Sun Ra

[Ayler]

Utopia Is Not Out Of Reach: A Guide To Sun Ra Arkestra

N'hésitez pas à présenter vos albums préférés de l'Arkestra - la discographie de Sun Ra est une telle jungle, un petit guide pour les membres du forum ne sera pas un luxe...

[Norbert]

J'ai essayé d'écouter Sun Ra,mais j'ai renoncé...peut-être pas les bons disques ou le bon moment...mais si quelqu'un pouvait m'y guider ce ne serait pas de refus,la musique étant plutôt difficile d’accès au 1er abord...bonne idée!

[Ornette]

Pour découvrir Sun Ra, je conseille vivement Lanquidity, même si ce disque n'est pas représentatif des enregistrements antérieurs de celui-ci, souvent beaucoup plus aventureux et free. Plus proche du jazz-rock, cet album paru en 1978 est relativement accessible, bien que conservant une profonde la noirceur. On notera la présence de deux guitaristes, de nombreux percussionnistes et de l'excellent John Gilmore au saxophone ténor, l'un des musiciens les plus emblématiques de l'Arkestra.

[Nestor]

J'aime beaucoup New Steps (Horo - 1978) avec cette version de My Favorite Things, supérieure à celle de Coltrane d'après moi. C'est un témoignage de la tournée italienne en quartet de début 1978, Sun Ra n'intervient presque qu'au piano.

Le line up:
Sunra - piano, claviers
John Gillmore - saxophone ténor
Michael Ray - trompette
Lunqman Ali - batterie

On entend cependant distinctement une basse, mystère...

https://www.youtube.com/watch?v=ziJ479hD0yc

De manière générale, je préfère peut-être ce que Sun Ra a fait dans la deuxième partie des 70's (On Jupiter, Sleeping Beauty, Cosmos...) que ses albums ultra free des 60's sur ESP ou ses premières expérimentations avec le moog sur BYG.
Je vais essayer dans les prochains jour de détailler un peu les albums que je connais.

[Ornette]

Sunra - piano, claviers
John Gillmore - saxophone ténor
Michael Ray - trompette
Lunqman Ali - batterie
On entend cependant distinctement une basse, mystère...

La basse ne serait-elle pas jouée au clavier par Sun Ra lui-même ?

[Ornette]

Pour découvrir Sun Ra, je conseille vivement Lanquidity, même si ce disque n'est pas représentatif des enregistrements antérieurs de celui-ci, souvent beaucoup plus aventureux et free. Plus proche du jazz-rock, cet album paru en 1978 est relativement accessible, bien que conservant une profonde la noirceur. On notera la présence de deux guitaristes, de nombreux percussionnistes et de l'excellent John Gilmore au saxophone ténor, l'un des musiciens les plus emblématiques de l'Arkestra.

Voir une présentation complète ici.

[Norbert]

Pour découvrir Sun Ra, je conseille vivement Lanquidity, même si ce disque n'est pas représentatif des enregistrements antérieurs de celui-ci, souvent beaucoup plus aventureux et free. Plus proche du jazz-rock, cet album paru en 1978 est relativement accessible, bien que conservant une profonde la noirceur. On notera la présence de deux guitaristes, de nombreux percussionnistes et de l'excellent John Gilmore au saxophone ténor, l'un des musiciens les plus emblématiques de l'Arkestra.

Voir une présentation complète ici.

Suis en train de l'écouter en lisant la chronique,merci Ornette!

[Electric Thing]

De ce que j'ai écouté de Sun Ra je n'en ai gardé que 3 :
- We Travel Spaceways (1965)
- The Magic City (1966)
- Lanquidity (1978)

Le reste est bien trop barré pour moi !

[Chino]

Pour découvrir Sun Ra, je conseille vivement Lanquidity, même si ce disque n'est pas représentatif des enregistrements antérieurs de celui-ci, souvent beaucoup plus aventureux et free. Plus proche du jazz-rock, cet album paru en 1978 est relativement accessible, bien que conservant une profonde la noirceur. On notera la présence de deux guitaristes, de nombreux percussionnistes et de l'excellent John Gilmore au saxophone ténor, l'un des musiciens les plus emblématiques de l'Arkestra.

Je conseillerais celui-ci aussi.

