Erik Truffaz - Sujet général - Chroniques et concerts

[Norbert]

Un concert d’Erik Truffaz est pour moi toujours un événement, tant les souvenirs qu’il laisse sont vivaces, attachants et émotionnellement très forts.
J’ai fais la connaissance de l’univers du trompettiste en 1997 avec la trilogie Out Of a Dream(1997),The Dawn(1998)et Bending New Corners (1999) parus chez Blue Note ,déjà avec Marc Erbetta à la batterie et Marcello Giullani à la basse et alors Patrick Muller aux claviers.



On parlait alors d’electro-jazz,de drum and bass,de rencontre avec le hip-hop (la présence du rappeur Nya sur l’album Bending New Corners…).Erik Truffaz préfère définir sa musique comme " de la pop instrumentale "plutôt que comme du jazz comme on le perçoit habituellement. "On essaie de faire une musique savante
populaire, un peu sophistiquée tout en étant accessible. Elle doit avoir de bonnes mélodies et de bons rythmes."
Il y a de tout cela dans la musique du trompettiste mais plus encore…Ses nombreux voyages et rencontres nourrissent et irriguent ses compositions au fil des continents et des échanges.
J’ai assisté a un concert en 2005, peu après la sortie de l’album Saloua, où Truffaz renouvelait son univers sonore cette fois en compagnie du guitariste Manu Codjia et du chanteur Mounir Troudi.
S’en sont suivis d’autres albums, fruits de rencontres et de découvertes jusqu’à In Beetween en 2010 et donc Il tempo de le Revolucion en 2012, toujours sur Blue Note.

Salué comme l’une des plus belles réussites d’Erik Truffaz,il l’est assurément, de part les compositions qui jalonnent ce disque mais surtout par la maitrise atteinte par le quartet. Benoit Corboz qui tient les claviers depuis 2010 est d’une inventivité permanente, Marcello Giulliani est défini par son leader comme étant " le Rolling Stones du jazz, on retient tout de suite ses riffs.". Et Marc Erbetta sait être puissant sans écraser ses partenaires et fin et discret quand il le faut.

Benoît Corboz

C’est donc à un grand moment qu’Up et moi avons assisté vendredi soir à la Laiterie devant un auditoire plutôt clairsemé (Up qui est un expert en chiffre a jaugé à environ 489 le nombre de spectateurs) mais très chaleureux qui à su répondre aux sollicitations et attentes des musiciens.



La set-list du concert pioche dans le maintenant très fourni répertoire du trompetiste,mais ce soir il choisit de nous offrir un véritable best-of,avec pour démarrer trois extraits du nouvel album :Il tempo de la Revolucion,Istanbul Tango et African Mist,puis plongée au cœur de Bending New Corners avec le fameux Siegfried…




Intermède vocal avec la jeune chanteuse Anna Aaron pour les trois titres présents sur le dernier album :Blue Movie, A better Heart et Blow Away.Pour ma part, autant j’ai apprécié ses interventions en studio, autant là , en live ,je l’ai trouvée plus timorée et sur la réserve, surtout sur le premier titre où il m’a même semblé qu’elle chantait carrément faux…



Ensuite Bending New Corners,In Beetween…le public se donne enfin, se laisse aller à quelques pas de danse initié par Truffaz lui-même…



Marcello Giuliani

Marc Erbetta



2 heures d’échanges, de voyages, de dialogues et de groove…Et Erik Truffaz nous donne rendez-vous le lendemain soir à l’Olympia…on aimerait déjà y être….

[Blueleader]

merci pour le compte rendu. Et bravo pour les photos !!

[Wu wei]

tout pareil, compte rendu très sympa qui donne envie d'y être et d'écouter la musique de ce grand trompettiste !

merci également pour les photos

[Norbert]

[Wu wei]

superbes photos ! (m'étonne que Leptiou n'y soit pas allé

[parisino]

J'y étais hier à l'Olympia pour écouter Erik Truffaz 4et. Je me retrouve au Balcon un peu loin et c'est là où j'envie notre ami Freebird mais bon la salle est magnifique et pleine à craquer.

Démarrage en grande trombe avec le morceau "El tiempo de la revolucion" avec un solo de rhodes et une disto hallucinante. Il faut dire que l'arrivée depuis les 2 derniers albums de Benoit Corboz à changé le son de groupe, il n'est ni meilleur ni moins bon, il est tout simplement différent. Patrick Muller était plus sage, avec de beau solo jazz, il groove bien, par contre Benoit lui c'est le son (c'est lui l'igné-son dans pas mal d'album de Truffaz) les effets, les ambiances et ces solos sont explosif, il est totalement en transe.

Ensuite le groupe enchaine avec Istanbul Tango et là le riff de Marcello Giuliani et la monté qu'il fait c'est 40% du morceau. Marcello ce n'est pas le musicien qui attend son solo pour montrer sa technique et sa créativité, pour lui le bon groove, la bonne ligne de basse c'est sur tout les morceaux (c'est le Rolling Stones du Jazz, il a toujours le riff qui déchire ) Il a un son à la James Jamerson et un groove imparable.

