Western Bell (2009)
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Jacques-Eric Legarde
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Re: Western Bell (2009)
Ben la première page ets illisible malheureusementkjp a écrit:Ornette a écrit:
mais je vous laisse lire l'article en entier afin que nous en discutions ensemble.
Re: Western Bell (2009)
kjp a écrit:Ornette a écrit:Sans avoir pu écouter attentivement, je ne suis pas sûr que dans ce registre, il égale ses maîtres. Toutefois une écoute plus attentive pourrait invalider ce point de vue.
Le but de Kelly Joe est-il cela ? Je crois Ornette qu'on sera d'accord pour dire non. Il part d'influences, pour faire une musique personnelle suivant l'instant. Surtout que Western Bell est un disque improvisé et il est difficile de faire un hommage (avéré si c'était le cas) sous cette forme.
En revanche, et il l'explique dans l'article, que son souhait était de faire un disque où la guitare (seulement) serait au centre. Il en dit encore davantage mais je vous laisse lire l'article en entier afin que nous en discutions ensemble.
Je pense que l'on ne s'est pas compris. Je ne dis nullement que son but serait de rendre hommage à ces musiciens ou d'imiter leur musique. Je laisse simplement entendre que dans un style de guitare relevant de la "musique improvisée" il est peut-être moins intéressant que des musiciens tels que Bailey ou Ribot... Je trouve que son jeu dans ce registre (pour le peu que j'ai entendu jusqu'à présent) est (paradoxalement ?) moins personnel que ce qu'il faisait sur ces précédents albums. En d'autres termes, je le trouve plus profond dans un style plus folk-blues que dans la veine "musique improvisée".
Mais encore une fois, cette première opinion pourrait fort bien évoluer après une écoute plus attentive...
Re: Western Bell (2009)
ok je ne vais pas chipoter.
kjp- Messages : 1334
Date d'inscription : 15/04/2008
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Re: Western Bell (2009)
Si je ne me trompe, ce n'est pas la première fois que Kelly Joe Phelps évoque Ornette Coleman. C'est un peu étonnant, dans la mesure où je n'entends pas vraiment cette influence dans son jeu ou ses compositions.
Re: Western Bell (2009)
Bonsoir,
Je pense que c'est KJP qui m'a contacté à propos de l'article paru dans Xroads. Effectivement, ces fichiers étant très peu lisibles, je poste l'interview en texte ci-dessous. Et je repars à la découverte de ce forum!
Bon week end à tous
Jacques-Eric
Kelly Joe Phelps
Entre les cordes (Xroads #17, mars 2009)
Je me souviens du fascinant concert de Kelly Joe Phelps à l’Hôtel du Nord en 2002. Je l’avais vu quelques années auparavant en première partie de Greg Brown au New Morning, mais ce concert reste l’un des plus beaux de l’aventure du quai de Jemappes. Ce type seul avec une simple guitare posée sur les genoux dégageait tant de sensibilité, d’émotion et d’inventivité, loin d’une quelconque et froide virtuosité. Toute sa discographie confirme le talent du bonhomme, à la guitare slide pour les ambiances blues des premiers albums et dans un registre plus « songwriter » pour les plus récents. Avec Western Bell, son nouvel album totalement instrumental et improvisé, Kelly Joe Phelps nous emmène, dit-il, vers les paysages dépeuplés de l’Ouest. Mais écoute après écoute, ce disque se révèle, entre les cordes, comme la bande originale d’un road-movie dont l’auditeur peut à chaque fois ré-écrire le script.
Pourquoi cet album entièrement instrumental ?
Chacun des albums que j’ai publiés jusqu’à présent sont une réflexion sur mes sources d’inspiration et ma créativité. Parfois, cela a été un style de musique particulier tel que l’influence du country-blues avec mes premiers albums, parfois une période placée sous le signe de la créativité lorsque j’ai mis davantage l’accent sur l’écriture et les paroles avec Slingshot Professionals et Tunesmith Retrofit. En ce qui concerne Western Bell, je me suis rendu compte que j’étais une nouvelle fois fasciné par les possibilités que peut offrir la guitare en tant qu’instrument et il ne m’a pas semblé nécessaire de chanter. J’ai également été extrêmement motivé par le potentiel d’improvisation à la guitare et n’ai pas voulu que la voix vienne s’immiscer dans ce processus. La guitare se suffit amplement à elle-même.
Est-ce une réaction à l’encontre de ceux qui ont estimé que votre précédent album faisait la part trop belle aux chansons au détriment de la guitare ?
Non, absolument pas. Lorsque je fais un disque, cela correspond à quelque chose que je souhaite faire de façon personnelle, avec créativité et honnêteté. Western Bell incarne mon amour de la guitare et mon amour de l’improvisation. Tunesmith Retrofit illustrait mon amour des différentes formes de folk-music et ma passion des mots. J’aime tellement de choses dans la musique, je suis tellement intrigué, tellement curieux et fasciné… Je passe ma vie à essayer d’en apprendre le maximum à ce sujet, en prenant du plaisir de toutes les façons possibles.
Vous n’aviez pas enregistré beaucoup d’instrumentaux jusqu’à présent, à l’exception de «Doxology» sur Roll Away the Stone et de deux titres sur Tunesmith Retrofit ?
