Pour des états généraux du jazz
+5
Chino
vincent
parisino
Norbert
leptilou
9 participants
Page 1 sur 1
Pour des états généraux du jazz
Pour des états généraux du jazz
Norbert- Messages : 6026
Date d'inscription : 26/05/2010
Age : 60
Localisation : alsace
Re: Pour des états généraux du jazz
Déprimant... A quand un impôt pour financer des musiciens de jazz devenus fonctionnaires et menançant de faire grève pour revendiquer leur "droits sociaux" ? En tout cas, l'affirmation selon laquelle "le jazz n’a jamais été aussi riche et foisonnant" mériterait débat : l'inverse pourrait être affirmé avec probablement plus de chances de convaincre. On pourrait notamment songer à un temps où les combats des musiciens de jazz étaient encore menés en faveur d'autrui, tournés vers la communauté politique, et non pas purement et simplement corporatistes.
Il y a un passage digne de commentaire : "Dans leur grande diversité, ils [les musiciens français] constituent aujourd’hui un patrimoine national tout autant que de multiples foyers de création qu’il est impératif de soutenir, tout comme il est urgent de soutenir l’ensemble de la filière qui les fait vivre ; les fédérations, les associations, les producteurs, les programmateurs, les diffuseurs, les écoles, les médias et les sociétés civiles."
Les seuls qui n'ont pas à être soutenus sont semble-t-il les individus amateurs de jazz et les forums comme celui-ci ! On pourrait pourtant songer à les rémunérer eux aussi, car après tout les salles de concerts seraient bien tristes sans public. Les contribuables pourraient ainsi financer leurs achats de tickets de concert, de disques ou d'affiches ! Pourquoi pas les déduire lors de la déclaration annuelle de revenus, comme lorsque l'on fait des dons aux associations caritatives ?
Plus sérieusement, je trouve que qualifier le jazz de composante du patrimoine national relève du ridicule. J'adore cette musique, mais pourquoi l'enrégimenter ainsi sous l'étendard de la nation ? Le jazz a-t-il des frontières autres que musicales ?
Enfin, justifier non pas une demande d'aide mais plutôt de pures et simples exigences en faisant valoir que "les musiciens de jazz sont dix fois plus nombreux qu’il y a vingt ans, en particulier les jeunes issus des écoles de(s) jazz et des musiques improvisées qui se sont multipliées" ne manque pas d'audace. C'est l'art quantifié : le jazz, combien de bataillons... Resterait aussi à savoir ce qui sort véritablement de ces écoles et à évaluer leur responsabilité dans la normalisation du profil de nombre de jazzmen actuels... Dommage que les musiciens, ne parvenant plus guère à s'exprimer à travers leur art, se trouvent amenés à rédiger de tels textes. On est ici plus proche du style de Marc Blondel ou Bernard Thibault que de celui de Parker ou Coltrane. L'évocation d'"un sentiment de résistance allant croissant" chez les signataires m'a malheureusement fait songer à la formule cruelle de Muray se riant des "mutins de Panurge".
Il y a un passage digne de commentaire : "Dans leur grande diversité, ils [les musiciens français] constituent aujourd’hui un patrimoine national tout autant que de multiples foyers de création qu’il est impératif de soutenir, tout comme il est urgent de soutenir l’ensemble de la filière qui les fait vivre ; les fédérations, les associations, les producteurs, les programmateurs, les diffuseurs, les écoles, les médias et les sociétés civiles."
Les seuls qui n'ont pas à être soutenus sont semble-t-il les individus amateurs de jazz et les forums comme celui-ci ! On pourrait pourtant songer à les rémunérer eux aussi, car après tout les salles de concerts seraient bien tristes sans public. Les contribuables pourraient ainsi financer leurs achats de tickets de concert, de disques ou d'affiches ! Pourquoi pas les déduire lors de la déclaration annuelle de revenus, comme lorsque l'on fait des dons aux associations caritatives ?
Plus sérieusement, je trouve que qualifier le jazz de composante du patrimoine national relève du ridicule. J'adore cette musique, mais pourquoi l'enrégimenter ainsi sous l'étendard de la nation ? Le jazz a-t-il des frontières autres que musicales ?
