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Quand Keith Richards règle ses comptes avec Mick Jagger
Les drogues et la musique, les relations avec Mick Jagger et sa fiancée, la prison et les amours... dans ses mémoires qui paraîtront le 26 octobre le guitariste des Rolling Stones, Keith Richards, met en lumière sans fioritures le monde du rock n' roll tel qu'il l'a vécu+
Les extraits de son autobiographie, "Life", publiés samedi par le quotidien The Times révèlent tous les secrets de l'histoire des Rolling Stones au moment où ils formaient l'un des groupes les plus populaires et influents du XXe siècle.
MICK JAGGER ? "INSUPPORTABLE"
Richards règle ses comptes et s'épanche sur les relations tendues qu'il entretenait avec le chanteur Mick Jagger, qu'il appelle "votre majesté" ou "Brenda", et dont il affirme qu'il était devenu "insupportable" au début des années 80. "J'avais de l'affection pour Mike, mais je n'ai pas été dans sa loge depuis une vingtaine d'années. Parfois, je me dis: 'mon ami me manque'. Je me demande: 'où est-il allé?'", confesse le guitariste, âgé de 67 ans.
Le guitariste raconte aussi avoir piqué à l'un des fondateurs du groupe, Brian Jones, sa fiancée Anita Pallenberg lors d'un voyage en Espagne. "Je me rappelle encore de l'odeur des orangers à Valence. Quand vous sortez avec Anita Pallenberg pour la première fois, vous n'oubliez pas les détails." Le couple aura trois enfants.
Dans ses mémoires, Richards raconte son arrestation à Londres après une nuit à l'acide. "On frappe à la porte. Je regarde par la fenêtre et je vois plein de nains dehors, qui portent les mêmes vêtements", se rappelle-t-il. "C'était des policiers mais je ne le savais pas. Ils ressemblaient à des personnes toutes petites avec des habits bleu foncé et des casques qui brillaient. 'Quel accoutrement ! Vous étiez censés venir ? Peu importe, rentrez, il fait froid dehors'", leur lance-t-il, avant d'être arrêté.
Les extraits de son autobiographie, "Life", publiés samedi par le quotidien The Times révèlent tous les secrets de l'histoire des Rolling Stones au moment où ils formaient l'un des groupes les plus populaires et influents du XXe siècle.
MICK JAGGER ? "INSUPPORTABLE"
Richards règle ses comptes et s'épanche sur les relations tendues qu'il entretenait avec le chanteur Mick Jagger, qu'il appelle "votre majesté" ou "Brenda", et dont il affirme qu'il était devenu "insupportable" au début des années 80. "J'avais de l'affection pour Mike, mais je n'ai pas été dans sa loge depuis une vingtaine d'années. Parfois, je me dis: 'mon ami me manque'. Je me demande: 'où est-il allé?'", confesse le guitariste, âgé de 67 ans.
Le guitariste raconte aussi avoir piqué à l'un des fondateurs du groupe, Brian Jones, sa fiancée Anita Pallenberg lors d'un voyage en Espagne. "Je me rappelle encore de l'odeur des orangers à Valence. Quand vous sortez avec Anita Pallenberg pour la première fois, vous n'oubliez pas les détails." Le couple aura trois enfants.
Dans ses mémoires, Richards raconte son arrestation à Londres après une nuit à l'acide. "On frappe à la porte. Je regarde par la fenêtre et je vois plein de nains dehors, qui portent les mêmes vêtements", se rappelle-t-il. "C'était des policiers mais je ne le savais pas. Ils ressemblaient à des personnes toutes petites avec des habits bleu foncé et des casques qui brillaient. 'Quel accoutrement ! Vous étiez censés venir ? Peu importe, rentrez, il fait froid dehors'", leur lance-t-il, avant d'être arrêté.
Norbert- Messages : 6026
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Electric Thing- Messages : 2628
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Re: Stones News, Links, Témoinages
"La semaine dernière on apprenait que Keith Richards avait tourné de nouvelles scènes au côté de Johnny Depp dans Pirates des Caraïbes 4 : La fontaine de jouvence . Pourtant, il se pourrait bien que ces passages du film soient retirés du montage final…
La cause de cette découpe ? Le studio Disney serait mécontent de certains extraits de l’autobiographie du guitariste des Rolling Stones , Life, dans laquelle il aborde ouvertement son addiction à la drogue."
Ils tombent des nues chez Disney ?