C’est vrai, mais ce que beaucoup de gens ignorent, c’est que jusqu’en 1992, je jouais uniquement des instrumentaux. À l’époque, je n’envisageais absolument pas de chanter. Tout ce que je jouais était instrumental : du fingerpicking acoustique, du flatpicking bluegrass, du jazz, du classique. Si je regarde mon parcours musical, j’ai passé plus de temps à jouer de la musique instrumentale que quoi que ce soit d’autre. Donc, pour moi, cela n’a rien de nouveau, si ce n’est par rapport à ma discographie, qui débute en 1994.
Les morceaux de Western Bell ne respectent pas un format « classique », et lorsqu’elles y parviennent, vous vous éloignez rapidement de sonorités familières à l’auditeur. D’où vient votre inspiration ? Quelles sont vos influences ?
De nombreuses influences se retrouvent sur ce disque. Il s’agit parfois d’illustrer des paysages, des sons, des personnages de l’Ouest des États-Unis où j’ai grandi et où je vis toujours, en convertissant mes souvenirs dans une musique spontanée ou dans une composition. Cela peut également venir de l’écoute, pendant de longues années, de musiciens tels que Thelonious Monk, Ornette Coleman ou Derek Bailey, en faisant en sorte d’inviter leur musique au cœur de mon propre projet. Et d’autres influences proviennent du désir constant d’être emporté par une tempête musicale, une sorte de danse des rues spontanée.
Avez-vous totalement improvisé ces morceaux ? Sans partition ?
Oui, la plupart des morceaux ont été improvisés du début à la fin. Le morceau-titre, «Western Bell» et «Hattie’s Hat» sont les seuls à avoir été élaborés auparavant et composés de façon plus traditionnelle. Sur «Hometown with Melody», le bref thème récurrent existait déjà, mais tous les passages qui l’entourent ont été improvisés.
Western Bell pourrait être la bande-son d’un film muet. Chaque auditeur peut l’utiliser pour illustrer son propre film.
Tout à fait, et c’est ce qui est fantastique lorsque les mots sont absents parce que cette disparition ouvre la porte à tous les imaginaires possibles, tout ce qui existe peut exister dans votre esprit.
Quel serait le vôtre ?
Difficile à dire, sinon qu’il représenterait des kilomètres et des kilomètres de grands espaces, filmés dans le Wyoming avec très peu de personnages.
Vous arrive-t-il de jouer ces morceaux en concert ?
J’ai interprété «Western Bell» et «Hattie’s Hat» sur scène à plusieurs reprises. En ce qui concerne l’aspect «improvisation», c’est plus ou moins ce que je fais avec le répertoire existant, la façon dont j’entre dans un morceau, ou j’en sors, comment j’aborde la chanson proprement dite. J’accorde beaucoup plus de place à la spontanéité et à la liberté. Je n’aimerais pas être sur scène et passer ma soirée à improviser car j’aime tous les types de musique, et j’aime aussi chanter. Mais je vais probablement trouver le moyen de jouer des parties improvisées en concert, à côté des morceaux que j’interprète régulièrement.
Comment placez-vous Western Bell dans votre discographie ? Est-ce une rupture par rapport au style et au son qui vous sont votre marque de fabrique ou une simple parenthèse ?
Ni l’un ni l’autre. Ma discographie ne sera complète que lorsque j’aurai enregistré mon dernier disque. Jusqu’à ce moment-là, chaque disque s’imbrique parfaitement avec les autres. Je ne vois pas comment envisager les choses sous un autre angle. C’est mon huitième disque, ce qui signifie que si vous avez écouté ces huit albums, vous avec découvert huit facettes de ce que je suis. Et vous voyez, ça ne s’arrêtera jamais. Le dixième album vous montrera une dixième facette de ma personnalité, etc. Cet album est sans aucun doute très différent de ceux que j’ai publiés récemment. Je n’avais jamais sorti d’album entièrement instrumental ou contenant autant de pure improvisation. Bien sûr, cela fait beaucoup de nouveautés! Mais je pense qu’il vaut mieux de voir les choses ainsi que de percevoir ce disque comment une rupture par rapport à un ensemble qu’il vient en fait compléter. Ma marque de fabrique sonore n’est désormais pas complète sans cet album.
Pourriez-vous ajouter des paroles à ces morceaux ?
Oui, j’y ai pensé et je pourrais très bien mettre des paroles sur «Murdo», «Hattie’s Hat» et «Western Bell». Ces trois titres ont des mélodies puissantes sur lesquelles des paroles pourraient très bien coller. Je ne pense pas que je le ferai, mais ces mélodies pourraient facilement être chantées.
Qui sont vos guitaristes de référence ?
La liste est très longue. Je joue de la guitare depuis près de quarante ans et j’ai entendu des tas de bons guitaristes et beaucoup de bonne musique. Mais voici les noms qui me viennent à l’esprit ce matin : Norman Blake, Skip James, Marc Ribot et Derek Bailey, Dave Van Ronk, Egberto Gismonti et Ralph Towner, John Fahey et Leo Kottke, Joe Pass et Pat Martino.
Et qui sont actuellement vos guitaristes préférés ?
