Leïla Martial
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Leïla Martial
http://leilamartial.com/
Jeune chanteuse de jazz française, elle évolue au sein de son groupe (et compose ailleurs également), depuis six ans déjà qu'il est formé ce quartet (batterie, contrebasse, saxophone et voix) a su s'émanciper des reprises de jazz pour les revisiter, proposer des compositions, ajouter du sample et des effets en concert...
l'album de 2012 marque un tournant (c'est à dire que le groupe obtient une meilleure couverture médiatique) dans leur carrière
(plus d'infos sur le site officiel)
Le groupe
Leïla Martial : chant
Jean-Christophe Jacques : saxophones ténor et soprano
Laurent Chavoit : contrebasse
Eric Perez : batterie, sampling, voix
Wu wei- Messages : 4680
Date d'inscription : 04/07/2011
Re: Leïla Martial
Préambule : je n’aime pas assister à des concerts, car me connaissant je n’ai que trois états, soit le concert ne me plait pas du tout et en ce cas j’ai l’impression d’avoir « volé » la place d’un potentiel amateur, soit je suis « dedans » et en ce cas mon esprit analytique à la con prend le dessus (oui j’ai beau lui dire de fermer sa gueule, ça ne marche pas, ça doit être freudien) ce qui est intéressant mais assez naze pour donner un avis émotionnel… soit :
Un contrebassiste qui n’est ni brutal, ni terre à terre, ni dans le combat ou la violence ; un contrebassiste qui s’érige dans les champs où poussent les menhirs, les dolmens, les temples hantés où viennent s’abreuver les elfes décédés… un contrebassiste aérien, un lourd-léger qui vous happe dans un groove profond, langoureux avant de proposer des trémolos, des vibratos diaphanes. D’ordinaire, la terre tremble, gronde, s’ouvre sous vous… ici, elle laisse surgir une stèle ésotérique. Une palette jazz large, subtile, chtonienne…
Eric Perez propose un son… pas un jeux, pas une carrure de boxeur à vous dompter un groupe de jeune fougueux, pas une brusquerie sauvage à se sentir seul dans la cage aux lions… un son, clair, sec, cassant, aigue, c’est une forêt entière de séquoia qui s’écroule, un raz de marée de cassure harmonique… une batterie de compositeur, une batterie en avance d’un temps ou deux ou trois, ou plus, une batterie d’enfant, planante et sucrée… ne vous laissant jamais l’aubaine de redescendre sur terre.
Le saxophone n’est plus, à croire qu’il n’a jamais été, il est derrière coltrane, quelque part entre les autres icônes que l’on se crée, que l’on se construit pour chercher à le faire vivre encore un peu… le saxophone a du mal à surprendre… ici il aurait une place de choix, de rocambole, de masseur de luxe pour vieux grabataire aux os en verre… sauf si le saxophoniste est un gars souriant… sauf si le saxophoniste est une voix, Jean-Christophe Jacques est un guitariste solo saturé, la harpe des marx brothers, un piccolo italien perdu dans des champs magnétiques… un saxophoniste éminemment envoutant.
Puis vint l’ambivalence qu’on n’attend pas, la féminité qui séduit, qui charme, qui sensuelle l’âme, qui ondule… une de ces voix qui vous prend les tripes… tout ceci on le sait, tout cela on le connait, on l’attend, on a même apporté notre propre couteau sacrificiel…
Tout ceci serait de l’ordre du plaisir, de la perle à l’œil, de frissons, du contentement… si ce n’est que Leïla Martial tient plus du suma vénéneux, de ces plantes grimpantes qui se figent dans vos veines, vous enracinent dans le sol spongieux d’une musique ancestrale, antédiluvienne ; avant d’étirer vos émotions et vos perceptions vers une infinité de sensations nouvelles.
…
Les concerts qui me bouleversent, je ne m’en souviens jamais vraiment, comme un rêve habité, qui viendrait prendre la place de la réalité.