La cause de cette découpe ? Le studio Disney serait mécontent de certains extraits de l’autobiographie du guitariste des Rolling Stones , Life, dans laquelle il aborde ouvertement son addiction à la drogue."
Ils tombent des nues chez Disney ?
Blueleader- Messages : 7793
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Re: Stones News, Links, Témoinages
Ce soir sur BBC2 :
Keith Richards: A Culture Show Special
Thursday 28 October -7:00pm - 8:00pm
To mark the publication of his autobiography, Life, this programme offers a candid profile of the Rolling Stones guitarist - one of the most iconic figures and remarkable survivors of the rock 'n' roll lifestyle. In an intimate interview in New York, he chats to Andrew Graham-Dixon about his childhood in Dartford, his passion for music and the decade that catapulted the Stones from back-room blues boys to arguably the greatest rock 'n' roll band in the world.
Keith Richards: A Culture Show Special
Thursday 28 October -7:00pm - 8:00pm
To mark the publication of his autobiography, Life, this programme offers a candid profile of the Rolling Stones guitarist - one of the most iconic figures and remarkable survivors of the rock 'n' roll lifestyle. In an intimate interview in New York, he chats to Andrew Graham-Dixon about his childhood in Dartford, his passion for music and the decade that catapulted the Stones from back-room blues boys to arguably the greatest rock 'n' roll band in the world.
Re: Stones News, Links, Témoinages
En kiosque cette semaine:
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Norbert- Messages : 6026
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Re: Stones News, Links, Témoinages
Acheté son autobiographie aujourd'hui même. Le début est captivant : bravo Keith !
Re: Stones News, Links, Témoinages
Je vais l'acheter aussi,ça à l'air tres interessant!
Norbert- Messages : 6026
Date d'inscription : 26/05/2010
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Re: Stones News, Links, Témoinages
Purple Jim a écrit:Ce soir sur BBC2 :
Keith Richards: A Culture Show Special
Thursday 28 October -7:00pm - 8:00pm
To mark the publication of his autobiography, Life, this programme offers a candid profile of the Rolling Stones guitarist - one of the most iconic figures and remarkable survivors of the rock 'n' roll lifestyle. In an intimate interview in New York, he chats to Andrew Graham-Dixon about his childhood in Dartford, his passion for music and the decade that catapulted the Stones from back-room blues boys to arguably the greatest rock 'n' roll band in the world.
Super interview et émission !
Pirates des Caraïbes : Keith Richards reste à bord
Finalement, Keith Richards, père de Johnny Depp dans Pirates des Caraïbes, sera bien présent dans le quatrième opus qui doit sortir le 25 mai en France.
La semaine dernière, le site américain Drudge Report avait déclaré que le studio envidageait de faire disparaître le guitariste des Rolling Stones dans Pirate des Caraïbes 4, en raison de certains passages de sa autobiographie. Des passages du type : «Ce n'est pas seulement la bonne qualité de la drogue qui a assuré ma survie. J'étais très méticuleux sur la quantité. Je n'en ai jamais pris plus pour être plus stone. C'est comme ça que la plupart des gens dérapent.» Des propos qui, selon le site, auraient forement déplus à Disney. Pas plus que sa description du «petit-déjeuner des champions», un mélange de cocaïne et d'héroïne. La source citée par Drudge Report assurait que les apparitions de Keith Richards pourraient bien être coupées au montage.
La rumeur s'est répandue comme une trainée de poudre sur le Net, ces derniers jours. Disney s'est donc fendue d'un communiqué, via la page facebook officielle du film. «N'ayez crainte, fans de pirates, nous sommes heureux de vous confirmer que Keith Richards reviendra en tant que Capitaine Teague dans Pirates des Caraïbes : Fontaine de jouvence. Voiles hissées en mai 2011 !»
Keith Richards a déjà joué dans Pirate des Caraïbes 3: il y interprète Teague Sparrow, le père du pilleur de navire joué par Depp. Un rôle qu'il avait décroché parce que l'acteur avait déclaré s'être inspiré de Keith Richards pour le personnage de Jack Sparrow.
La semaine dernière, le site américain Drudge Report avait déclaré que le studio envidageait de faire disparaître le guitariste des Rolling Stones dans Pirate des Caraïbes 4, en raison de certains passages de sa autobiographie. Des passages du type : «Ce n'est pas seulement la bonne qualité de la drogue qui a assuré ma survie. J'étais très méticuleux sur la quantité. Je n'en ai jamais pris plus pour être plus stone. C'est comme ça que la plupart des gens dérapent.» Des propos qui, selon le site, auraient forement déplus à Disney. Pas plus que sa description du «petit-déjeuner des champions», un mélange de cocaïne et d'héroïne. La source citée par Drudge Report assurait que les apparitions de Keith Richards pourraient bien être coupées au montage.
