Wheels Of Fire (1968)
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Bloomers
Electric Thing
Ayler
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Wheels Of Fire (1968)
Wheels Of Fire (1968)
Face 1
1. White Room
2. Sitting On Top Of The World
3. Passing The Time
4. As You Said
Face 2
1. Pressed Rat And Warthog
2. Politician
3. Those Were The Days
4. Born Under A Bad Sign
5. Deserted Cities Of The Heart
Face 3 :
1. Crossroads
2. Spoonful
Face 4 :
1. Traintime
2. Toad
"Crossroad" & "Spoonful" : enregistrés au Winterland (San Francisco) le 10 mars 1968 (1er concert) ;
"Traintime" : enregistré au même endroit le 8 mars 1968 (1er concert) ;
"Toad" : enregistré au Fillmore West (San Francisco) le 7 mars 1968 (2nd concert).
Pour autant, l’album est magnifique car les compositions de Bruce et Baker, ainsi que les reprises de blues, constituaient une matière première de premier choix.
L’album s’ouvre sur un des 10 meilleurs titres rock de tous les temps : White Room. Tout y est :
- L’intro (puis le break) en 5/4 avec les guitares harmonisées ;
- Une texte splendide de la plume de Pete Brown ;
- Les interventions définitives de Clapton à la wha-wha ;
- Les parties de batteries surpuissantes de Ginger Baker ;
- Et le chant de Jack Bruce…
Clapton réenregistrera le blues Sitting On Top Of The World quelques mois plus tard, avec son créateur : Howlin’ Wolf. La version de Cream est tout simplement excellente. L’instrumentation est originale, mais pas hors sujet. Le chant de Bruce est encore parfait. Que dire des interventions de Clapton ?
La version du coffret "Those Were The Days" de Passing The Time présente l’avantage d’être plus longue d’une minute trente... C'est de celle-ci que je traite.
Petit bijou psyché, ce titre de Ginger Baker est très complexe. De nombreux changements de tempo (même de métrique !) interviennent, et Jack Bruce montre quel bassiste extraordinaire il était. Il donne le ton au long intervalle instrumental compris entre les deux passages chantés.
La partie de violoncelle signée Felix Papallardi, leur très présent producteur, contribue habilement au climat.
Mais que dire alors de celle de Jack Bruce sur As You Said ? Virtuellement un titre solo de Jack Bruce (Ginger Baker, seul autre musicien présent, se contente de jouer sur sa Charleston). Ce titre est une merveille d’écriture. Les deux parties de guitare acoustique jouées par Bruce soutiennent idéalement son chant. L’originalité de la ligne mélodique est remarquable.
La deuxième composition de Ginger Baker, qui ouvre la face deux, est une narration du batteur sur un tempo en 6/8 sur lequel Jack Bruce et lui s’amusent sans peine. Pressed Rat and Warthog est typique de cette période par son étrangeté ! Le solo d’Eric, qui clôt l’épisode, est une décharge rock énorme… dont le seul défaut est la brièveté.
Politician est un blues lorgnant vers le grotesque, ce qui sert parfaitement le texte acerbe de Pete Brown :
"I support the left, though I'm leaning to the right".
Le riff, qui donne au titre toute sa personnalité, est pour le moins original. Clapton développe ses idées de double chorus.
Those Were The Days est une autre composition de Ginger Baker. Plus classique que les deux précédentes, Jack Bruce y montre une fois encore son talent de chanteur, alors qu’Eric Clapton joue énervé comme rarement (solo malheureusement encore assez bref).
Born Under A Bad Sign n’a jamais été joué Live par le trio dans les 60’s. Ils se sont rattrapés depuis… A l’image de la plage 2 de l’album, c’est Cream dans son versant blues, mais avec une maturité qui n’existait pas sur leurs premiers enregistrements. Excellente reprise d’un classique inoubliable.
L’album studio se termine par Deserted Cities Of The Heart. Rock frénétique signé Bruce/Brown. On entend de nouveau Bruce à la guitare acoustique. C’est un des ultimes classiques de Cream, propulsé par le jeu de toms basses de Baker et un solo pour le moins explosif d’Eric Clapton.
Le reliquat Creamien en studio sera bref : à peine une face sur "Goodbye".
Mais n'allons pas plus vite que la musique, "Wheels Of Fire" était un double album. Et la face 3 pourrait être le sommet de l'Histoire du rock.
