Soft Machine
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Re: Soft Machine
J'adorais ce mec, je me souviens avoir arpenter le Quartier Latin pour trouver ses albums solos qui étaient peu diffusés et parfois soldés.
Mais quel bonheur ! !
Mais quel bonheur ! !
Re: Soft Machine
Encore... Découvert sur ce forum grâce à Purple je crois et j'avais bien accroché.
Repose en paix.
Parisino
Ps : J'avais pas vu qu'il y avait tout ces articles, merci bien.
Repose en paix.
Parisino
Ps : J'avais pas vu qu'il y avait tout ces articles, merci bien.
parisino- Messages : 5704
Date d'inscription : 31/05/2010
Age : 49
Localisation : Chatenay Malabry
Re: Soft Machine
Amougie ! ça existe dans le commerce ? je l'ai pas vu depuis... oh là ! depuis la belle époque..; et mes souvenirs sublimés sont sans doute un peu faux...
Re: Soft Machine
jamais entendu, jamais vu... c'est bien ?
Wu wei- Messages : 4680
Date d'inscription : 04/07/2011
Re: Soft Machine
Je ne suis pas fan de Pink Floyd et j'ai eu du mal à reconnaître Frank Zappa, mais ça fait un moment que je ne l'ai pas écouté
Re: Soft Machine
R&F 57 d'octobre 71:
Soft Machine à la Fête de l'Huma. Période charnière (et courte!) avec Phil Howard à la batterie.
Soft Machine à la Fête de l'Huma. Période charnière (et courte!) avec Phil Howard à la batterie.
Re: Soft Machine
Merci bien !!
parisino- Messages : 5704
Date d'inscription : 31/05/2010
Age : 49
Localisation : Chatenay Malabry
Re: Soft Machine
Une interview très intéressante de Hugh Hopper et Elton Dean (avec en plus "All White" en illustration sonore):
ou
https://www.youtube.com/watch?v=aWiahiG4Yc4&feature=related
... et la traduction intégrale de ma collègue Delphine. Merci!
On s'est toujours intéressé au jazz, bien avant de vouloir faire un groupe de pop ou de rock. On préférait le jazz, des trucs d'avant garde comme le free-jazz, Coltrane par exemple. J'ai rencontré Robert Wyatt à l'école. C'est lui qui m'a initié à ça. Daevid Allen était australien et il avait 8 ans de plus que moi. Il avait toute une collection de disques bizarres avec lesquels j'ai pu se familiariser. J'ai été directement plongé dans un univers de free-jazz.
Soft Machine a commencé en 66. C'est parti d'un groupe que j'avais monté avec mon frère et Robert Wyatt : The Wild Flowers. Robert a quitté le groupe et a lancé Soft Machine avec Daevid Allen et Kevin Ayers à la basse. Mike était au clavier. Il s'intéressait au jazz , aux sons bizarres et aux sons déformés.
David a quitté le groupe et a fondé Gong. Ils ont continué comme trio et sont partis en tournée aux USA comme support band pour Hendrix. C'était une année tellement incroyable que Kevin a voulu arrêter la musique et il est parti. Comme le groupe avait un contrat pour un second disque, ils m'ont demandé de jouer de la basse avec eux.
Elton Dean: j'ai été saxophoniste pour Soft Machine de début 1969 à début 72. C'était le début de la période où les maisons de disques allaient être gérées non par les musiciens mais par des comptables. C'était la fin de la période où c'était les musiciens qui décidaient.
H.Hopper
On était ouvert à toute sorte de choses, prêt à expérimenter. On a rapidement décidé de ne pas faire que des reprises mais aussi des compos.
E.Dean
C'était excitant et un véritable challenge car on jouait des choses difficiles. Pendant deux ans ça a été vraiment stimulant. On jouait un peu trop fort peut-être.
H.Hopper
On a commencé à utiliser des sons en boucle dans notre musique. (Notre son était basé sur la répétition) car Daevid avait vécu dans les années 60 à Paris et il avait croisé Terry Riley qui était un compositeur minimaliste. On bricolait des K7 avec un bouts de scotch pour repasser le même son. On a développé notre propre rythme avec des sons qui se chevauchaient, c'était un rythme hypnotique.
E.D
Le nom du groupe Soft Machine venait d'un titre de roman de William Burroughs.
C'est un terme générique pour la race humaine.
H H
On adorait les beatniks comme Jack Kerouac, Ginsberg et Burroughs. Un jour quelqu'un a demandé à Burroughs ce qu'il pensait d'un groupe dont le nom venait d'un de ses qui titres. Il a répondu - « J'en ai entendu parler. C'est classe comme musique ». Mais Il était bizarre …
Au début des années 60, Soft Machine a fait une tournée aux Etats-Unis comme support band de Jimi Hendrix. La tournée a duré deux mois et demi. C'était en février 68 et c'était un hiver très froid. On a traversé les USA.
A l'époque, j'étais roadie et pas bassiste. Il y avait deux roadies, l'un pour Jimi Hendrix et moi-même pour Soft Machine.
