461 Ocean Boulevard (1974)
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461 Ocean Boulevard (1974)
461 Ocean Boulevard (1974)
Face 1
1. Motherless Children - 4:52
2. Give Me Strength - 2:51
3. Willie And The Hand Jive - 3:46
4. Get Ready - 3:50
5. I Shot The Sheriff - 4:30
Face 2
1. I Can't Hold - 4:10
2. Please Be With Me - 3:25
3. Let It Grow - 4:57
4. Steady Rollin' Man - 3:14
5. Mainline Florida - 4:05
Absent des studios depuis plusieurs années, c'est un Eric Clapton provisoirement débarrassé de ses démons (et des petites cuillères en argent...) qui refait surface avec "461 Ocean Boulevard". Aborder ce disque à travers le prisme du guitar hero des années 60 ne peut amener qu'à être déçu : c'est l'album d'un musicien adulte, et non d'un guitariste faisant étalage de sa virtuosité. En fait, c'est une véritable renaissance musicale : Clapton s'y montre, "Layla And Other Assorted Love Songs" excepté, nettement meilleur chanteur que par le passé, avec une voix très différente de celle de ses enregistrements passés. Plus grave, mieux maîtrisé, son chant n'a plus ici le coté fluet qu'on pouvait reprocher à son premier album solo.
Son jeu de guitare est aussi radicalement différent : les solos incendiaires des années 60 sont délaissés au profit de parties de guitare en slide (comme Harrison l'avait fait quelques années plus tôt), parmi les plus belles de sa carrière, où Clapton fait preuve de beaucoup de sensibilité, tant au dobro ("Give Me Strength") qu'à la guitare électrique ("I Can't Hold Out"). "461 Ocean Boulevard" est aussi le maître étalon de la carrière solo d'Eric Clapton : pendant plus de 10 ans, tous les albums suivants n'en seront qu'une déclinaison n'égalant jamais le modèle de départ - qui reste peut-être aujourd'hui encore le meilleur disque de sa carrière en solo.
Outre son humilité musicale, la force de "461 Ocean Boulevard" réside dans sa variété : contrairement aux disques suivants, la musique n'est pas systématiquement molle ("Motherless Children" et "Mainline Florida" dépotent bien), la rythmique groove ("Willie And The Hand Jive" et "Get Ready"), il y a beaucoup de sensibilité dans les ballades (le magnifique "Give Me Strength", et "Please Be With Me"), Clapton découvre les joies du blues laid back (avec "I Can't Hold", superbe reprise d'Elmore James), et fait même découvrir le reggae et son prophète au reste de la planète ("I Shot The Sheriff").
"461 Ocean Boulevard" n'est pas un disque parfait : "Let It Grow" ressemble trop à "Stairway To Heaven" pour être honnête, et l'effet utilisé lors du solo de "Steady Rollin' Man" était dispensable. Cette reprise de Robert Johnson (plus originale que ses albums de covers récents...) n'a certes pas l'intensité du "Crossroads" de Cream - mais Clapton a tourné la page avec talent, montrant qu'on ne pouvait pas le confiner au seul rôle de God. Et c’est là l’essentiel.
Face 1
1. Motherless Children - 4:52
2. Give Me Strength - 2:51
3. Willie And The Hand Jive - 3:46
4. Get Ready - 3:50
5. I Shot The Sheriff - 4:30
Face 2
1. I Can't Hold - 4:10
2. Please Be With Me - 3:25
3. Let It Grow - 4:57
4. Steady Rollin' Man - 3:14
5. Mainline Florida - 4:05
Absent des studios depuis plusieurs années, c'est un Eric Clapton provisoirement débarrassé de ses démons (et des petites cuillères en argent...) qui refait surface avec "461 Ocean Boulevard". Aborder ce disque à travers le prisme du guitar hero des années 60 ne peut amener qu'à être déçu : c'est l'album d'un musicien adulte, et non d'un guitariste faisant étalage de sa virtuosité. En fait, c'est une véritable renaissance musicale : Clapton s'y montre, "Layla And Other Assorted Love Songs" excepté, nettement meilleur chanteur que par le passé, avec une voix très différente de celle de ses enregistrements passés. Plus grave, mieux maîtrisé, son chant n'a plus ici le coté fluet qu'on pouvait reprocher à son premier album solo.
Son jeu de guitare est aussi radicalement différent : les solos incendiaires des années 60 sont délaissés au profit de parties de guitare en slide (comme Harrison l'avait fait quelques années plus tôt), parmi les plus belles de sa carrière, où Clapton fait preuve de beaucoup de sensibilité, tant au dobro ("Give Me Strength") qu'à la guitare électrique ("I Can't Hold Out"). "461 Ocean Boulevard" est aussi le maître étalon de la carrière solo d'Eric Clapton : pendant plus de 10 ans, tous les albums suivants n'en seront qu'une déclinaison n'égalant jamais le modèle de départ - qui reste peut-être aujourd'hui encore le meilleur disque de sa carrière en solo.
Outre son humilité musicale, la force de "461 Ocean Boulevard" réside dans sa variété : contrairement aux disques suivants, la musique n'est pas systématiquement molle ("Motherless Children" et "Mainline Florida" dépotent bien), la rythmique groove ("Willie And The Hand Jive" et "Get Ready"), il y a beaucoup de sensibilité dans les ballades (le magnifique "Give Me Strength", et "Please Be With Me"), Clapton découvre les joies du blues laid back (avec "I Can't Hold", superbe reprise d'Elmore James), et fait même découvrir le reggae et son prophète au reste de la planète ("I Shot The Sheriff").