La rumeur s'est répandue comme une trainée de poudre sur le Net, ces derniers jours. Disney s'est donc fendue d'un communiqué, via la page facebook officielle du film. «N'ayez crainte, fans de pirates, nous sommes heureux de vous confirmer que Keith Richards reviendra en tant que Capitaine Teague dans Pirates des Caraïbes : Fontaine de jouvence. Voiles hissées en mai 2011 !»
Keith Richards a déjà joué dans Pirate des Caraïbes 3: il y interprète Teague Sparrow, le père du pilleur de navire joué par Depp. Un rôle qu'il avait décroché parce que l'acteur avait déclaré s'être inspiré de Keith Richards pour le personnage de Jack Sparrow.
Norbert- Messages : 6026
Date d'inscription : 26/05/2010
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Re: Stones News, Links, Témoinages
Je suis en train de le lire et Richards y dévoile une chose qui risque de donner un coup de mou aux détracteurs de Jagger: Il lui attribue l'entière paternité de Brown Sugar. Etonnant non?
clement- Messages : 501
Date d'inscription : 16/04/2008
Re: Stones News, Links, Témoinages
Keith ne joue pas une note de guitare sur "Sway", et ce n'est pas non plus lui qui a écrit "Moonlight Mile" il me semble !clement a écrit:Je suis en train de le lire et Richards y dévoile une chose qui risque de donner un coup de mou aux détracteurs de Jagger: Il lui attribue l'entière paternité de Brown Sugar. Etonnant non?
Re: Stones News, Links, Témoinages
Keith ne joue pas une note de guitare sur "Sway", et ce n'est pas non plus lui qui a écrit "Moonlight Mile" il me semble !
Tout à fait. Je crois même qu'il ne joue pas une note sur cette dernière. Je m'étonnais moins du fait que Jagger compose des morceaux seul (c'est assez criant à partir de "It's Only Rock'n'Roll") que du fait qu'il ait composé Brown Sugar. Quand on pense au "style Richards" on pense souvent à ce morceau et son riff caractéristique.
Cela m'avait déjà étonné dans les bonus du dvd Gimme Shelter de voir Jagger jouer en open tout le morceau à Ike Turner.
clement- Messages : 501
Date d'inscription : 16/04/2008
Re: Stones News, Links, Témoinages
Ah bon ! Une de mes préférées ... uniquement Taylor ?Ayler a écrit:
Keith ne joue pas une note de guitare sur "Sway", !
Keith Richards à la une de Télérama
et une courte interview de Keith par Hugo Cassavetti
Re: Stones News, Links, Témoinages
Ayler a écrit:Keith ne joue pas une note de guitare sur "Sway", et ce n'est pas non plus lui qui a écrit "Moonlight Mile" il me semble !clement a écrit:Je suis en train de le lire et Richards y dévoile une chose qui risque de donner un coup de mou aux détracteurs de Jagger: Il lui attribue l'entière paternité de Brown Sugar. Etonnant non?
Mick Taylor a toujours revendiqué la paternité de ce titre !
Re: Stones News, Links, Témoinages
Sur Sway et Moonlight Mile le guitariste rythmique est Jagger. Il est particulièrement "Richardsien" sur Sway. Chapeau Mick!
clement- Messages : 501
Date d'inscription : 16/04/2008
Re: Stones News, Links, Témoinages
Une interview très intéressante de Tarlé à propos d'Exile.
Franchement je trouve qu'en dix minutes on en apprends autant que sur l'heure et quart de Stones in Exile.
Franchement je trouve qu'en dix minutes on en apprends autant que sur l'heure et quart de Stones in Exile.
clement- Messages : 501
Date d'inscription : 16/04/2008
Re: Stones News, Links, Témoinages
Une interview de Keith dans Paris Match... c'est mon coiffeur qui me l'a offert !!!!
Re: Stones News, Links, Témoinages
"Everybody's ready to go out there again. Who said it should stop, and who said when?" Richards said. "Only we will know when it comes to an end, with a crashing halt."