Leo Kottke et Paul Curreri. J’aime aussi beaucoup ce que fait Marc Ribot en solo. J’écoute beaucoup Nels Cline également, il est fantastique.
Puisque vous citez Paul Curreri, je vois son nom dans la liste des remerciements qui figurent sur Western Bell. Comment en êtes-vous arrivé à produire Songs for Devon Sproule ?
Paul voulait enregistrer un album solo et il aimait la façon dont sonnaient les albums solo que j’avais enregistrés seul de mon côté. Du coup, il a décidé de s’installer chez moi pendant un petit moment pour que je l’enregistre comme je l’avais fait pour Shine Eyed Mister Zen et Roll Away The Stone. Nous avons passé un bon moment. Paul Curreri est un merveilleux musicien et un guitariste remarquable, ainsi qu’une excellente compagnie.
De quelle sorte de guitare jouez-vous sur «Hattie’s Hat» ? Ce morceau sonne presque comme une gymnopédie d’Erik Satie, en un plus rapide.
Il s’agit d’une guitare resonator National Style-O en métal que j’ai achetée en 1999.
Quelles guitares avez-vous utilisées pour cet album? Et sur scène ?
J’ai utilisé six guitares différentes sur cet album. Une Gibson J-45 de 1947, une vieille Yamaha FG-230 12 cordes, le resonator National Style-O, deux Taylor modèle Leo Kottke (une six cordes et une douze cordes) et une Gibson J-60 que j’ai transformée pour jouer en lap steel [la guitare est posée à plat sur les genoux]. En tournée, ma guitare principale est une Martin HD-28, même si récemment, j’ai pas mal utilisé la Taylor Leo Kottke 6 cordes. Quand je joue en slide, c’est toujours avec la Gibson J-60. J’ai aussi une très chouette Guild D212 12 cordes que j’aimerais voir à l’œuvre en concert.
Utilisez-vous des accordages particuliers ?
Oui, les accordages dont je me sers en lap-steel sont différents de ceux que j’ai utilisés jusqu’à présent [pour les amateurs : D A D G A C ; C G C G Bb C et Bb G Bb G C D]. Au départ, c’était pour éviter de retomber dans des plans que je connais trop bien. Mais une fois habitué à ces nouveaux tunings, je me suis rendu compte qu’ils sonnaient vraiment très bien. Sinon, j’utilise des accordages plus classiques et que la plupart des guitaristes bien, comme l’open de Sol ou l’open de Ré, le double Drop D (les deux cordes de mi sont accordées en ré) et il m’arrive même de jouer en standard !
[i]Jouez-vous aussi de la guitare électrique ? Une prochaine étape ?
J’ai joué de la guitare électrique, autrefois, mais ça fait un bail, 16 ou 17 ans ! J’ai une vieille Fender Duo Sonic que j’ai récupérée l’année dernière, surtout parce que j’aime son look, mais je n’ai pas d’ampli ! J’ai appris à jouer sur la guitare de mon père, une vieille Gibson demi-caisse ES-125 et je meurs d’envie d’en posséder une à nouveau. Le manche de ces guitares est vraiment fabuleux, c’est costaud, ça tient bien dans la main. Je suppose qu’il est possible qu’un de ces jours, l’envie me prenne d’explorer à nouveau la guitare électrique. On va voir… L’idée d’une vieille ES-125 ou ES-175 avec un ampli Fender de derrière les fagots, ça me tente bien, même si c’est uniquement pour jouer à la maison !
Propos recueillis par Jacques-Eric Legarde
Je pense que c'est KJP qui m'a contacté à propos de l'article paru dans Xroads. Effectivement, ces fichiers étant très peu lisibles, je poste l'interview en texte ci-dessous. Et je repars à la découverte de ce forum!
Bon week end à tous
Jacques-Eric
Kelly Joe Phelps
Entre les cordes (Xroads #17, mars 2009)
Je me souviens du fascinant concert de Kelly Joe Phelps à l’Hôtel du Nord en 2002. Je l’avais vu quelques années auparavant en première partie de Greg Brown au New Morning, mais ce concert reste l’un des plus beaux de l’aventure du quai de Jemappes. Ce type seul avec une simple guitare posée sur les genoux dégageait tant de sensibilité, d’émotion et d’inventivité, loin d’une quelconque et froide virtuosité. Toute sa discographie confirme le talent du bonhomme, à la guitare slide pour les ambiances blues des premiers albums et dans un registre plus « songwriter » pour les plus récents. Avec Western Bell, son nouvel album totalement instrumental et improvisé, Kelly Joe Phelps nous emmène, dit-il, vers les paysages dépeuplés de l’Ouest. Mais écoute après écoute, ce disque se révèle, entre les cordes, comme la bande originale d’un road-movie dont l’auditeur peut à chaque fois ré-écrire le script.
Pourquoi cet album entièrement instrumental ?
