Al Di Meola/John McLaughlin/Paco De Lucia : Friday Night In San Francisco (1980)

[Ayler]

Al Di Meola/John McLaughlin/Paco De Lucia : Friday Night In San Francisco (1980)



Face 1

1. Mediterranean Sundance/Rio Ancho
2. Short Tales Of The Black Forest

Face 2

1. Frevo Rasgado
2. Fantasia Suite
3. Guardian Angel


Ça joue vite. Très vite. Mais si l'album est devenu culte dans certains cercles de guitaristes, il marque à mon sens le début de la fin pour McLaughlin, qui ne se reprendra par la suite qu'à de rares occasions. Démonstratifs jusqu'à l'overdose, les guitaristes prennent le pas sur les musiciens, ne volant souvent guère plus haut qu'un Ritchie Blackmore ou un Yngwie Malmsteen qui se mettrait à l'acoustique. En plus crédibles... à cause du CV. Seul Paco De Lucia, dont le style se prête mieux à l'exercice, s'en sort (un peu) mieux que les deux autres.

Dans un style similaire, je ne peux que vous recommander le DVD Meeting Of The Spirit, d'un tout autre niveau.

[Chino]

Al Di Meola a remplacé ici Larry Coryell. En terme de virtuosité et de rapidité, Al Di Meola est très impressionnant et rivalise avec John McLaughlin, là où Larry Coryell était manifestement bien en dessous. En ce sens, ce trio est plus équilibré que le trio avec Larry Coryell.

Mais ça ne rend pas le concert plus intéressant pour autant, bien au contraire: l'intensité laisse à place à la performance.

Des années plus tard, Paco De Lucia l'admettra d'ailleurs sans détour: pour reprendre ses propres du terme," ça tournait parfois au cirque, et le public adorait ça".

Et c'est bien le problème: le public est là pour assister à une performance, pas pour écouter de la musique. Qui jouera le plus vite, qui sera techniquement le plus impressionnant, là est la question. Les 3 guitaristes en mettent plein la vue à un public heureux, s'amusent de leur propre virtuosité mais ne semblent pas très concernés par ce qu'ils jouent. La musique est un alibi, et leur jeu essentiellement démagogique.

Paco De Lucia, dans le même documentaire, reviendra sur cette période en disant que "le silence a souvent bien plus de valeur que des cascades de notes". A écouter ce concert, on ne peut que lui donner raison.

[telegraphroad]

Le problème n'est pas tant la rapidité mais plutôt ce qu'on en fait. Chez Charlie Parker ou Frank Zappa, la rapidité du jeu n'est pas là dans un but démonstratif, ce qu'ils font est magnifique. Mais malheureusement, ces deux exemples-là sont trop rare... Beaucoup trop de gens, et j'en compte dans mon entourage, considèrent le shred (recherche de la performance technique) comme une forme artistique intéressante, ce qu'elle n'est pas.

[Wu wei]

à la fois je suis entièrement d'accord...
à la fois je ne peux pas m'empêcher d'apprécier ces "cascades de notes" et ces moments avec peu de silence...
parce que je ne parviens pas à trouver cela vain ou dénuer d'une certaine beauté., pas lyrique... mais comme un appel, pas une communion (n'exagérons rien) mais une certaine fluidité communicative.

[Tiger]

Personnellement.. je ne déteste pas trop... même si, à plusieurs moments, ça devient un peu pénible...

[Michel]

C'est un exercice de virtuoses qui devient vite lassant, et au bout de cinq minutes moi j'en ai ras le bol !

[Tiger]

un concert sensationnel !

Comme quoi...

[Norbert]

C'est un exercice de virtuoses qui devient vite lassant, et au bout de cinq minutes moi j'en ai ras le bol !

Pareil...jamais écouté en entier...

[Wu wei]

avec le temps je dirais que le dvd est plus "facile" à écouter....

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