Enfin, justifier non pas une demande d'aide mais plutôt de pures et simples exigences en faisant valoir que "les musiciens de jazz sont dix fois plus nombreux qu’il y a vingt ans, en particulier les jeunes issus des écoles de(s) jazz et des musiques improvisées qui se sont multipliées" ne manque pas d'audace. C'est l'art quantifié : le jazz, combien de bataillons... Resterait aussi à savoir ce qui sort véritablement de ces écoles et à évaluer leur responsabilité dans la normalisation du profil de nombre de jazzmen actuels... Dommage que les musiciens, ne parvenant plus guère à s'exprimer à travers leur art, se trouvent amenés à rédiger de tels textes. On est ici plus proche du style de Marc Blondel ou Bernard Thibault que de celui de Parker ou Coltrane. L'évocation d'"un sentiment de résistance allant croissant" chez les signataires m'a malheureusement fait songer à la formule cruelle de Muray se riant des "mutins de Panurge".
Dernière édition par Ornette le 28.07.11 12:04, édité 2 fois
Re: Pour des états généraux du jazz
Entièrement d'accord avec toi Ornette: ce texte est ridicule. La fonctionnarisation de l'Art n'est pas une solution, quant à la complainte à l'adresse du Ministre de la Culture, ça fait quand même un peu pitié (même si la revendication sur les droits sociaux peut être légitime).
Les musiciens de Jazz devraient plutôt essayer de s'organiser entre eux, à l'image des collectifs autogérés des années 60/70, plutôt que de prétendre vouloir défendre un pseudo patrimoine national. Le jazz français serait-il à classer au Patrimoine de l'Unesco comme le santon de provence?
Les musiciens de Jazz devraient plutôt essayer de s'organiser entre eux, à l'image des collectifs autogérés des années 60/70, plutôt que de prétendre vouloir défendre un pseudo patrimoine national. Le jazz français serait-il à classer au Patrimoine de l'Unesco comme le santon de provence?
Re: Pour des états généraux du jazz
Tout à fait d'accord avec toi Ornette.Je ne fais pas partie du milieu du jazz,me contentant d’être passionné de cette musique et contribuant à ma façon a sa croissance par le biais d'achat de c.d et de billets de concerts etc,ta remarque me fait pensé au débat posé il y a quelques années à propos des intermittents du spectacle.
A savoir il y avait de plus en plus de personnes réclamant ce statut alors que le nombre de spectacles créés diminuait régulièrement...
Nous allons entrés en campagne électorale et pour l'instant la politique culturelle de la France est tout simplement ignorée de nos hommes et femmes politiques(si l'on excepte la fantaisiste et démagogique proposition de MMe Aubry déclarant vouloir doubler le budget de la culture en 2012).Je serais curieux d'entendre les propositions des candidats à la présidentielle concernant le développement de la musique en générale et du jazz en particulier ...
A savoir il y avait de plus en plus de personnes réclamant ce statut alors que le nombre de spectacles créés diminuait régulièrement...
Nous allons entrés en campagne électorale et pour l'instant la politique culturelle de la France est tout simplement ignorée de nos hommes et femmes politiques(si l'on excepte la fantaisiste et démagogique proposition de MMe Aubry déclarant vouloir doubler le budget de la culture en 2012).Je serais curieux d'entendre les propositions des candidats à la présidentielle concernant le développement de la musique en générale et du jazz en particulier ...
Norbert- Messages : 6026
Date d'inscription : 26/05/2010
Age : 60
Localisation : alsace
Re: Pour des états généraux du jazz
Pour comprendre le lancement de cette démarche, voir le lien révolution de Jazzmin , une polémique lancée un peu rudement (à l'encontre de Tsf et du Duc des Lombs) par Laurent Coq (pianiste) mais qui a permis une sorte de débat intéressant à suivre et à lire (plus de 600 commentaires !!!! dans la suite du blog écrit pas de nombreux musiciens connus ou moins connus...)
voir les liens
Des États généraux ce n'est pas une si mauvaise idée... à suivre
voir les liens
Des États généraux ce n'est pas une si mauvaise idée... à suivre
Re: Pour des états généraux du jazz
nb : La presse cette fois, reprend largement cet appel et le ministre a répondu favorablement pour la rentrée....
A la rentrée, Frédéric Mitterrand se met au jazz
A la rentrée, Frédéric Mitterrand se met au jazz
Norbert- Messages : 6026
Date d'inscription : 26/05/2010
Age : 60
Localisation : alsace
Re: Pour des états généraux du jazz
Pourquoi le Jazz et pas la MUSIQUE...
parisino- Messages : 5704
Date d'inscription : 31/05/2010
Age : 49
Localisation : Chatenay Malabry
Re: Pour des états généraux du jazz
On va faire une musique sponsorisée par l'état et d'autres non!!???