Chacun des albums que j’ai publiés jusqu’à présent sont une réflexion sur mes sources d’inspiration et ma créativité. Parfois, cela a été un style de musique particulier tel que l’influence du country-blues avec mes premiers albums, parfois une période placée sous le signe de la créativité lorsque j’ai mis davantage l’accent sur l’écriture et les paroles avec Slingshot Professionals et Tunesmith Retrofit. En ce qui concerne Western Bell, je me suis rendu compte que j’étais une nouvelle fois fasciné par les possibilités que peut offrir la guitare en tant qu’instrument et il ne m’a pas semblé nécessaire de chanter. J’ai également été extrêmement motivé par le potentiel d’improvisation à la guitare et n’ai pas voulu que la voix vienne s’immiscer dans ce processus. La guitare se suffit amplement à elle-même.
Est-ce une réaction à l’encontre de ceux qui ont estimé que votre précédent album faisait la part trop belle aux chansons au détriment de la guitare ?
Non, absolument pas. Lorsque je fais un disque, cela correspond à quelque chose que je souhaite faire de façon personnelle, avec créativité et honnêteté. Western Bell incarne mon amour de la guitare et mon amour de l’improvisation. Tunesmith Retrofit illustrait mon amour des différentes formes de folk-music et ma passion des mots. J’aime tellement de choses dans la musique, je suis tellement intrigué, tellement curieux et fasciné… Je passe ma vie à essayer d’en apprendre le maximum à ce sujet, en prenant du plaisir de toutes les façons possibles.
Vous n’aviez pas enregistré beaucoup d’instrumentaux jusqu’à présent, à l’exception de «Doxology» sur Roll Away the Stone et de deux titres sur Tunesmith Retrofit ?
C’est vrai, mais ce que beaucoup de gens ignorent, c’est que jusqu’en 1992, je jouais uniquement des instrumentaux. À l’époque, je n’envisageais absolument pas de chanter. Tout ce que je jouais était instrumental : du fingerpicking acoustique, du flatpicking bluegrass, du jazz, du classique. Si je regarde mon parcours musical, j’ai passé plus de temps à jouer de la musique instrumentale que quoi que ce soit d’autre. Donc, pour moi, cela n’a rien de nouveau, si ce n’est par rapport à ma discographie, qui débute en 1994.
Les morceaux de Western Bell ne respectent pas un format « classique », et lorsqu’elles y parviennent, vous vous éloignez rapidement de sonorités familières à l’auditeur. D’où vient votre inspiration ? Quelles sont vos influences ?
De nombreuses influences se retrouvent sur ce disque. Il s’agit parfois d’illustrer des paysages, des sons, des personnages de l’Ouest des États-Unis où j’ai grandi et où je vis toujours, en convertissant mes souvenirs dans une musique spontanée ou dans une composition. Cela peut également venir de l’écoute, pendant de longues années, de musiciens tels que Thelonious Monk, Ornette Coleman ou Derek Bailey, en faisant en sorte d’inviter leur musique au cœur de mon propre projet. Et d’autres influences proviennent du désir constant d’être emporté par une tempête musicale, une sorte de danse des rues spontanée.
Avez-vous totalement improvisé ces morceaux ? Sans partition ?
Oui, la plupart des morceaux ont été improvisés du début à la fin. Le morceau-titre, «Western Bell» et «Hattie’s Hat» sont les seuls à avoir été élaborés auparavant et composés de façon plus traditionnelle. Sur «Hometown with Melody», le bref thème récurrent existait déjà, mais tous les passages qui l’entourent ont été improvisés.
Western Bell pourrait être la bande-son d’un film muet. Chaque auditeur peut l’utiliser pour illustrer son propre film.
Tout à fait, et c’est ce qui est fantastique lorsque les mots sont absents parce que cette disparition ouvre la porte à tous les imaginaires possibles, tout ce qui existe peut exister dans votre esprit.
Quel serait le vôtre ?
Difficile à dire, sinon qu’il représenterait des kilomètres et des kilomètres de grands espaces, filmés dans le Wyoming avec très peu de personnages.
Vous arrive-t-il de jouer ces morceaux en concert ?
J’ai interprété «Western Bell» et «Hattie’s Hat» sur scène à plusieurs reprises. En ce qui concerne l’aspect «improvisation», c’est plus ou moins ce que je fais avec le répertoire existant, la façon dont j’entre dans un morceau, ou j’en sors, comment j’aborde la chanson proprement dite. J’accorde beaucoup plus de place à la spontanéité et à la liberté. Je n’aimerais pas être sur scène et passer ma soirée à improviser car j’aime tous les types de musique, et j’aime aussi chanter. Mais je vais probablement trouver le moyen de jouer des parties improvisées en concert, à côté des morceaux que j’interprète régulièrement.
Comment placez-vous Western Bell dans votre discographie ? Est-ce une rupture par rapport au style et au son qui vous sont votre marque de fabrique ou une simple parenthèse ?
Ni l’un ni l’autre. Ma discographie ne sera complète que lorsque j’aurai enregistré mon dernier disque. Jusqu’à ce moment-là, chaque disque s’imbrique parfaitement avec les autres. Je ne vois pas comment envisager les choses sous un autre angle. C’est mon huitième disque, ce qui signifie que si vous avez écouté ces huit albums, vous avec découvert huit facettes de ce que je suis. Et vous voyez, ça ne s’arrêtera jamais. Le dixième album vous montrera une dixième facette de ma personnalité, etc. Cet album est sans aucun doute très différent de ceux que j’ai publiés récemment. Je n’avais jamais sorti d’album entièrement instrumental ou contenant autant de pure improvisation. Bien sûr, cela fait beaucoup de nouveautés! Mais je pense qu’il vaut mieux de voir les choses ainsi que de percevoir ce disque comment une rupture par rapport à un ensemble qu’il vient en fait compléter. Ma marque de fabrique sonore n’est désormais pas complète sans cet album.
