Hampton Hawes
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Norbert
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Hampton Hawes
Hampton Hawes
Né le 13 novembre 1928 en Californie, Hampton Hawes est souvent considéré comme un pianiste de jazz West –Coast parmi d’autres alors que son style, imprégné de blues, typique de l’autodidacte, en font un des plus grands innovateurs de son temps.
Le jeune Hampton grandit dans le quartier de South Central à Los Angeles (un euphémisme pour désigner Watts et ses environs) et débute très tôt l’apprentissage du piano : "Je devais avoir 1 an ou 2 et j’étais juste assez grand pour tenir sur les genoux de ma mère quand elle jouait du piano ! J’étais fasciné par ses mains qui courraient sur le clavier et par toute cette musique qui en jaillissait. Alors un jour que je l’écoutais et que je la regardais faire, j’ai profité de l’instant où elle tournait la page de la partition, pour répéter les notes qu’elle jouait, mais le résultat fut bien loin de ce que j’escomptais ! ".
Hampton Hawes entretiendra toujours un rapport très étroit avec l’objet piano, le considérant comme son premier véritable ami, ne lui mentant jamais, fidèle et toujours là quand il en à besoin…
Il débute donc très jeune sa carrière professionnelle alors qu’il est encore au lycée en 1944 au sein du big band de Jay Mc Neely et sort diplômé de la L.A Polytechnique High School en 1946(premiers enregistrements en mars 47, à l’âge de 19 ans aux côtés de Charlie Parker !).Avant de partir à l’armée en 1953, on le verra beaucoup jouer dans les orchestres de L.A et des environs ; au côtés de Wardell Gray, Ed Norvo,Dexter Gordon, Teddy Edward et dans le All-Stars d’Howard Rumsey au Lighthouse d’Hermosa Beach. Son dernier engagement avant l’armée lui permettra de rencontrer le trompettiste Shorty Rogers,qui l’invitera sur l’album Giants pour Capitol ,avec le gratin du jazz West-Coast de l’époque : Art Pepper, Jimmy Giuffre et le batteur Shelly Mane…
Hamton Hawes vivra très durement son séjour sous les drapeaux ; en effet il était d’usage à l’époque dans l’U.S Army,d’incorporer les jeunes musiciens dans les orchestres militaires, mais son addiction à l’héroïne vaudra au jeune Hampton de passer l’essentiel de son temps en corvées diverses et variées…
A son retour à la vie civile, Hampton Hawes forme son propre trio en compagnie du bassiste Red Mitchell et de Shelly Mane.Recruté par le producteur de Contemporary,Lester Koenig, il grave son 1re album en leader en juin 1955.The Hampton Hawes Trio(Chuck Thomson remplaçant Shelly Mane à la batterie) verra le jour peu après à l’occasion d’un engagement initial de deux semaines au Haig, petit club de L.A, qui se verra prolongé pour cause de succès pendant huit semaines. La renommée d’Hampton Hawes ne cesse de grandir ;consécration,il sera élu meilleur espoir de l’année 1955 par le magazine Metronome et meilleur « New Star » du piano par les critiques de Down Beat en 1956.
La même année, après avoir bouclé un engagement triomphal au Tiffany de L.A ,il s’embarque pour une longue tournée de six mois à travers les Etats –Unis et la côte est, où il aura l’occasion de côtoyer Monk et jouer avec Oscar Petitford et Paul Chambers.
Fin 1958, Hampton Hawes est arrêté et incarcéré pour usages de stupéfiants…il passera 5 années en prison et ne devra sa remise en liberté qu’à l’intervention du Président Kennedy qui le graciera le 16 aout 1963…Il racontera cette expérience et son combat contre la drogue dans son autobiographie publiée en 1974 Raise Up Off Me, à ma connaissance hélas jamais traduite en français.
Hampton Hawes - "The Green Leaves Of Summer",gravé tout de suite après sa sortie de prison en février 64.
