Black And Blue (1976)
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Black And Blue (1976)
Black And Blue (1976)
Face 1
1. Hot Stuff
2. Hand Of Fate
3. Cherry Oh Baby
4. Memory Motel
Face 2
1. Hey Negrita
2. Melody
3. Fool To Cry
4. Crazy Mama
"Black And Blue" n'est pas le premier album de transition des Rolling Stones. Contrairement à "Let It Bleed" où il assure la plupart des parties de guitare, Keith Richards est ici largement épaulé par Harvey Mandel & Wayne Perkins. Car si Ron Wood est présent sur la pochette, il n'avait pas encore intégré le groupe lors des séances de "Black And Blue".
La présence la plus notable est peut-être celle de Billy Preston, presque devenu un 6ème Rolling Stones... jusqu'à ce que Keith Richards décide de le virer avant l'enregistrement de "Some Girls".
L'album ne comporte que 8 titres, dont une reprises, mais contrairement à ce qui a pu être écrit alors, c'est loin d'être l'album d'un groupe en perte de vitesse. C'est au contraire l'album d'un groupe qui prend des risques, en proposant une autre musique que celle attendue par ses amateurs.
C'est par un funk fiévreux et diablement efficace que s'ouvre l'album. "Hot Stuff" est en rupture presque complète avec ce que les Stones ont pu produire jusqu'ici. Le rythme est lourd, presque sexuel. Harvey Mandel joue des soli dégoulinants de wah wah lors des intermèdes... Mais la force du titre réside la performance de Mick Jagger, qui est ici exceptionnelle. Son chant, hyper rythmique, est puissant et nuancé à la fois. Un tour de force.
Inversement, les Stones reviennent en terrain connu avec "Hand Of Fate", un rock typique du groupe où Wayne Perkins joue des parties de guitare dans le droit fil de celles de Mick Taylor. Rien de révolutionnaire, mais du solide.
Avec "Cherry Oh Baby", les Stones s'attaquent à un genre alors inédit de leur répertoire : le reggae. C'est la seule reprise de l'album... et le titre le moins fort de la face. L'interprétation est plutôt réussie, mais il y avait peut-être des compositions plus intéressantes à reprendre...
"Memory Motel" est une des plus belles balades des Rolling Stones. Keith Richards abandonne la guitare pour le piano électrique, et chante le titre en duo avec Jagger. Là encore, Jagger est formidable : son interprétation est habitée. Un classique.
La face deux s'ouvre avec un rock funky, au tempo lourd : "Hey Negrita". Le titre a aussi un parfum des îles. C'est le seul titre où Ron Wood joue en lead. La composition se résume presque à un riff de guitare, et c'est là encore Jagger qui fait presque tout le travail : il joue alternativement le rôle de la pute et du client qui négocient le prix de la passe. Enorme ! Ron Wood, lui, est déjà transparent.
"Melody" est le titre où l'influence de Billy Preston est la plus manifeste. Presque crédité, il va sans dire que les arrangements sont de son fait. Le groove jazzy de la composition avait de quoi rebuter les fans les plus bornés des Stones... tant pis pour eux ! Car Jagger, qui incarne ici un cocu de première classe, montre là encore une palette insoupçonnée de son talent. Parfois matou, parfois espiègle, il joue autant qu'il chante. La classe.
L'autre grande ballade du disque est "Fool To Cry". Là encore, Jagger incarne tous les personnages de la composition à la perfection. Caressant ou autoritaire selon les moments, il est toujours émouvant. Un classique.
"Crazy Mama" est avec "Hand Of Fate" le titre le plus rock de l'album. Ce n'est pas ce que les Stones ont fait de mieux dans le genre, mais les choeurs gospelisant fonctionnent plutôt bien.
"Black And Blue" est sans doute le disque le plus sous-estimé des Rolling Stones. Sans doute parce que les Stones n'y font que très peu de musique Stonienne (deux titres ?). Sans doute aussi parce que Keith Richards est alors aux abonnés absents. C'est Jagger qui porte le groupe à lui seul. Mais de quelle manière !
