Gil Scott-Heron : Small Talk At 125th And Lenox (1970)
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Gil Scott-Heron : Small Talk At 125th And Lenox (1970)
Gil Scott-Heron : Small Talk At 125th And Lenox (1970)
Face 1
1. Introduction: The Revolution Will Not Be Televised - 3:21
2. Omen - 1:46
3. Brother - 2:37
4. Comment #1 - 4:27
5. Small Talk At 125th And Lenox - 1:23
6. The Subject Was Faggots - 3:11
7. Evolution (And Flashback) - 3:24
Face 2
1. Plastic Pattern People - 2:52
2. Whitey On The Moon - 2:00
3. The Vulture - 4:33
4. Enough - 4:14
5. Paint It Black - 0:35
6. Who'll Pay Reparations On My Soul? - 5:16
7. Everyday - 4:30
Whitey On The Moon
Un vieux rat a mordu ma sœur Nelly.
(les blancs sont sur la lune)
Son visage et ses bras ont vite gonflé.
(et les blancs sont sur la lune)
Je ne peux pas lui payer le médecin.
(mais les blancs sont sur la lune)
Je devrais m'endetter pour dix ans.
(pendant que les blancs sont sur la lune)
Le proprio vient d'augmenter le loyer.
(parce que les blancs sont sur la lune)
Pas d'eau chaude, de chiottes ni d'électricité.
(mais les blancs sont sur la lune)
Pourquoi est-ce qu'il l'a augmenté ?
(à cause des blancs sur la lune ?)
Je lui filais déjà 50 billets la semaine.
(avec les blancs sur la lune)
Les impôts me prennent toute ma paye,
Les junkies me rendent dingues,
Le prix de la bouffe augmente sans cesse,
Et comme si ça ne suffisait pas,
Un vieux rat a mordu ma sœur Nelly.
(et les blancs sont sur la lune)
Son visage et ses bras ont vite gonflé.
(mais les blancs sont sur la lune)
Est-ce que toute ma paye de l'année dernière ?
(était pour les blancs sur la lune ?)
Pourquoi il n'y a plus de fric ici ?
(Hmm ! Les blancs sont sur la lune)
Je sais que je commence à en avoir marre,
(des blancs sur la lune)
Je pense que je vais envoyer la note du docteur,
Par avion spécial.
(aux blancs sur la lune)
Source : http://gilscottheron.free.fr/
Musicalement, il n'est pas facile de situer Gil Scott-Heron. Chanteur soul/funk ou chanteur de jazz ? Sur "Small Talk At 125th And Lenox", son premier album, il s'exprime surtout via le spoken word - dont le rap est le prolongement direct. Produit par Bob Thiele (le producteur de John Coltrane), ce premier album est incroyablement moderne - et montre à quel point le rap s'est fourvoyé en privilégiant presque systématiquement l'aspect urbain des machines... alors que la percussion était son extension musicale naturelle.
Pour ceux qui ne parlent pas anglais, "Small Talk At 125th And Lenox" risque d'être austère : seuls "The Vulture", "Who'll Pay Reparations On My Soul?" et "Everyday" sont des chansons (remarquables d'ailleurs), le reste étant constitué de raps accompagnés uniquement par des percussions. Chez Gil Scott-Heron, la radicalité des textes et la violence des propos ("Enough") n'excluent pas l'humour (l'ironie de "Whitey On The Moon") - la maîtrise du débit rendant le tout très musical. La question raciale est au centre des débats, abordée de façon frontale, violente - à des années lumières de la société politiquement correcte dans laquelle nous vivons désormais. A ce titre, il est amusant de constater que "The Subject Was Faggots", un titre où il laisse les blancs de coté pour s'en prendre aux homosexuels, est le seul morceau qui semble poser des problèmes de conscience à ceux qui tiennent aujourd'hui encore l'album comme culte.
Face 1
1. Introduction: The Revolution Will Not Be Televised - 3:21
2. Omen - 1:46
3. Brother - 2:37
4. Comment #1 - 4:27
5. Small Talk At 125th And Lenox - 1:23
6. The Subject Was Faggots - 3:11
7. Evolution (And Flashback) - 3:24
Face 2
1. Plastic Pattern People - 2:52
2. Whitey On The Moon - 2:00
3. The Vulture - 4:33
4. Enough - 4:14
5. Paint It Black - 0:35
6. Who'll Pay Reparations On My Soul? - 5:16
7. Everyday - 4:30
Whitey On The Moon
Un vieux rat a mordu ma sœur Nelly.
(les blancs sont sur la lune)
Son visage et ses bras ont vite gonflé.
(et les blancs sont sur la lune)
Je ne peux pas lui payer le médecin.
(mais les blancs sont sur la lune)
Je devrais m'endetter pour dix ans.
(pendant que les blancs sont sur la lune)
Le proprio vient d'augmenter le loyer.
(parce que les blancs sont sur la lune)
Pas d'eau chaude, de chiottes ni d'électricité.
(mais les blancs sont sur la lune)
Pourquoi est-ce qu'il l'a augmenté ?
(à cause des blancs sur la lune ?)
Je lui filais déjà 50 billets la semaine.