Des 1964, il reprend ses activités musicales, que ce soit en studio ou en concert aux côtés de Jackie Mac Lean ou Harold Land. Il se produit alors le plus souvent en trio dont les membres peuvent varier aux grés des disponibilités des uns et des autres. On retrouvera en compagnie du pianiste, les bassistes Chuck Israel,Monk Montgomery ou le fidèle Red Mitchell. Du côté des batteurs Donald Bailey ou Kenny Clark. En 1968, Hampton s’envole pour une longue tournée en Europe, qui marquera ses retrouvailles avec son vieil ami Dexter Gordon en janvier en Italie. A Paris en mars, Hampton Hawes s’essaiera au difficile (mais réussi) exercice du duo avec le pianiste Martial Solal et en solo au Japon en mai…
Hampton Hawes/Martial Solal - "Key For Two.Seance "avec Martial Solal en janvier 1968 à Paris.
On passera vite sur l’année 69 et un disque raté avec un orchestre à cordes et un autre aussi peu inspiré en compagnie de Sonny Criss pour Prestige…
La réussite de l’année 70, sera l’album "High In The Sky" enregistré dans son format de prédilection, le trio, avec Leroy Vinnegar à la basse et Donald Bailey à la batterie. Une journée dans les studios Fresh Sound de Los Angeles pour mettre en boîte en une seule prise un disque qui comporte 5 titres sur 6 signés du pianiste et qui s’articulent autour d’improvisations très ancrées dans le blues et ses variations.
Hampton Hawes "Trio At Montreux".1971
L’année suivante, nouvelle tournée européenne avec un passage à Montreux immortalisé par un album live composé de deux longues pièces de plus de 20 minutes "This Guys In Love With You" et "High In The Sky".Pour l’occasion Henry Franklin à la basse et le batteur Michael Carvin complètent le trio d’ Hampton Hawes qui enchaine par une grande tournée européenne et les traditionnelles retrouvailles avec Dexter Gordon en septembre au Danemark.
A partir de 1972, et au grand désappointement des ses admirateurs, Hampton Hawes s’essaiera avec plus ou moins de bonheur au piano électrique et aux synthétiseurs. Et c’est avec un trio comprenant le bassiste « électrique »Bob Cranshaw qu’il se produit à Montreux le 7 juillet 1973 pour alterner morceaux acoustiques et passages au piano électrique. On peut préférer les concerts donnés quelques semaines auparavant au Jazz Showcase de Chicago en compagnie de Cecil Mc Bee à la basse et de Roy Haynes à la batterie. Là point de synthé ou de piano électrique, la chaleur du club et la proximité du public, rendue à merveille par le double cd, publié par Enja en 1981, suffisent.
Hampton Hawes "Live At The Jazz Showcase In Chicago", double cd Enja,enregistré le10 juin 1973 à Chicago.
Les années suivantes, Hampton Hawes alternera ses activités entre tournées en trio et enregistrements en studio sous son nom ou des séances pour d’autres. C’est ainsi qu’en janvier 76, il jouera et tournera notamment avec Joan Baez (album Diamond and Dust).
Depuis longtemps, Hampton Hawes souhaitait enregistrer avec Charlie Haden,mais l’opportunité ne s’était jamais présentée. Ils avaient eu l’occasion de jouer ensemble en club mais jamais d’enregistrer .Début 76,Haden appela Hampton au téléphone pour lui proposé d’enregistrer un album en duo. Enthousiaste, le pianiste offrit même de nouvelles compositions et ‘en deux séances les 25 janvier et 21 aout 1976 "As long As There’s Music "vit le jour. Au delà de la joie de jouer ensemble, il transparait de ce disque une interaction et une complicité exceptionnelle qui se révèlent au fil des écoutes de titres comme "This Is Called Love "ou "Irene ".
Charlie Haden/Hampton Hawes - As Long As There's Music
La dernière séance d’enregistrement en trio du pianiste eu lieu le 14 aout 1976 avec Ray Brown à la basse et le fidèle Shelly Mane à la batterie pour un disque ("At The Piano") d’une poignante beauté qui pourrait être comparé aux derniers enregistrements de Bill Evans et notamment à l’album "You Must Believe In Spring ".Est-ce le hasard si ce jour là les trois hommes choisirent de jouer "Blue in Green", composition de Miles Davis mais où la contribution de Bill Evans est prépondérante… ?
Hampton Hawes At The Piano
Quoiqu’il en soit, les derniers mois de la vie d’Hampton Hawes sont marqués par ces deux enregistrements indispensables et essentiels, avant qu’une crise d’apoplexie ne l’emporte à l’âge de 48 ans, le 22 mai 1977.
Sources : notes de pochettes des albums d’Hampton Hawes (traduction F67 Inc.).
Note : cette petite chronique à été rédigée en souvenir d’un disquaire indépendant de Strasbourg qui tenait une boutique spécialisée en jazz, située dans une petite ruelle derrière la cathédrale (magasin hélas fermé depuis plusieurs années).Ce passionné savait établir des relations privilégiées avec ses clients, comme lui fans de jazz ou simples visiteurs. Il n’était plus vraiment question de commerce en ce lieu mais d’avantages d’échanges, de conseils et de découvertes réciproques dans la bonne humeur et la convivialité. Et c’est lors d’une de mes visites dans son échoppe il y a maintenant une bonne douzaine d'années, qu’au fil d’une discussion enthousiaste sur nos gouts communs, il me conseilla un cd d’un pianiste pour moi inconnu et qui allait m’accompagner et me bouleverser des années durant: Hampton Hawes.
Norbert- Messages : 6026
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Blind fold test d'Hampton Hawes
Afin d’éclairer la personnalité attachante mais complexe d’Hampton Hawes et pour le restituer musicalement dans son époque, je reproduis ici la traduction d’un « blindfold test » qui lui a été proposé en 1973 par le producteur d’Enja Horst Weber, disponible en note de pochette de l’album live At the Jazz Showcase( traduction F67 inc.).
1°Charles Mingus :Devil Woman :Booker Ervin et Roland Kirk,ténor sax,Jimmy Knepper,trombone;Charles Mingus,piano+ vocals; Doug Watkins ,basse;Danny Richmond ,drums. Album Atlantic Oh Yeah!.1961
“Je ne connais pas cet orchestre. Dans tous les cas, le morceau est trop long. Le sax ténor et le tromboniste sonnent bien mais néanmoins il ne se passe rien. Je n’aime pas le pianiste. Ce sont de bons musiciens mais ils ne peuvent rien faire si l’ensemble sonne mal. »
2°Charlie Parker: Klactoveedstene.Charlie Parker sax alto; Miles Davis trompette; Duke Jordan piano; Tommy Potter bass; Max Roach drums.1947.
“C’est un très bon disque.Bird avec Miles, Duke Jordan, Tommy Potter et Max Roach.J’ai appris beaucoup avec Bird quand je jouais avec lui dans l’orchestre d’Howard MC Ghee en 1947.Il m’a donné l’élan et l’inspiration. Quand Bird à quitter la Californie pour retourner sur la côte Est, il à monté ce groupe pour enregistrer ce disque. »
3°JJ.Johnson: Something’s Coming.J.J Johnson trombone; Hank Jones piano; Richard Davis bass; Grady Tate drums.16.12.65.New-York Album RCA Broadway Express.
“Tout d’abord j’ai cru qu’il s’agissait de J.J mais il peut s’agir également du Big Band européen de Kenny Clark avec Ake Persson au trombone. Le tromboniste joue très bien. Le bassiste est très bon aussi. Dans les registres aigus il sonne comme Richard Davis. Pour moi les meilleurs bassistes des Etats –Unis aujourd’hui sont Richard Davis, Ron Carter et Buster Williams. Un bon disque avec de bons musiciens. »
4°Willie »The Lion Smith »: Moonlight Cocktail, piano solo, live in Germany, 1966.Album Music On My Mind.