Face 1
1. Hot Stuff
2. Hand Of Fate
3. Cherry Oh Baby
4. Memory Motel
Face 2
1. Hey Negrita
2. Melody
3. Fool To Cry
4. Crazy Mama
"Black And Blue" n'est pas le premier album de transition des Rolling Stones. Contrairement à "Let It Bleed" où il assure la plupart des parties de guitare, Keith Richards est ici largement épaulé par Harvey Mandel & Wayne Perkins. Car si Ron Wood est présent sur la pochette, il n'avait pas encore intégré le groupe lors des séances de "Black And Blue".
La présence la plus notable est peut-être celle de Billy Preston, presque devenu un 6ème Rolling Stones... jusqu'à ce que Keith Richards décide de le virer avant l'enregistrement de "Some Girls".
L'album ne comporte que 8 titres, dont une reprises, mais contrairement à ce qui a pu être écrit alors, c'est loin d'être l'album d'un groupe en perte de vitesse. C'est au contraire l'album d'un groupe qui prend des risques, en proposant une autre musique que celle attendue par ses amateurs.
C'est par un funk fiévreux et diablement efficace que s'ouvre l'album. "Hot Stuff" est en rupture presque complète avec ce que les Stones ont pu produire jusqu'ici. Le rythme est lourd, presque sexuel. Harvey Mandel joue des soli dégoulinants de wah wah lors des intermèdes... Mais la force du titre réside la performance de Mick Jagger, qui est ici exceptionnelle. Son chant, hyper rythmique, est puissant et nuancé à la fois. Un tour de force.
Inversement, les Stones reviennent en terrain connu avec "Hand Of Fate", un rock typique du groupe où Wayne Perkins joue des parties de guitare dans le droit fil de celles de Mick Taylor. Rien de révolutionnaire, mais du solide.
Avec "Cherry Oh Baby", les Stones s'attaquent à un genre alors inédit de leur répertoire : le reggae. C'est la seule reprise de l'album... et le titre le moins fort de la face. L'interprétation est plutôt réussie, mais il y avait peut-être des compositions plus intéressantes à reprendre...
"Memory Motel" est une des plus belles balades des Rolling Stones. Keith Richards abandonne la guitare pour le piano électrique, et chante le titre en duo avec Jagger. Là encore, Jagger est formidable : son interprétation est habitée. Un classique.
La face deux s'ouvre avec un rock funky, au tempo lourd : "Hey Negrita". Le titre a aussi un parfum des îles. C'est le seul titre où Ron Wood joue en lead. La composition se résume presque à un riff de guitare, et c'est là encore Jagger qui fait presque tout le travail : il joue alternativement le rôle de la pute et du client qui négocient le prix de la passe. Enorme ! Ron Wood, lui, est déjà transparent.
"Melody" est le titre où l'influence de Billy Preston est la plus manifeste. Presque crédité, il va sans dire que les arrangements sont de son fait. Le groove jazzy de la composition avait de quoi rebuter les fans les plus bornés des Stones... tant pis pour eux ! Car Jagger, qui incarne ici un cocu de première classe, montre là encore une palette insoupçonnée de son talent. Parfois matou, parfois espiègle, il joue autant qu'il chante. La classe.
L'autre grande ballade du disque est "Fool To Cry". Là encore, Jagger incarne tous les personnages de la composition à la perfection. Caressant ou autoritaire selon les moments, il est toujours émouvant. Un classique.
"Crazy Mama" est avec "Hand Of Fate" le titre le plus rock de l'album. Ce n'est pas ce que les Stones ont fait de mieux dans le genre, mais les choeurs gospelisant fonctionnent plutôt bien.
"Black And Blue" est sans doute le disque le plus sous-estimé des Rolling Stones. Sans doute parce que les Stones n'y font que très peu de musique Stonienne (deux titres ?). Sans doute aussi parce que Keith Richards est alors aux abonnés absents. C'est Jagger qui porte le groupe à lui seul. Mais de quelle manière !
Dernière édition par Ayler le 30.10.21 2:00, édité 1 fois
Re: Black And Blue (1976)
c'est le 1er album vraiment "commerciale" des stones enregistré avec une dizaine d'invité qui font sonner le groupe différement...faire du reggae ou des slows étaient très tendance à l'époque, ce sont des concessions commerciales pour s'ouvrir un nouveau publique, Jagger à bien compris la leçon avec "Angie"...
j'allai oublié de cité le FUNK qui transpire trop de Black & Blue...il y a 2 titres de rock moyen (la différence entre Mick & Ronnie se fait directement sentir), le reste...ce n'est pas les stones, ça ne sonne plus du tout comme avant...je ne dis pas que c'est mauvais...ce n'est plus du putain de rock & roll
j'allai oublié de cité le FUNK qui transpire trop de Black & Blue...il y a 2 titres de rock moyen (la différence entre Mick & Ronnie se fait directement sentir), le reste...ce n'est pas les stones, ça ne sonne plus du tout comme avant...je ne dis pas que c'est mauvais...ce n'est plus du putain de rock & roll
Bloomers- Messages : 2749
Date d'inscription : 15/04/2008
Age : 49
Re: Black And Blue (1976)
En fait, le premier Stones que j'ai acheté ! C'était juste avant de les voir à Knebworth. Un album assez varié - funk, reggae, blues, rock - que j'aime bien.
Morceaux préférés : "Hey Negrita" et "Crazy Mama".
Je crois que The Stones avait épuisé le Rock après tant de disques magnifiques entre 68 et 72 et des tournées définitives.
Ensuite deux disques assez moyen ("Goats" et "Only R&R"), le départ de Taylor. Il fallait relancer le group et ne pas essayer de s'accrocher au passé.
Donc le groupe s'ouvre aux autres musiques. Le résultat est moins bien, on est d'accord, mais pas sans intérêt.
Morceaux préférés : "Hey Negrita" et "Crazy Mama".
Je crois que The Stones avait épuisé le Rock après tant de disques magnifiques entre 68 et 72 et des tournées définitives.
Ensuite deux disques assez moyen ("Goats" et "Only R&R"), le départ de Taylor. Il fallait relancer le group et ne pas essayer de s'accrocher au passé.
Donc le groupe s'ouvre aux autres musiques. Le résultat est moins bien, on est d'accord, mais pas sans intérêt.
Re: Black And Blue (1976)
Je viens d'écouter ce disque (vinyle) pour la première fois depuis des années. Un bonheur. Huit chansons, ça suffit pour faire un bon petit album (pas comme les disques fourre-tout et catastrophique de l'ère CD).
Re: Black And Blue (1976)
Super album que j'apprécie de plus en plus à chaque écoute. Gamin je ne possédais que le 45 tours Hot stuff / Hand of fate. D'ailleurs je préférais meme la face B Hand of fate, premier riff mortel de Keith LE DIEU (son premier riff en open que j'ai découvert avec ce son qui devient si magique avec cet accordage). Y a du reggae, il y a un super morceau cool Melody très bien repris dernièrement par Bill Wyman et ses Rythm' Kings.
Re: Black And Blue (1976)
Racheté la version remastérisée il y a quelques semaines : le disque ne quitte plus ma platine. Le plus sous-estimé des albums du groupe.
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Ayler's Music
Re: Black And Blue (1976)
Ce disque est très bon et Ronnie Wood fait son max pour être à la hauteur des Stones.... Je n'ai que le vinyle de l'époque il sonne extra !!!!
Re: Black And Blue (1976)
On est tous d'accord là; c'est vrai que j'ai plaisir à réecouter ce disque alors que je l'ai longtemps laissé de coté.
C'est un disque "entretien d'embauche", je me demande meme si ce n'est pas un assemblage de sessions plus qu'un véritable projet d'album... (Il me semble qu'a un moment Jeff Beck était pressenti pour remplacer Taylor).
Quoiqu'il en soit Jagger est très bon sur les morceaux funky.
C'est un disque "entretien d'embauche", je me demande meme si ce n'est pas un assemblage de sessions plus qu'un véritable projet d'album... (Il me semble qu'a un moment Jeff Beck était pressenti pour remplacer Taylor).
Quoiqu'il en soit Jagger est très bon sur les morceaux funky.
Blueleader- Messages : 7793
Date d'inscription : 24/02/2010
Age : 61
Localisation : entre mulhouse et belfort
Re: Black And Blue (1976)
Wood ne joue que sur très peu de titres en fait, les solistes sont le plus souvent Harvey Mandel et Wayne Perkins. Et ces derniers ne déméritent pas !Leptilou a écrit:Ronnie Wood fait son max pour être à la hauteur des Stones....
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Re: Black And Blue (1976)
Exact, je viens de revoir les crédits sur mon vinyle, mais il mène bien la danse sur Hey negrita qui est sans doute son opus...
Re: Black And Blue (1976)
Bon album en effet, très plaisant à écouter. Le dernier très bon Stones avec Tattoo You.
Re: Black And Blue (1976)
R&F 113 JUIN 76
Norbert- Messages : 6026
Date d'inscription : 26/05/2010
Age : 60
Localisation : alsace
Re: Black And Blue (1976)
ah les chroniques de Philippe Garnier...
Blueleader- Messages : 7793
Date d'inscription : 24/02/2010
Age : 61
Localisation : entre mulhouse et belfort
Re: Black And Blue (1976)
Oui j'aime bien quand il écrit:"Qui il y a encore un mois écoutait encore It's Only R&R ?"...en 76....
Norbert- Messages : 6026
Date d'inscription : 26/05/2010
Age : 60
Localisation : alsace
Re: Black And Blue (1976)
Chronique sans le moindre intérêt. A ajouter au bêtisier du forum ?
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Re: Black And Blue (1976)
Ayler a écrit:Chronique sans le moindre intérêt. A ajouter au bêtisier du forum ?
Tout à fait d'accord le mec se regarde écrire c'est à mourir de rire.
Nestor- Messages : 284
Date d'inscription : 21/04/2008
Re: Black And Blue (1976)
Bah, c'est le sentiment qu'on avait à l'époque.Freebird a écrit:Oui j'aime bien quand il écrit:"Qui il y a encore un mois écoutait encore It's Only R&R ?"...en 76....
Il est difficile d'imaginer l'effet que faisaient les "grands" albums des Stones quand ils étaient au top et, à la sortie de "It's Only R&R", le changement était palpable et, comme l'écrit Garnier, ça restait de la très bonne musique mais ce n'était plus que ça.
Alors ensuite, Black & Blue nous arrachait un sourire matois.
Zax- Messages : 139
Date d'inscription : 26/05/2012
Localisation : Paris
Re: Black And Blue (1976)
Kévin a écrit:Ayler a écrit:Chronique sans le moindre intérêt. A ajouter au bêtisier du forum ?
Tout à fait d'accord le mec se regarde écrire c'est à mourir de rire.
On dit pas de mal de Philippe Garnier SVP, c'est qd même lui qui nous a fait découvrir Bukowski et Fanté dans les 70's en France ;-)
Sans oublier de magnifiques reportages à Hollywood pour Cinéma, cinémas. Me souviens en particulier de Sterling Hayden... superbe.
CortezTheKiller- Messages : 47
Date d'inscription : 13/05/2012
Age : 54
Localisation : Paris
Re: Black And Blue (1976)
Cette critique aurait été signée Bukowski ou Fante, je la trouverais toujours aussi nulle. C'est d'ailleurs tout le problème de ce type de chronique, où les ambitions littéraires de l'auteur passent avant toute chose. Qu'apprend-on de Black And Blue avec ce texte (assez long au demeurant) ? Vraiment pas grand chose...
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