[parisino]

Pour moi écouter Sun Ra c'est faire un voyage merveilleux dont on ne se souviens plus ou très peu après. J'ai écouté quelques albums, je possède "Space is a Place" qui est la B.O. d'un film dont j'ai vu quelques extrais... totalement barré totalement en accord avec le personnage.



Voilà le film pour les curieux, je n'ai vu que quelques extraits (i dont speak english )



















Sun Ra c'est une autre dimension, c'est toujours intéressant à petite dose par contre

Parisino

[parisino]

Sun Ra - keyboards
John Gilmore - ts
Michael Ray - tpt
Luqman Ali - drums

My Favorite Things
Moon People
Sun Steps
Exactly like you
Friend and friendship
Rome at twilight
When there is no sun
The Horo

January 1978

Celui-ci est véritablement excellent, enregistré chez Horo pendant une courte période Italienne parsemée de concerts.

J'ai bien aimé cet album, je trouve le trompettiste un peu faible comparé à John Gilmore qui est excellent. Et c'est un album qui s'écoute facilement. En écoutant cet album je me suis posé la question, Sun ra a t-il un album de piano solo ? Je crois qu'il y en a d'autres albums en quartet de cette même année, non ?

[parisino]

Michael Ray est (à mes oreilles ) fabuleux, bien que moins connu que ses comparses.
Sun Ra a au moins enregistré deux albums en piano solo:
Solo piano Vol 1 (IAI en 77)
St Louis Blues - c'est le vol 2 enregistré deux mois plus tard.
La discographie de Sun Ra est pantagruélique, peut-être deux centaines d'albums, au minimum 160...

[parisino]

j'ai placé cette discutions ici afin que cela ne se perde pas les abîmes.

Merci Sony'r !

[Sony'r]

En gros et de mémoire, sans vérifier de près, on peut distinguer plusieurs périodes dans la musique de Sun Ra.

Ses premiers enregistrements important commencent à partir de 1955.
Période de Chicago, jusqu'au début des années 60, formation de l'Arkestra, son grand orchestre, on peut remarquer au fil des enregistrements un goût pour les percussions, un thème assez récurent, celui du retour à une Afrique mythique et une attirance pour l'irrationnel et la cosmologie. Un côté "gourou" peu sympathique mais très présent. Assez peu d'aventures sonores, un hard bop très maîtrisé, quelques fabuleux titres.

La période de New-York, la période free du Sun, il n'est pas exclu qu'il y ait un virage opportuniste, sa légende se forge entre 64 et 70. C'est vraiment un grand musicien, ses concerts sont de véritables shows faisant intervenir, la danse, le théâtre, les processions, aussi sonore que visuel.

Ensuite Sun Ra découvre la musique électrique voire électronique, il faut dire qu'il a été en la matière précurseur. C'est la période de Lanquidity par exemple, celle de la maturité.
Vers la fin de sa vie Sun Ra est retourné à ses premières amours musicales, grands orchestre et standards des années quarante ou cinquante.

Pour en savoir plus:

Sun Ra un noir dans le cosmos ( Aurélien Tchiemessom) Edition Bonidé - 23€

Tel est le titre de l’un des rares écrits en français consacré à notre Grand Céleste. L’auteur consacre ici une étude sur la société Noire Américaine, en prenant comme fil directeur la vie extraordinaire de Sun Ra, sa pensée, sa maturation politique et artistique, son évolution personnelle mis en parallèle avec celle du peuple noir Américain au cours d’une grande partie du vingtième siècle. Le choix de partir de la vie de Sun Ra n’est pas neutre, phare de la Great Black Music, penseur et philosophe, il est à la fois acteur et témoin privilégié de l’un des apports culturels incontestables à la civilisation Américaine, celui du blues, des racines, et du Jazz jusque dans sa forme la plus libre.
Ce livre n’est pas une biographie au sens stricte, mais il fourmille de renseignements puisés dans les nombreuses lectures de l’auteur qui a assimilé une imposante documentation, à partir de livres, d'articles de journaux,de films, de publications internet, de témoignages. L’analyse dépasse très souvent le cas de Sun Ra, qui est sans cesse resitué dans la perspective historique du combat du peuple noir Américain dans sa lutte pour les droits civiques, l’égalité raciale et la justice sociale.
Paradoxalement il est assez peu fait compte de la musique de Sun Ra à partir de ses publications phonographiques. C’est plus un livre de sociologie que d’analyse du phénomène musical. Une grande part est toutefois réservée à la compréhension de l’artiste, à sa façon de travailler, à ses rencontres, à son rapport avec sa famille, aux lieux dans lesquels il a vécu, et surtout à la cosmologie qui a habité notre fascinant personnage.