Pourriez-vous ajouter des paroles à ces morceaux ?
Oui, j’y ai pensé et je pourrais très bien mettre des paroles sur «Murdo», «Hattie’s Hat» et «Western Bell». Ces trois titres ont des mélodies puissantes sur lesquelles des paroles pourraient très bien coller. Je ne pense pas que je le ferai, mais ces mélodies pourraient facilement être chantées.
Qui sont vos guitaristes de référence ?
La liste est très longue. Je joue de la guitare depuis près de quarante ans et j’ai entendu des tas de bons guitaristes et beaucoup de bonne musique. Mais voici les noms qui me viennent à l’esprit ce matin : Norman Blake, Skip James, Marc Ribot et Derek Bailey, Dave Van Ronk, Egberto Gismonti et Ralph Towner, John Fahey et Leo Kottke, Joe Pass et Pat Martino.
Et qui sont actuellement vos guitaristes préférés ?
Leo Kottke et Paul Curreri. J’aime aussi beaucoup ce que fait Marc Ribot en solo. J’écoute beaucoup Nels Cline également, il est fantastique.
Puisque vous citez Paul Curreri, je vois son nom dans la liste des remerciements qui figurent sur Western Bell. Comment en êtes-vous arrivé à produire Songs for Devon Sproule ?
Paul voulait enregistrer un album solo et il aimait la façon dont sonnaient les albums solo que j’avais enregistrés seul de mon côté. Du coup, il a décidé de s’installer chez moi pendant un petit moment pour que je l’enregistre comme je l’avais fait pour Shine Eyed Mister Zen et Roll Away The Stone. Nous avons passé un bon moment. Paul Curreri est un merveilleux musicien et un guitariste remarquable, ainsi qu’une excellente compagnie.
De quelle sorte de guitare jouez-vous sur «Hattie’s Hat» ? Ce morceau sonne presque comme une gymnopédie d’Erik Satie, en un plus rapide.
Il s’agit d’une guitare resonator National Style-O en métal que j’ai achetée en 1999.
Quelles guitares avez-vous utilisées pour cet album? Et sur scène ?
J’ai utilisé six guitares différentes sur cet album. Une Gibson J-45 de 1947, une vieille Yamaha FG-230 12 cordes, le resonator National Style-O, deux Taylor modèle Leo Kottke (une six cordes et une douze cordes) et une Gibson J-60 que j’ai transformée pour jouer en lap steel [la guitare est posée à plat sur les genoux]. En tournée, ma guitare principale est une Martin HD-28, même si récemment, j’ai pas mal utilisé la Taylor Leo Kottke 6 cordes. Quand je joue en slide, c’est toujours avec la Gibson J-60. J’ai aussi une très chouette Guild D212 12 cordes que j’aimerais voir à l’œuvre en concert.
Utilisez-vous des accordages particuliers ?
Oui, les accordages dont je me sers en lap-steel sont différents de ceux que j’ai utilisés jusqu’à présent [pour les amateurs : D A D G A C ; C G C G Bb C et Bb G Bb G C D]. Au départ, c’était pour éviter de retomber dans des plans que je connais trop bien. Mais une fois habitué à ces nouveaux tunings, je me suis rendu compte qu’ils sonnaient vraiment très bien. Sinon, j’utilise des accordages plus classiques et que la plupart des guitaristes bien, comme l’open de Sol ou l’open de Ré, le double Drop D (les deux cordes de mi sont accordées en ré) et il m’arrive même de jouer en standard !
[i]Jouez-vous aussi de la guitare électrique ? Une prochaine étape ?
J’ai joué de la guitare électrique, autrefois, mais ça fait un bail, 16 ou 17 ans ! J’ai une vieille Fender Duo Sonic que j’ai récupérée l’année dernière, surtout parce que j’aime son look, mais je n’ai pas d’ampli ! J’ai appris à jouer sur la guitare de mon père, une vieille Gibson demi-caisse ES-125 et je meurs d’envie d’en posséder une à nouveau. Le manche de ces guitares est vraiment fabuleux, c’est costaud, ça tient bien dans la main. Je suppose qu’il est possible qu’un de ces jours, l’envie me prenne d’explorer à nouveau la guitare électrique. On va voir… L’idée d’une vieille ES-125 ou ES-175 avec un ampli Fender de derrière les fagots, ça me tente bien, même si c’est uniquement pour jouer à la maison !
Propos recueillis par Jacques-Eric Legarde
Re: Western Bell (2009)
Merci, et bienvenue !
Electric Thing- Messages : 2628
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Localisation : Légèrement à gauche de Saturne !
Re: Western Bell (2009)
Ayler a écrit:L'entretien s'est fait par téléphone ou tu l'as rencontré ?
Malheureusement par mail... Pas facile de trouver un moment tranquille entre mon boulot à Paris et sa disponibilité dans le Nord-ouest des US... Romain Decoret de Guitarist devait l'interviewer aussi mais je n'ai rien vu sur la couverture du numéro de mai-juin.
Les seules interviews que j'ai faites par téléphone sont Eilen Jewell et Graham Nash. Quand ton téléphone sonne et que tu entends "Hello, Graham Nash speaking", tu te fais tout petit et puis après tu te rends compte que tes 25 minutes sont écoulées et que tu n'as pas posé la moitié des questions prévues...
Pour Darrell Scott dans le numéro de ce mois, c'était une interview par mail mais ses réponses étaient plus courtes que mes questions! J'ai dû tout réécrire sous la forme d'un article, sauf la fin de l'itw à propos de son nouvel album oùm il était plus loquace et que j'ai pu conserver tel quel.
Je devrais faire Dave Alvin par téléphone prochainement. Un grand mec.
Mais Kelly Joe était très dispo pour répondre à mes différentes questions et fournir des précisions, j'espère que l'interview ne sonne pas trop "écrite".
Re: Western Bell (2009)
Jacques-Eric Legarde a écrit:
[justify]Bonsoir,
Je pense que c'est KJP qui m'a contacté à propos de l'article paru dans Xroads.
Oui c'est moi, je confirme.
Merci encore à toi de ce partage.
Et bien entendu bienvenue sur le forum
kjp- Messages : 1334
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Re: Western Bell (2009)
Ayler a écrit:Plus qu'aux jazzeux, le dernier Kelly Joe Phelps est destiné au cercle (trop) réduit des amateurs de musiques libres : nombre d'amateurs de jazz ne supportent pas les albums de ce genre. En effet, je rapprocherais plus "Western Bell" des albums en solo de Marc Ribot et de la scène des "musiques improvisées" (Fred Frith, John Zorn, Noël Akchoté, Evan Parker...). Même si une partie de son public folk/blues peut apprécier cette approche, il va sans dire qu'une large majorité n'y trouvera pas son compte - de même qu'avec les autres albums du genre, y compris les meilleurs.
La rupture avec le reste de l'œuvre de Kelly Joe Phelps est-elle pour autant si nette que ça ? En fait pas forcément. Lors de ses improvisations, Phelps n'hésite pas à ouvrir son vocabulaire largement au-delà des normes des différents genres qu'il pratique habituellement. Disons qu'il radicalise sa démarche : ses explorations instrumentales se font ici en dehors d'un matériel thématique établi, avec pour cadre une chanson. Ce qui est plus étonnant, c'est le degré de cette radicalisation :
- le chant n'est pas réduit, il est supprimé ;
- l'aspect thématique n'est pas pour autant absent, mais il se présente plus sous forme de structures que sous forme de mélodies, celles-ci se faisant plus rares ;
- les développements sont harmoniquement très libres, avec pour conséquence la perte des derniers repères musicaux traditionnels.
Après se pose la question de la pertinence de cette orientation. Après quelques écoutes, il est difficile de répondre à une telle question : juger de la profondeur d’un travail défiant les conventions habituelles oblige l’auditeur à s’affranchir de ses propres codes de lecture, ce qui n’est pas si facile en l’espèce. Kelly Joe Phelps s’éloigne de son langage habituel, mais ne joue pas pour autant une musique déracinée, sans attaches. Les références au folk sont toujours présentes, mais l’exploration est décalée. En cela, sa démarche ne rejoint pas les éléments les plus radicaux de la scène des musiques improvisées.
"Western Bell" est-il le fruit du désir d’aller de l’avant musicalement ou d’une perte d’inspiration en tant que songwriter ? Seul notre homme le sait. En fait, le disque est très poétique. Et en musique comme en littérature, la poésie vend moins que le roman…
Après quelques écoutes, je rejoins en partie cette analyse. Je noterais simplement que l'intégration d'éléments folkloriques dans la musique improvisée n'est pas rare, comme le montre le cas d'Eugène Chadbourne (The History of the Chadbournes):
Ce dernier permet d'ailleurs de constater que KJP reste au final très "sage". Ce disque ne fait nullement de lui un "enfant terrible" en comparaison de ses influences revendiquées : il ne maltraite pas son instrument, il n'en tire pas de sons très sales, il n'use pas des accordages aléatoires.... Il demeure finalement assez proche de John Fahey (écoutez The Legend of Blind Joe Death, The Transfiguration of Blind Joe Death, The Dance of Death & Other Plantation Favorites, Live in Tasmania ou encore God, Time and Causality) qui me semble ici une référence écrasante.
Je persiste à penser que ce n'est pas nécessairement la voie dans laquelle KJP a le plus à nous offrir. Néanmoins, son disque est très intéressant. Introspectif, il est plein de profondeur. Enfin, en dépit de ses audaces harmoniques, le disque parvient à dégager une sorte de nostalgie. Sa modernité entre en résonnance avec quelque chose de désuet, voire d'archaïque. Si l'on devait faire un film ou des photos pour cette musique, l'on aurait assurément beaucoup de mal à les imaginer en couleur. J'aime vraiment l'atmosphère générale qui ressort de cet enregistrement, même si je dois avouer avoir quelques regrets s'agissant de l'absence de chant. Quelques morceaux chantés auraient pu être proposés sans briser l'ambiance d'ensemble, à ce qui me semble.
Re: Western Bell (2009)
Ornette a écrit:Si je ne me trompe, ce n'est pas la première fois que Kelly Joe Phelps évoque Ornette Coleman. C'est un peu étonnant, dans la mesure où je n'entends pas vraiment cette influence dans son jeu ou ses compositions.
Avec le temps, je crois avoir compris de quoi il s'agit. Enfin plus ou moins. Kelly Joe n'est pas influencer par cet artiste (et d'autre) dans le style musicale mais dans les idées et la manière d'aborder la musique. Pour être davantage précis, en ce qui concerne Ornette Coleman, je crois ( JE) que c'est dans sa manière de chanter (particulière) qu'il s'inspire (encore une fois dans la manière d'aborder la musique) de celui-ci. Comme si, quand il chantait, il soufflait (et improvisait) dans son instrument; il "adapte" "cette technique" au chant auquel s'ajoute le texte.
Je ne sais pas si vous me suivez, si c'est clair
kjp- Messages : 1334
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Re: Western Bell (2009)
a écrit:
KELLY JOE PHELPS
"Western Bell" by Kelly Joe Phelps is now available at www.blackhenmusic.com for speedy & secure delivery.
"Phelps obviously has a foot in both the traditional and the avant garde. The introductory title track sets the tone marvellously by wrong-footing the listener. The ghost of primitivist John Fahey lurks over the bluesy picking. That is, until a single dissonant note pokes its head over the parapet. The listener may try to ignore it, until it's joined by more and more, gradually skewing the tune until it begins to resemble one of Les Dawson's famous 'inept' piano recitals. It's both clever, amusing and oddly charming." BBC Music Review by Chris Jones
Source : http://bluesunderground.blogspot.com/2009/05/black-hen-music-newsletter-may-2009.html
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Re: Western Bell (2009)
Je te suis, mais je ne suis pas nécessairement convaincu. Il se peut néanmoins que KJP, qui aime la musique de Coleman, emprunte à ce dernier une part de ses conceptions musicales, de sa philosophie (pour un aperçu de celle-ci, voir cette brève interview et son site). Toutefois, aujourd'hui, cela ne se traduit pas concrètement, de manière identifiable, dans sa musique. Son attrait récurrent pour la solitude l'éloigne même beaucoup des pratiques de Coleman, qui conçoit d'abord l'improvisation comme une expérience collective très libre ("la loi dans mon jeu est que vous pouvez la changer lorsque vous en êtes fatigué") et d'une certaine manière démocratique. Son rapport très virtuose à son instrument l'éloigne également de Coleman, qui nourrit une relation beaucoup plus intuitive, plus directe à ses instruments ("Monsieur, Monsieur, je suis avant tout un compositeur, et peu importe les malheureux instruments que j’utilise. Jouer bien ou jouer mal cela ne veut rien dire, il faut bâtir un monde !").
Ceci dit, je connais mieux l'œuvre d'Ornette Coleman que celle de Kelly Joe Phelps.
Pour ceux qui apprécie l'improvisation libre à la guitare sèche je conseille pour ma part de nouveau l'album d'Elliott Sharp The Velocity of Hue
Ceci dit, je connais mieux l'œuvre d'Ornette Coleman que celle de Kelly Joe Phelps.
Pour ceux qui apprécie l'improvisation libre à la guitare sèche je conseille pour ma part de nouveau l'album d'Elliott Sharp The Velocity of Hue
Re: Western Bell (2009)
Après un paquet d'écoutes, mon sentiment est le suivant : le disque présente d'excellents moments, mais il souffre de quelques passages à vide - surtout lorsque Phelps tente le grand saut, et qu'il s'éloigne le plus de l'univers musical de ses précédents albums. Ni échec, ni chef d'œuvre, c'est un disque intéressant, remarquable du point de vue de la prise de risque, mais pas totalement concluant : "Western Bell" n'est pas un concurrent sérieux à "Shine Eyed".
Pour ma part, j'ai apprécié le retour à la slide, sans doute ce que je préfère de son jeu.
Enfin, l'absence de chant ne me dérange pas du tout. Non que je n'apprécie pas son chant, mais je trouve que ça donne au disque une respiration différente, qui tranche efficacement avec le reste de sa discographie.
Pour ma part, j'ai apprécié le retour à la slide, sans doute ce que je préfère de son jeu.
Enfin, l'absence de chant ne me dérange pas du tout. Non que je n'apprécie pas son chant, mais je trouve que ça donne au disque une respiration différente, qui tranche efficacement avec le reste de sa discographie.
Re: Western Bell (2009)
Ornette a écrit:[
Je noterais simplement que l'intégration d'éléments folkloriques dans la musique improvisée n'est pas rare, comme le montre le cas d'Eugène Chadbourne (The History of the Chadbournes):
Ce dernier permet d'ailleurs de constater que KJP reste au final très "sage".
J'ai écouté l'extrait proposer d'Eugène Chadbourne, que je ne connaissais du reste pas. Et, je trouve que ca passe mieux au banjo, hormis la fin qui est vraiment . La sonorité du banjo rend peut-être l'ensemble plus "festive" voir "souriant".