Richards also revealed that the band is planning to hit the studio to follow up 2005's 'A Bigger Bang' LP. "After these many years working together, we have a lot of unfinished stuff to work on that we had to leave off the last album," he said. "And knowing Mick [Jagger], as I do, he's a very prolific writer. I have ideas [too] and we'll put them together in December or January. We're looking forward to working."
http://www.spinner.com/2010/11/04/keith-richards-rolling-stones-tour-new-album/
Keith Richards: entretien avec James Fox, l'auteur de son autobiographie
Cavales pour échapper aux flics, plans héro, concert d'Altamont : comment raconter la vie la plus rock du siècle? Entretien avec James Fox, l'homme de l'ombre qui a écrit Life, l'autobiographie du guitariste des Stones.
"Je n'ai jamais particulièrement apprécié d'être devenu une star. La dope me permettait de me comporter plus facilement en public, mais c'était vrai aussi pour l'alcool. (...) Il y avait tout un aspect qui me déplaisait vraiment : le bla-bla. C'était difficile pour moi, et je réagissais mieux quand j'étais sous héro. Mick, lui, a choisi la flatterie, ce qui est en réalité très similaire à la dope puisque ça te permet de fuir la réalité."
Un échantillon de ce qu'on trouve dans Life : une plongée dans la vie d'un junkie, constamment en cavale, la rivalité avec Mick Jagger et une langue sans détours.Il y a aussi de longs passages sur la création musicale, une radioscopie de chaque disque.
L'autobio de Keith Richards, c'est une invitation dans le laboratoire des Stones et dans une société qu'ils bousculent à mesure qu'ils réinventent la musique et tout un mode de vie. C'est aussi l'existence d'un garçon timide qui a toujours préféré laisser les filles faire le premier pas.
Des nuits passées avec Ronnie Spector chez sa mère à Harlem au premier contact physique (une fellation) avec Anita Pallenberg dans une voiture avec chauffeur filant vers le Maroc (pour fuir les flics), des shoots dans les toilettes des avions aux bastons, du concert d'Altamont aux arnaques de managers véreux, Life s'impose comme le "roman vrai" du rock. Et davantage : comme le vrai livre rock que beaucoup ont essayé d'écrire.
Tout tient à un style : le parler de Keith Richards. Et à celui qui a su le
capter : un ghostwriter, mentionné discrètement en fin de livre. James Fox, un journaliste anglais de la génération des Stones, a passé cinq ans dans la peau de Keith Richards. Entretien.
Comment avez-vous eu l'idée de Life ?
J'ai été journaliste au Sunday Times, mais pas critique rock, et je jouais de la guitare. Vers 1972, j'ai décidé d'écrire un article au sujet de Keith Richards et de sa façon de jouer, car ce qui me fascinait, c'est qu'il suffisait d'entendre un seul accord pour reconnaître son style.
Je voulais savoir comment il réussissait à obtenir ce son. Le plus étonnant, c'est que personne n'avait écrit sur sa relation à sa guitare. Il a été surpris car les journalistes écrivaient plutôt sur Jagger, ou alors sur lui, mais comme "prince des ténèbres", sur son addiction à la drogue. Ce que j'ai découvert en écrivant sur lui, c'est qu'il avait un véritable don pour raconter des histoires.
Il parle aussi de musique de façon géniale, lyrique. J'ai eu alors envie d'écrire toutes les histoires qu'il me racontait et qui constituaient l'histoire du rock. Pour des raisons que j'ignore, il y a cinq ans, Keith et son manager ont décidé qu'il était temps.
Comment avez-vous travaillé ?
J'allais le voir chez lui et je l'enregistrais. J'avais besoin d'une masse énorme de détails pour restituer le côté vivant de ses histoires.
Le problème, c'est que Keith avait donné des centaines d'interviews, ses histoires lui étaient devenues trop familières, et le fait d'en reparler pendant des heures a fait remonter à sa mémoire des tas de petites choses qui en font tout le sel.
Keith a une mémoire remarquable, émotionnelle, existentielle. Mon autre ambition, c'était de transcrire la façon exacte dont il parle, car il a un rythme très singulier. Je suis devenu son ventriloque.
Une fois le livre fini, quelles ont été ses remarques en le lisant ?
Avant tout, il voulait l'entendre. Il a voulu que je lui lise tout le livre à haute voix. Keith est un éditeur né, il a su effectuer des coupes afin que le rythme soit parfait, que l'allure générale se tienne. C'est un livre triste d'une certaine façon, mais on a beaucoup ri.
