On The Corner (1972)
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WillieBrown
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Ayler
Bluesboy
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On The Corner (1972)
On The Corner (1972)
Face 1
1. On The Corner (Miles Davis) - 2:58
2. New York Girl (Miles Davis) - 1:32
3. Thinkin' One Thing And Doin' Another (Miles Davis) - 1:42
4. Vote For Miles (Miles Davis) - 8:45
5. Black Satin (Miles Davis) - 5:16
Face 2
1. One And One (Miles Davis) - 6:09
2. Helen Butte (Miles Davis) - 16:06
3. Mr. Freedom X (Miles Davis) - 7:13
Personnel :
Session du 1er juin 1972 (4 premières plages)
Miles Davis - trompette
Dave Liebman – saxophone soprano
Chick Corea - synthétiseur
Herbie Hancock - orgue
Harold I. Williams - piano électrique
John McLaughlin - guitare
Collin Walcott - sitar
Paul Buckmaster - violoncelle
Michael Henderson - basse
Jack DeJohnette - batterie
Billy Hart - batterie, bongos, percussions
Don Alias - conga, percussions
Mtume - conga, percussions
Badal Roy - tabla
Session du 6 juin 1972 (4 dernières plages)
Miles Davis - trompette
Carlos Garnett – saxophones alto et ténor
Bennie Maupin - clarinette basse
Herbie Hancock - piano électrique, synthétiseur
Harold I. Williams - piano électrique, synthétiseur
Lonnie Liston Smith - orgue
David Creamer - guitare
Collin Walcott - sitar
Paul Buckmaster - violoncelle
Michael Henderson - basse
Jack DeJohnette - batterie, handclaps
Billy Hart - batterie, handclaps
Don Alias - percussions, handclaps
Mtume - percussions, handclaps
Badal Roy - tabla, handclaps
« C'est avec On The Corner et Big Fun que j'ai vraiment essayé d'intéresser les jeunes Noirs à ma musique. Ce sont eux qui achètent les disques et viennent aux concerts, et je songeais à me préparer un public pour l'avenir. Beaucoup de jeunes Blancs étaient déjà venus dans mes concerts après Bitches Brew. Je pensais qu'il serait bien de rassembler tous ces jeunes dans l'écoute de ma musique et de l'appréciation du groove. »
— Miles Davis avec Quincy Troupe, L'autobiographie p. 345 (1989)
En publiant "On The Corner", Miles espérait rencontrer un succès aussi important que celui que connaitra le "Head Hunters" de Herbie Hancock quelques mois plus tard. Il n'en sera rien : "On The Corner" est au contraire l'album le plus controversé de toute la carrière de Miles Davis. A sa sortie, les critiques l'assassinèrent, le qualifiant de disque purement commercial : comment pouvait-on écrire une telle énormité ?
Car si l'intention de Miles avait été de produire un disque commercial, il n'aurait jamais enregistré "On The Corner". Le disque est certes moderne dans sa forme : lignes de basse répétitives, groove à la James Brown, sonorités à la Sly & The Family Stone - sans parler des putes de sa célèbre pochette... Mais c'est oublier la réalité musicale de "On The Corner" : la musique est noire, dans tous les sens du terme. Les climats sont tendus à l'extrême, révélateurs d'une musique sans la moindre concession. Le disque est violent, névrotique.
Révolutionnaire aussi. Surtout. En tant qu'instrumentiste, Miles est peu impliqué. Déformé par un jeu de wah wah inquiétant, ses solos se font rares - et ne sont pas du niveau de ceux de "A Tribute To Jack Johnson". Mais ce n'est pas là que se situent les enjeux de l'album. "On The Corner" n'est plus vraiment un disque de jazz. Après le départ de Keith Jarrett et Gary Bartz fin 1971, Miles repense sa musique, qui prend une tournure tout à fait inédite : les solos sont relégués au second plan, le rythme prenant le pas sur toute autre considération musicale. C'est à ma connaissance l'un des premiers albums utilisant des boucles telles qu'on les utilise à longueur d'albums désormais : "On The Corner" avait 30 ans d'avance !