[parisino]

Merci pour ces infos, la période de ces débuts avec orchestre m'attire énormément et celle où il se trouve entre un jazz plu "classique" et Free doit être pas mal et assez interressante.

J'ai un bouquin sur Sun Ra mais en espagnol, c'est peut être le bon moment pour le sortir (jamais lu).

[parisino]

http://www.ina.fr/video/CPF86658710

Un document de l'INA du 8 janvier 1972.

[Sony'r]

Merci parisino pour ce lien, je ne connaissais pas cette performance et ça m'a bien fait plaisir. Le premier morceau "Enlightenment" se trouve sur l'album Jazz In Silhouette il a été conçu en 1959 et sorti en 1975.
On comprend que l'aspect visuel a une grande importance dans les concerts, on sent que ça bouillonne, que ça grouille...

[parisino]

Plus on écoute Sun Ra et plus on se rend compte que c'est un musicien de Jazz très complet et qu'il n'est pas qu'un musicien de Free-Jazz.

Un artiste qui m'interresse de plus en plus et que tu as remis "à la mode" avec tes chroniques. Merci Sony'r.

Parisino

[Ayler]

Le podcast de l'hommage proposé sur France Culture : SPACE IS THE PLACE :Salut à SUN RA !

[upfromtheskies]

Le podcast de l'hommage proposé sur France Culture : SPACE IS THE PLACE :Salut à SUN RA !

Tiens, j'ai avoué quelque part que j'avais vu l'Arkestra à Montbéliard approximativement en décembre 71, et que je n'avais rien compris. La seule chose que j'avais retenue (et vaguement appréciée), c'est quand tous les membres de l'orchestre sauf le bassiste avaient pris des percus et entonné tous ensemble "Space is the place". Avec les danseurs qui traversaient la scène en volant et en tournoyant. Déroutant à l'époque, j'aimerais bien le revoir maintenant.

[parisino]

CD1
Saturn (Le Sun-Ra and His Arkistra)
Chocolate Avenue (Clarence Williams and His Orchestra)
Dig This Boogie (Wynonie Mr Blues Harris)
Lightnin' Struck The Poor House (Wynonie Mr Blues Harris with Jimmie Jackson and His Orchestra)
Blowtop Blues (Lil Green and Her Orchestra)
Deep Purple (Sonny Blount and Stuff Smith)
In Every Man's Life (Andy Tibbs and The Dozier Boys)
Dawn Mist (Eugene Wright and His Dukes Of Swing)
D.D.D. (Dorothy Donegan)
Aching Heart (Sax Mallard and His Sextet with Andrew Tibbs)
I Want To Rock (Miss Sharecropper LaVern Baker)
Hey Bartender (Red Saunders and His Orchestra, with Joe Williams)
Boot 'Em Up (Red Saunders and His Orchestra)
Hambone (Red Saunders and His Orchestra, with Dolores Hawkins and The Hambone Kids)
Voodoo Blues (Red Saunders and His Orchestra with Joe Williams)
Rebecca (Jo Jo Adams)
It's Raining Again (Joe Williams with the Red Saunders Band)
Summertime (Red Saunders and His Orchestra)
Alley "B" On 5th Ave. (Paul Bascomb and His Orchestra)
Chicago USA (Nu Sounds)
Daddy's Gonna Tell You No Lie (The Cosmic Rays with Sun Ra and Arkestra)
Dreaming (The Cosmic Rays with Sun Ra and Arkestra)
Spaceship Lullaby (Nu Sounds)
Last Call For Love (Billie Hawkins with Sun Ra and His Orchestra)
Muck Muck (Yochanan The Space Age Vocalist)
Medicine For A Nightmare (Le Sun-Ra and His Arkistra)
Adventure In Space (Sun Ra and His Astro Infinity Arkestra)
New Horizons (Sun Ra and His Myth Science Arkestra)