“Je n’aime pas quand quelqu’un parle tout en jouant. Je ne sais pas de qui il s’agit mais j’aime ce genre de vieille musique et je l’apprécie en tant que pianiste solo.Ca ressemble au style de Fats Waller »
5° Charles Lloyd: Love In. Charles Lloyd flute; Keith Jarrett piano; Ron Mc Clure bass; Jack DeJohnette drums. Live at the Fillmore. Album Love In.1966
“Je n’aime pas ce beat rock’n’roll. Peut-être que les musiciens se font de l’argent avec ça, mais musicalement c’est nul. Qu’importe qui joue, ça n’est en aucun cas du jazz. Vous pouvez tout aussi bien écouter les Beatles ou du rock. Charles Lloyd joue quelque fois ce genre de daube mais ça ne fait aucune différence. C’est tout simplement mauvais. Il y a environ 8 000 batteurs aux Etats-Unis qui peuvent jouer ce genre de trucs .C’est une musique sur laquelle les hippies et tout ces gosses du Flower Power aiment danser, mais ce n’est pas du jazz même si c’est joué par de bons musiciens. Malheureusement, ce genre de musique est vendue comme étant du jazz et les jeunes croient que cela en est, mais c’est faux. »
6°Albert Ayler: Children. Don Cherry trompette; Albert Ayler sax; Gary Peacock bass; Sonny Murray drums.14.09.64 Copenhague.Album Ghosts.
“Virez-moi ce disque! Je ne peux pas en entendre davantage ! Ca sonne comme si le disque était passé à l’envers ! Je n’ai encore jamais entendu Albert Ayler, c’est peut-être lui…J’ai l’impression que beaucoup de musiciens jouent de cette façon juste pour faire quelque chose de neuf. Ils veulent ainsi attirer l’attention. J’ai entendu dire par d’autres musiciens qu’Archie Shepp est un grand admirateur de Stan Getz et qu’il à longtemps essayer de jouer comme lui, sans succès cela va sans dire. Il joue probablement aujourd’hui cette nouvelle musique uniquement pour faire parler de lui. Il n’en va pas de même pour toute cette avant-garde.Ornette Coleman est très sincère dans sa démarche. Il joue comme ça depuis 1947.Comme Monk. Il joue son propre truc depuis ses débuts. »
7° Miles Davis. Eighty One. Miles Davis trompette; Wayne Shorter sax; Herbie Hancock piano; Ron Carter bass; Tony Williams drums.01.65.Album E.S.P.
“Ca c’est du jazz! Ca swing ! Attendez, écoutez la dimension prise par ce morceau lorsque Miles commence son chorus. C’est comme lorsque vous conduisez une voiture et que vous passez la vitesse supérieure ! Wayne Shorter joue superbement aussi, comme tous les membres du groupe d’ailleurs. Pour moi, c’est le meilleurs orchestre du pays actuellement .Ces types savent aussi jouer free mais d’une façon agréable »
1°Charles Mingus :Devil Woman :Booker Ervin et Roland Kirk,ténor sax,Jimmy Knepper,trombone;Charles Mingus,piano+ vocals; Doug Watkins ,basse;Danny Richmond ,drums. Album Atlantic Oh Yeah!.1961
“Je ne connais pas cet orchestre. Dans tous les cas, le morceau est trop long. Le sax ténor et le tromboniste sonnent bien mais néanmoins il ne se passe rien. Je n’aime pas le pianiste. Ce sont de bons musiciens mais ils ne peuvent rien faire si l’ensemble sonne mal. »
2°Charlie Parker: Klactoveedstene.Charlie Parker sax alto; Miles Davis trompette; Duke Jordan piano; Tommy Potter bass; Max Roach drums.1947.