L'absence de thème (à l'exception des quelques notes de "Black Satin") et l’absence de progression harmonique participent au coté oppressant du disque.
Il faut aussi noter l'importance du mixage, incroyablement audacieux, complètement à contre-courant des pratiques d'alors dans le jazz. Teo Macero procède à de véritables collages, achevant la peinture sonore élaborée par Miles avec Paul Buckmaster (influencé par Stockhausen). Car "On The Corner" est autrement plus conceptuel que "Bitches Brew", où les idées de Miles servaient le discours de l'instrumentiste. A l'écart de la scène durant quelques mois, Miles a longtemps réfléchi à la direction vers laquelle il souhaitait évoluer.
Enregistré le 1er juin 1972, "On The Corner" (le titre) est en fait une longue plage dont les prolongements ("New York Girl", "Thinkin' One Thing And Doin' Another" et "Vote For Miles") ne sont que de simples variations. Dave Liebman fait ici ses débuts en tant que sessionman de Miles, qui retrouve John McLaughlin, remarquable dans ses interventions - très Hendrixiennes. Le rythme est obsessionnel, mais jamais facile : aux doubles-croches de Jack DeJohnette répondent les ponctuations de Badal Roy, Miles jouant de chaque musicien comme un peintre de ses couleurs. La façon dont il intègre des instruments exotiques annonce d'ailleurs une certaine forme de world music.
La première face se termine par "Black Satin", enregistré le 6 juin 1972 - avec a priori des overdubs datant du 7 juillet 1972 (les fameux battements de mains...). C'est ici Carlos Garnett qui fait ses débuts, sur un riff de basse répété jusqu'à la névrose, distordu par une wah wah très marquée. "One And One", "Helen Butte" et "Mr. Freedom X" (soit toute la face deux) sont des variations de "Black Satin", où la place des solistes est plus réduite encore que lors de la première séance. Là encore, Miles nous a concocté des boucles avant l'heure, une fusion ultramoderne des musiques de tous les continents. Car avec "On The Corner", Miles s'éloigne de l'Occident - dont les repères critiques d'alors étaient inopérants pour analyser le disque, tout en produisant une musique très urbaine, incroyablement novatrice.
Face 1
1. On The Corner (Miles Davis) - 2:58
2. New York Girl (Miles Davis) - 1:32
3. Thinkin' One Thing And Doin' Another (Miles Davis) - 1:42
4. Vote For Miles (Miles Davis) - 8:45
5. Black Satin (Miles Davis) - 5:16
Face 2
1. One And One (Miles Davis) - 6:09
2. Helen Butte (Miles Davis) - 16:06
3. Mr. Freedom X (Miles Davis) - 7:13
Personnel :
Session du 1er juin 1972 (4 premières plages)
Miles Davis - trompette
Dave Liebman – saxophone soprano
Chick Corea - synthétiseur
Herbie Hancock - orgue
Harold I. Williams - piano électrique
John McLaughlin - guitare
Collin Walcott - sitar
Paul Buckmaster - violoncelle
Michael Henderson - basse
Jack DeJohnette - batterie
Billy Hart - batterie, bongos, percussions
Don Alias - conga, percussions
Mtume - conga, percussions
Badal Roy - tabla
Session du 6 juin 1972 (4 dernières plages)
Miles Davis - trompette
Carlos Garnett – saxophones alto et ténor
Bennie Maupin - clarinette basse
Herbie Hancock - piano électrique, synthétiseur
Harold I. Williams - piano électrique, synthétiseur
Lonnie Liston Smith - orgue
David Creamer - guitare
Collin Walcott - sitar
Paul Buckmaster - violoncelle
Michael Henderson - basse
Jack DeJohnette - batterie, handclaps
Billy Hart - batterie, handclaps
Don Alias - percussions, handclaps
Mtume - percussions, handclaps
Badal Roy - tabla, handclaps
« C'est avec On The Corner et Big Fun que j'ai vraiment essayé d'intéresser les jeunes Noirs à ma musique. Ce sont eux qui achètent les disques et viennent aux concerts, et je songeais à me préparer un public pour l'avenir. Beaucoup de jeunes Blancs étaient déjà venus dans mes concerts après Bitches Brew. Je pensais qu'il serait bien de rassembler tous ces jeunes dans l'écoute de ma musique et de l'appréciation du groove. »
— Miles Davis avec Quincy Troupe, L'autobiographie p. 345 (1989)
En publiant "On The Corner", Miles espérait rencontrer un succès aussi important que celui que connaitra le "Head Hunters" de Herbie Hancock quelques mois plus tard. Il n'en sera rien : "On The Corner" est au contraire l'album le plus controversé de toute la carrière de Miles Davis. A sa sortie, les critiques l'assassinèrent, le qualifiant de disque purement commercial : comment pouvait-on écrire une telle énormité ?