CD2
A Call for All Demons (Le Sun-Ra and His Arkistra)
Future (Sun Ra and His Arkestra)
Planet Earth (Sun Ra and His Solar Arkestra)
Overtones Of China (Sun Ra and His Solar Arkestra)
India (Sun Ra and The Arkestra)
Eve (Sun Ra and His Solar Arkestra)
Kingdom Of Not (Sun Ra and The Arkestra)
El Is A Sound Of Joy (Sun Ra and The Arkestra)
El Viktor (Sun Ra and His Solar Arkestra)
Sunology (Sun Ra and The Arkestra)
Springtime In Chicago (Le Sun Ra and His Arkistra)
Brainville (Sun Ra and His Arkestra)
Street Named Hell (Sun Ra and His Arkestra)
Portrait Of The Living Sky (Sun Ra and The Arkestra)
Ankh (Sun Ra and His Solar Arkestra)
Sun Song (Sun Ra and His Arkestra)
Advice To Medics (Sun Ra and The Arkestra)

CD3
Great Balls Of Fire (Le Sun Ra and His Arkistra)
Enlightenment (Le Sun Ra and His Arkistra)
Velvet (Le Sun Ra and His Arkistra)
Hours After (Le Sun Ra and His Arkistra)
Blues At Midnight (Le Sun Ra and His Arkistra)
Ancient Aiethopia (Le Sun Ra and His Arkistra)
Space Loneliness (Sun Ra and His Arkestra)
Teenager’s Letter Of Promises (Juanita Rogers and Lynn Hollings with Mr V’s Five Joys)
Big City Blues (Sun Ra and His Myth Science Arkestra)
Bassism (Sun Ra and His Arkestra)
Where Is Tomorrow (Sun Ra and His Arkestra)
New Day (Sun Ra and His Arkestra)
Tapestry From An Asteroid (Sun Ra and His Arkestra)
The Beginning (Sun Ra and His Arkestra)
Message To Earthman (Yochanan)

http://www.fantasticvoyagemusic.com/a-space-odyssey-from-birmingham-to-the-big-apple-the-quest-begins/

Une compile des premières années de Sun Ra, très bien faite, avec 3 Cds bien garnis et un petit prix (12euros). Je ne suis pas trop fan de compilation mais je pense qu'avec Sun Ra on est un peu obligé vu sa discographie.

Vivement conseillé.

Parisino

[parisino]

Joseph Ghosn
Sun Ra
Palmiers et Pyramides
Sun Ra est un des musiciens les plus remarquables de l’histoire du jazz, son style englobant autant le swing de Fletcher Henderson que le free jazz, parfois dans un seul et même titre. Il fait ses débuts à Chicago, en 1950, et devient un des premiers jazzmen à enregistrer et à vendre ses propres disques – via son label Saturn – mais également à utiliser des instruments électroniques, ce qui fait de lui un acteur indispensable de la scène jazz d’avant-garde.

Sun Ra se considérait comme un produit du cosmos, voyageant à travers l’espace avec une troupe de musiciens hauts en couleur qui regroupaient autour de lui une multitude de percussions et d’instruments inhabituels, des chanteurs, des danseurs et des pratiquants d’arts martiaux, le tout dans des costumes faits maison. Joseph Ghosn nous présente la vie de ce personnage unique et analyse la discographie de ce
pionnier, montrant sa double tentation : entre pop et avant-garde, exotisme et expérimentation.
Journaliste aux Inrockuptibles, où il a passé huit années à écrire sur la bande dessinée, l’électronique, le cinéma et le rock oblique, Joseph Ghosn est aujourd’hui directeur éditorial des sites de Condé Nast (Menstyle, Vogue, Glamour) et rédacteur en chef d’Obsessions.
Il croise ses obsessions musicales et graphiques sur son blog.



http://lemotetlereste.com/mr/attitudes/sunra/

[Wu wei]

rhaaaaaaa...
ça, ça donne vraiment beaucoup énormément très mucho envie !

note à moi-même : penser à acheter toute la collection

[Chino]

Ah oui!

[thefrenchowl]

Nancy Jazz Festival, Octobre 1973, une des grosses claques de ma vie... Auparavant je ne les connaissais ni de son ni de vue, que par lecture...



Patrick

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