Dave Douglas
+2
leptilou
parisino
6 participants
Page 1 sur 1
Dave Douglas
Dave Douglas étant l'un de mes trompettistes préférés avec Miles Davis et Don Cherry, je ne pouvais plus longtemps laisser le forum sans sujet consacré à ce musicien.
Rapidement, il est présenté ainsi sur le site de la Cité de la musique :
J'ajouterai que Douglas écoutait aussi Zappa étant jeune et qu'il n'hésite pas à reprendre des morceaux de Joni Mitchell ou Bjork, ce qui permet de le situer quelque peu. Surtout, l'on pourrait dire qu'il est à John Zorn ce que Don Cherry était à Ornette Coleman, comme le montre leur insurpassable collaboration au sein de Masada. Nombreux sont d'ailleurs les musiciens de l'univers de Zorn avec lesquels il a collaboré : Marc Ribot, Greg Cohen, Rova Saxophone Quartet (pour une version magistrale d'Ascension de Coltrane), Bill Frisell, Uri Caine,... Par ailleurs, il a pu croiser la route de personnalités aussi différentes qu'Anthony Braxton ou Wadada Leo Smith, d'un côté, et Suzanne Vega, Sheryl Crow ou Sean Lennon, de l'autre !
Pour initier le sujet, je propose ici un très bon live de l'intéressé, avec une de ses formations électriques (parmi de très nombreuses autres...).
Personnel : DAVE DOUGLAS - trompette, DONNY McCASLIN - saxophone tenor, URI CAINE - Fender Rhodes, JAMES GENUS - contrebasse, CLARENCE PENN - batterie.
Dans ce concert, l'influence du prince des ténèbres est palpable.
Rapidement, il est présenté ainsi sur le site de la Cité de la musique :
Vincent Bessières a écrit:Né le 24 mars 1963 à East Orange (New Jersey, Etats-Unis)
Dans la scène du jazz contemporain, Dave Douglas est probablement le trompettiste dont le champ d’expression et à la fois le plus large et le plus cohérent. Sensible à la richesse de la tradition du jazz et aux grandes figures qui ont jalonné l’histoire de son instrument, il n'en a pas moins côtoyé quelques-unes des plus fortes personnalités associées à l’avant-garde musicale tout en entretenant des relations suivies avec des musiciens nettement moins radicaux. Véritable « passeur » entre les courants qui divisent parfois le microcosme du jazz, le trompettiste américain réunit autour de lui des instrumentistes que les apparents clivages esthétiques séparent habituellement. Homme dont les projets sont autant de groupes contrastés, extrêmement prolifique, il s’est affirmé en une décennie non seulement comme une voix majeure de la trompette mais également comme l'un des artistes symbolisant avec bonheur la pluralité des formes que peut prendre le jazz après plus d’un siècle d’existence.
Fils d’un pianiste amateur qui l’installe devant le clavier à l’âge de cinq ans, Dave Douglas commence par étudier le trombone à sept ans avant de changer pour la trompette deux ans plus tard. Adolescent, il écoute Stevie Wonder, le Prime Time d’Ornette Coleman et le Miles Davis électrique. En 1981, il devient élève à la Berklee School of Music de Boston et au New England Conservatory où il étudie avec John McNeil qui l’initie à la méthode de Carmine Caruso. Trois ans plus tard, il s’installe à New York où il est étudiant à la NY University et prend des leçons en privé avec Jim McNeely et Joe Lovano. Ses débuts professionnels sont déjà placés sous le sceau de l’éclectisme : en 1987, il est recruté par Horace Silver, vétéran du hard bop, mais joue aussi avec Doctor Nerve, groupe qui évolue entre free jazz et trash metal. On le remarque aussi au sein du Mosaic Sextet dans lequel il côtoie le pianiste Michael Jefry Stevens et le violoniste Mark Feldman avec qui débute une longue amitié musicale. Dès cette époque, Douglas entretient ainsi des liens avec la nébuleuse des musiciens associés à la scène du New York downtown autour de la Knitting Factory comme les membres du collectif New and Used (dont il est l’un des fondateurs) aussi bien qu’avec d’autres associés au néo-bop comme Vincent Herring (1989) ou des musiciens atypiques tels Anthony Braxton (1995) ou le clarinettiste Don Byron interprétant le répertoire de Mickey Katz (1992). En outre, il collabore avec Myra Melford (The Same River, Twice, 1996) et participe au groupe de Michael Formanek, Beast of Nature, entre autres formations.