Un peu comme le théatre...
Si c'est le cas, quels seront les critères de selections pour cette musique étatisée????
En tous les cas, à mon humble avis, ça ne sent pas bon...
Un peu comme le théatre...
Si c'est le cas, quels seront les critères de selections pour cette musique étatisée????
En tous les cas, à mon humble avis, ça ne sent pas bon...
vincent- Messages : 5356
Date d'inscription : 13/07/2011
Age : 48
Re: Pour des états généraux du jazz
Si de tels états généraux devaient avoir lieu, cela pourrait être l'occasion de réflechir sur ses fameuses écoles où l'on dit enseigner le jazz et qui reviennent souvent dans le discours des jazzmen français déplorant leur condition. La lecture des notes de pochettes rédigées par Philippe Carles pour l'album réunissant Stan Getz et Helen Merrill pourrait servir de point de départ à la discussion. Vantant la "sereine énergie" et le "pouvoir d'émotion" de ces deux musiciens majeurs, l'auteur remarquait que c'était là "ce qu'aucune académie, aucun "atelier" jamais n'ont enseigné - et que souvent ils auraient plutôt tenté de gommer, de "corriger". Manques, défauts, imperfections, scories, maines ou tics, décalages et dérapages, erreurs que par autodéfense ironique ou tentation libertaire on n'en finirait plus de guillemeter. Tous ses "signes particuliers", pointes des plus délicats sismogrammes, micro-collisions de syllabes et d'inflexions mélodiques, de chair et de métal qui comptent au moins autant que les structures et mouvements fondamentaux..."
Re: Pour des états généraux du jazz
J'ai lu pas mal de commentaires du blog de Laurent Coq, quellques remarques rapides et en vrac:
1/ la critique du Duc des Lombards
Même si chacun est libre d'y aller ou pas en tant que spectateur ou de refuser d'y jouer, la critique est visiblement nécessaire et salutaire, certaines pratiques du patron étant apparemment contestables. Mais il ne doit pas être le seul!
2/ La critique de la radio TSF.
Critique liée à celle du Duc dans la mesure ou le programmateur de TSF n'est autre que le patron du Duc. Risque de conflit d'intérêt, et critique salutaire également. Par ailleurs, il semble que la programmation de la radio soit mainstream. Quelle surprise! C'est une radio commerciale. Je ne l'écoute pas, tout simplement car elle ne passe pas ou je vis, mais elle doit être dispo sur le web, comme des milliers de radios dans le monde. Il est possible d'écouter du jazz via le web sur des radios du monde entier, donc peu importe ce que passe TSF! J'ajoute que Radio Libertaire a une excellente programmation jazz orientée free.
Sans vouloir faire de l'anti parisiannisme primaire, le combbat de Coq est assez parisiano-centré...
3/ Sur les salles
Il n'y a pas que Paris. Il doit être possible de monter un truc type workshop ou salle(s) autogéré(e)s (ça a existé à Lyon, j'ai asisté à des concerts de free au café Libertaire de la librairie La Plume Noire). Le jazz, c'est l'imagination, mais ça a l'air d'en manquer...
Et créer une radio sur le web, c'est désormais assez facile...
4/ Le problème de la subsistance et le soutien à la filière
Etre musicien, artiste, et vivre de son art, c'est difficile. Mais quand on lit "soutien", ça veut dire en gros subventions. Mais si les musiciens de jazz veulent être des fonctionnaires et souhaitent que les lieux soient subventionnés par l'Etat, que les tickets de concert soient déductibles des impôts, c'est vraiment que le jazz (français, puisqu'il s'agit apparemment d'un "patrimoine national") est mort. L'art n'a pas vocation à être subventionné, ni par le public, ni par le privé. Les jazzmen ne sont pas des céréaliers de la Beauce ou des éleveurs de porc, si?
Donc que les musiciens se battent pour les droits, se fassent respecter, fassent de la politique à travers leur art, refusent les compromissions, oui. Créer des lieux, des rencontres, des radios, des blogs, des journaux électroniques, enregistrer at home, tout ça permettrait peut-être de cout-circuiter en partie un système à bout de souffle.
Mais faire appel à Frédéric Mitterrand pour assurer la survie du jazz et le mettre sous perfusion, c'est vraiment consternant. Si c'est ça être musicien pro, alors je préfère rester amateur et avoir un job alimentaire.
1/ la critique du Duc des Lombards
Même si chacun est libre d'y aller ou pas en tant que spectateur ou de refuser d'y jouer, la critique est visiblement nécessaire et salutaire, certaines pratiques du patron étant apparemment contestables. Mais il ne doit pas être le seul!