La mention "Live At The Fillmore" peut surprendre, mais il faut se rappeler que le Fillmore était alors LA scène rock ultime : c'était tout simplement plus vendeur qu'un "Live At Winterland" !
La partie Live de "Wheels Of Fire" est parfois boudée par certains amateurs d'Eric Clapton : ils n'en retiennent que "Crossroads". Mais c'est oublier que c'est le Live d'un groupe. Groupe dont les membres n'ont pas à rougir devant le talent d'Eric. Ce dernier est certes quasiment absent de la quatrième face de "Wheels Of Fire"... mais passée la déception relative de ne pas entendre God, force est de se rendre compte que la face 4 est fantastique, et que l'improvisation collective de "Spoonful" reste à ce jour ce que le rock a fait de mieux en la matière.
"Crossroads" n'est pas la première reprise de Robert Johnson sur un des albums officiels d'Eric Clapton, mais c'est de loin sa meilleure. C'est la cover de la maturité. Sans chercher à copier un modèle inégalable, Clapton se montre ici tel qu'il est alors : le meilleur guitariste Anglais de blues ET de rock.
Eric est en effet au sommet de son Art. S'il s'améliorera par la suite en tant que chanteur, jamais il ne rejouera ce titre avec autant d'intensité que ce 10 mars 1968. Il reprendra souvent du Robert Johnson par la suite, mais il ne retrouvera jamais le feu sacré qui l'habite ici.
Il faut aussi souligner qu'il ne sera plus jamais porté par une telle section rythmique. L'assise de Ginger Baker est idéale lors des couplets et il propulse littéralement Eric lors de ses soli. Quant à Jack Bruce, il joue ici la meilleure ligne de basse de l'histoire du rock !
Clapton commence à s'affirmer en tant que chanteur, s'éloignant ici considérablement de la version originale.
Quant à ses deux soli... ils sont INCROYABLES !
Le premier, qui s'étale sur deux cycles de 12 mesures, est parfaitement ciselé, mixant subtilité et énergie comme lui seul savait le faire.
Mais le second est encore un cran au-dessus : attaqué une octave plus haut, EC mérite son célèbre surnom lors des 36 mesures hallucinantes d'énergie, d'émotion et d'intensité qui suivent.
Il relativisera par la suite sa performance dans divers entretiens... mais à part Hendrix, qui poussa aussi loin les portes du blues ?
La troisième face de "Wheels Of Fire" est toutefois principalement occupée par "Spoonful", un titre interprété à l'origine par Howlin' Wolf déjà présent sur "Fresh Cream". Autant le préciser tout de suite : cette version est infiniment supérieure à celle de leur premier album, qui semble bien sage en comparaison.
Jack Bruce met toutes ses tripes dans son chant, remarquable, qui fait de lui l'un des meilleurs chanteurs de blues blanc.
Mais que dire de la très longue improvisation qui suit ? Déroutante pour l'amateur de pop music, il faut ici ECOUTER le trio comme on écoute des musiciens de jazz. Cream emporte l'auditeur dans un voyage fantastique, rempli de rebondissements où le maître mot est la liberté. Liberté des musiciens qui ne sombrent pas dans la complaisance, mais au contraire mène la musique électrique des années 1960 au sommet de sa créativité.
L'écoute de "Spoonful" est aussi douloureuse : quel artiste rock prend aujourd'hui le 1/4 des risques pris par le trio Bruce/Clapton/Baker ? Les années 70 ne retiendront guère la leçon d'improvisation du groupe : le nombrilisme musical et la démonstration prendront progressivement la place de cette liberté, à jamais perdue dans cet univers musical.
Avec "Traintime", le trio se réduit au duo Bruce/Baker, mais c'est pourtant une véritable locomotive. Tant par l'énergie qui se dégage de la performance que par la puissance évocatrice de la musique produite : les deux hommes nous propulsent littéralement sur les rails !
"Traintime", c'est aussi l'heure de Jack : soutenu par les balais de Ginger, Jack laisse ici sa basse pour l'harmonica. C'est une performance au sens noble du terme, où véritable moteur malgré une technique instrumentale limitée, il réinvente son propre blues avec brio.
"Toad" marque le retour du trio mais pour une courte durée, car "Toad" devient le "Ginger's Time" dès la fin de la 4ème minute, où Ginger attaque les toms de sa frappe légendaire pour plus de 13 minutes !