En 1991, à l’occasion d’un engagement au Bell Café (dont la scène est minuscule) dans le quartier de Soho, Douglas constitue avec le guitariste Brad Shepik et le batteur Jim Black(qui fait de nécessité vertu en adoptant un set réduit a minima) un groupe qui prend le nom de Tiny Bell Trio et s’inspire des rythmes traditionnels des Balkans avec imagination et fantaisie. Par la suite, le trompettiste initie une série de groupes aux profils très différents : Parallel Worlds (1993) jette des ponts entre les univers de Messiaen, Stravinsky, Monk et Ellington par le biais d’une instrumentation où prédominent le violon de Mark Feldman et le violoncelle d'Erik Friedlander ; un Sextet dont la vocation est saluer l’œuvre de grands musiciens de jazz (Booker Little, Wayne Shorter ou encore Mary Lou Williams) ; Charms of the Night Sky (1997), un petit ensemble de chambre au répertoire constitué autour de l’accordéon de Guy Klusevsek ; un quartet sans piano avec Chris Potter, James Genus et Ben Perowsky (1996) ; Sanctuary, un double quartet inspiré par ceux d’Ascension de John Coltrane et Free Jazz d’Ornette Coleman, qui combine instruments acoustiques et sampleurs ; Witness (1999) composé de neuf musiciens, à forte orientation électrique… En outre, Dave Douglas est depuis l’origine l’une des pièces maîtresses du groupe Masada de John Zorn dont le répertoire s’inspire des airs folkloriques de tradition juive.
D’une constance créative rare, qui n’exclut pas les rencontres ponctuelles et les collaborations transdisciplinaires (il a composé El Trilogy, musique de danse pour la chorégraphe Trisha Brown), Dave Douglas s’est imposé, par-delà son esprit d’initiative et l’originalité de ses assemblages instrumentaux, en tant que trompettiste. S’inspirant de Miles Davis dont il retrouve la grâce mélodique et le timbre fugace, il rappelle Lester Bowie par sa manière de jouer sur les hauteurs et les dérèglements contrôlés de sa sonorité qui lui confèrent un grain aisément identifiable. Mais sa conscience harmonique et son refus d’un phrasé trop prévisible en font également l’un des plus sûrs héritiers de Booker Little, dont il partage le lyrisme voilé, ainsi que des trompettistes du hard bop dont il retrouve à l’occasion la prolixité. Amoureux de son instrument, il a créé FONT Music (Festival of New Trumpet Music), en 2003 à New York, en association avec son confrère Roy Campbell, festival dont l’objectif est de présenter la diversité de la création musicale des trompettistes.
Cette pluralité d’expériences donne lieu à une abondante production phonographique, d’abord accueillie par des labels indépendants américains, européens et japonais, puis, un temps, par RCA-Bluebird, filiale de la major BMG, qui a publié sept de ses productions. En 2005, cependant, à l’échéance de son contrat, Dave Douglas a lancé son propre label, Greenleaf Music, soucieux d'indépendance et confiant dans les nouvelles technologies de diffusion de la musique. C’est sous cette étiquette qu’a paru le premier album de l’ensemble Nomad, formé du clarinettiste Michael Moore, de la violoncelliste Peggy Lee, du tubiste Marcus Rojas et du batteur Dylan van der Schyff. Engagé dans un cheminement artistique sans œillères, Douglas poursuit ses échanges avec des personnalités singulières, qu’elles soient européennes, comme les Hollandais Han Bennink et Misha Mengelberg ou les Français Louis Sclavis et Martial Solal, ou bien américaines, comme le tromboniste Roswell Rudd ou le chanteur Andy Bey pour lequel le trompettiste a conçu un répertoire inspiré de poèmes du XXe siècle. Avec sa formation Keystone, il met en regard les sonorités électriques des musiques urbaines avec les films muets d’un acteur comique des débuts du cinéma, Roscoe « Fatty » Arbuckle. Nouvel avatar d’une imagination et d’un appétit de musiques qui font de Dave Douglas l’un des « activistes » du jazz les plus remarquables de son époque.
Source : http://mediatheque.cite-musique.fr/masc/?INSTANCE=CITEMUSIQUE&URL=/mediacomposite/CMDO/CMDO000020000/CMDO000021000/CMDO000021000_0950/
J'ajouterai que Douglas écoutait aussi Zappa étant jeune et qu'il n'hésite pas à reprendre des morceaux de Joni Mitchell ou Bjork, ce qui permet de le situer quelque peu. Surtout, l'on pourrait dire qu'il est à John Zorn ce que Don Cherry était à Ornette Coleman, comme le montre leur insurpassable collaboration au sein de Masada. Nombreux sont d'ailleurs les musiciens de l'univers de Zorn avec lesquels il a collaboré : Marc Ribot, Greg Cohen, Rova Saxophone Quartet (pour une version magistrale d'Ascension de Coltrane), Bill Frisell, Uri Caine,... Par ailleurs, il a pu croiser la route de personnalités aussi différentes qu'Anthony Braxton ou Wadada Leo Smith, d'un côté, et Suzanne Vega, Sheryl Crow ou Sean Lennon, de l'autre !
