Manuel Rocheman revisite Bill Evans
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Manuel Rocheman revisite Bill Evans
Le pianiste de jazz Manuel Rocheman rend hommage dans son dernier disque à l’indispensable Bill Evans, à l’occasion du 30e anniversaire de sa disparition.
Le 15 septembre 1980, à 51 ans, souffrant d’une hépatite mal soignée, le corps usé par une trop longue addiction à la drogue, un des plus grands musiciens de jazz disparait : Bill Evans…
Trente ans plus tard, le pianiste Manuel Rocheman lui rend un bel hommage : « La musique de Bill Evans m’a toujours accompagnée et inspirée, j’ai voulu ici rendre hommage à ce fabuleux musicien en apportant ma touche personnelle (…) Je lui rends hommage non pas en cherchant à l’imiter, ce qui serait sans intérêt, mais en restituant toute la musique qu’il a fait naître en moi depuis longtemps et qui a maintenant mûrie( ...). Il incarne une forme de romantisme en jazz mais couplée avec la nervosité et la richesse du bop. Ses phrases sont toujours subtiles, élégantes et toujours chantantes, produites grâce à une expressivité maximale, sans jamais d’effets.. »
Intitulé The Touch Of Your Lips, le nouvel opus de Rocheman contient des compositions d’Evans, des morceaux que ce dernier aimait jouer, mais aussi de nouvelles compositions du Français au sein desquelles il avoue avoir mis son expérience, ses sensations face à la musique d’Evans qu’il a découvert tardivement. Ce nouvel album a été enregistré en septembre 2009 avec Mathias Allamane à la contrebasse et Matthieu Chazarenc à la batterie.
Manuel Rocheman vient d’une famille de musiciens. Du côté maternel, sa grand-mère est professeur de piano, son grand-père flûtiste, sa mère, Danièle Alpers, violiste, sa tante violoniste. Son père, Lionel Rocheman (guitariste et comédien), crée le Hootenanny au Centre Américain à Paris, où viendront se produire des artistes du monde entier.
Lorsqu’à l’âge de dix ans, il reçoit en cadeau de son frère un beau disque d’Oscar Peterson en solo (il s’agissait de Tracks), Manuel a déjà derrière lui quatre années de pratique du piano. C’est un grand sentiment de liberté qu’il découvre à l’écoute du virtuose canadien, et le désir de suivre sa voie. Il est totalement séduit par l’harmonie et le rythme du langage du jazz.
Le pianiste Bob Vatel l’invite à venir faire le boeuf dans des clubs de jazz à Paris dès l’âge de douze ans. Manuel Rocheman doit s’armer techniquement, il le fait en rencontrant, au C.N.R de Paris, Alberto Neuman, l’un des rares disciples d’Arturo Benedetti Michelangeli. Il développera considérablement à ses côtés sa technique pianistique. Il suit aussi les cours d’écriture et de percussion au Conservatoire. Parallèlement il travaille avec les pianistes de jazz Nicolas Montier, Gabriel Garvanoff et Michel Sardaby.
En 1980, il est présenté à Martial Solal par Bob Vatel et la chance voudra que Martial accepte de s’occuper de Manuel, qui deviendra son unique élève. Dès 1983, il se produit professionnellement à Paris en Trio, en 1984 il joue à deux pianos avec Martial Solal au Festival de Jazz de Paris, et dès lors les engagements vont se succéder.
Très vite, les professionnels reconnaissent son immense talent : meilleur pianiste français au concours international de Piano Jazz Martial Solal en 1989. En 91, Prix du meilleur disque décerné par l’académie du jazz pour son premier CD Trio Urbain. En 92, Django d’Or du meilleur disque français pour son deuxième CD White Keys. En 1998, il reçoit le Prix Django Reinhardt de l’Académie du Jazz qui récompense le meilleur musicien de l’année.
Que ce soit en trio, en duo avec Olivier Ker Ourio ou Sara Lazarus, ou en solo, Rocheman s’impose comme un des grands pianistes de notre époque. Des artistes de tous horizons font appel à lui, de Anthony Ortega à Sylvain Beuf, aux batteurs Al Foster et Aldo Romano, les contrebassistes George Mraz et Kyle Eastwood, l’Orchestre National de Jazz lui commande une oeuvre : San Felipe est créé pour l’ONJ et l’Orchestre Philharmonique de Montpellier. Depuis 2004, Manuel est membre de l’International Jazz Orchestra, dirigé par Dusko Goykovich.
http://www.myspace.com/manuelrocheman
Le 15 septembre 1980, à 51 ans, souffrant d’une hépatite mal soignée, le corps usé par une trop longue addiction à la drogue, un des plus grands musiciens de jazz disparait : Bill Evans…
Trente ans plus tard, le pianiste Manuel Rocheman lui rend un bel hommage : « La musique de Bill Evans m’a toujours accompagnée et inspirée, j’ai voulu ici rendre hommage à ce fabuleux musicien en apportant ma touche personnelle (…) Je lui rends hommage non pas en cherchant à l’imiter, ce qui serait sans intérêt, mais en restituant toute la musique qu’il a fait naître en moi depuis longtemps et qui a maintenant mûrie( ...). Il incarne une forme de romantisme en jazz mais couplée avec la nervosité et la richesse du bop. Ses phrases sont toujours subtiles, élégantes et toujours chantantes, produites grâce à une expressivité maximale, sans jamais d’effets.. »
Intitulé The Touch Of Your Lips, le nouvel opus de Rocheman contient des compositions d’Evans, des morceaux que ce dernier aimait jouer, mais aussi de nouvelles compositions du Français au sein desquelles il avoue avoir mis son expérience, ses sensations face à la musique d’Evans qu’il a découvert tardivement. Ce nouvel album a été enregistré en septembre 2009 avec Mathias Allamane à la contrebasse et Matthieu Chazarenc à la batterie.
Manuel Rocheman vient d’une famille de musiciens. Du côté maternel, sa grand-mère est professeur de piano, son grand-père flûtiste, sa mère, Danièle Alpers, violiste, sa tante violoniste. Son père, Lionel Rocheman (guitariste et comédien), crée le Hootenanny au Centre Américain à Paris, où viendront se produire des artistes du monde entier.
Lorsqu’à l’âge de dix ans, il reçoit en cadeau de son frère un beau disque d’Oscar Peterson en solo (il s’agissait de Tracks), Manuel a déjà derrière lui quatre années de pratique du piano. C’est un grand sentiment de liberté qu’il découvre à l’écoute du virtuose canadien, et le désir de suivre sa voie. Il est totalement séduit par l’harmonie et le rythme du langage du jazz.
Le pianiste Bob Vatel l’invite à venir faire le boeuf dans des clubs de jazz à Paris dès l’âge de douze ans. Manuel Rocheman doit s’armer techniquement, il le fait en rencontrant, au C.N.R de Paris, Alberto Neuman, l’un des rares disciples d’Arturo Benedetti Michelangeli. Il développera considérablement à ses côtés sa technique pianistique. Il suit aussi les cours d’écriture et de percussion au Conservatoire. Parallèlement il travaille avec les pianistes de jazz Nicolas Montier, Gabriel Garvanoff et Michel Sardaby.
En 1980, il est présenté à Martial Solal par Bob Vatel et la chance voudra que Martial accepte de s’occuper de Manuel, qui deviendra son unique élève. Dès 1983, il se produit professionnellement à Paris en Trio, en 1984 il joue à deux pianos avec Martial Solal au Festival de Jazz de Paris, et dès lors les engagements vont se succéder.
Très vite, les professionnels reconnaissent son immense talent : meilleur pianiste français au concours international de Piano Jazz Martial Solal en 1989. En 91, Prix du meilleur disque décerné par l’académie du jazz pour son premier CD Trio Urbain. En 92, Django d’Or du meilleur disque français pour son deuxième CD White Keys. En 1998, il reçoit le Prix Django Reinhardt de l’Académie du Jazz qui récompense le meilleur musicien de l’année.
Que ce soit en trio, en duo avec Olivier Ker Ourio ou Sara Lazarus, ou en solo, Rocheman s’impose comme un des grands pianistes de notre époque. Des artistes de tous horizons font appel à lui, de Anthony Ortega à Sylvain Beuf, aux batteurs Al Foster et Aldo Romano, les contrebassistes George Mraz et Kyle Eastwood, l’Orchestre National de Jazz lui commande une oeuvre : San Felipe est créé pour l’ONJ et l’Orchestre Philharmonique de Montpellier. Depuis 2004, Manuel est membre de l’International Jazz Orchestra, dirigé par Dusko Goykovich.
http://www.myspace.com/manuelrocheman
Norbert- Messages : 6026
Date d'inscription : 26/05/2010
Age : 60
Localisation : alsace
Re: Manuel Rocheman revisite Bill Evans
Merci Freebird pour la Chronique.
Je le connais de notoriété mais je n'ai jamais écouter sa musique, mais il faut dire qu'il y en a un paquet de pianiste français.
Dès que j'en voit un à la bilblio je le chope !
Parisino
Je le connais de notoriété mais je n'ai jamais écouter sa musique, mais il faut dire qu'il y en a un paquet de pianiste français.
Dès que j'en voit un à la bilblio je le chope !
Parisino
parisino- Messages : 5704
Date d'inscription : 31/05/2010
Age : 49
Localisation : Chatenay Malabry
Re: Manuel Rocheman revisite Bill Evans
Je sais que tu apprecies également De Bethman...
Norbert- Messages : 6026
Date d'inscription : 26/05/2010
Age : 60
Localisation : alsace
Re: Manuel Rocheman revisite Bill Evans
Freebird67 a écrit:Je sais que tu apprecies également De Bethman...
Oui mais ce que je connais sur Bethman c'est au Fender Rhodes, je n'ai rien au piano.
Sinon il y a Frank Ansallem (je connais pas mal), Laurant Coq (j'ai pas d'abum mais je l'ai vu en concert c'est un tueur, avec Darryl Hall à la basse), Laurent de Wilde (j'ai pas aimé son cd Computer), Antoine Hervé (il est bon mais...), baptiste trotignon (en concert solo, belle carrière), Jean Michel Pilc (que je ne connais pas du tout), franck avitabile (?)...
J'aime beaucoup le piano Jazz mais j'ai du mal à y discerner un toucher ou un phrasé (contrairement à la guitare). J'en ai parlé avec un pianiste qui m'a dit qu'il fallait que j'en écoute beaucoup et c'est pas faute d'en écouter la liste est longue, Ahmad Jamal, Bill Evans, Petrucciani, Tété Montoliu (le plus grand pianiste de jazz espagnol), Kenny Frew, Jarret, Oscar Peterson...
Après j'ai mes chouchou comme Brad Mehldau, Stéfano Bollani, Omar Sosa, Keith (évidemment), T Monk et Chano Dominguez (terrible en flamenco Jazz).
Bon je crois que j'ai fait un hors sujet mais tant pis
Parisino
parisino- Messages : 5704
Date d'inscription : 31/05/2010
Age : 49
Localisation : Chatenay Malabry
Re: Manuel Rocheman revisite Bill Evans
parisino a écrit:Bon je crois que j'ai fait un hors sujet mais tant pis
Les H.S. comme ça, j'en redemande !
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