Car si l'intention de Miles avait été de produire un disque commercial, il n'aurait jamais enregistré "On The Corner". Le disque est certes moderne dans sa forme : lignes de basse répétitives, groove à la James Brown, sonorités à la Sly & The Family Stone - sans parler des putes de sa célèbre pochette... Mais c'est oublier la réalité musicale de "On The Corner" : la musique est noire, dans tous les sens du terme. Les climats sont tendus à l'extrême, révélateurs d'une musique sans la moindre concession. Le disque est violent, névrotique.
Révolutionnaire aussi. Surtout. En tant qu'instrumentiste, Miles est peu impliqué. Déformé par un jeu de wah wah inquiétant, ses solos se font rares - et ne sont pas du niveau de ceux de "A Tribute To Jack Johnson". Mais ce n'est pas là que se situent les enjeux de l'album. "On The Corner" n'est plus vraiment un disque de jazz. Après le départ de Keith Jarrett et Gary Bartz fin 1971, Miles repense sa musique, qui prend une tournure tout à fait inédite : les solos sont relégués au second plan, le rythme prenant le pas sur toute autre considération musicale. C'est à ma connaissance l'un des premiers albums utilisant des boucles telles qu'on les utilise à longueur d'albums désormais : "On The Corner" avait 30 ans d'avance !
L'absence de thème (à l'exception des quelques notes de "Black Satin") et l’absence de progression harmonique participent au coté oppressant du disque.
Il faut aussi noter l'importance du mixage, incroyablement audacieux, complètement à contre-courant des pratiques d'alors dans le jazz. Teo Macero procède à de véritables collages, achevant la peinture sonore élaborée par Miles avec Paul Buckmaster (influencé par Stockhausen). Car "On The Corner" est autrement plus conceptuel que "Bitches Brew", où les idées de Miles servaient le discours de l'instrumentiste. A l'écart de la scène durant quelques mois, Miles a longtemps réfléchi à la direction vers laquelle il souhaitait évoluer.
Enregistré le 1er juin 1972, "On The Corner" (le titre) est en fait une longue plage dont les prolongements ("New York Girl", "Thinkin' One Thing And Doin' Another" et "Vote For Miles") ne sont que de simples variations. Dave Liebman fait ici ses débuts en tant que sessionman de Miles, qui retrouve John McLaughlin, remarquable dans ses interventions - très Hendrixiennes. Le rythme est obsessionnel, mais jamais facile : aux doubles-croches de Jack DeJohnette répondent les ponctuations de Badal Roy, Miles jouant de chaque musicien comme un peintre de ses couleurs. La façon dont il intègre des instruments exotiques annonce d'ailleurs une certaine forme de world music.
La première face se termine par "Black Satin", enregistré le 6 juin 1972 - avec a priori des overdubs datant du 7 juillet 1972 (les fameux battements de mains...). C'est ici Carlos Garnett qui fait ses débuts, sur un riff de basse répété jusqu'à la névrose, distordu par une wah wah très marquée. "One And One", "Helen Butte" et "Mr. Freedom X" (soit toute la face deux) sont des variations de "Black Satin", où la place des solistes est plus réduite encore que lors de la première séance. Là encore, Miles nous a concocté des boucles avant l'heure, une fusion ultramoderne des musiques de tous les continents. Car avec "On The Corner", Miles s'éloigne de l'Occident - dont les repères critiques d'alors étaient inopérants pour analyser le disque, tout en produisant une musique très urbaine, incroyablement novatrice.
