The Jazz Composer’s Orchestra: Communications (1968)
3 participants
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The Jazz Composer’s Orchestra: Communications (1968)
The Jazz Composer’s Orchestra: Communications (1968)
Communications # 8 13:52
Communications # 9 8:08
Communications # 10 13:26
Preview 3:23
Communications # 11 Part 1 15:10
Communications # 11 Part 2 17:47
Bass – Charlie Haden, Eddie Gomez, Reggie Workman, Ron Carter, Steve Swallow
Brass – Howard Johnson , Jimmy Knepper, Julius Watkins, Randy Brecker, Bob Northern
Conductor – Michael Mantler
Cornet – Don Cherry
Drums – Andrew Cyrille, Beaver Harris
Guitar – Larry Coryell
Piano – Carla Bley, Cecil Taylor
Saxophone – Charles Davis , Frank Wess, Jimmy Lyons , Lew Tabackin, Steve Lacy
Tenor Saxophone – Gato Barbieri, Pharoah Sanders
Trombone – Roswell Rudd
(2xLP + Box)-JCOA Records-LP 1001/2
Communications # 8 13:52
Communications # 9 8:08
Communications # 10 13:26
Preview 3:23
Communications # 11 Part 1 15:10
Communications # 11 Part 2 17:47
Bass – Charlie Haden, Eddie Gomez, Reggie Workman, Ron Carter, Steve Swallow
Brass – Howard Johnson , Jimmy Knepper, Julius Watkins, Randy Brecker, Bob Northern
Conductor – Michael Mantler
Cornet – Don Cherry
Drums – Andrew Cyrille, Beaver Harris
Guitar – Larry Coryell
Piano – Carla Bley, Cecil Taylor
Saxophone – Charles Davis , Frank Wess, Jimmy Lyons , Lew Tabackin, Steve Lacy
Tenor Saxophone – Gato Barbieri, Pharoah Sanders
Trombone – Roswell Rudd
(2xLP + Box)-JCOA Records-LP 1001/2
Second album du Jazz Composer’s Orchestra, Mike Mantler est la cheville ouvrière de cet essai : il compose et dirige ce concerto pour soliste et grand orchestre. À gauche les anches, à droite les cuivres, au milieu, en arrière la section rythmique et en avant les solistes. Cette structure est constante tout au long de l’album, l’écoute stéréophonique est donc indispensable pour appréhender l’espace ainsi créé. La section rythmique piano-basse-batterie joue en continue, les sections de cuivres ou de anches de façon autonome ou conjointement, elles interviennent soit en accompagnant le soliste de façon improvisée, soit à la façon d’un riff de guitare dans le monde du rock, pulsant l’ensemble, de façon répétée et créant une tension permanente tout au long du morceau, interrogeant et relançant les solistes les poussant jusqu’à l’ultime explosion… La masse sonore représentée par ce grand orchestre est en effet impressionnante, vingt-cinq musiciens dont cinq contrebassistes.
Les solistes abordent leur improvisation de façon différente, sur communications#8 les cuivres dominent par leur présence, Don Cherry surgit tout à coup de l’ensemble et dialogue avec l’orchestre, lui répondant en un dialogue ponctué de phases assez brèves. Gato Barbieri, lyrique et chaleureux, semble lui, s’appuyer sur l’orchestre, le défiant, puis le relançant sans cesse avec frénésie. Déjà la tempête gronde et la tension se crée.
Sur communications#9 Larry Coryell fait masse avec l’orchestre et s’y fond, sa très belle improvisation s’appuyant sur le doux tapis cotonneux qui lui est offert, douce fusion free de sons électriques et acoustiques, moments de grâce partagés. Communications#10 est dévolu à Roswell Rudd, à l’origine la pièce était écrite pour la basse de Steve Swallow, c’est d’ailleurs lui qui assume l’introduction du morceau à la basse. Du dixieland au free, Roswell Rudd aura parcouru avec son trombone l’histoire du jazz à travers toute sa diversité, technicien hors pair, il expose sur ces quelques minutes l’étendue de son savoir faire, sans esprit de démonstration d’ailleurs, puis il dialogue librement avec la section rythmique et de façon privilégiée avec la seule batterie de Beaver Harris.
Les 3 minutes 23 de Preview, dont le soliste est Pharoah Sanders, constituent une performance extraordinaire et un sommet de ce double LP. Rarement une telle intensité a été enregistrée sur disque, on ressent physiquement l’ampleur, la force et la puissance qui ne cessent de croître tout au long de l’ascension de ce volcan free, l’orchestre ponctue de façon rythmique cette montée crépusculaire créant une tension qui emporte l’auditeur dans le souffle et le souffre…
Le second disque est dévolu principalement au seul Cecil Taylor en artiste solo, il dialogue et improvise avec le grand orchestre mené par Mike Mantler sur les deux faces de l’album, on imagine sans peine le respect immense dont bénéficie Cecil Taylor auprès du maître de cérémonie, celui-ci a préparé un magnifique écrin à notre soliste et lui a offert le plus merveilleux des cadeaux, un big band au complet prêt à le pousser et à le soutenir jusque dans ses ultimes limites : ce sera communication#11. Cecil Taylor c’est un monde à part, il partage avec le seul Thélonious Monk la création d’un univers particulier, qui fascine et subjugue, créateurs tous deux d’une architecture sonore inimitable, parfaite et achevée. La masse sonore du grand Orchestre constitue, en même temps qu’un soutien, un défit permanent qui s’apparente parfois à un duel tant on craint pour notre pianiste, mais jamais ne faillit, étincelles et beauté pure naissent de cet échange brillant. Ces faces sont sublimes et forgent chez l’auditeur ces quelques moments rares où l’on se sent hors du temps, transporté. L’osmose entre l’orchestre et le piano est ici parfaite, seule une qualité d’écoute exceptionnelle entre les participants peut expliquer une telle harmonie…
Certains esprits chagrins auront trouvé sans doute quelques défauts à ce projet mais, avec le temps, cet album se dresse vers le ciel comme une cathédrale et nous toise…
Les solistes abordent leur improvisation de façon différente, sur communications#8 les cuivres dominent par leur présence, Don Cherry surgit tout à coup de l’ensemble et dialogue avec l’orchestre, lui répondant en un dialogue ponctué de phases assez brèves. Gato Barbieri, lyrique et chaleureux, semble lui, s’appuyer sur l’orchestre, le défiant, puis le relançant sans cesse avec frénésie. Déjà la tempête gronde et la tension se crée.