Pourquoi commencer le livre par la tournée des Stones aux Etats-Unis en 1975 alors qu'ensuite vous reprenez sa vie de façon chronologique ?
Si on lit la vie de Keith Richards, il faut plonger dans la grande période des Stones, ce moment dangereux et rock'n'roll, les prises de drogues, les tournées, les harcèlements policiers et les arrestations, pour comprendre ce que c'était que d'être un Rolling Stone.
Cet épisode dit beaucoup de choses : leur fragilité (ils auraient pu être tués à tout moment), leur amitié, la brutalité des Américains à leur égard, l'amour de Keith pour la musique noire américaine et la façon dont ils sont reconnus par les musiciens noirs.
Keith dit que les Stones étaient une bande de pirates, portant leur propre drapeau, avec leurs propres règles. Ils s’enfermaient dans les hôtels pour s’isoler de la menace extérieure.
La relation entre Richards et Jagger devient tendue. Richards lui reproche de garder le contrôle du groupe, de les avoir trahis pour sa carrière solo, d’être un mondain, d’avoir voulu pomper le disco… N’est-il pas un peu parano ?
Non, Keith a pris le risque de tout dire, donc il n’a pas voulu éviter de raconter ce qu’il y a eu de pire entre eux, le fait qu’il se soit senti trahi – Mick, dans sa tournée solo, se permettait de jouer les chansons composées par Keith pour les Stones.
Keith en a souffert. La guerre entre Keith et Mick, qu’on a appelée “la Troisième Guerre mondiale”, se situe dans les années 1980, pas maintenant. Elle se déroulait par interviews interposées, chacun répondant à l’autre dans la presse.
Aujourd’hui ça va mieux, même si c’est vrai que Keith n’a pas mis les pieds dans la loge de Mick depuis vingt ans.
Comment a réagi Jagger à la lecture du livre ?
On lui a donné à lire avant publication et il a demandé à ce que certaines choses soient retirées, comme par exemple quand Keith raconte que Mick a pris des cours pour son jeu scénique. C’était peu. Keith a accepté.
Comment décririez-vous Keith Richards ?
Il est très loyal, adorable, extrêmement généreux. Il est très fidèle à ses origines musicales, le blues, et à ses origines sociales. Il n’a pas sombré dans le star system car il n’y a que la musique qui l’intéresse. C’est un vrai musicien, dont l’humilité quand il parle de ses icônes m’a frappé, bien qu’il ait quand même révolutionné le rock ! La musique est comme une bulle qui l’a protégé des illusions, des flatteurs et de la grosse tête.
"Je n'ai jamais particulièrement apprécié d'être devenu une star. La dope me permettait de me comporter plus facilement en public, mais c'était vrai aussi pour l'alcool. (...) Il y avait tout un aspect qui me déplaisait vraiment : le bla-bla. C'était difficile pour moi, et je réagissais mieux quand j'étais sous héro. Mick, lui, a choisi la flatterie, ce qui est en réalité très similaire à la dope puisque ça te permet de fuir la réalité."
Un échantillon de ce qu'on trouve dans Life : une plongée dans la vie d'un junkie, constamment en cavale, la rivalité avec Mick Jagger et une langue sans détours.Il y a aussi de longs passages sur la création musicale, une radioscopie de chaque disque.
L'autobio de Keith Richards, c'est une invitation dans le laboratoire des Stones et dans une société qu'ils bousculent à mesure qu'ils réinventent la musique et tout un mode de vie. C'est aussi l'existence d'un garçon timide qui a toujours préféré laisser les filles faire le premier pas.
Des nuits passées avec Ronnie Spector chez sa mère à Harlem au premier contact physique (une fellation) avec Anita Pallenberg dans une voiture avec chauffeur filant vers le Maroc (pour fuir les flics), des shoots dans les toilettes des avions aux bastons, du concert d'Altamont aux arnaques de managers véreux, Life s'impose comme le "roman vrai" du rock. Et davantage : comme le vrai livre rock que beaucoup ont essayé d'écrire.
Tout tient à un style : le parler de Keith Richards. Et à celui qui a su le
capter : un ghostwriter, mentionné discrètement en fin de livre. James Fox, un journaliste anglais de la génération des Stones, a passé cinq ans dans la peau de Keith Richards. Entretien.
Comment avez-vous eu l'idée de Life ?
J'ai été journaliste au Sunday Times, mais pas critique rock, et je jouais de la guitare. Vers 1972, j'ai décidé d'écrire un article au sujet de Keith Richards et de sa façon de jouer, car ce qui me fascinait, c'est qu'il suffisait d'entendre un seul accord pour reconnaître son style.
Je voulais savoir comment il réussissait à obtenir ce son. Le plus étonnant, c'est que personne n'avait écrit sur sa relation à sa guitare. Il a été surpris car les journalistes écrivaient plutôt sur Jagger, ou alors sur lui, mais comme "prince des ténèbres", sur son addiction à la drogue. Ce que j'ai découvert en écrivant sur lui, c'est qu'il avait un véritable don pour raconter des histoires.
Il parle aussi de musique de façon géniale, lyrique. J'ai eu alors envie d'écrire toutes les histoires qu'il me racontait et qui constituaient l'histoire du rock. Pour des raisons que j'ignore, il y a cinq ans, Keith et son manager ont décidé qu'il était temps.
Comment avez-vous travaillé ?
J'allais le voir chez lui et je l'enregistrais. J'avais besoin d'une masse énorme de détails pour restituer le côté vivant de ses histoires.
Le problème, c'est que Keith avait donné des centaines d'interviews, ses histoires lui étaient devenues trop familières, et le fait d'en reparler pendant des heures a fait remonter à sa mémoire des tas de petites choses qui en font tout le sel.
Keith a une mémoire remarquable, émotionnelle, existentielle. Mon autre ambition, c'était de transcrire la façon exacte dont il parle, car il a un rythme très singulier. Je suis devenu son ventriloque.
Une fois le livre fini, quelles ont été ses remarques en le lisant ?
Avant tout, il voulait l'entendre. Il a voulu que je lui lise tout le livre à haute voix. Keith est un éditeur né, il a su effectuer des coupes afin que le rythme soit parfait, que l'allure générale se tienne. C'est un livre triste d'une certaine façon, mais on a beaucoup ri.
Pourquoi commencer le livre par la tournée des Stones aux Etats-Unis en 1975 alors qu'ensuite vous reprenez sa vie de façon chronologique ?
Si on lit la vie de Keith Richards, il faut plonger dans la grande période des Stones, ce moment dangereux et rock'n'roll, les prises de drogues, les tournées, les harcèlements policiers et les arrestations, pour comprendre ce que c'était que d'être un Rolling Stone.
Cet épisode dit beaucoup de choses : leur fragilité (ils auraient pu être tués à tout moment), leur amitié, la brutalité des Américains à leur égard, l'amour de Keith pour la musique noire américaine et la façon dont ils sont reconnus par les musiciens noirs.
Keith dit que les Stones étaient une bande de pirates, portant leur propre drapeau, avec leurs propres règles. Ils s’enfermaient dans les hôtels pour s’isoler de la menace extérieure.
La relation entre Richards et Jagger devient tendue. Richards lui reproche de garder le contrôle du groupe, de les avoir trahis pour sa carrière solo, d’être un mondain, d’avoir voulu pomper le disco… N’est-il pas un peu parano ?
Non, Keith a pris le risque de tout dire, donc il n’a pas voulu éviter de raconter ce qu’il y a eu de pire entre eux, le fait qu’il se soit senti trahi – Mick, dans sa tournée solo, se permettait de jouer les chansons composées par Keith pour les Stones.
Keith en a souffert. La guerre entre Keith et Mick, qu’on a appelée “la Troisième Guerre mondiale”, se situe dans les années 1980, pas maintenant. Elle se déroulait par interviews interposées, chacun répondant à l’autre dans la presse.
Aujourd’hui ça va mieux, même si c’est vrai que Keith n’a pas mis les pieds dans la loge de Mick depuis vingt ans.
Comment a réagi Jagger à la lecture du livre ?
On lui a donné à lire avant publication et il a demandé à ce que certaines choses soient retirées, comme par exemple quand Keith raconte que Mick a pris des cours pour son jeu scénique. C’était peu. Keith a accepté.
Comment décririez-vous Keith Richards ?
Il est très loyal, adorable, extrêmement généreux. Il est très fidèle à ses origines musicales, le blues, et à ses origines sociales. Il n’a pas sombré dans le star system car il n’y a que la musique qui l’intéresse. C’est un vrai musicien, dont l’humilité quand il parle de ses icônes m’a frappé, bien qu’il ait quand même révolutionné le rock ! La musique est comme une bulle qui l’a protégé des illusions, des flatteurs et de la grosse tête.
Norbert- Messages : 6026
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