Re: On The Corner (1972)
Magnifique "On The Corner". Hypnotique, funky, profond, révolutionnaire,… Miles !
Re: On The Corner (1972)
Un de ses enregistrements les plus novateur, les plus funky aussi !
Bluesboy- Messages : 237
Date d'inscription : 15/04/2008
Re: On The Corner (1972)
Extrait d'un entretien de Badal Roy
Badal Roy: One day while I'm still playing at A Taste of India, John says, “Miles Davis wants you and [sitar player Khalil] Balakrishna.” Miles is playing at The Village Gate, we walked [in] with the tabla and sitar and when he took a break we played for ten minutes. He said, “You sounded good!” That was the first time I'd seen Miles, you know. Then one day this gentleman named Teo Macero calls me for On the Corner. I go there and take my position along with John, Herbie Hancock, Jack DeJohnette, and Miles comes in. We're all ready to start, but we don't know what to do. I, of course, don't know what to do. He looks at me and he says, “You start.” I don't know anything.
Chris Kompanek of All About Jazz: That must have been a pretty big moment. What did you do?
BR: Oh God, yeah. And telling me, “you start” with no music. No nothing. So I started my groove. TaKaNaTaNaKaTin and Herbie Hancock looks at me and says, “yeah” and he starts playing with me. Just me and Herbie and we're having fun. I wish we could just play for an hour, just me and Herbie. That could be one fucking album. Maybe someday it's going to happen. So then John and Jack start and it's still so beautiful. Then everybody starts and I'm drowned out. I can't hear myself and I am not enjoying it at all because it's chaos. I'm still grooving but not hearing myself. Not hearing a note after about 15 or 20 minutes and this went on for almost an hour. If you don't hear yourself, how can you enjoy it?
AAJ: The result, though, is transcending. Listening to that album is one of those “wow” moments.
BR: The album came out. I never heard it. I played on Big Fun (Columbia, 1974), Get Up with It (Columbia, 1974) and a lot of others. Life goes by and I played with Pharoah Sanders and Lookout Farm. I joined Ornette Coleman and played with him for 10 or 12 years. I did On the Corner in 1972; 1974 I got married; 1977 my son is born; 1995 my son went to Rutgers for graduate school and he comes [home] with an On the Corner CD. The album is still unopened in my basement. It's still there because that music didn't hit me. He told me the boys and girls from his college were taking autographs from him because I was on the album. Then I said, “Give me that CD.” I was in the drawing room and I played it and I sat back and said, “wow.” Everything opened up, man.
AAJ: After you listened to On the Corner, did you go back and listen to other Miles Davis albums?
BR: Absolutely. And then On the Corner came out as a box set. I'm on a bunch of tracks and the tabla sounds so good. Now, I sit down and say, “Thank God, Miles. You made me famous a little bit.”
AAJ: You've worked with a number of legendary jazz musicians. What were the major differences working with these dynamic men?
BR: Miles says, “You start.” If he liked one groove, he would say, “Keep that groove going. Don't change it.” He would want to keep it going, but after 30 seconds I wanted to change it. But with Ornette, he would always want me to change it. Completely different, but I had fun with both of them.
AAJ: In On the Corner, you have these solos where you start a groove then build complex, dynamic rhythms. What goes through your mind during a solo?
BR: I think I'm the only self-taught tabla drummer that doesn't have any classical training. I just feel whatever I feel at that moment, but those classical tabla players, they practice for eight hours a day for fucking 18 years and they want to go and play those lines. With me, it's not that. I want to play something and wait. Let it go. Let it rest. Give me some space.
AAJ: Your solos have such a great dramatic arch to them. You build up tension and let it go.