Lors de ses entretiens, Ginger rappela par la suite que contrairement à ce que beaucoup pensaient alors, il n'était pas un dingue de vitesse mais un passionné de frappe. Le fait est que la façon dont il fait sonner sa batterie est extraordinaire. L'influence d'Art Blakey sur son jeu est à souligner. Mais il faut surtout noter que, contrairement à la plupart de ses suiveurs, sa connaissance de l'instrument et sa capacité à maîtriser le temps sont totales.
La comparaison avec le solo de John Bonham sur "The Song Remains The Same" est édifiante. Son jeu est en effet autrement plus rigoureux : lui ne perd jamais le tempo sur sa Charleston ou lorsqu'il joue de la double grosse caisse. Mais surtout, là où l'ennui s'installe rapidement chez le batteur de Led Zeppelin et ses confrères (parce que souvent très visuels...), Ginger raconte une histoire, avec une construction qui fera défaut aux autres batteurs, qui confondront performance et démonstration.
Face 1
1. White Room
2. Sitting On Top Of The World
3. Passing The Time
4. As You Said
Face 2
1. Pressed Rat And Warthog
2. Politician
3. Those Were The Days
4. Born Under A Bad Sign
5. Deserted Cities Of The Heart
Face 3 :
1. Crossroads
2. Spoonful
Face 4 :
1. Traintime
2. Toad
"Crossroad" & "Spoonful" : enregistrés au Winterland (San Francisco) le 10 mars 1968 (1er concert) ;
"Traintime" : enregistré au même endroit le 8 mars 1968 (1er concert) ;
"Toad" : enregistré au Fillmore West (San Francisco) le 7 mars 1968 (2nd concert).
- Part 1 : In The Studio
Pour autant, l’album est magnifique car les compositions de Bruce et Baker, ainsi que les reprises de blues, constituaient une matière première de premier choix.
L’album s’ouvre sur un des 10 meilleurs titres rock de tous les temps : White Room. Tout y est :
- L’intro (puis le break) en 5/4 avec les guitares harmonisées ;
- Une texte splendide de la plume de Pete Brown ;
- Les interventions définitives de Clapton à la wha-wha ;
- Les parties de batteries surpuissantes de Ginger Baker ;
- Et le chant de Jack Bruce…
Clapton réenregistrera le blues Sitting On Top Of The World quelques mois plus tard, avec son créateur : Howlin’ Wolf. La version de Cream est tout simplement excellente. L’instrumentation est originale, mais pas hors sujet. Le chant de Bruce est encore parfait. Que dire des interventions de Clapton ?
La version du coffret "Those Were The Days" de Passing The Time présente l’avantage d’être plus longue d’une minute trente... C'est de celle-ci que je traite.
Petit bijou psyché, ce titre de Ginger Baker est très complexe. De nombreux changements de tempo (même de métrique !) interviennent, et Jack Bruce montre quel bassiste extraordinaire il était. Il donne le ton au long intervalle instrumental compris entre les deux passages chantés.
La partie de violoncelle signée Felix Papallardi, leur très présent producteur, contribue habilement au climat.
Mais que dire alors de celle de Jack Bruce sur As You Said ? Virtuellement un titre solo de Jack Bruce (Ginger Baker, seul autre musicien présent, se contente de jouer sur sa Charleston). Ce titre est une merveille d’écriture. Les deux parties de guitare acoustique jouées par Bruce soutiennent idéalement son chant. L’originalité de la ligne mélodique est remarquable.
La deuxième composition de Ginger Baker, qui ouvre la face deux, est une narration du batteur sur un tempo en 6/8 sur lequel Jack Bruce et lui s’amusent sans peine. Pressed Rat and Warthog est typique de cette période par son étrangeté ! Le solo d’Eric, qui clôt l’épisode, est une décharge rock énorme… dont le seul défaut est la brièveté.
Politician est un blues lorgnant vers le grotesque, ce qui sert parfaitement le texte acerbe de Pete Brown :
"I support the left, though I'm leaning to the right".
Le riff, qui donne au titre toute sa personnalité, est pour le moins original. Clapton développe ses idées de double chorus.
Those Were The Days est une autre composition de Ginger Baker. Plus classique que les deux précédentes, Jack Bruce y montre une fois encore son talent de chanteur, alors qu’Eric Clapton joue énervé comme rarement (solo malheureusement encore assez bref).
Born Under A Bad Sign n’a jamais été joué Live par le trio dans les 60’s. Ils se sont rattrapés depuis… A l’image de la plage 2 de l’album, c’est Cream dans son versant blues, mais avec une maturité qui n’existait pas sur leurs premiers enregistrements. Excellente reprise d’un classique inoubliable.
L’album studio se termine par Deserted Cities Of The Heart. Rock frénétique signé Bruce/Brown. On entend de nouveau Bruce à la guitare acoustique. C’est un des ultimes classiques de Cream, propulsé par le jeu de toms basses de Baker et un solo pour le moins explosif d’Eric Clapton.
Le reliquat Creamien en studio sera bref : à peine une face sur "Goodbye".
Mais n'allons pas plus vite que la musique, "Wheels Of Fire" était un double album. Et la face 3 pourrait être le sommet de l'Histoire du rock.
- Part 2 : Live At The Fillmore
La mention "Live At The Fillmore" peut surprendre, mais il faut se rappeler que le Fillmore était alors LA scène rock ultime : c'était tout simplement plus vendeur qu'un "Live At Winterland" !
La partie Live de "Wheels Of Fire" est parfois boudée par certains amateurs d'Eric Clapton : ils n'en retiennent que "Crossroads". Mais c'est oublier que c'est le Live d'un groupe. Groupe dont les membres n'ont pas à rougir devant le talent d'Eric. Ce dernier est certes quasiment absent de la quatrième face de "Wheels Of Fire"... mais passée la déception relative de ne pas entendre God, force est de se rendre compte que la face 4 est fantastique, et que l'improvisation collective de "Spoonful" reste à ce jour ce que le rock a fait de mieux en la matière.
"Crossroads" n'est pas la première reprise de Robert Johnson sur un des albums officiels d'Eric Clapton, mais c'est de loin sa meilleure. C'est la cover de la maturité. Sans chercher à copier un modèle inégalable, Clapton se montre ici tel qu'il est alors : le meilleur guitariste Anglais de blues ET de rock.
Eric est en effet au sommet de son Art. S'il s'améliorera par la suite en tant que chanteur, jamais il ne rejouera ce titre avec autant d'intensité que ce 10 mars 1968. Il reprendra souvent du Robert Johnson par la suite, mais il ne retrouvera jamais le feu sacré qui l'habite ici.
Il faut aussi souligner qu'il ne sera plus jamais porté par une telle section rythmique. L'assise de Ginger Baker est idéale lors des couplets et il propulse littéralement Eric lors de ses soli. Quant à Jack Bruce, il joue ici la meilleure ligne de basse de l'histoire du rock !
Clapton commence à s'affirmer en tant que chanteur, s'éloignant ici considérablement de la version originale.
Quant à ses deux soli... ils sont INCROYABLES !
Le premier, qui s'étale sur deux cycles de 12 mesures, est parfaitement ciselé, mixant subtilité et énergie comme lui seul savait le faire.
Mais le second est encore un cran au-dessus : attaqué une octave plus haut, EC mérite son célèbre surnom lors des 36 mesures hallucinantes d'énergie, d'émotion et d'intensité qui suivent.
Il relativisera par la suite sa performance dans divers entretiens... mais à part Hendrix, qui poussa aussi loin les portes du blues ?
La troisième face de "Wheels Of Fire" est toutefois principalement occupée par "Spoonful", un titre interprété à l'origine par Howlin' Wolf déjà présent sur "Fresh Cream". Autant le préciser tout de suite : cette version est infiniment supérieure à celle de leur premier album, qui semble bien sage en comparaison.
Jack Bruce met toutes ses tripes dans son chant, remarquable, qui fait de lui l'un des meilleurs chanteurs de blues blanc.
Mais que dire de la très longue improvisation qui suit ? Déroutante pour l'amateur de pop music, il faut ici ECOUTER le trio comme on écoute des musiciens de jazz. Cream emporte l'auditeur dans un voyage fantastique, rempli de rebondissements où le maître mot est la liberté. Liberté des musiciens qui ne sombrent pas dans la complaisance, mais au contraire mène la musique électrique des années 1960 au sommet de sa créativité.
L'écoute de "Spoonful" est aussi douloureuse : quel artiste rock prend aujourd'hui le 1/4 des risques pris par le trio Bruce/Clapton/Baker ? Les années 70 ne retiendront guère la leçon d'improvisation du groupe : le nombrilisme musical et la démonstration prendront progressivement la place de cette liberté, à jamais perdue dans cet univers musical.