(avec les blancs sur la lune)
Les impôts me prennent toute ma paye,
Les junkies me rendent dingues,
Le prix de la bouffe augmente sans cesse,
Et comme si ça ne suffisait pas,
Un vieux rat a mordu ma sœur Nelly.
(et les blancs sont sur la lune)
Son visage et ses bras ont vite gonflé.
(mais les blancs sont sur la lune)
Est-ce que toute ma paye de l'année dernière ?
(était pour les blancs sur la lune ?)
Pourquoi il n'y a plus de fric ici ?
(Hmm ! Les blancs sont sur la lune)
Je sais que je commence à en avoir marre,
(des blancs sur la lune)
Je pense que je vais envoyer la note du docteur,
Par avion spécial.
(aux blancs sur la lune)
Source : http://gilscottheron.free.fr/
Musicalement, il n'est pas facile de situer Gil Scott-Heron. Chanteur soul/funk ou chanteur de jazz ? Sur "Small Talk At 125th And Lenox", son premier album, il s'exprime surtout via le spoken word - dont le rap est le prolongement direct. Produit par Bob Thiele (le producteur de John Coltrane), ce premier album est incroyablement moderne - et montre à quel point le rap s'est fourvoyé en privilégiant presque systématiquement l'aspect urbain des machines... alors que la percussion était son extension musicale naturelle.
Pour ceux qui ne parlent pas anglais, "Small Talk At 125th And Lenox" risque d'être austère : seuls "The Vulture", "Who'll Pay Reparations On My Soul?" et "Everyday" sont des chansons (remarquables d'ailleurs), le reste étant constitué de raps accompagnés uniquement par des percussions. Chez Gil Scott-Heron, la radicalité des textes et la violence des propos ("Enough") n'excluent pas l'humour (l'ironie de "Whitey On The Moon") - la maîtrise du débit rendant le tout très musical. La question raciale est au centre des débats, abordée de façon frontale, violente - à des années lumières de la société politiquement correcte dans laquelle nous vivons désormais. A ce titre, il est amusant de constater que "The Subject Was Faggots", un titre où il laisse les blancs de coté pour s'en prendre aux homosexuels, est le seul morceau qui semble poser des problèmes de conscience à ceux qui tiennent aujourd'hui encore l'album comme culte.
Dernière édition par Ayler le 18.02.11 22:11, édité 1 fois
Re: Gil Scott-Heron : Small Talk At 125th And Lenox (1970)
Je ne connais pas tout ce disque mais j'ai quelques morceaux sur l'excellente compilation de ces premiers disques "The Revolution Will Not Be Televised".
Re: Gil Scott-Heron : Small Talk At 125th And Lenox (1970)
Un album d'une force exceptionnel : brut et essentiel. Les morceaux chantés sont splendides, dans un registre proche de Leon Thomas ou Terry Callier.
Dans morceaux comme Enought sont parmi ce que le rap a produit de mieux, à mettre au côté de la rencontre des Last Poets avec Pharoah Sanders.
Dans morceaux comme Enought sont parmi ce que le rap a produit de mieux, à mettre au côté de la rencontre des Last Poets avec Pharoah Sanders.
Re: Gil Scott-Heron : Small Talk At 125th And Lenox (1970)
The Vulture
Dressé sur les restes de vie d’un homme noir.
Ou volant dans la vallée qui sépare le jour de la nuit.
« Je suis la Mort », s’écriait le vautour. « Pour le peuple de lumière. »
Charon ramena sa barque de la mer qui roule sur les âmes,
Et il vit le charognard qui s’en allait, emportant des cœurs encore chauds vers la froidure.
Il savait que le ghetto était un havre pour la créature la plus vile qu’on ait jamais connue.
Dans les terres sauvages du chagrin et le désert du désespoir,
Le mal souffle dans le clairon de justice qui lance un cri strident de terreur nue.
Arrachant le nourrisson à sa mère, semant une douleur à nulle autre semblable.
Alors, si tu vois venir le vautour, si tu le vois décrire des cercles dans ta tête.
Souviens-toi que toute fuite est impossible, car il restera toujours derrière toi, tout près.
Promets-moi seulement de livrer bataille ; bataille pour ton âme et pour la mienne.
Traduction : Jean-François Ménard
Dressé sur les restes de vie d’un homme noir.
Ou volant dans la vallée qui sépare le jour de la nuit.
« Je suis la Mort », s’écriait le vautour. « Pour le peuple de lumière. »
Charon ramena sa barque de la mer qui roule sur les âmes,
Et il vit le charognard qui s’en allait, emportant des cœurs encore chauds vers la froidure.
Il savait que le ghetto était un havre pour la créature la plus vile qu’on ait jamais connue.
Dans les terres sauvages du chagrin et le désert du désespoir,
Le mal souffle dans le clairon de justice qui lance un cri strident de terreur nue.
Arrachant le nourrisson à sa mère, semant une douleur à nulle autre semblable.
Alors, si tu vois venir le vautour, si tu le vois décrire des cercles dans ta tête.
Souviens-toi que toute fuite est impossible, car il restera toujours derrière toi, tout près.
Promets-moi seulement de livrer bataille ; bataille pour ton âme et pour la mienne.
Traduction : Jean-François Ménard
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