Pour initier le sujet, je propose ici un très bon live de l'intéressé, avec une de ses formations électriques (parmi de très nombreuses autres...).
Personnel : DAVE DOUGLAS - trompette, DONNY McCASLIN - saxophone tenor, URI CAINE - Fender Rhodes, JAMES GENUS - contrebasse, CLARENCE PENN - batterie.
Dans ce concert, l'influence du prince des ténèbres est palpable.
Re: Dave Douglas
Merci Ornette pour ce beau portrait,je connaissais tres mal Dave Douglas,du coup ça me donne envie de m'y interesser au plus vite!
Norbert- Messages : 6026
Date d'inscription : 26/05/2010
Age : 60
Localisation : alsace
Re: Dave Douglas
Merci pour le sujet. J'avais lu il y a des années une interview cela m'avais donné envie d'écouter car je le trouvais très éclectique. Maintenant par quoi et par oú commencer ?
parisino- Messages : 5704
Date d'inscription : 31/05/2010
Age : 49
Localisation : Chatenay Malabry
Re: Dave Douglas
Vu avec le SF Jazz Collective au Paris jazz festival 2008 (un groupe dont les membres tournent quasi chaque année)
Re: Dave Douglas
La découverte de Dave Douglas passe à mon sens d'abord par l'écoute des albums de Masada, l'incontournable quartet acoustique de John Zorn avec Greg Cohen et Joey Baron.
En tant que leader, je crois que le premier disque que j'ai acquis de Douglas est In our Lifetime:
Recorded at Power Station, New York, New York on December 7 & 8, 1994.
Personnel: Dave Douglas (trumpet); Chris Speed (tenor saxophone, clarinet); Josh Roseman (trombone); Marty Ehrlich (bass clarinet); Uri Caine (piano); James Genus (bass); Joey Baron (drums).
Il s'agit d'un hommage à Booker Little, dont plusieurs titres sont ici repris.
Voici quelques extraits de critiques de ce disque, qui est assez représentatif de la manière de Douglas :
En tant que leader, je crois que le premier disque que j'ai acquis de Douglas est In our Lifetime:
Recorded at Power Station, New York, New York on December 7 & 8, 1994.
Personnel: Dave Douglas (trumpet); Chris Speed (tenor saxophone, clarinet); Josh Roseman (trombone); Marty Ehrlich (bass clarinet); Uri Caine (piano); James Genus (bass); Joey Baron (drums).
Il s'agit d'un hommage à Booker Little, dont plusieurs titres sont ici repris.
Voici quelques extraits de critiques de ce disque, qui est assez représentatif de la manière de Douglas :
cdunivers a écrit:
Down Beat (3/96, pp.46-47) - 4 Stars - Very Good - "...IN OUR LIFETIME aims to rescue the music of trumpeter Booker Little from decades of neglect and bring it into the '90s. Composed of pieces written (or inspired) by Little, the CD emphasizes Douglas' skills as composer and arranger while working with a sextet or a septet..."
Jazziz (12/95, pp.101-102) - "...Douglas' originals, which are episodic and avant-garde (but not afraid to swing), expertly mix together improvisation with composition and are consistently colorful. His flexible band...is able to switch grooves quickly and interpret the frequently dramatic music with sensitivity and wit....highly recommended..."
New York Times (Publisher) (1/6/96, p.C16) - Included on Peter Watrous' list of the Top 10 Albums of '95 - "...The music is full of textural, instrumental and rhythmic change-ups, all setting off the leader's virtuosic improvising."
source : http://www.cduniverse.com/search/xx/music/pid/1524198/a/In+Our+Lifetime.htm
Re: Dave Douglas
Toujours dans l'ordre de ma découverte personnelle de l'oeuvre de Douglas, un disque du Tiny Bell Trio :
Recorded at Radio DRS, Zurich, Switzerland on February 27 & 28, 1995. Includes liner notes by Dave Douglas.
Dave Douglas' Tiny Bell Trio: Dave Douglas (trumpet); Brad Schoeppach (guitar); Jim Black (drums).