C'était un cauchemar mais aussi des bons souvenirs. Je n'ai pas trop vu Jimi Hendrix car j'étais trop fatigué et après les concerts de Soft Machine, je rangeais le matériel et j'allais me coucher. Je suis malheureusement passé à côté de deux mois et demi de bonne musique de Jimi Hendrix !
Hendrix était un gars tranquille. Il ne parlait pas fort et la plupart du temps il chuchotait . « Hey, hey, où est ma guitare, man? ». Les deux autres, Noël Redding et Mitch Mitchell, faisaient plus la fête. Hendrix disparaissait dans sa chambre avec une fille et on ne le voyait plus. Lors de la première tournée il était surnommé the Bat (la chauve-souris) car il vivait dans le noir.
C'était vraiment incroyable de vivre ça. J'ai vraiment eu de la chance. Le groupe avait déjà pas mal d'expérience avant qu'on ne me demande de les rejoindre. C'était un très bon groupe. Pas mal de personnes ont été influencées par Soft Machine en Europe. En Allemagne, on m'a dit: "Soft Machine a changé ma vie et le disque « Third », je me le passe encore tous les jours". Cette influence s'explique parce que Soft Machine était différent. On n'essayait pas d'être un groupe de rock. On essayait juste de jouer ce qu'on voulait.
E.D :
La musique était déjà en place quand on les a rejoints. Quand il y avait des blancs , je proposais des ajouts minimaux et je croyais beaucoup à l'improvisation. Quand c'était fluide il y avait une sorte de "gêne". Ah oui, je fais du free jazz. C'était vraiment stimulant aussi stimulant que n'importe quelle forme de musique improvisée que j'ai pu jouer depuis.
ou
https://www.youtube.com/watch?v=aWiahiG4Yc4&feature=related
... et la traduction intégrale de ma collègue Delphine. Merci!
On s'est toujours intéressé au jazz, bien avant de vouloir faire un groupe de pop ou de rock. On préférait le jazz, des trucs d'avant garde comme le free-jazz, Coltrane par exemple. J'ai rencontré Robert Wyatt à l'école. C'est lui qui m'a initié à ça. Daevid Allen était australien et il avait 8 ans de plus que moi. Il avait toute une collection de disques bizarres avec lesquels j'ai pu se familiariser. J'ai été directement plongé dans un univers de free-jazz.
Soft Machine a commencé en 66. C'est parti d'un groupe que j'avais monté avec mon frère et Robert Wyatt : The Wild Flowers. Robert a quitté le groupe et a lancé Soft Machine avec Daevid Allen et Kevin Ayers à la basse. Mike était au clavier. Il s'intéressait au jazz , aux sons bizarres et aux sons déformés.
David a quitté le groupe et a fondé Gong. Ils ont continué comme trio et sont partis en tournée aux USA comme support band pour Hendrix. C'était une année tellement incroyable que Kevin a voulu arrêter la musique et il est parti. Comme le groupe avait un contrat pour un second disque, ils m'ont demandé de jouer de la basse avec eux.
Elton Dean: j'ai été saxophoniste pour Soft Machine de début 1969 à début 72. C'était le début de la période où les maisons de disques allaient être gérées non par les musiciens mais par des comptables. C'était la fin de la période où c'était les musiciens qui décidaient.
H.Hopper
On était ouvert à toute sorte de choses, prêt à expérimenter. On a rapidement décidé de ne pas faire que des reprises mais aussi des compos.
E.Dean
C'était excitant et un véritable challenge car on jouait des choses difficiles. Pendant deux ans ça a été vraiment stimulant. On jouait un peu trop fort peut-être.
H.Hopper
On a commencé à utiliser des sons en boucle dans notre musique. (Notre son était basé sur la répétition) car Daevid avait vécu dans les années 60 à Paris et il avait croisé Terry Riley qui était un compositeur minimaliste. On bricolait des K7 avec un bouts de scotch pour repasser le même son. On a développé notre propre rythme avec des sons qui se chevauchaient, c'était un rythme hypnotique.
E.D
Le nom du groupe Soft Machine venait d'un titre de roman de William Burroughs.
C'est un terme générique pour la race humaine.
H H
On adorait les beatniks comme Jack Kerouac, Ginsberg et Burroughs. Un jour quelqu'un a demandé à Burroughs ce qu'il pensait d'un groupe dont le nom venait d'un de ses qui titres. Il a répondu - « J'en ai entendu parler. C'est classe comme musique ». Mais Il était bizarre …
Au début des années 60, Soft Machine a fait une tournée aux Etats-Unis comme support band de Jimi Hendrix. La tournée a duré deux mois et demi. C'était en février 68 et c'était un hiver très froid. On a traversé les USA.
A l'époque, j'étais roadie et pas bassiste. Il y avait deux roadies, l'un pour Jimi Hendrix et moi-même pour Soft Machine.