Ensuite arrive les Morceaux "African Mist" et "Revolution of Time". Ce dernier est le même morceau que "El tiempo de la revolucion" mais en ballade, pour montrer que 2 thèmes peuvent déclinés de manière différente.

Arrive la chanteuse Anna Aaron, toute jeune, toute mimi. Elle va chanter 3 morceaux, c'est vrai que je préfère Sophie Hunger (la chanteuse de l'album "In Between") plus mature (en passant les 3 albums de Sophie Hunger sont excellent surtout le dernier). On va dire que sur la première ballade elle se débrouille bien, j'aime ce côté bas qu'elle possède, par contre dès qu'il faut envoyer car la sauce monte, le manque d'expérience se fait ressentir. En tout cas elle apporte de la fraicheur au spectacle.

Après cela nous assistons au solo du batteur, mais sans batterie, il fait des bruitages avec la voix, les gens rigolent, il fait participer le public. J'ai trouver cela très, trop long à mon goût. Marc Erbetta est excellent c'est le genre de batteur qui tient le truc sans en faire des tonnes, de bon rythme et une bonne entente avec le Bassite. Hier j'ai bien entendu il ne groove pas seulement il swing.

Et bien sur comment ne pas parler d'Erik Truffaz, il est capable d'avoir un son à la Miles avec la sourdine, d'utiliser des effets comme la wah-wah, la disto ou le delay ou tout simplement avoir un son naturel, je dirais même Bio Sur un morceau (je ne me souviens plus duquel) il plante le décor en faisant des boucles. Il est capable de faire sonner sa trompette comme un duduk, ces solos sont d'une finesse ça ne dépasse jamais, peu de note et beaucoup de savoir faire. Eric c'est tout simplement la grande classe.

Le son général n'était pas très précis, je pense que le fait d'être eu balcon n'aidait pas mais bon je chipote là.

Très bonne soirée et un très bon concert, mémorable. Je suis un admirateur du quartet depuis pas mal d'année mais je ne l'avais jamais vu en Live, c'est fait et j'ai déjà envie de les revoir.

Parisino

[Norbert]

C'est tout de même étonnant qu'on les ai vus chacun à un jour d'intervalle...

[parisino]

Oui c'est cool, la prochaine fois on sera ensemble, dès qu'il repasse en Alsace je fais le déplacement

Merci pour les photos, elles sont extra (hier avec mon Iphone on voyait rien mais alors vraiment rien).

[Norbert]

Mon canon eos 600d fait vraiment de belles photos...faut dire qu'on était contre la scène..ça aide!Sans flash bien sûr car non autorisé...

[leptilou]

Bravo ! Belles images.
L'histoire de documenter ce post, une chronique et kek images d'août 2oo9 au Paris Jazz Festival. La présence du Clavier Patrick Muller m'avait subjuguée comme pilier du groupe.
http://is.gd/vgmmt9

[upfromtheskies]

Ensuite le groupe enchaine avec Istanbul Tango et là le riff de Marcello Giuliani et la monté qu'il fait c'est 40% du morceau. Marcello ce n'est pas le musicien qui attend son solo pour montrer sa technique et sa créativité, pour lui le bon groove, la bonne ligne de basse c'est sur tout les morceaux (c'est le Rolling Stones du Jazz, il a toujours le riff qui déchire ) Il a un son à la James Jamerson et un groove imparable.
Parisino

Au concert de Strasbourg dont Freebird a fait un excellent compte-rendu, je me suis posté contre la scène en face de Marcello Giuliani et j'ai passé la soirée à l'écouter et à le regarder (...en tant que modeste et ancien bassiste). J'aime beaucoup la juxtaposition -apparemment contradictoire- de la précision, de la souplesse et de l'énergie de son toucher, en plus de sa musicalité que souligne Parisino. Pour moi Istambul Tango a été le meilleur moment de la soirée: j'ai complètement décollé du début à la fin du morceau tellement ça groovait.

[Norbert]

Truffaz et Treichler en version symphonique!

[parisino]

Truffaz et Treichler en version symphonique!

Merci Norbert, très intéressant, j'espère qu'il y aura un album.

[jipes]

Voilà un artiste qui a construit une superbe carrière je le suis depuis Bending New Corners et notamment un concert au Noumatrouff à Mulhouse ou il m'avait scotché notamment Ghislain Muller au Fender Rhodes et déjà Marcello Guilliani à la basse et Marc Erbetta à la batterie. Ceci dit même si j'adore cette formation j'aime également beaucoup la formation qui s'illustre dans "Mantis" avec l'excellent guitariste Manu Codija et le bassiste que j'appréci dans d'autres registres également à savoir Michel Bénita

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