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Thelonious Monk Trio (1953)

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Thelonious Monk Trio (1953) Empty Thelonious Monk Trio (1953)

Message par Wu wei 18.06.12 20:21

Thelonious Monk Trio (1953) Thelonious_Monk_Trio


   "Blue Monk" - 7:39
   "Just a Gigolo" (Julius Brammer, Irving Caesar, Leonello Casucci) - 3:00
   "Bemsha Swing" - 3:10
   "Reflections" - 2:48
   "Little Rootie Tootie" - 3:06
   "Sweet and Lovely" (Gus Amheim, Jules LeMare, Harry Tobias) - 3:33
   "Bye-Ya" - 2:46
   "Monk's Dream" - 3:07
   "Trinkle, Tinkle" - 2:49
   "These Foolish Things" (Harry Link, Holt Marvell, Jack Strachey) - 2:46


   Thelonious Monk - piano
   Percy Heath - bass (track 1)
   Art Blakey - drums (tracks 1 & 5-8)
   Gerry Mapp - bass (tracks 3-10)
   Max Roach - drums (tracks 3, 4, 9 & 10)

Note : l'avis ci-dessous livre un avis sur les sessions de 1952 c'est à dire qu'il ne prend pas en compte les pistes 1&2.

A la suite de son contrat avec Blue Note, le succès n’est toujours pas au rendez-vous pour Thelonious, en plus il doit toujours se contenter de jouer dans des clubs (souvent minables n’offrant qu’un salaire de misère) de la périphérie de la grosse pomme. Nellie (sa femme) a du mal à joindre les deux bouts et pour ne rien arranger, son jazzman de mari traîne certes avec les plus grands musiciens de l’époque (pas uniquement mais tout de même) autant d’artistes brillants qui l’entraîne vers la drogue. Entre dépense, addiction et insuccès la situation n’est pas au beau fixe.
Dès lors deux versions sont souvent mises sur le devant de la scène Lion semblait avoir enregistré toute les toutes les compositions disponibles de Monk, tandis que Prestige aurait vu dans l’artiste un moyen de gagner de l’argent. Deux versions un peu « extrémistes » dans le sens où Monk entra chez Prestige deux mois seulement après avoir terminé son contrat avec Blue Note et que des morceaux originaux sont au programme des premières sessions d’enregistrement. Il semble plus logique de penser qu’au vu de sa situation financière, l’apport monétaire garantit par Prestige (maison plus richement dotée que Blue Note à l’époque) ne pouvait être refusé par Monk.

Toujours est-il que rapidement deux sessions furent programmées en Octobre et Décembre 1952. Deux sessions pour huit titres.
On retiendra la présence de Gary Mapp à la contrebasse, un musicien amateur ami de Monk qui ne fera jamais carrière. Pourtant son jeu s’adapte rapidement à celui de Monk, il semble s’y fondre sans jamais s’y soumettre vraiment, si jamais il ne parvient à s’extraire véritablement des compositions il est un accompagnateur plus qu’honnête (on notera pour l’ironie de la chose que c’est suite à des déboires avec des policiers que Monk s’est vu retirer sa licence et que Mapp était : policier).
La batterie sera tenue par Art Blakey sur la première séance, il est indéniable que ces deux là font la paire. Le batteur le dira lui-même en précisant que ce que les autres trouvent de peu orthodoxe dans la musique de Monk (et la sienne par extension) eux deux  le considéraient comme allant de soi, une manière de jeu toujours en décalé, d’être à la fois dans le tempo et la mélodie tout en les perdants constamment de vu. Un jeu casse gueule, surtout si l’on pense pouvoir interpréter les mélodies de l’album sous le seul prétexte qu’elles peuvent aisément se siffloter.
Pour la deuxième séance c’est l’ami Max Roach qui officiera sur le siège derrière les toms, moins interconnectés les deux styles se marient à merveille du fait de l’aspect mélodique de Roach et percussif de Monk. Bref, les dernières sessions de chez Blue note résonne encore d’un groupe « complet » que la formation trio de chez Prestige revient à l’essentiel pour des compositions de haute tenue.
Même Bill Evans tenaient pour « classique » ses sessions, du fait (notamment) du style Monk vraiment présent, son sens unique du rythme, de la répartie et du gag.  Force est de constater que ces sessions respirent d’un souffle nouveau, les mélodies sont neuves et Monk semble prendre un malin plaisir à les jouer en bonne compagnie (dans un studio plus grand). Son style parait s’émanciper de toute complexité première (tout semble évident à l’oreille) Monk veut être plus écouter, remporter des succès, il veut vendre, être reconnu. On notera (outre l’anecdote liée au choix du nom) un morceau comme Trinkle tinkle, dédiée à son fils, qui deviendra un classique… une forme de blues dans les harmonies et la structure sont transcendées par un Monk en grande forme ou encore le groove chaloupé d’un Bewsha swing qui laisse pantois de réussite.
Un must have !

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