui reste tout de même un monument, pour moi LE monument de coltrane..; alors après si tu préfères la fin de carrière le live au japon toi plus te plaire...
Ce que préfère de Coltrane, c'est aussi le live au Village Vanguard 61 (même si j'adore la suite). Mais du vivant de Coltrane, il n'y avait que l'album Impressions qui offrait des titres du VV 61, et si on ne garde que la discoghraphie parue du vivant de Coltrane, alors je préfère des albums comme Crescent ou A Love Supreme. Wink
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Message par Ayler 27.05.12 11:57

Fando a écrit:alors, comme plein de choses, ça se discute, mais avant (62) tu as le village vanguard, qui reste tout de même un monument, pour moi LE monument de coltrane..; alors après si tu préfères la fin de carrière le live au japon toi plus te plaire...
Coïncidence : avant de lire ces lignes, je venais de mettre le premier CD du coffret consacré au Village Vanguard dans ma platine ! Ces enregistrements figurent bien sûr parmi les meilleurs de Coltrane. Cela dit, je trouve que la période allant de Crescent à Meditations plus impressionnante encore par sa densité. En 65, la musique du quartet historique atteint, en ce qui me concerne, son sommet. Si la suite est globalement moins forte, c'est plus lié au groupe qu'à son leader. Les solos d'Alice ne tiennent pas la comparaison avec ceux McCoy, et Pharoah est plus inégal que John dans ses interventions. Mais, jusqu'au bout, Coltrane donne le meilleur de lui même.
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