“C’est un très bon disque.Bird avec Miles, Duke Jordan, Tommy Potter et Max Roach.J’ai appris beaucoup avec Bird quand je jouais avec lui dans l’orchestre d’Howard MC Ghee en 1947.Il m’a donné l’élan et l’inspiration. Quand Bird à quitter la Californie pour retourner sur la côte Est, il à monté ce groupe pour enregistrer ce disque. »
3°JJ.Johnson: Something’s Coming.J.J Johnson trombone; Hank Jones piano; Richard Davis bass; Grady Tate drums.16.12.65.New-York Album RCA Broadway Express.
“Tout d’abord j’ai cru qu’il s’agissait de J.J mais il peut s’agir également du Big Band européen de Kenny Clark avec Ake Persson au trombone. Le tromboniste joue très bien. Le bassiste est très bon aussi. Dans les registres aigus il sonne comme Richard Davis. Pour moi les meilleurs bassistes des Etats –Unis aujourd’hui sont Richard Davis, Ron Carter et Buster Williams. Un bon disque avec de bons musiciens. »
4°Willie »The Lion Smith »: Moonlight Cocktail, piano solo, live in Germany, 1966.Album Music On My Mind.
“Je n’aime pas quand quelqu’un parle tout en jouant. Je ne sais pas de qui il s’agit mais j’aime ce genre de vieille musique et je l’apprécie en tant que pianiste solo.Ca ressemble au style de Fats Waller »
5° Charles Lloyd: Love In. Charles Lloyd flute; Keith Jarrett piano; Ron Mc Clure bass; Jack DeJohnette drums. Live at the Fillmore. Album Love In.1966
“Je n’aime pas ce beat rock’n’roll. Peut-être que les musiciens se font de l’argent avec ça, mais musicalement c’est nul. Qu’importe qui joue, ça n’est en aucun cas du jazz. Vous pouvez tout aussi bien écouter les Beatles ou du rock. Charles Lloyd joue quelque fois ce genre de daube mais ça ne fait aucune différence. C’est tout simplement mauvais. Il y a environ 8 000 batteurs aux Etats-Unis qui peuvent jouer ce genre de trucs .C’est une musique sur laquelle les hippies et tout ces gosses du Flower Power aiment danser, mais ce n’est pas du jazz même si c’est joué par de bons musiciens. Malheureusement, ce genre de musique est vendue comme étant du jazz et les jeunes croient que cela en est, mais c’est faux. »
6°Albert Ayler: Children. Don Cherry trompette; Albert Ayler sax; Gary Peacock bass; Sonny Murray drums.14.09.64 Copenhague.Album Ghosts.
“Virez-moi ce disque! Je ne peux pas en entendre davantage ! Ca sonne comme si le disque était passé à l’envers ! Je n’ai encore jamais entendu Albert Ayler, c’est peut-être lui…J’ai l’impression que beaucoup de musiciens jouent de cette façon juste pour faire quelque chose de neuf. Ils veulent ainsi attirer l’attention. J’ai entendu dire par d’autres musiciens qu’Archie Shepp est un grand admirateur de Stan Getz et qu’il à longtemps essayer de jouer comme lui, sans succès cela va sans dire. Il joue probablement aujourd’hui cette nouvelle musique uniquement pour faire parler de lui. Il n’en va pas de même pour toute cette avant-garde.Ornette Coleman est très sincère dans sa démarche. Il joue comme ça depuis 1947.Comme Monk. Il joue son propre truc depuis ses débuts. »
7° Miles Davis. Eighty One. Miles Davis trompette; Wayne Shorter sax; Herbie Hancock piano; Ron Carter bass; Tony Williams drums.01.65.Album E.S.P.
“Ca c’est du jazz! Ca swing ! Attendez, écoutez la dimension prise par ce morceau lorsque Miles commence son chorus. C’est comme lorsque vous conduisez une voiture et que vous passez la vitesse supérieure ! Wayne Shorter joue superbement aussi, comme tous les membres du groupe d’ailleurs. Pour moi, c’est le meilleurs orchestre du pays actuellement .Ces types savent aussi jouer free mais d’une façon agréable »
Norbert- Messages : 6026
Date d'inscription : 26/05/2010
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Re: Hampton Hawes
La discographie complete d'Hampton Hawes
Norbert- Messages : 6026
Date d'inscription : 26/05/2010
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Re: Hampton Hawes
Freebird67 a écrit:Depuis longtemps, Hampton Hawes souhaitait enregistrer avec Charlie Haden,mais l’opportunité ne s’était jamais présentée. Ils avaient eu l’occasion de jouer ensemble en club mais jamais d’enregistrer .Début 76,Haden appela Hampton au téléphone pour lui proposé d’enregistrer un album en duo. Enthousiaste, le pianiste offrit même de nouvelles compositions et ‘en deux séances les 25 janvier et 21 aout 1976 "As long As There’s Music "vit le jour. Au delà de la joie de jouer ensemble, il transparait de ce disque une interaction et une complicité exceptionnelle qui se révèlent au fil des écoutes de titres comme "This Is Called Love "ou "Irene ".
Charlie Haden/Hampton Hawes - As Long As There's Music
J'adore ce disque ! En revanche, je dois avouer que le blindfold test reproduit ci-dessus ne me rend pas le personnage particulièrement sympathique (cf. les propos sur Mingus, Ayler ou Lloyd...).
Re: Hampton Hawes
C'est vrai qu'ils repartent habilés pour l'hiver... .Mais cela fait partie du personnage et chacun est libre de partager ou non ces propos...Miles n'était pas tendres non plus avec certains de ces collègues(voir ces piques adressées à Freddie Hubbard ou Eric Dolphy...)...mais ça fait partie de l'histoire...
Norbert- Messages : 6026
Date d'inscription : 26/05/2010
Age : 60
Localisation : alsace
Re: Hampton Hawes
Superbe Freebird, tu m'ouvres encore des horizons; pour l'instant je ne connais que celui-ci :
Blueleader- Messages : 7793
Date d'inscription : 24/02/2010
Age : 61
Localisation : entre mulhouse et belfort
Re: Hampton Hawes
Merci Freebird, je ne connais pas du tout et hop tu passes le relais, j'écouterais avec plaisirs.
parisino- Messages : 5704
Date d'inscription : 31/05/2010
Age : 49
Localisation : Chatenay Malabry
Re: Hampton Hawes
Vraiment sympa ce disque, ce que j'aime bien dans ce trio c'est qu'il laisse les musiciens s'exprimer avec des solos, il y a une belle entente. J'avais pas l'habitude d'entendre le contrebassiste Eberhard Weber jouer en trio, agréable surprise.
Pour revenir au Blindtest, ce qui me parait étrange c'est que sa musique ne donne pas l'impression d'une personne enfermer dans un jazz traditionnel, il joue du Rhodes et est totalement dans son temps (pendant les années 70) avec un jazz très populaire.
Très bon pianiste je repasserais !
Merci Freebird.
parisino- Messages : 5704
Date d'inscription : 31/05/2010
Age : 49
Localisation : Chatenay Malabry
Re: Hampton Hawes
1973
A1 Blues For Walls 7:50
A2 Sun's Dance 7:12
A3 Hamp's Collard Green Blues 4:10
B1 Brother Brantley 4:55
B2 Rain Forest 5:17
B3 Carmel 5:25
B4 Me-Ho 4:37
Credits
Bass, Bass [Electric] – Nyimbu*
Drums – Ndugu*
Engineer – Eddie Harris (3)
Guitar – George Walker (3)
Piano, Piano [Electric], Synthesizer [Arp] – Hampton Hawes
Producer – Orrin Keepnews
Saxophone [Tenor & Soprano] – Hadley Caliman (tracks: A1, A2, B1, B2, B4)
Trumpet, Flugelhorn – Chache* (tracks: A1, A2, B1, B2, B4)
Ici ça groove plus que ça ne swing, j'aime beaucoup les riff de synthé ARP, ensuite c'est une musique sans prétention, bien dans son temps. Hampton joue surtout du Rhodes, il y a du down tempo, ça s'écoute facilement. C'est le premier album que j'ai écouté de ce pianiste et je ne m'attendais pas du tout à ce style, donc très agréablement surpris. La pochette est génial !