2/ La critique de la radio TSF.
Critique liée à celle du Duc dans la mesure ou le programmateur de TSF n'est autre que le patron du Duc. Risque de conflit d'intérêt, et critique salutaire également. Par ailleurs, il semble que la programmation de la radio soit mainstream. Quelle surprise! C'est une radio commerciale. Je ne l'écoute pas, tout simplement car elle ne passe pas ou je vis, mais elle doit être dispo sur le web, comme des milliers de radios dans le monde. Il est possible d'écouter du jazz via le web sur des radios du monde entier, donc peu importe ce que passe TSF! J'ajoute que Radio Libertaire a une excellente programmation jazz orientée free.
Sans vouloir faire de l'anti parisiannisme primaire, le combbat de Coq est assez parisiano-centré...
3/ Sur les salles
Il n'y a pas que Paris. Il doit être possible de monter un truc type workshop ou salle(s) autogéré(e)s (ça a existé à Lyon, j'ai asisté à des concerts de free au café Libertaire de la librairie La Plume Noire). Le jazz, c'est l'imagination, mais ça a l'air d'en manquer...
Et créer une radio sur le web, c'est désormais assez facile...
4/ Le problème de la subsistance et le soutien à la filière
Etre musicien, artiste, et vivre de son art, c'est difficile. Mais quand on lit "soutien", ça veut dire en gros subventions. Mais si les musiciens de jazz veulent être des fonctionnaires et souhaitent que les lieux soient subventionnés par l'Etat, que les tickets de concert soient déductibles des impôts, c'est vraiment que le jazz (français, puisqu'il s'agit apparemment d'un "patrimoine national") est mort. L'art n'a pas vocation à être subventionné, ni par le public, ni par le privé. Les jazzmen ne sont pas des céréaliers de la Beauce ou des éleveurs de porc, si?
Donc que les musiciens se battent pour les droits, se fassent respecter, fassent de la politique à travers leur art, refusent les compromissions, oui. Créer des lieux, des rencontres, des radios, des blogs, des journaux électroniques, enregistrer at home, tout ça permettrait peut-être de cout-circuiter en partie un système à bout de souffle.
Mais faire appel à Frédéric Mitterrand pour assurer la survie du jazz et le mettre sous perfusion, c'est vraiment consternant. Si c'est ça être musicien pro, alors je préfère rester amateur et avoir un job alimentaire.
Re: Pour des états généraux du jazz
Ce qui est genant, c'est cette impression que les revendications cherchent à creer une niche où les jazzeux pourraient s'enfermer sans que personne ne vienne les y emmerder... parler de "diversité" tout en mettant à l'écart toutes les autres formes de musique, je comprends pas.
Cloisonner encore plus le jazz, quelle bonne idée...
Où est donc passé le côté dangereux et transgressif du jazz ?
Mingus, Davis, Coltrane ne sont donc que des tableaux accrochés au mur sans plus de volonté de comprendre leurs combats et/ou recherche de spiritualité à travers la musique ?
Cloisonner encore plus le jazz, quelle bonne idée...
Où est donc passé le côté dangereux et transgressif du jazz ?
Mingus, Davis, Coltrane ne sont donc que des tableaux accrochés au mur sans plus de volonté de comprendre leurs combats et/ou recherche de spiritualité à travers la musique ?
clement- Messages : 501
Date d'inscription : 16/04/2008
Re: Pour des états généraux du jazz
Cela me fait penser à la fable de La Fontaine, Le Loup et le Chien :Chino a écrit:Etre musicien, artiste, et vivre de son art, c'est difficile. Mais quand on lit "soutien", ça veut dire en gros subventions. Mais si les musiciens de jazz veulent être des fonctionnaires et souhaitent que les lieux soient subventionnés par l'Etat, que les tickets de concert soient déductibles des impôts, c'est vraiment que le jazz (français, puisqu'il s'agit apparemment d'un "patrimoine national") est mort. L'art n'a pas vocation à être subventionné, ni par le public, ni par le privé. Les jazzmen ne sont pas des céréaliers de la Beauce ou des éleveurs de porc, si ? [...] Mais faire appel à Frédéric Mitterrand pour assurer la survie du jazz et le mettre sous perfusion, c'est vraiment consternant. Si c'est ça être musicien pro, alors je préfère rester amateur et avoir un job alimentaire.