"461 Ocean Boulevard" n'est pas un disque parfait : "Let It Grow" ressemble trop à "Stairway To Heaven" pour être honnête, et l'effet utilisé lors du solo de "Steady Rollin' Man" était dispensable. Cette reprise de Robert Johnson (plus originale que ses albums de covers récents...) n'a certes pas l'intensité du "Crossroads" de Cream - mais Clapton a tourné la page avec talent, montrant qu'on ne pouvait pas le confiner au seul rôle de God. Et c’est là l’essentiel.
Re: 461 Ocean Boulevard (1974)
Dave Thompson (In How Eric Clapton Took the World by Storm) nous apprend que c'est dans la fantastique collection de John Mayall (détruite par un incendie) que God a découvert la version originale de "Give Me Strength", qu'il sera incapable de retrouver par la suite... Mais il est contredit par EC dans son autobiographie (p. 147) ! Il aurait découvert ce titre à l'époque où il vivait chez Charlie Radcliffe, au début des 60's.
Ce qui est certain, c'est que ce titre avait été remplacé lors des premières rééditions CD par "Better Make It Through Today", le meilleur titre de son très dispensable album suivant par sa maison de disque suite à une plainte concernant la paternité du morceau...
Il convient donc de faire attention à se procurer la bonne version de cet album !
Dans son autobiographie, Clapton précise aussi qu'il ne voulait pas inclure "I Shot The Sheriff", estimant que sa version n'était pas digne des Wailers.
Ce qui est certain, c'est que ce titre avait été remplacé lors des premières rééditions CD par "Better Make It Through Today", le meilleur titre de son très dispensable album suivant par sa maison de disque suite à une plainte concernant la paternité du morceau...
Il convient donc de faire attention à se procurer la bonne version de cet album !
Dans son autobiographie, Clapton précise aussi qu'il ne voulait pas inclure "I Shot The Sheriff", estimant que sa version n'était pas digne des Wailers.
Re: 461 Ocean Boulevard (1974)
Le dernier excellent... avant un bon moment.
Electric Thing- Messages : 2628
Date d'inscription : 15/04/2008
Age : 53
Localisation : Légèrement à gauche de Saturne !
Re: 461 Ocean Boulevard (1974)
Super disque ; rien à redire ; acheté en édition collector avec le cd bonus en plus, ou figurent des blues SESSION OUT-TAKES sur le cd 1+ un concert sur le cd 2 LIVE AT HAMMERSMITH ODEON de LONDRES en décembre 1974. Ce 461 OCEAN BOULEVARD EST désormais un album légendaire.
Re: 461 Ocean Boulevard (1974)
je suis peut-être le seul à trouver cet album mou du genou et calibré FM (production clean de chez clean) qui fait passer God pour un simple mortel et JJ Cale pour un guitar-hero...
le paradoxe dans tout cela c'est la présence d'un second guitariste, il fallait être deux pour décrocher aussi peu de solo
le paradoxe dans tout cela c'est la présence d'un second guitariste, il fallait être deux pour décrocher aussi peu de solo
Bloomers- Messages : 2749
Date d'inscription : 15/04/2008
Age : 49
Re: 461 Ocean Boulevard (1974)
Oui, c'est mou. Moins de pêche que Cream ou "Layla". Ca me gène pas, j'aime le coté laid back de ce disque. Ca me suffit aussi, tout ce qu'il a fait après me touche pas du tout (à part "Unplugged").
Re: 461 Ocean Boulevard (1974)
La musique est ici plus relâchée que molle je trouve - même si j'admets que la nuance est légère. Quant au fait que le disque soit "calibré FM (production clean de chez clean)"... n'exagérons rien : ce n'est pas un disque de rock comme ceux des Stones, où même les guitares acoustiques sonnent crades par moment. Propre oui, mais on est loin des excès des années à venir...Bloomers a écrit:je suis peut-être le seul à trouver cet album mou du genou et calibré FM (production clean de chez clean) qui fait passer God pour un simple mortel et JJ Cale pour un guitar-hero...
Il n'y a pas que les solos dans la vie...Bloomers a écrit:le paradoxe dans tout cela c'est la présence d'un second guitariste, il fallait être deux pour décrocher aussi peu de solo
Re: 461 Ocean Boulevard (1974)
Un disque remarquable de bout en bout, certainement l'un des plus intemporels d'Eric Clapton. Le disque où le guitariste laisse la place au Musicien. Superbe.
Re: 461 Ocean Boulevard (1974)
Plus que la version de "Please Be With Me" de 5'll Getcha Ten du groupe Cowboy, on peut penser que c'est celle de Duane Allman: An Anthology (une prise alternative, où Duane Allman officie superbement à la slide) que Clapton avait en tête pour sa propre version, qui de fait, avec sa partie de slide, semble bien constituer un hommage au guitariste disparu.
Re: 461 Ocean Boulevard (1974)
La version de Cow Boy est vraiment magnifique.Ayler a écrit:Plus que la version de "Please Be With Me" de 5'll Getcha Ten du groupe Cowboy, on peut penser que c'est celle de Duane Allman: An Anthology (une prise alternative, où Duane Allman officie superbement à la slide) que Clapton avait en tête pour sa propre version, qui de fait, avec sa partie de slide, semble bien constituer un hommage au guitariste disparu.
Re: 461 Ocean Boulevard (1974)
C'est l'un des rares disques de Clapton que je réécoute de temps à autre avec From the Craddle et le live Just One Nght
Re: 461 Ocean Boulevard (1974)
Pareil.Jipes a écrit:C'est l'un des rares disques de Clapton que je réécoute de temps à autre avec From the Craddle et le live Just One Nght
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