Sur communications#9 Larry Coryell fait masse avec l’orchestre et s’y fond, sa très belle improvisation s’appuyant sur le doux tapis cotonneux qui lui est offert, douce fusion free de sons électriques et acoustiques, moments de grâce partagés. Communications#10 est dévolu à Roswell Rudd, à l’origine la pièce était écrite pour la basse de Steve Swallow, c’est d’ailleurs lui qui assume l’introduction du morceau à la basse. Du dixieland au free, Roswell Rudd aura parcouru avec son trombone l’histoire du jazz à travers toute sa diversité, technicien hors pair, il expose sur ces quelques minutes l’étendue de son savoir faire, sans esprit de démonstration d’ailleurs, puis il dialogue librement avec la section rythmique et de façon privilégiée avec la seule batterie de Beaver Harris.
Les 3 minutes 23 de Preview, dont le soliste est Pharoah Sanders, constituent une performance extraordinaire et un sommet de ce double LP. Rarement une telle intensité a été enregistrée sur disque, on ressent physiquement l’ampleur, la force et la puissance qui ne cessent de croître tout au long de l’ascension de ce volcan free, l’orchestre ponctue de façon rythmique cette montée crépusculaire créant une tension qui emporte l’auditeur dans le souffle et le souffre…
Le second disque est dévolu principalement au seul Cecil Taylor en artiste solo, il dialogue et improvise avec le grand orchestre mené par Mike Mantler sur les deux faces de l’album, on imagine sans peine le respect immense dont bénéficie Cecil Taylor auprès du maître de cérémonie, celui-ci a préparé un magnifique écrin à notre soliste et lui a offert le plus merveilleux des cadeaux, un big band au complet prêt à le pousser et à le soutenir jusque dans ses ultimes limites : ce sera communication#11. Cecil Taylor c’est un monde à part, il partage avec le seul Thélonious Monk la création d’un univers particulier, qui fascine et subjugue, créateurs tous deux d’une architecture sonore inimitable, parfaite et achevée. La masse sonore du grand Orchestre constitue, en même temps qu’un soutien, un défit permanent qui s’apparente parfois à un duel tant on craint pour notre pianiste, mais jamais ne faillit, étincelles et beauté pure naissent de cet échange brillant. Ces faces sont sublimes et forgent chez l’auditeur ces quelques moments rares où l’on se sent hors du temps, transporté. L’osmose entre l’orchestre et le piano est ici parfaite, seule une qualité d’écoute exceptionnelle entre les participants peut expliquer une telle harmonie…
Certains esprits chagrins auront trouvé sans doute quelques défauts à ce projet mais, avec le temps, cet album se dresse vers le ciel comme une cathédrale et nous toise…
Sony'r- Messages : 165
Date d'inscription : 08/04/2013
Re: The Jazz Composer’s Orchestra: Communications (1968)
C'est la plage que je connais le mieux de cet album. Elle est fantastique. Dès 1968, on savait que pour Pharoah, il y avait un après-Coltrane.Sony'r a écrit:Les 3 minutes 23 de Preview, dont le soliste est Pharoah Sanders, constituent une performance extraordinaire et un sommet de ce double LP. Rarement une telle intensité a été enregistrée sur disque, on ressent physiquement l’ampleur, la force et la puissance qui ne cessent de croître tout au long de l’ascension de ce volcan free, l’orchestre ponctue de façon rythmique cette montée crépusculaire créant une tension qui emporte l’auditeur dans le souffle et le souffre…
Je profite de cette chronique pour te remercier ta contribution au forum : elle est de premier ordre.
Re: The Jazz Composer’s Orchestra: Communications (1968)
Je te rejoins, cet album est vraiment merveilleux, il vit cependant à l'ombre d'Escalator over the hill qui est plus médiatisé, le projet étant "encore plus" grandiose (triple album, opéra, livret, pléiade de musiciens)... Deux immenses œuvres côte à côte!
Je te remercie également pour tes encouragements,le forum est riche et je n'ai pas encore eu le temps d'en faire le tour, picorant de toutes parts...
Je te remercie également pour tes encouragements,le forum est riche et je n'ai pas encore eu le temps d'en faire le tour, picorant de toutes parts...
Sony'r- Messages : 165
Date d'inscription : 08/04/2013
Re: The Jazz Composer’s Orchestra: Communications (1968)
Bonsoir...
L'enregistrement est bien de 1968, tout comme l'ouverture de Escalator, mais ces 2 coffrets ne sont sortit qu'en 1972... Ca a du rame dur pour financer tout ca... Qui a ete le mecenne?
Patrick depuis SLC ou j'attends un avion...
L'enregistrement est bien de 1968, tout comme l'ouverture de Escalator, mais ces 2 coffrets ne sont sortit qu'en 1972... Ca a du rame dur pour financer tout ca... Qui a ete le mecenne?
Patrick depuis SLC ou j'attends un avion...
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