parisino- Messages : 5704
Date d'inscription : 31/05/2010
Age : 49
Localisation : Chatenay Malabry
Re: Hampton Hawes
ça groove pas mal !
parisino- Messages : 5704
Date d'inscription : 31/05/2010
Age : 49
Localisation : Chatenay Malabry
Re: Hampton Hawes
Au cours de sa tournée hivernale 67-68,Hampton Hawes à enregistré ce bel album à Rome le 25 janvier 1968 en compagnie de deux géants du ténor...Hampton y est assez discret, prenant peu de solos,laissant le champ libre à Griffin et Gordon.
Johnny Griffin - Dexter Gordon Quintet
Johnny Griffin (ts -1/3) Dexter Gordon (ts -3,4) Hampton Hawes (p) Jimmy Woode (b) Kenny Clarke (d)
live in Rome, Italy, January 25, 1968
Ne pas se fier aux notes de pochette indiquant Paris comme lieu d'enregistrement.
Johnny Griffin - Dexter Gordon Quintet
Johnny Griffin (ts -1/3) Dexter Gordon (ts -3,4) Hampton Hawes (p) Jimmy Woode (b) Kenny Clarke (d)
live in Rome, Italy, January 25, 1968
Ne pas se fier aux notes de pochette indiquant Paris comme lieu d'enregistrement.
Norbert- Messages : 6026
Date d'inscription : 26/05/2010
Age : 60
Localisation : alsace
Re: Hampton Hawes
Je ne savais pas qu' Hampton Hawes avait joué du Rhodes, groovy et funky. Pour moi, c'était un esthète acoustique, genre Hank Jones.
"Blues for walls" est excellent!.
"Blues for walls" est excellent!.
Re: Hampton Hawes
C’est sur un air de be-bop, dont il fut une figure emblématique, qu’Hampton Hawes raconte son histoire passionnante. Fils d’un pasteur presbytérien, grand pianiste accro à l’héroïne, jeté en prison pour cette raison puis gracié par Kennedy en 1963, Hawes a côtoyé Nica Rothschild et a joué aux côtés des géants du jazz américain dans les années 1950-1960 : Charlie Parker, Billie Holiday, Charles Mingus. Cette autobiographie, composée à l’aide de Don Asher, retrace sa vie musicale et personnelle tourmentée, de Los Angeles à la Corée, en passant par New York et Paris. Écrite dans une langue familière extrêmement vivante, elle est, selon l’avis du grand journaliste Gary Giddins, « une contribution essentielle à la littérature consacrée au jazz. »
http://www.13enote.com/auteurs.php?id=46
Un petite Up pour ce grand pianiste !
parisino- Messages : 5704
Date d'inscription : 31/05/2010
Age : 49
Localisation : Chatenay Malabry
Re: Hampton Hawes
Merci de l'info...je ne pense pas que ce livre est déjà été traduit en français...sortie en septembre...
Norbert- Messages : 6026
Date d'inscription : 26/05/2010
Age : 60
Localisation : alsace
Re: Hampton Hawes
neeeeeeeeeeed !
merci !!
à noter que cette maison d'édition fait du très bon taf...
déjà sur ma liste d'achat et de lecture !
superbe artiste (il faut encore remercier freefree pour ce superbe article)
merci !!
à noter que cette maison d'édition fait du très bon taf...
déjà sur ma liste d'achat et de lecture !
superbe artiste (il faut encore remercier freefree pour ce superbe article)
_________________
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"et je me suis maudit de si bien me connaître"
Wu wei- Messages : 4680
Date d'inscription : 04/07/2011
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