C'est un trio très original que celui-ci (trompette, batterie & guitare). Il improvise une sorte de jazz inspiré de la mitteleuropa. La formation est caractérisée par une grande écoute, qui favorise les interactions subtiles entre musiciens. A noter dans cet album, la présence d'une superbe reprise des Croquants de Georges Brassens.
Recorded at Radio DRS, Zurich, Switzerland on February 27 & 28, 1995. Includes liner notes by Dave Douglas.
Dave Douglas' Tiny Bell Trio: Dave Douglas (trumpet); Brad Schoeppach (guitar); Jim Black (drums).
C'est un trio très original que celui-ci (trompette, batterie & guitare). Il improvise une sorte de jazz inspiré de la mitteleuropa. La formation est caractérisée par une grande écoute, qui favorise les interactions subtiles entre musiciens. A noter dans cet album, la présence d'une superbe reprise des Croquants de Georges Brassens.
cdunivers a écrit:Down Beat (3/96, pp.46-47) - 4 Stars - Very Good - "...Above the dance of guitar and drums, Douglas' phrasing is often spare and introspective, and his voice links the episodic compositions..."
JazzTimes (11/00, p.82) - "...Fluid and exciting....the trio is as much an instrument as his horn. It does his bidding and heaps inspiration on him at every bend and corner..."
Village Voice (1/16/96) - Ranked #7 in the Village Voice's Best Jazz Discs of '95 - "...His trumpet is clarion bright...his Tiny Bell trio makes every selection an unerring three-part invention..."
source : http://www.cduniverse.com/productinfo.asp?pid=8466194
Re: Dave Douglas
Merci, je ne connaissais pas ce musicien.
Blueleader- Messages : 7793
Date d'inscription : 24/02/2010
Age : 61
Localisation : entre mulhouse et belfort
Re: Dave Douglas
Maintenant, mon disque préféré de Dave Douglas, le splendide Charms of the Night Sky :
Recorded at Avatar Studios, New York, New York on September 18 & 19, 1997.
Personnel: Dave Douglas (trumpet); Mark Feldman (violin); Guy Klucevsek (accordion); Greg Cohen (acoustic bass)
C'est l'exemple rare d'un album où le titre exprime parfaitement l'atmosphère qui se dégage de la musique, atmosphère également idéalement traduite par la très belle présentation conçue par Winter & Winter, avec la photo d'une étoile filante traversant le ciel au dessus d'une forêt plongée dans la nuit.
Chaque interprète est ici un maître de son instrument. Aucune ostentation, chacun est à sa place. Celle abandonnée au silence est considérable. Le violon tranchant de Mark Feldman et la trompette de Douglas s'entremêlent constamment sur la trame sonore subtilement composée par Greg Cohen (contrebassiste de Zorn comme de Tom Waits !) et l'étonnant Guy Klucevsek, un accordéoniste ayant également collaboré avec Zorn, Anthony Braxton, Anthony Coleman, Bill Frisell ou le Kronos Quartet.
Il se dégage de cette musique une profonde mélancolie, parfois contrebalancée par des passages nettement plus dynamiques, presque sautillants par moments, ce qui donne beaucoup de relief à l'ensemble.
Il y a dans ce disque des réminiscences, qui sont autant d'évocations nostalgique d'un monde, d'une culture qui fut celle de l'Europe centrale. Incidemment, l'album est aussi l'occasion d'un bel hommage à Charlie Haden, appréciable cerise sur le gâteau !
Voici ce qu'un critique a pu dire de ce disque :
Enfin, pour donner un aperçu d'un disque qui, pour bien faire, ne doit pas être simplement écouté sur son ordinateur, voici deux interprétations en concert de morceaux issus du répertoire du groupe :
Recorded at Avatar Studios, New York, New York on September 18 & 19, 1997.
Personnel: Dave Douglas (trumpet); Mark Feldman (violin); Guy Klucevsek (accordion); Greg Cohen (acoustic bass)
C'est l'exemple rare d'un album où le titre exprime parfaitement l'atmosphère qui se dégage de la musique, atmosphère également idéalement traduite par la très belle présentation conçue par Winter & Winter, avec la photo d'une étoile filante traversant le ciel au dessus d'une forêt plongée dans la nuit.
Chaque interprète est ici un maître de son instrument. Aucune ostentation, chacun est à sa place. Celle abandonnée au silence est considérable. Le violon tranchant de Mark Feldman et la trompette de Douglas s'entremêlent constamment sur la trame sonore subtilement composée par Greg Cohen (contrebassiste de Zorn comme de Tom Waits !) et l'étonnant Guy Klucevsek, un accordéoniste ayant également collaboré avec Zorn, Anthony Braxton, Anthony Coleman, Bill Frisell ou le Kronos Quartet.