Un groupe bouleversant !
Un contrebassiste qui n’est ni brutal, ni terre à terre, ni dans le combat ou la violence ; un contrebassiste qui s’érige dans les champs où poussent les menhirs, les dolmens, les temples hantés où viennent s’abreuver les elfes décédés… un contrebassiste aérien, un lourd-léger qui vous happe dans un groove profond, langoureux avant de proposer des trémolos, des vibratos diaphanes. D’ordinaire, la terre tremble, gronde, s’ouvre sous vous… ici, elle laisse surgir une stèle ésotérique. Une palette jazz large, subtile, chtonienne…
Eric Perez propose un son… pas un jeux, pas une carrure de boxeur à vous dompter un groupe de jeune fougueux, pas une brusquerie sauvage à se sentir seul dans la cage aux lions… un son, clair, sec, cassant, aigue, c’est une forêt entière de séquoia qui s’écroule, un raz de marée de cassure harmonique… une batterie de compositeur, une batterie en avance d’un temps ou deux ou trois, ou plus, une batterie d’enfant, planante et sucrée… ne vous laissant jamais l’aubaine de redescendre sur terre.
Le saxophone n’est plus, à croire qu’il n’a jamais été, il est derrière coltrane, quelque part entre les autres icônes que l’on se crée, que l’on se construit pour chercher à le faire vivre encore un peu… le saxophone a du mal à surprendre… ici il aurait une place de choix, de rocambole, de masseur de luxe pour vieux grabataire aux os en verre… sauf si le saxophoniste est un gars souriant… sauf si le saxophoniste est une voix, Jean-Christophe Jacques est un guitariste solo saturé, la harpe des marx brothers, un piccolo italien perdu dans des champs magnétiques… un saxophoniste éminemment envoutant.
Puis vint l’ambivalence qu’on n’attend pas, la féminité qui séduit, qui charme, qui sensuelle l’âme, qui ondule… une de ces voix qui vous prend les tripes… tout ceci on le sait, tout cela on le connait, on l’attend, on a même apporté notre propre couteau sacrificiel…
Tout ceci serait de l’ordre du plaisir, de la perle à l’œil, de frissons, du contentement… si ce n’est que Leïla Martial tient plus du suma vénéneux, de ces plantes grimpantes qui se figent dans vos veines, vous enracinent dans le sol spongieux d’une musique ancestrale, antédiluvienne ; avant d’étirer vos émotions et vos perceptions vers une infinité de sensations nouvelles.
…
Les concerts qui me bouleversent, je ne m’en souviens jamais vraiment, comme un rêve habité, qui viendrait prendre la place de la réalité.
Un groupe bouleversant !
Wu wei- Messages : 4680
Date d'inscription : 04/07/2011
Re: Leïla Martial
Je l'ai revu récemment dans un quartet formé au débotté par Anne Pacéo (Drums) ; avec Emile Parisien (sax) et Joseph Dumoulin (Fender et synthé)... c'était exceptionnel. La mayonnaise a pris instantanément. A voir Live absolument !
D'ailleurs on peut réécouter ce concert jusqu'au 24 Fév. chez FceMu
http://is.gd/I4Cq6w
Sinon, vu avec son quartet en mars dernier, mais j'ai pas fait de chronique...
http://is.gd/q3FYrG
D'ailleurs on peut réécouter ce concert jusqu'au 24 Fév. chez FceMu
http://is.gd/I4Cq6w
Sinon, vu avec son quartet en mars dernier, mais j'ai pas fait de chronique...
http://is.gd/q3FYrG
Re: Leïla Martial
je l'ai vu hier soir en live, j'hésitais et je me suis souvenu de ton conseil, merci encore d'ailleurs, franchement exceptionnel, j'ai passé plus qu'un excellent moment c'était divin... dans mon top 2 des meilleurs concert (avec la mule)
merci pour les liens
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Wu wei- Messages : 4680
Date d'inscription : 04/07/2011
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