C'était un cauchemar mais aussi des bons souvenirs. Je n'ai pas trop vu Jimi Hendrix car j'étais trop fatigué et après les concerts de Soft Machine, je rangeais le matériel et j'allais me coucher. Je suis malheureusement passé à côté de deux mois et demi de bonne musique de Jimi Hendrix !
Hendrix était un gars tranquille. Il ne parlait pas fort et la plupart du temps il chuchotait . « Hey, hey, où est ma guitare, man? ». Les deux autres, Noël Redding et Mitch Mitchell, faisaient plus la fête. Hendrix disparaissait dans sa chambre avec une fille et on ne le voyait plus. Lors de la première tournée il était surnommé the Bat (la chauve-souris) car il vivait dans le noir.
C'était vraiment incroyable de vivre ça. J'ai vraiment eu de la chance. Le groupe avait déjà pas mal d'expérience avant qu'on ne me demande de les rejoindre. C'était un très bon groupe. Pas mal de personnes ont été influencées par Soft Machine en Europe. En Allemagne, on m'a dit: "Soft Machine a changé ma vie et le disque « Third », je me le passe encore tous les jours". Cette influence s'explique parce que Soft Machine était différent. On n'essayait pas d'être un groupe de rock. On essayait juste de jouer ce qu'on voulait.
E.D :
La musique était déjà en place quand on les a rejoints. Quand il y avait des blancs , je proposais des ajouts minimaux et je croyais beaucoup à l'improvisation. Quand c'était fluide il y avait une sorte de "gêne". Ah oui, je fais du free jazz. C'était vraiment stimulant aussi stimulant que n'importe quelle forme de musique improvisée que j'ai pu jouer depuis.
Re: Soft Machine
R&F 58 de novembre 71: Festival de Seloncourt (Doubs, à côté de chez moi).
Une belle photo de Robert Wyatt. Il venait de quitter Soft Machine et était venu faire le boeuf avec Gong en compagnie de Kevin Ayers (j'y étais!). Au même programme, Warhorse et surtout le groupe régional Le Point, qui allait devenir Travelling et qui a fait un set fabuleux, justement dans la lignée de ce que faisait Soft Machine à l'époque.
Une belle photo de Robert Wyatt. Il venait de quitter Soft Machine et était venu faire le boeuf avec Gong en compagnie de Kevin Ayers (j'y étais!). Au même programme, Warhorse et surtout le groupe régional Le Point, qui allait devenir Travelling et qui a fait un set fabuleux, justement dans la lignée de ce que faisait Soft Machine à l'époque.
Re: Soft Machine
Aymeric Leroy signale qu'un film sur les groupes de Canterbury (Soft Machine, Caravan, Gong,...) est en préparation, avec recherche de fonds:
https://www.indiegogo.com/projects/romantic-warriors-iii-canterbury-tales-3rd-film-of-the-progressive-music-saga
J'ai screené 3 images du teaser , que voici: c'est la tournée du Jimi Hendrix Experience en 1968 avec comme support-band Soft Machine (Mike Ratledge, Robert Wyatt, Kevin Ayers, et Hugh Hopper comme roadie), à l'issue de laquelle les Soft ont enregistré leur premier disque.
https://www.indiegogo.com/projects/romantic-warriors-iii-canterbury-tales-3rd-film-of-the-progressive-music-saga
J'ai screené 3 images du teaser , que voici: c'est la tournée du Jimi Hendrix Experience en 1968 avec comme support-band Soft Machine (Mike Ratledge, Robert Wyatt, Kevin Ayers, et Hugh Hopper comme roadie), à l'issue de laquelle les Soft ont enregistré leur premier disque.
Re: Soft Machine
Une photo que j'aime bien. Sur un disque que je découvre: superbe!
Ma période préférée des Soft (avec Elton Dean).
Ma période préférée des Soft (avec Elton Dean).
Re: Soft Machine
Et un concert avec Phil Howard à la batterie, durant son passage éclair dans le groupe (l'image est trompeuse).
Aymeric Leroy m'avait dit qu'avec Howard, le groupe était souvent limite question assise, voire bancal. C'est sûr qu'avec John Marshall ensuite, c'était du béton armé.
Aymeric Leroy m'avait dit qu'avec Howard, le groupe était souvent limite question assise, voire bancal. C'est sûr qu'avec John Marshall ensuite, c'était du béton armé.
Re: Soft Machine
R&F 76 de mai 73: une photo sympa de Hugh Hopper, pour la sortie de son LP solo "1984":
Re: Soft Machine
J'ai mis des années dans les seventies à trouver ce disque "1984"... introuvable !!! Début eighties, j'ai fini par le trouver à Frisco au 999 the poke, une boutique de vinyle d'occaze qui n'existe plus... j'avais trouvé également un Deanna Durbin pour ma maman... payé un bras... :-)
Re: Soft Machine
DISPARITION - Le fondateur australien des deux célèbres groupes rock Soft Machine et Gong est décédé des suites d'un cancer. En février, il avait révélé que les médecins ne lui donnaient pas plus de six mois à vivre. Il avait 77 ans.
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