Avec "Traintime", le trio se réduit au duo Bruce/Baker, mais c'est pourtant une véritable locomotive. Tant par l'énergie qui se dégage de la performance que par la puissance évocatrice de la musique produite : les deux hommes nous propulsent littéralement sur les rails !
"Traintime", c'est aussi l'heure de Jack : soutenu par les balais de Ginger, Jack laisse ici sa basse pour l'harmonica. C'est une performance au sens noble du terme, où véritable moteur malgré une technique instrumentale limitée, il réinvente son propre blues avec brio.
"Toad" marque le retour du trio mais pour une courte durée, car "Toad" devient le "Ginger's Time" dès la fin de la 4ème minute, où Ginger attaque les toms de sa frappe légendaire pour plus de 13 minutes !
Lors de ses entretiens, Ginger rappela par la suite que contrairement à ce que beaucoup pensaient alors, il n'était pas un dingue de vitesse mais un passionné de frappe. Le fait est que la façon dont il fait sonner sa batterie est extraordinaire. L'influence d'Art Blakey sur son jeu est à souligner. Mais il faut surtout noter que, contrairement à la plupart de ses suiveurs, sa connaissance de l'instrument et sa capacité à maîtriser le temps sont totales.
La comparaison avec le solo de John Bonham sur "The Song Remains The Same" est édifiante. Son jeu est en effet autrement plus rigoureux : lui ne perd jamais le tempo sur sa Charleston ou lorsqu'il joue de la double grosse caisse. Mais surtout, là où l'ennui s'installe rapidement chez le batteur de Led Zeppelin et ses confrères (parce que souvent très visuels...), Ginger raconte une histoire, avec une construction qui fera défaut aux autres batteurs, qui confondront performance et démonstration.
Re: Wheels Of Fire (1968)
Partie Studio
White Room : Il nous bercera encore longtemps...
Le plus beau sur ce titre (les soli de Clapton à la wha wha sont déjà reconnus comme PARFAITS) c'est bien la voix de Bruce, qui d'autoritaire passe à une petite voix d'ange...sublime !
Sitting On Top Of The World : un titre très lent, marqué par la voix de Bruce... et étiré par un long solo de Clapton (avec un effet kazou) !
Passing The Time : une perle du psychédélisme anglais. J'adore ce titre...avec son intro dans unstyle floydien, puis cette petite berceuse (encore une fois Bruce est au sommet)... et enfin l'accélération très rock et jouissive à souhait avec son riff explosif puis son solo énergique, jusqu'au retour de la petite berceuse. Excellent !
As You Said : un titre qu'on aurait bien vu par le Zep sur le III...
Somptueux, avec ses deux guitares acoustiques (je pensais que c'était Clapton !!!) et cette voix qui monte qui monte qui monte... La tension est palpable... Un titre magique !
Pressed Rat and Warthog : Très psyché dans sa façon d'être chanté (parlé plutôt) et dans son orchestration (avec des cuivres qui se la jouent très château fort et des flutes). La batterie est très présente et participe à cette atmosphère très psyché. Le rendu est superbe... et le solo final, très court, est du brut de bon !
Politician : souvent joué en live, cette version studio permet ici d'avoir deux Eric pour le prix d'un Et c'est pas plus mal car le résultat est mortel...
Those Were The Days : Là encore un titre psyché rock qui dépote : une superbe intro avec cloche de Noël, puis le riff... et Bruce vous interpelle... Vous êtes scotché... la magie de la mélodie vous enlace, Baker vous hypnotise pendant que Bruce continue ses incantations, jusqu'à la piqure de Clapton qui vous achève (1:33)...un solo qui vous catapulte en quelques secondes au bout de la galaxie...
Born Under A Bad Sign: un classique version très rock. Moi je préfère leur compos, mais la reprise est intéressante...
Deserted Cities Of The Heart: rythme rapide, pour un titre au son très californien.
Quel titre pour clore cette plage studio ! Une ballade rock de 3'38" qui en parait 10' tellement l'intensité et les changements de mélodie donnent une impression d'immensité au titre. La puissance de Cream s'exprime dans ce genre de titre : la cohésion est totale, c'est puissant, ça pousse... et le solo de Clapton explose le tout d'une façon frénétique. C'est bandant...