Il se dégage de cette musique une profonde mélancolie, parfois contrebalancée par des passages nettement plus dynamiques, presque sautillants par moments, ce qui donne beaucoup de relief à l'ensemble.
Il y a dans ce disque des réminiscences, qui sont autant d'évocations nostalgique d'un monde, d'une culture qui fut celle de l'Europe centrale. Incidemment, l'album est aussi l'occasion d'un bel hommage à Charlie Haden, appréciable cerise sur le gâteau !
Voici ce qu'un critique a pu dire de ce disque :
Les inrocks a écrit:C'est un disque qu'on s'apprête à écouter distraitement, parce qu'on pense à autre chose, mais qui, d'un seul coup, vous prend par surprise, vous fait passer des frissons, vous envoie des ondes de plaisir subtiles et gracieuses. L'alliance trompette-accordéon mène la danse, elle invente des mariages auxquels on ne croyait plus, des noces sonores qui vous tireraient volontiers des larmes. C'est un disque émouvant tout simplement. Il y a un Bal masqué (hommage discret au Duke ?) qui vient de si loin qu'on a perdu depuis longtemps la trace de ses origines. C'est une valse lancinante et populaire mais jouée avec l'intime conviction et la fêlure des soirs qui n'en finissent pas de finir. Elle est signée Dave Douglas, compositeur précieux qui ne se paie pas de notes. On enchaîne avec un Sea change au balancement d'une lenteur envoûtante. L'introduction à l'accordéon est une des plus belles choses qu'on ait entendues depuis longtemps. C'est un fragment de temps retrouvé qui possède la tranquille évidence de ces hymnes qu'on dirait écrits pour soi seul. Il faut parler de Guy Klucevsek dont chaque apparition apporte son lot de stupéfactions heureuses. Cet homme redonne à l'accordéon de la splendeur et de l'intelligence. Quant à Dave Douglas, il a des accents à la Booker Little, génie fauché en plein vol il y a presque quarante ans. C'est tout dire. De temps à autre, le violon de Mark Feldman joue ses sonates et partitas. Ce n'est pas rien. C'est un disque de danse en chambre. On en redemande.
Source : http://www.lesinrocks.com/musique/musique-article/t/20026/date/1997-11-30/article/charms-of-the-night-sky/
Enfin, pour donner un aperçu d'un disque qui, pour bien faire, ne doit pas être simplement écouté sur son ordinateur, voici deux interprétations en concert de morceaux issus du répertoire du groupe :
Re: Dave Douglas
Le tromboniste Josh Roseman présent sur de nombreux enregistrements de Dave Douglas peut être entendu aussi au côté de Bojan Z sur cet excellent disque:
Norbert- Messages : 6026
Date d'inscription : 26/05/2010
Age : 60
Localisation : alsace
Re: Dave Douglas
J'ai dit dans un autre sujet tout le bien que je pense de ce musicien et notamment de son quintet et de son CD Spirits move. Si vous voulez découvrir certains morceaux de cet opus rendez vous sur l'incontournable site Tiny Desk Concerts vous y découvrirez une superbe session acoustique et des centaines d'autres vidéos superbes notamment Raphael Saadiq en duo acoustique ou l'incroyable harpiste colombien Edgar Castaneda
Re: Dave Douglas
jipes a écrit:J'ai dit dans un autre sujet tout le bien que je pense de ce musicien et notamment de son quintet et de son CD Spirits move. Si vous voulez découvrir certains morceaux de cet opus rendez vous sur l'incontournable site Tiny Desk Concerts vous y découvrirez une superbe session acoustique et des centaines d'autres vidéos superbes notamment Raphael Saadiq en duo acoustique ou l'incroyable harpiste colombien Edgar Castaneda
Je ne connaissais pas cette formation : merci pour le lien et la découverte !
Re: Dave Douglas
Je viens de le réécouter et c'est là un excellent concert !jipes a écrit:Merci Ornette je vais me mater ca bien tranquillement à la maison !
Sujets similaires
» Dave Douglas
» Dave Liebman
» Dave Liebman
» Dave Mason : Alone Together (1970)
» #96 You & Me - Dave Matthews (15 novembre 2010)
» Dave Liebman
» Dave Liebman
» Dave Mason : Alone Together (1970)
» #96 You & Me - Dave Matthews (15 novembre 2010)
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum