Abraxas (1970)
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Michel
telegraphroad
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Electric Thing
Ayler
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Abraxas (1970)
Santana : Abraxas (1970)
Face 1
1. Singing Winds, Crying Beasts (Michael Carabello)
2. Black Magic Woman (Peter Green) / Gypsy Queen (Gabor Szabo)
3. Oye Como Va (Tito Puente)
4. Incident At Neshabur (Alberto Gianquinto & Carlos Santana)
Face 2
1. Se A Cabo (Chepito Areas)
2. Mother's Daughter (Gregg Rolie)
3. Samba Pa Ti (Carlos Santana)
4. Hope You're Feeling Better (Gregg Rolie)
5. El Nicoya (Chepito Areas)
Personnel :
Carlos Santana – guitare, chant
Gregg Rolie - claviers, chant
David Brown – basse
Michael Shrieve – batterie
Jose Areas – timbales, conga
Mike Carabello – conga
Invités :
Rico Reyes - chant sur "Oye Como Va", chant et percussion sur "El Nicoya"
Alberto Gianquinto - piano sur "Incident At Neshabur"
Abraxas est l'un des meilleurs disques de la musique rock. Santana arrive ici à maturité et propose un disque plein, d'une densité musicale peu commune. Le groupe ne se contente pas de fusionner rock et rythmes afro-cubains, il crée une musique nouvelle dont Abraxas est le mètre étalon insurpassable - y compris pour son propre créateur. Sensuels ou oniriques selon les moments, les climats sont explorés avec une générosité instrumentale jamais plombée par un quelconque bavardage. Chaque note fait sens.
"Singing Winds, Crying Beasts" est à ce titre édifiant : Santana joue intensément tout en restant incroyablement minimaliste. Le groupe signe ici les plus belles reprises de sa carrière : les parties de guitare que Carlos grave sur le "Black Magic Woman" de Fleetwood Mac n'ont d'égal que le groove irrésistible de "Oye Como Va".
Le groupe est précurseur d'un certain jazz rock avec "Incident At Neshabur", où Carlos brille encore de mille feux. On notera d'ailleurs que "Samba Pa Ti" reste l'un des plus beaux instrumentaux du guitariste (qui reprendra une formule voisine pour "Europa").
Pour autant, Abraxas n'est en rien l'album d'un guitariste, c'est le disque d'un groupe où tous les musiciens sont mis à contribution. Gregg Rolie propose les compositions les plus rock du disque : "Mother's Daughter" et "Hope You're Feeling Better" (et sa rythmique à la "Little Miss Lover"), et assure un chant convaincant sur l'ensemble du disque. Les lignes de basse de David Brown sont solides, efficaces, toujours porteuses de groove. Quant à Michael Shrieve, il forme avec l’incroyable Chepito Areas et Mike Carabello un trio infernal, susceptible de transformer n'importe quelle tournerie en véritable tuerie.
Indispensable !
Face 1
1. Singing Winds, Crying Beasts (Michael Carabello)
2. Black Magic Woman (Peter Green) / Gypsy Queen (Gabor Szabo)
3. Oye Como Va (Tito Puente)
4. Incident At Neshabur (Alberto Gianquinto & Carlos Santana)
Face 2
1. Se A Cabo (Chepito Areas)
2. Mother's Daughter (Gregg Rolie)
3. Samba Pa Ti (Carlos Santana)
4. Hope You're Feeling Better (Gregg Rolie)
5. El Nicoya (Chepito Areas)
Personnel :
Carlos Santana – guitare, chant
Gregg Rolie - claviers, chant
David Brown – basse
Michael Shrieve – batterie
Jose Areas – timbales, conga
Mike Carabello – conga
Invités :
Rico Reyes - chant sur "Oye Como Va", chant et percussion sur "El Nicoya"
Alberto Gianquinto - piano sur "Incident At Neshabur"
Abraxas est l'un des meilleurs disques de la musique rock. Santana arrive ici à maturité et propose un disque plein, d'une densité musicale peu commune. Le groupe ne se contente pas de fusionner rock et rythmes afro-cubains, il crée une musique nouvelle dont Abraxas est le mètre étalon insurpassable - y compris pour son propre créateur. Sensuels ou oniriques selon les moments, les climats sont explorés avec une générosité instrumentale jamais plombée par un quelconque bavardage. Chaque note fait sens.
"Singing Winds, Crying Beasts" est à ce titre édifiant : Santana joue intensément tout en restant incroyablement minimaliste. Le groupe signe ici les plus belles reprises de sa carrière : les parties de guitare que Carlos grave sur le "Black Magic Woman" de Fleetwood Mac n'ont d'égal que le groove irrésistible de "Oye Como Va".
Le groupe est précurseur d'un certain jazz rock avec "Incident At Neshabur", où Carlos brille encore de mille feux. On notera d'ailleurs que "Samba Pa Ti" reste l'un des plus beaux instrumentaux du guitariste (qui reprendra une formule voisine pour "Europa").
Pour autant, Abraxas n'est en rien l'album d'un guitariste, c'est le disque d'un groupe où tous les musiciens sont mis à contribution. Gregg Rolie propose les compositions les plus rock du disque : "Mother's Daughter" et "Hope You're Feeling Better" (et sa rythmique à la "Little Miss Lover"), et assure un chant convaincant sur l'ensemble du disque. Les lignes de basse de David Brown sont solides, efficaces, toujours porteuses de groove. Quant à Michael Shrieve, il forme avec l’incroyable Chepito Areas et Mike Carabello un trio infernal, susceptible de transformer n'importe quelle tournerie en véritable tuerie.
Indispensable !
Dernière édition par Ayler le 29.09.13 2:13, édité 2 fois
Re: Abraxas (1970)
Commentaires de Gregg Rolie à propos de deux titres de l'album :
Even on "Oye Como Va", the keyboard intro was really imitating the horn section on Tito's recording. In Santana, we had one keyboard player, so we used that one rhythm and made things happen with it. Chepito might put some fills against what I was playing that were totally different from the Tito version. It might have been a traditional Latin fill, or it might have been something entirely new. We didn't think of it in those terms, we just did whatever worked.
(...)
Alberto Gianquinto was a blues pianist who co-wrote "Incident at Neshabur" with Carlos, Alberto played the piano part, and I played organ. That song goes through so many time signatures, but it feels so natural. I think it's one of my favorite pieces of music for the techniques that we used -- which we were so unaware of at the time. It was amazing, cutting the time in half, and making it 6/8, then 3/4, then 4/4. It was all by feel.
Re: Abraxas (1970)
Son grand succès. Mérité car c'est un chef d'oeuvre.
Indispensable.
Indispensable.
Electric Thing- Messages : 2628
Date d'inscription : 15/04/2008
Age : 53
Localisation : Légèrement à gauche de Saturne !
Re: Abraxas (1970)
J'ai pas mal réécouté les premiers Santana ces derniers temps.
Dans Abraxas, je trouve que Carlos montre qu'il a fait d'énorme progrès en tant que guitariste par rapport au premier album du groupe. Ses parties de guitare, en solo comme à la rythmique, sont bien supérieures - et plus intéressantes -. Le coté bluesy (je dit bien bluesy et pas blues) de ses solos du premier disque a tendance à s'effacer pour un jeu plus original. Il y avait déjà des éléments en place, mais là il trouve vraiment sa voie, son style. Son style continuera d'évoluer après (influence de Mc Laughlin, intérêt croissant pour le Jazz et le Jazz-Rock, "quête spirituelle". Je sais que je ne vous apprend rien...). Mais avec cet album, il me semble que l'essentiel de ce qui le caractérise est établit : ses plans, sa sonorité, et bien-sûr son phrasé lyrique avec les fameuses notes tenues longtemps.
On pourrait me répondre que c'est naturel de progresser avec le temps... Mais là, c'est assez abrupte quand même.
Dans Abraxas, je trouve que Carlos montre qu'il a fait d'énorme progrès en tant que guitariste par rapport au premier album du groupe. Ses parties de guitare, en solo comme à la rythmique, sont bien supérieures - et plus intéressantes -. Le coté bluesy (je dit bien bluesy et pas blues) de ses solos du premier disque a tendance à s'effacer pour un jeu plus original. Il y avait déjà des éléments en place, mais là il trouve vraiment sa voie, son style. Son style continuera d'évoluer après (influence de Mc Laughlin, intérêt croissant pour le Jazz et le Jazz-Rock, "quête spirituelle". Je sais que je ne vous apprend rien...). Mais avec cet album, il me semble que l'essentiel de ce qui le caractérise est établit : ses plans, sa sonorité, et bien-sûr son phrasé lyrique avec les fameuses notes tenues longtemps.
On pourrait me répondre que c'est naturel de progresser avec le temps... Mais là, c'est assez abrupte quand même.
telegraphroad- Messages : 338
Date d'inscription : 06/10/2010
Re: Abraxas (1970)
Michel a écrit:Pour moi les trois premiers SANTANA c'est que du bonheur !
tout pareil et le live à winterland de 67 (je crois) j'aime bien aussi ^^
Wu wei- Messages : 4680
Date d'inscription : 04/07/2011
Re: Abraxas (1970)
1967 ? T'ss sur de l'année ?
Tiger- Messages : 2058
Date d'inscription : 03/08/2011
Age : 27
Localisation : 77
Re: Abraxas (1970)
tout à fait... je suis même certain !
du fait que le Fillmore 68 est génial
du fait que le Fillmore 68 est génial
Wu wei- Messages : 4680
Date d'inscription : 04/07/2011
Re: Abraxas (1970)
Magnifique album, puissant, dense et fin. Carlos Santana a enrichi son langage, qui incorpore désormais des élemnts jazz (influencé en cela par Michael Shrieve, qui a branché le guitariste sur Coltrane et Miles), le groupe a atteint une cohésion exceptionnelle et les reprises sont transfigurées.
A noter que le remaster de 1998 contient 3 titres live enregistrés au Royal Albert Hall le 18 avril 1970:
- Se a Cabo
- Toussaint L'Overture
- Black Magic Woman/Gypsy Queen
A noter que le remaster de 1998 contient 3 titres live enregistrés au Royal Albert Hall le 18 avril 1970:
- Se a Cabo
- Toussaint L'Overture
- Black Magic Woman/Gypsy Queen
Re: Abraxas (1970)
Faudrait que je le réécoute, parce qu'à part sur la cover de FLEETWOOD MAC, Black Magic Woman, je me suis vraiment fait chier en écoutant le LP
Re: Abraxas (1970)
Chino a écrit:How Carlos Santana Refined and Defined his Sound with Abraxas
merci c'est très instructif.
Wu wei- Messages : 4680
Date d'inscription : 04/07/2011
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