Partie Live
Tout simplement ENORME !
White Room : Il nous bercera encore longtemps...
Le plus beau sur ce titre (les soli de Clapton à la wha wha sont déjà reconnus comme PARFAITS) c'est bien la voix de Bruce, qui d'autoritaire passe à une petite voix d'ange...sublime !
Sitting On Top Of The World : un titre très lent, marqué par la voix de Bruce... et étiré par un long solo de Clapton (avec un effet kazou) !
Passing The Time : une perle du psychédélisme anglais. J'adore ce titre...avec son intro dans unstyle floydien, puis cette petite berceuse (encore une fois Bruce est au sommet)... et enfin l'accélération très rock et jouissive à souhait avec son riff explosif puis son solo énergique, jusqu'au retour de la petite berceuse. Excellent !
As You Said : un titre qu'on aurait bien vu par le Zep sur le III...
Somptueux, avec ses deux guitares acoustiques (je pensais que c'était Clapton !!!) et cette voix qui monte qui monte qui monte... La tension est palpable... Un titre magique !
Pressed Rat and Warthog : Très psyché dans sa façon d'être chanté (parlé plutôt) et dans son orchestration (avec des cuivres qui se la jouent très château fort et des flutes). La batterie est très présente et participe à cette atmosphère très psyché. Le rendu est superbe... et le solo final, très court, est du brut de bon !
Politician : souvent joué en live, cette version studio permet ici d'avoir deux Eric pour le prix d'un Et c'est pas plus mal car le résultat est mortel...
Those Were The Days : Là encore un titre psyché rock qui dépote : une superbe intro avec cloche de Noël, puis le riff... et Bruce vous interpelle... Vous êtes scotché... la magie de la mélodie vous enlace, Baker vous hypnotise pendant que Bruce continue ses incantations, jusqu'à la piqure de Clapton qui vous achève (1:33)...un solo qui vous catapulte en quelques secondes au bout de la galaxie...
Born Under A Bad Sign: un classique version très rock. Moi je préfère leur compos, mais la reprise est intéressante...
Deserted Cities Of The Heart: rythme rapide, pour un titre au son très californien.
Quel titre pour clore cette plage studio ! Une ballade rock de 3'38" qui en parait 10' tellement l'intensité et les changements de mélodie donnent une impression d'immensité au titre. La puissance de Cream s'exprime dans ce genre de titre : la cohésion est totale, c'est puissant, ça pousse... et le solo de Clapton explose le tout d'une façon frénétique. C'est bandant...
Partie Live
Tout simplement ENORME !
Electric Thing- Messages : 2628
Date d'inscription : 15/04/2008
Age : 53
Localisation : Légèrement à gauche de Saturne !
Re: Wheels Of Fire (1968)
C'est celui-là le meilleur ! le plus représentatif de la cream de la cream des groupes de blues rock des 60'...un trio de musiciens qui montre enfin l'étendu de leur talent, qui semble ici sans limites...
Ce double (comme tout les doubles) n'est pas parfait : il y a des longueurs, du remplissage...mais dans l'ensemble on est à l'apogé, débarrassé du formatage pop des débuts pour un blues rock maitrisé, aventureux, sauvage...hautement conseillé
Ce double (comme tout les doubles) n'est pas parfait : il y a des longueurs, du remplissage...mais dans l'ensemble on est à l'apogé, débarrassé du formatage pop des débuts pour un blues rock maitrisé, aventureux, sauvage...hautement conseillé
Bloomers- Messages : 2749
Date d'inscription : 15/04/2008
Age : 49
Re: Wheels Of Fire (1968)
Ce 3ème album de CREAM est superbe ; déjà en ouverture sur le 1er disque comme le dit plus haut Ayler, il y a le désormais classique WHITE ROOM absolument génial !
Sur le second disque enregistré en public la version de CROSSROADS EST CARREMENT APOCALYPTIQUE !! la basse de JACK BRUCE est FANTASTIQUE ET RENVERSANTE. Un album à posséder bien évidemment.
Sur le second disque enregistré en public la version de CROSSROADS EST CARREMENT APOCALYPTIQUE !! la basse de JACK BRUCE est FANTASTIQUE ET RENVERSANTE. Un album à posséder bien évidemment.
Re: Wheels Of Fire (1968)
Bon anniversaire
Tiger- Messages : 2058
Date d'inscription : 03/08/2011
Age : 27
Localisation : 77
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