Un Loup n'avait que les os et la peau,
Tant les chiens faisaient bonne garde.
Ce Loup rencontre un Dogue aussi puissant que beau,
Gras, poli, qui s'était fourvoyé par mégarde.
L'attaquer, le mettre en quartiers,
Sire Loup l'eût fait volontiers ;
Mais il fallait livrer bataille,
Et le Mâtin était de taille
A se défendre hardiment.
Le Loup donc l'aborde humblement,
Entre en propos, et lui fait compliment
Sur son embonpoint, qu'il admire.
" Il ne tiendra qu'à vous beau sire,
D'être aussi gras que moi, lui repartit le Chien.
Quittez les bois, vous ferez bien :
Vos pareils y sont misérables,
Cancres, haires, et pauvres diables,
Dont la condition est de mourir de faim.
Car quoi ? rien d'assuré : point de franche lippée :
Tout à la pointe de l'épée.
Suivez-moi : vous aurez un bien meilleur destin. "
Le Loup reprit : "Que me faudra-t-il faire ?
- Presque rien, dit le Chien, donner la chasse aux gens
Portants bâtons, et mendiants ;
Flatter ceux du logis, à son Maître complaire :
Moyennant quoi votre salaire
Sera force reliefs de toutes les façons :
Os de poulets, os de pigeons,
Sans parler de mainte caresse. "
Le Loup déjà se forge une félicité
Qui le fait pleurer de tendresse.
Chemin faisant, il vit le col du Chien pelé.
" Qu'est-ce là ? lui dit-il. - Rien. - Quoi ? rien ? - Peu de chose.
- Mais encor ? - Le collier dont je suis attaché
De ce que vous voyez est peut-être la cause.
- Attaché ? dit le Loup : vous ne courez donc pas
Où vous voulez ? - Pas toujours ; mais qu'importe ?
- Il importe si bien, que de tous vos repas
Je ne veux en aucune sorte,
Et ne voudrais pas même à ce prix un trésor. "
Cela dit, maître Loup s'enfuit, et court encor.
Rien de mieux pour éloigner définitivement les jeunes du jazz que d'en faire une musique institutionnelle ! En tout cas, ce n'est pas l'amour de la musique qui ressort au premier chef de tout cela. Un peu de passion communicative ne serait pas de trop...
Re: Pour des états généraux du jazz
petit reportage ce soir sur france 5
à noter : déjà deux rendez-vous d'effectués avec le ministre, qui a déjà programmé une réflexion sur le sujet...
il y avait des tenants des états généraux du jazz (et pas les "autres") dont le pianiste à l'origine de la pétition (voir plsu haut)...
bon, forcément : ça fait peur, c'est catastrophiste et bien évidemment assez réaliste.
moi ce que je retiens, c'est qu'ici comme ailleurs :nous avons des formations, des écoles, de bons musicos, du talent... et pas de débouchés (et une baisse des cachets aussi) notamment parce que les gentils écoliers ne sont pas (ce fut dit dans le reportage mais pas que là) préparés à la réalité du métier, entretien, formation et suivit d'un projet, comment trouver une salle, un tourneur, une producteur... (je ne parle pas d'avoir des connaissances, ça, ça dépend des gens).
et ça, vu ce que fait l'état pour le "reste" (j'en connais des tas des formations dans lesquelles c'est la même chose) des secteurs en crise...
et vu que je suis de l'avis d'Ornette...
bof... bof... bof...
à noter : déjà deux rendez-vous d'effectués avec le ministre, qui a déjà programmé une réflexion sur le sujet...
il y avait des tenants des états généraux du jazz (et pas les "autres") dont le pianiste à l'origine de la pétition (voir plsu haut)...
bon, forcément : ça fait peur, c'est catastrophiste et bien évidemment assez réaliste.
moi ce que je retiens, c'est qu'ici comme ailleurs :nous avons des formations, des écoles, de bons musicos, du talent... et pas de débouchés (et une baisse des cachets aussi) notamment parce que les gentils écoliers ne sont pas (ce fut dit dans le reportage mais pas que là) préparés à la réalité du métier, entretien, formation et suivit d'un projet, comment trouver une salle, un tourneur, une producteur... (je ne parle pas d'avoir des connaissances, ça, ça dépend des gens).
et ça, vu ce que fait l'état pour le "reste" (j'en connais des tas des formations dans lesquelles c'est la même chose) des secteurs en crise...
et vu que je suis de l'avis d'Ornette...
bof... bof... bof...