BR: By doing that, I'm telling a story. That's the main thing. When you write about me, say Badal Roy is telling a story. And I'm checking it out, which drum is giving me a sound I really appreciate at that moment. I go with the groove, and then go free.
http://www.allaboutjazz.com/m/article.php?id=33468
Badal Roy: One day while I'm still playing at A Taste of India, John says, “Miles Davis wants you and [sitar player Khalil] Balakrishna.” Miles is playing at The Village Gate, we walked [in] with the tabla and sitar and when he took a break we played for ten minutes. He said, “You sounded good!” That was the first time I'd seen Miles, you know. Then one day this gentleman named Teo Macero calls me for On the Corner. I go there and take my position along with John, Herbie Hancock, Jack DeJohnette, and Miles comes in. We're all ready to start, but we don't know what to do. I, of course, don't know what to do. He looks at me and he says, “You start.” I don't know anything.
Chris Kompanek of All About Jazz: That must have been a pretty big moment. What did you do?
BR: Oh God, yeah. And telling me, “you start” with no music. No nothing. So I started my groove. TaKaNaTaNaKaTin and Herbie Hancock looks at me and says, “yeah” and he starts playing with me. Just me and Herbie and we're having fun. I wish we could just play for an hour, just me and Herbie. That could be one fucking album. Maybe someday it's going to happen. So then John and Jack start and it's still so beautiful. Then everybody starts and I'm drowned out. I can't hear myself and I am not enjoying it at all because it's chaos. I'm still grooving but not hearing myself. Not hearing a note after about 15 or 20 minutes and this went on for almost an hour. If you don't hear yourself, how can you enjoy it?
AAJ: The result, though, is transcending. Listening to that album is one of those “wow” moments.
BR: The album came out. I never heard it. I played on Big Fun (Columbia, 1974), Get Up with It (Columbia, 1974) and a lot of others. Life goes by and I played with Pharoah Sanders and Lookout Farm. I joined Ornette Coleman and played with him for 10 or 12 years. I did On the Corner in 1972; 1974 I got married; 1977 my son is born; 1995 my son went to Rutgers for graduate school and he comes [home] with an On the Corner CD. The album is still unopened in my basement. It's still there because that music didn't hit me. He told me the boys and girls from his college were taking autographs from him because I was on the album. Then I said, “Give me that CD.” I was in the drawing room and I played it and I sat back and said, “wow.” Everything opened up, man.
AAJ: After you listened to On the Corner, did you go back and listen to other Miles Davis albums?
BR: Absolutely. And then On the Corner came out as a box set. I'm on a bunch of tracks and the tabla sounds so good. Now, I sit down and say, “Thank God, Miles. You made me famous a little bit.”
AAJ: You've worked with a number of legendary jazz musicians. What were the major differences working with these dynamic men?
BR: Miles says, “You start.” If he liked one groove, he would say, “Keep that groove going. Don't change it.” He would want to keep it going, but after 30 seconds I wanted to change it. But with Ornette, he would always want me to change it. Completely different, but I had fun with both of them.
AAJ: In On the Corner, you have these solos where you start a groove then build complex, dynamic rhythms. What goes through your mind during a solo?
BR: I think I'm the only self-taught tabla drummer that doesn't have any classical training. I just feel whatever I feel at that moment, but those classical tabla players, they practice for eight hours a day for fucking 18 years and they want to go and play those lines. With me, it's not that. I want to play something and wait. Let it go. Let it rest. Give me some space.
AAJ: Your solos have such a great dramatic arch to them. You build up tension and let it go.
BR: By doing that, I'm telling a story. That's the main thing. When you write about me, say Badal Roy is telling a story. And I'm checking it out, which drum is giving me a sound I really appreciate at that moment. I go with the groove, and then go free.
http://www.allaboutjazz.com/m/article.php?id=33468
Re: On The Corner (1972)
Le coffret "The Complete On The Corner Sessions" est sur Deezer :
http://www.deezer.com/listen-536937
http://www.deezer.com/listen-536937
Re: On The Corner (1972)
Un album exceptionnel. Quel choc la première écoute !
C'est pour moi la jungle de Bitches Brew jouée en plein harlem (peut-être que musicalement ces deux albums n'ont pas grand chose à voir, mais les effets sur mon oreille sont comparables). C'est très dense et très puissant. La beauté de la jungle amazonienne de Bitches Brew est perdue, mais on y gagne la vitesse, le groove et l'exaltation physique de la danseuse black qui danse le funk.
le seul problème est pour moi les riffs de basse répétitifs, ça passe sur 70% de l'album mais c'est quand même bien gavant à la fin. Il faudrait peut-être ne pas écouter cet album au casque ?
C'est pour moi la jungle de Bitches Brew jouée en plein harlem (peut-être que musicalement ces deux albums n'ont pas grand chose à voir, mais les effets sur mon oreille sont comparables). C'est très dense et très puissant. La beauté de la jungle amazonienne de Bitches Brew est perdue, mais on y gagne la vitesse, le groove et l'exaltation physique de la danseuse black qui danse le funk.
le seul problème est pour moi les riffs de basse répétitifs, ça passe sur 70% de l'album mais c'est quand même bien gavant à la fin. Il faudrait peut-être ne pas écouter cet album au casque ?
WillieBrown- Messages : 24
Date d'inscription : 10/01/2010
Re: On The Corner (1972)
Welcome WillieBrown
kjp- Messages : 1334
Date d'inscription : 15/04/2008
Age : 50
corner
Purple Jim a écrit:Le coffret "The Complete On The Corner Sessions" est sur Deezer :
http://www.deezer.com/listen-536937
il est également sur spotify en meilleure qualité. C'est un opus que je méconnaissais.
http://open.spotify.com/album/4ORrWT9p5FH1jhTCATKEcj
Re: On The Corner (1972)
Leptilou a écrit:. C'est un opus que je méconnaissais.
Mieux vaut écouter l'album originale. Ces "complete sessions" sont ennuyeux.
Re: On The Corner (1972)
Merci Ayler pour toutes ces infos. En te lisant je me rend compte que les années éléctriques de Miles (68-75) sont très riches et que les albums ne sont pas si homogène que je le pense. Oui c'est la période électriques mais chaque album a sa particularité. Je les connais plus ou moins tous et "On the corner" est surement le plus funky et il a un côté blaxploitation gras.
Encore merci, je suis super content d'avoir trouver ce forum qui est de très bonne qualité, ici on va au fond des choses et j'aime ça. Merci aux participants !
Parisino
Encore merci, je suis super content d'avoir trouver ce forum qui est de très bonne qualité, ici on va au fond des choses et j'aime ça. Merci aux participants !
Parisino
parisino- Messages : 5704
Date d'inscription : 31/05/2010
Age : 49
Localisation : Chatenay Malabry
Re: On The Corner (1972)
a partir de Bitches Brew je décroche
Bloomers- Messages : 2749
Date d'inscription : 15/04/2008
Age : 49
Re: On The Corner (1972)
Fantastique album. Les climats sont très sombres, c'est très violent, sans concession, avec une musique hypnotique, presque "épileptique". Même aujourd'hui, cet album n'est pas si accessible: il reste malsain, violent et subversif.
Re: On The Corner (1972)
Purple Jim a écrit:Leptilou a écrit:. C'est un opus que je méconnaissais.
Mieux vaut écouter l'album originale. Ces "complete sessions" sont ennuyeux.
Et bien en ce qui me concerne je les apprécie bien ces complètes sessions. Je trouve qu'il y a une richesse musicale non négligeable. J'écoute ça depuis hier et je ne m'en lasse pas. Si on aime "0n thé corner" il ne faut pas passer à coté.
parisino- Messages : 5704
Date d'inscription : 31/05/2010
Age : 49
Localisation : Chatenay Malabry
Re: On The Corner (1972)
La difficulté, c'est que quand on a écouté l'album d'origine à son époque (avec toute les novations et la créativité de l'époque), l'album et ses chutes sonnent comme des chutes.... Donc il n'est pas inutile d'en rester un certain temps à l'album d'origine, puis une fois l'oreille faite de passer aux chutes et aux "bonus" (terme marketing très Warner et EMI ou autres conglomérats ...)... j'en parle d'autant plus que j'étais passé à coté de cet album... fin de règne...
je m'y remet
je m'y remet
Re: On The Corner (1972)
ha !
justement je me posais la question, parce que moi je n'ai pas connu l'album (ni à sa sortie, ni avant l'écoute du coffret)... de fait, je suis hypnotisé par ce coffret... et il me parait assez fou d'être parvenu à en extraire ces plages là (un peu comme sur bitches brew)... je trouve également que ça redonne un peu de "vie" (au sens improvisation, ce qui est une part importante du jazz) à l'album.
après il est certain que l'aspect de ces coffrets (luxueux et donc onéreux alors que bon, c'est effectivement du marketing) est plaisant, mais columbia doit bien avoir d'autres trésors en réserve.
justement je me posais la question, parce que moi je n'ai pas connu l'album (ni à sa sortie, ni avant l'écoute du coffret)... de fait, je suis hypnotisé par ce coffret... et il me parait assez fou d'être parvenu à en extraire ces plages là (un peu comme sur bitches brew)... je trouve également que ça redonne un peu de "vie" (au sens improvisation, ce qui est une part importante du jazz) à l'album.
après il est certain que l'aspect de ces coffrets (luxueux et donc onéreux alors que bon, c'est effectivement du marketing) est plaisant, mais columbia doit bien avoir d'autres trésors en réserve.
Wu wei- Messages : 4680
Date d'inscription : 04/07/2011
Re: On The Corner (1972)
Ce qui serait mieux , c'est que les créateurs soient partis prenantes de ces rééditions de "leur" musique... par ex, Catherine Ribeiro (je le sais par FB) a vu sortir via Amazon, un coffret complet de réédition de ses opus avec Alpes, sans qu'elle en soit d'aucune manière avertie et sans recevoir un seul exemplaire de cette réédition... ?????? money !!!
Re: On The Corner (1972)
bon pour les morts c'est compliqué ^^
mais la question se pose dans ce cadre, car un concert... c'est une prestation et sans interdiction spécifique de l'artiste qui pourrait se trouver merdique ce soir là, on peut comprendre que cela sorte post mortem...
mais (même si je suis content de les avoir) pour les coffrets avec inédits, surtout lorsqu'il s'agit de bandes découpées et montées au moment de la sortie de l'album... où se situe la limite ?
et de façon générale, il est certain que le juste milieu semble peu exister entre hendrix (et la vision euh... angélique de sa "soeur) et d'autres pour lesquels tout sort en vrac poru des sous...
mais la question se pose dans ce cadre, car un concert... c'est une prestation et sans interdiction spécifique de l'artiste qui pourrait se trouver merdique ce soir là, on peut comprendre que cela sorte post mortem...
mais (même si je suis content de les avoir) pour les coffrets avec inédits, surtout lorsqu'il s'agit de bandes découpées et montées au moment de la sortie de l'album... où se situe la limite ?
et de façon générale, il est certain que le juste milieu semble peu exister entre hendrix (et la vision euh... angélique de sa "soeur) et d'autres pour lesquels tout sort en vrac poru des sous...
Wu wei- Messages : 4680
Date d'inscription : 04/07/2011
Re: On The Corner (1972)
leptilou a écrit:La difficulté, c'est que quand on a écouté l'album d'origine à son époque (avec toute les novations et la créativité de l'époque), l'album et ses chutes sonnent comme des chutes.... Donc il n'est pas inutile d'en rester un certain temps à l'album d'origine, puis une fois l'oreille faite de passer aux chutes et aux "bonus" (terme marketing très Warner et EMI ou autres conglomérats ...)... j'en parle d'autant plus que j'étais passé à coté de cet album... fin de règne...
je m'y remet
Je ne suis pas d'accord avec toi mon cher Ptilou, ici pas de petites démos, ou des faux départs on recommence. Sur tous les morceaux le son est le même que sur l'album d'origine, comme il n'y a pas de thème tous les morceaux sont improvisés mais ce n'est pas une jam, il y a des lignes directrices. J'espère bien que dans tout le matériel enregistrer, ils ont pris le meilleur et même ce point pourrait être discuté...
parisino- Messages : 5704
Date d'inscription : 31/05/2010
Age : 49
Localisation : Chatenay Malabry
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