Little Bob, la Story
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Little Bob, la Story
A l’occasion de la sortie de son autobiographie, coécrite avec Christian Eudeline, rendons hommage ici à une grande figure du rock français : Little Bob. Depuis près de 40 ans, il est l’incarnation du rockeur ultime ayant traversé toutes les modes et tous les courants musicaux sans compromission, sans jamais s’être écarté du chemin qu’il s’était tracé, à savoir chanter le rock et le blues et toutes les musiques qu’il aime.
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Né en Italie Roberto Vincenzo Stefano Piazza, il arrive en France avec ses parents en 1958 et, peu de temps après, sa famille s’installe au Havre. Embauché à l’usine à 16 ans, il découvre à cette époque le rock’n roll par le biais des marins américains qui débarquent au port du Havre et qui lui échangent des 45 tours de Little Richard contre ceux de Johnny. Mais le véritable choc pour le jeune Roberto, restera un concert de Vince Taylor lequel sera déterminant et l’incitera à monter son 1er groupe (Les Apaches) au début de l’été 1962 à 17 ans. Il répète le soir après l’usine avec ses potes et commence à écumer les petites salles de spectacle de la région. Leur heure de gloire viendra le 12 janvier 1963 lors d’un passage au mythique Golf Drouot, temple du rock en France à l’époque. A partir de là, les choses s’enchaînent et Roberto maintenant « Little Bob » en Hommage à Little Richard, s’investit de plus en plus dans la musique au gré des différentes formations, certaines éphémères, dont il reste toujours le leader et le chanteur emblématique. En 1970, c’est la naissance de Little Bob Story autour d’un noyau stable de musiciens ayant tous le même amour pour le rythm’n blues, le rock, et fortement influencé par des groupes comme Humble Pie, Spooky Tooth, Free, Faces ou Jeff Beck.
A cette époque, notons pour l’anecdote, que le guitariste du groupe se nomme, et cela ne s’invente pas, Serge Hendrix.
Devant l’incompatibilité pour lui de mener une vie à l’usine et une vie de musicien de plus en plus prenante, Little Bob décide en 1974 de quitter son emploi et de devenir musicien professionnel, aidé en cela par le Havrais Philippe Garnier (futur rock critique à Rock’n folk et Libération) et qui se charge à l’époque de la promotion du groupe dans la région. Le 1er 45 tour de Little Bob Story est enregistré en 1974 sur le label Arcane et reçoit un accueil très favorable. Des concerts sont organisés au Havre, à Caen, Rouen etc… et le public est de plus en plus enthousiaste. En 1975 Little Bob Story s’embarque pour une tournée d’un mois en Angleterre pour « apprendre le métier et rôder les titres qui apparaîtront quelques mois plus tard sur leur 1er album, High Time, commercialisé au printemps 1976.
Nouvelle tournée anglaise au printemps 1976 marquée par un passage au fameux Marquee de Londres le 2 avril qui lancera définitivement la renommée de Little Bob Story outre Manche. A cette occasion, ils auront l’opportunité de croiser les Dr Feelgood, les Sex Pistols etc… En 1975/76, l’heure est en effet au pub rock pré punk genre dans lequel nos frenchies excellent particulièrement. La radio et la presse écrite française commencent également à se faire l’écho toujours favorable des prestations scéniques et des albums du groupe.
De cette époque jusqu’au milieu des années 1980, on peut considérer qu’il s’agit là de l’âge d’or de LBS. Tournées incessantes, albums studios, albums live, passages télé, radios, Little Bob est au sommet de son art et seuls les changements incessants de personnel au sein du groupe et une maison de disque trop frileuse,l’empêcheront vraiment de devenir LE groupe français qu’il aurait dû être.
Mais, en ce milieu des années 1980 le pub rock est un courant musical depuis longtemps désuet. Une nouvelle scène musicale émerge en France et le public s’enthousiasme pour de nouveaux groupes comme Starshooter, Téléphone, ou des chanteurs comme Bashung, Etienne Daho etc…Little Bob opère alors un virage musical « américain » ayant l’opportunité d’enregistrer un album produit par Southside Johnny avec des musiciens américains tel Kenny Margolis. Too Young to Love Me reste une des plus belles réussites discographiques du groupe et rencontrera un beau succès en France ainsi que la tournée qui suivra.
En 1987, Ringolevio sera le dernier album ,à paraître sous le nom de Little Bob Story, Little Bob ayant décidé de dissoudre le groupe pour continuer une aventure différente sous son seul nom. Il choisit de partir en Californie en 1987 pour y graver son 1er album solo « Rendez-vous in Angel City » sous la houlette du producteur Jeff Eyrich et auquel participeront des pointures comme Steve Hunter ou Charlie Sexton. Quoique légèrement surproduit, ce disque reste à ce jour une des meilleures oeuvres du petit Robert.
Depuis cette époque, toujours fidèle au blues et aux musiques qui ont bercé son adolescence, Little Bob continue son chemin musical parsemé d’albums toujours aussi réussis comme Blue Story en 1997 ou Libéro en 2002. Toujours avec l’ambition de rester dans l’esprit rock’n roll Little Bob a choisi de chanter en anglais, langue qui d’après lui colle le mieux au rythme et aux mélodies du rock et du rythm’n blues, depuis ses débuts en 1962.
Little Bob, avec ou sans sa Story, restera à mon sens, le groupe français le plus sous estimé et n’ayant malheureusement jamais atteint la reconnaissance du grand public auquel il aspirait. Performer hors norme, chanteur au timbre unique et véritablement incarnation du rock en France pendant plus de 30 ans, aujourd’hui âgé de 64 ans, Little Bob continue d’arpenter les salles de concert et d’y prêcher la bonne parole, que ce soit avec un groupe semi-acoustique ou en duo avec le pianiste de jazz Joël Drouin pour se faire plaisir autour de standards de jazz et de blues.
Son autobiographie, parue dernièrement aux éditions Denoël, nous donne l’occasion de nous plonger dans plus de 30 années de folies rock’n rollesques, mais également de partager des souvenirs et des confidences souvent très émouvantes d’un personnage unique et très attachant.
http://littlebob.fr/littlebob_pagesHTML/littlebob_actu.html
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Né en Italie Roberto Vincenzo Stefano Piazza, il arrive en France avec ses parents en 1958 et, peu de temps après, sa famille s’installe au Havre. Embauché à l’usine à 16 ans, il découvre à cette époque le rock’n roll par le biais des marins américains qui débarquent au port du Havre et qui lui échangent des 45 tours de Little Richard contre ceux de Johnny. Mais le véritable choc pour le jeune Roberto, restera un concert de Vince Taylor lequel sera déterminant et l’incitera à monter son 1er groupe (Les Apaches) au début de l’été 1962 à 17 ans. Il répète le soir après l’usine avec ses potes et commence à écumer les petites salles de spectacle de la région. Leur heure de gloire viendra le 12 janvier 1963 lors d’un passage au mythique Golf Drouot, temple du rock en France à l’époque. A partir de là, les choses s’enchaînent et Roberto maintenant « Little Bob » en Hommage à Little Richard, s’investit de plus en plus dans la musique au gré des différentes formations, certaines éphémères, dont il reste toujours le leader et le chanteur emblématique. En 1970, c’est la naissance de Little Bob Story autour d’un noyau stable de musiciens ayant tous le même amour pour le rythm’n blues, le rock, et fortement influencé par des groupes comme Humble Pie, Spooky Tooth, Free, Faces ou Jeff Beck.
A cette époque, notons pour l’anecdote, que le guitariste du groupe se nomme, et cela ne s’invente pas, Serge Hendrix.
Devant l’incompatibilité pour lui de mener une vie à l’usine et une vie de musicien de plus en plus prenante, Little Bob décide en 1974 de quitter son emploi et de devenir musicien professionnel, aidé en cela par le Havrais Philippe Garnier (futur rock critique à Rock’n folk et Libération) et qui se charge à l’époque de la promotion du groupe dans la région. Le 1er 45 tour de Little Bob Story est enregistré en 1974 sur le label Arcane et reçoit un accueil très favorable. Des concerts sont organisés au Havre, à Caen, Rouen etc… et le public est de plus en plus enthousiaste. En 1975 Little Bob Story s’embarque pour une tournée d’un mois en Angleterre pour « apprendre le métier et rôder les titres qui apparaîtront quelques mois plus tard sur leur 1er album, High Time, commercialisé au printemps 1976.
Nouvelle tournée anglaise au printemps 1976 marquée par un passage au fameux Marquee de Londres le 2 avril qui lancera définitivement la renommée de Little Bob Story outre Manche. A cette occasion, ils auront l’opportunité de croiser les Dr Feelgood, les Sex Pistols etc… En 1975/76, l’heure est en effet au pub rock pré punk genre dans lequel nos frenchies excellent particulièrement. La radio et la presse écrite française commencent également à se faire l’écho toujours favorable des prestations scéniques et des albums du groupe.
De cette époque jusqu’au milieu des années 1980, on peut considérer qu’il s’agit là de l’âge d’or de LBS. Tournées incessantes, albums studios, albums live, passages télé, radios, Little Bob est au sommet de son art et seuls les changements incessants de personnel au sein du groupe et une maison de disque trop frileuse,l’empêcheront vraiment de devenir LE groupe français qu’il aurait dû être.
Mais, en ce milieu des années 1980 le pub rock est un courant musical depuis longtemps désuet. Une nouvelle scène musicale émerge en France et le public s’enthousiasme pour de nouveaux groupes comme Starshooter, Téléphone, ou des chanteurs comme Bashung, Etienne Daho etc…Little Bob opère alors un virage musical « américain » ayant l’opportunité d’enregistrer un album produit par Southside Johnny avec des musiciens américains tel Kenny Margolis. Too Young to Love Me reste une des plus belles réussites discographiques du groupe et rencontrera un beau succès en France ainsi que la tournée qui suivra.
En 1987, Ringolevio sera le dernier album ,à paraître sous le nom de Little Bob Story, Little Bob ayant décidé de dissoudre le groupe pour continuer une aventure différente sous son seul nom. Il choisit de partir en Californie en 1987 pour y graver son 1er album solo « Rendez-vous in Angel City » sous la houlette du producteur Jeff Eyrich et auquel participeront des pointures comme Steve Hunter ou Charlie Sexton. Quoique légèrement surproduit, ce disque reste à ce jour une des meilleures oeuvres du petit Robert.
Depuis cette époque, toujours fidèle au blues et aux musiques qui ont bercé son adolescence, Little Bob continue son chemin musical parsemé d’albums toujours aussi réussis comme Blue Story en 1997 ou Libéro en 2002. Toujours avec l’ambition de rester dans l’esprit rock’n roll Little Bob a choisi de chanter en anglais, langue qui d’après lui colle le mieux au rythme et aux mélodies du rock et du rythm’n blues, depuis ses débuts en 1962.
Little Bob, avec ou sans sa Story, restera à mon sens, le groupe français le plus sous estimé et n’ayant malheureusement jamais atteint la reconnaissance du grand public auquel il aspirait. Performer hors norme, chanteur au timbre unique et véritablement incarnation du rock en France pendant plus de 30 ans, aujourd’hui âgé de 64 ans, Little Bob continue d’arpenter les salles de concert et d’y prêcher la bonne parole, que ce soit avec un groupe semi-acoustique ou en duo avec le pianiste de jazz Joël Drouin pour se faire plaisir autour de standards de jazz et de blues.
Son autobiographie, parue dernièrement aux éditions Denoël, nous donne l’occasion de nous plonger dans plus de 30 années de folies rock’n rollesques, mais également de partager des souvenirs et des confidences souvent très émouvantes d’un personnage unique et très attachant.
http://littlebob.fr/littlebob_pagesHTML/littlebob_actu.html
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Norbert- Messages : 6026
Date d'inscription : 26/05/2010
Age : 60
Localisation : alsace
Re: Little Bob, la Story
Super article, merci Freebird. J'avais un peu de mal avec sa voix à l'époque, mais il a pris un peu d'épaisseur de ce coté là. Un profond respect pour l'intégrité et le parcours du ptit Bob en tout cas.
Et vive le pub-rock !
Et vive le pub-rock !
Blueleader- Messages : 7793
Date d'inscription : 24/02/2010
Age : 61
Localisation : entre mulhouse et belfort
Re: Little Bob, la Story
un garçon très charmant qui plus est. Pour l'avoir rencontré je peux témoigner de sa simplicité et de sa gentillesse.
Et ils ne sont pas nombreux les français qui peuvent se vanter d'avoir tenu le devant de la scène londonienne à la belle époque du pub-rock
Et ils ne sont pas nombreux les français qui peuvent se vanter d'avoir tenu le devant de la scène londonienne à la belle époque du pub-rock
Re: Little Bob, la Story
Pareille!!!! je l'ai rencontrai plusieur fois au " Garage" grand magasin d'instruments de musique à Rouen, il répétait avec ses musiciens sur la petite scène de la boutique (j'ai entendu de très grand moment de musique dans cette arrière boutique), et Little Bob est quelqu'un de très sympathique, chaleureux, son guitariste c'est Keith Richards biss, la même dégaine, même guitare, même jeux etc...
Re: Little Bob, la Story
Je l'avais découvert à l'époque de l'émission "Les Enfants Du Rock" avec Philippe Manœuvre.
Electric Thing- Messages : 2628
Date d'inscription : 15/04/2008
Age : 53
Localisation : Légèrement à gauche de Saturne !
Re: Little Bob, la Story
Big Bob
Norbert- Messages : 6026
Date d'inscription : 26/05/2010
Age : 60
Localisation : alsace
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