De là, à en faire un disque je pourrais écouter en une traite, je n'en sais absolument rien et ce n'est pas ce que je recherche à ce jour.
Je te rejoint Ornette sur l'aspect "sage" quant à son jeu. L'ambiance, quant à elle, sans qu'elle soit "terrible" et hors des sentiers battus, n'en demeure pas moins, triste, nostalgique et/ou posée par moment.
kjp- Messages : 1334
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Re: Western Bell (2009)
Eugène Chadbourne va vraiment très loin au-delà de la frontière, il faut bien le dire. Pour découvrir ce qu'il se fait de mieux en matière de musique improvisée en guitare sèche solo, je ne saurait trop conseiller l'album The Velocity of Hue d'Elliott Sharp : libre, inventif, profond ou aérien selon les moments, cet album splendide est à mon sens l'un des sommets du genre. En comparaison, l'album Western Bell est très classique... C'est que ce dernier repose au final sur une structure thématique très forte, base sur laquelle sont construites les improvisations. Ces dernières constituent pour l'essentiel des développements de cette structure, qui est complexifiée, désarticulée, contournée, déformée... C'est au demeurant l'aspect du disque que je préfère, étant - d'accord avec Ayler sur ce point - nettement moins convaincu par les passages où KJP se lance "sans filet". Je trouve en effet que les passage les plus "libres" sonnent, sinon "vides" parce qu'il y a tout de même des idées, très froids. Autrement dit, les moments d'improvisation les plus libres, paradoxalement un peu pesants, ne me touchent guère. Ceci dit, les maîtres du genre comme Derek Bailey s'exposent souvent à ce grief (mais l'invention spontanée est dans son travail poussée nettement plus loin), et même un Marc Ribot n'y échappe pas toujours (je ne mettrais pas tous les jours dans mon lecteur ses disques en guitares solo je dois bien l'avouer !).
Re: Western Bell (2009)
Merci Ornette sur ces suppléments concernant Eugène Chadbourne.
Froid ? Oui. Tellement, que tu n'as pas envie de re-toucher.
Froid ? Oui. Tellement, que tu n'as pas envie de re-toucher.
kjp- Messages : 1334
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Re: Western Bell (2009)
Commentaires d'un fan V.D.
a écrit:
I think one of the problems here is that many people seem to expect guitar things from their "guitar hero". I think this is a big mistake right off the bat.
I think KJP should be considered composer/songwriter first. If you are too busy waiting for a "cool riff", you are not listening to the music.
Art evolves. An artist evolves. It is about the process of creating. Western Bell is the sound of an artist reaching for something new and spontaneous. I hear the pieces as tonal paintings. What more can anyone ask for than to sit next to KJP as he improvs freely.
Like any good improvised music, it takes a lot more than one or two...or even twenty listenings to let it sink in. Sort of like breaking in a new pair of shoes. Give it time. It will give something back to you.
I am not saying you have to love it...just that Western Bell is a work that should be appreciated!
kjp- Messages : 1334
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Re: Western Bell (2009)
Avec plaisir.
L'auteur de l'interview est celui dont l'interview de 2006 effectué à La Java avait été refusé sous le prétexte de "plait pas assez aux jeunes" Je n'y crois toujours pas. Surtout, pourquoi, une interview parait maintenant pour un album hautement plus difficile d'accès que ne l'est "Tunesmith Retrofit" ? L'interview, je trouve, donne envie d'acquérir "Western Bell". Déception garantie pour beaucoup à l'écoute de cette album somme toute difficile à mon sens.
Par ailleurs, l'interview est courte mais très intéressante. Vraiment. Elle nous explique, l'état d'esprit et la genèse de "Western Bell". Elle mérite le détour pour ça. Un musicien au service de la musique ?
L'auteur de l'interview est celui dont l'interview de 2006 effectué à La Java avait été refusé sous le prétexte de "plait pas assez aux jeunes" Je n'y crois toujours pas. Surtout, pourquoi, une interview parait maintenant pour un album hautement plus difficile d'accès que ne l'est "Tunesmith Retrofit" ? L'interview, je trouve, donne envie d'acquérir "Western Bell". Déception garantie pour beaucoup à l'écoute de cette album somme toute difficile à mon sens.
Par ailleurs, l'interview est courte mais très intéressante. Vraiment. Elle nous explique, l'état d'esprit et la genèse de "Western Bell". Elle mérite le détour pour ça. Un musicien au service de la musique ?
Dernière édition par kjp le 19.08.09 17:43, édité 1 fois
kjp- Messages : 1334
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Re: Western Bell (2009)
Une très intéressante interview pour un disque qui ne m'a pas emballé, ceci dit je comprends mieux la démarche en celà il rejoint assez certains jazzmen
Re: Western Bell (2009)
Oui Jipes, mais plus que rejoindre certains jazzmen, c'est surtout une certaine idéologie/philosophie. Comme il l'explique, il essaie de retranscrire des idées "d'humains" et/ou des souvenirs "flous" plus qu'un hommage à une musique et/ou un musicien. Me suis-tu ?
kjp- Messages : 1334
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