Wu wei- Messages : 4680
Date d'inscription : 04/07/2011
Re: Pour des états généraux du jazz
Bonsoir,
voici le point de vue intéressant d'Alex Dutilh:
http://vimeo.com/29855572
Il est vrai qu'on peut se poser la question de la responsabilités des écoles de musiques et des conservatoires dans la normalisation des musiciens de jazz. Malgré cela, on trouve quand même beaucoup de musiciens géniaux, créatifs, talentueux qui ne trouvent pas les moyens de vivre décemment de leur art parce que les moyens de diffusions du jazz et de toute autre musique qui n'est pas grand public n'ont pas été développés.
Alors si l'état a des subventions à donner c'est certainement en partie aux acteurs (si tant est qu'il y en ait un minimum) de la sensibilisation au jazz et autres musiques mal diffusées, aux associations, aux acteur de la diffusion.
Mais aussi, vivre de son art c'est difficile mais je ne vois en quoi subventionner un artiste ponctuellement (par une bourse de concours par exemple) le priverait de toute créativité. C'est tout de même plus facile de réaliser un album en étant financé correctement que d'aller se taper la tournée des cafés.
Bonne soirée,
Antoine
voici le point de vue intéressant d'Alex Dutilh:
http://vimeo.com/29855572
Il est vrai qu'on peut se poser la question de la responsabilités des écoles de musiques et des conservatoires dans la normalisation des musiciens de jazz. Malgré cela, on trouve quand même beaucoup de musiciens géniaux, créatifs, talentueux qui ne trouvent pas les moyens de vivre décemment de leur art parce que les moyens de diffusions du jazz et de toute autre musique qui n'est pas grand public n'ont pas été développés.
Alors si l'état a des subventions à donner c'est certainement en partie aux acteurs (si tant est qu'il y en ait un minimum) de la sensibilisation au jazz et autres musiques mal diffusées, aux associations, aux acteur de la diffusion.
Mais aussi, vivre de son art c'est difficile mais je ne vois en quoi subventionner un artiste ponctuellement (par une bourse de concours par exemple) le priverait de toute créativité. C'est tout de même plus facile de réaliser un album en étant financé correctement que d'aller se taper la tournée des cafés.
Bonne soirée,
Antoine
Antoine- Messages : 33
Date d'inscription : 16/04/2008
Localisation : Paris
Re: Pour des états généraux du jazz
Une contribution d'Henri Texier au débat:
http://www.rue89.com/rue89-culture/2012/07/04/henri-texier-en-france-le-jazz-est-attaque-de-partout-233578
http://www.rue89.com/rue89-culture/2012/07/04/henri-texier-en-france-le-jazz-est-attaque-de-partout-233578
Re: Pour des états généraux du jazz
Tres interessante interview...
Norbert- Messages : 6026
Date d'inscription : 26/05/2010
Age : 60
Localisation : alsace
Re: Pour des états généraux du jazz
Freebird a écrit:Tres interessante interview...
yep !
par contre, les commentaires on peut passer outre
Wu wei- Messages : 4680
Date d'inscription : 04/07/2011
Re: Pour des états généraux du jazz
Et se plonger dans l'oeuvre de Texier,par exemple sur Label Bleu....
Norbert- Messages : 6026
Date d'inscription : 26/05/2010
Age : 60
Localisation : alsace
Re: Pour des états généraux du jazz
Freebird a écrit:Et se plonger dans l'oeuvre de Texier,par exemple sur Label Bleu....
Dernièrement j'ai découvert Henri Texier avec L'Azur Quartet "An Indian's Week" vraiment excellent et j'ai également écouter "Colonel Skopje".
parisino- Messages : 5704
Date d'inscription : 31/05/2010
Age : 49
Localisation : Chatenay Malabry
Re: Pour des états généraux du jazz
Nouveau billet de Laurent Coq à l'origine de Jazzmin :
http://revolution-de-jazzmin.blogspot.fr/
http://revolution-de-jazzmin.blogspot.fr/
Sujets similaires
» Ascenseur Pour Le Jazz
» L'Acid Jazz/Electro Funky Jazz/Groovy Music
» Jazz en podcaste sur la RTBF "Le grand JAZZ"
» Jazz News, nouveau magazine sur le jazz
» Les ventes de Clapton aux Etats-Unis
» L'Acid Jazz/Electro Funky Jazz/Groovy Music
» Jazz en podcaste sur la RTBF "Le grand JAZZ"
» Jazz News, nouveau magazine sur le jazz
» Les ventes de Clapton aux Etats-Unis
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum