RIP Captain Beefheart
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RIP Captain Beefheart
par Ayler 18.12.10 1:38
Triste nouvelle...
http://www.bbc.co.uk/news/world-us-canada-12024652
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Re: RIP Captain Beefheart
par Purple Jim 18.12.10 12:11
Une triste nouvelle. Un génie. C'était un artiste immense et trop négligé par les médias. Je voulais toujours que le BBC fasse un bon hommage au Capitaine. Maintenant ils vont peut-être le faire.
Son meilleur disque pour moi est "Clear Spot" mais aussi "Spotlight Kid", "Doc At The Radar Station" et "Safe As Milk". Il ya aussi ses participations avec Zappa sur "Hot Rats" et "Bongo Fury".
Thanks Don.
RIP
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Le cœur de Captain Beefheart s'est arrêté
par Norbert 19.12.10 0:41
Article des Inrocks:
Captain fracassé du rock américain, Don Van Vliet vient de s'éteindre après des années en marge de la musique. Fondateur du terrifiant Captain Beefheart, il a laissé à la postérité des albums explosifs et influents. Il avait 69 ans.
Quel peut bien être le lien réunissant des artistes aussi éloignés qu'Alain Bashung, LCD Soundsytem, Pixies, PJ Harvey, Tom Waits, Red Hot Chili Peppers, Nick Cave, Sonic Youth, The Black Keys ou Deus ? Tous ont revendiqué, pour son esprit tordu ou sa musique destructurée, l'influence de Captain Beefheart.
On mesure ainsi chaque jour, au rythme des chansons libres, frondeuses, tabassées qui émergent sur le Net, à quel point le Californien, rangé des bécanes pour une carrière de peintre désertique depuis le début des eighties, a été une force de proposition et de libération inouie, dès les années 60.
Car en réinventant le blues, primitif, possédé, sale et sexuel avec une incompétence gracieuse sur des albums aussi fondamentaux que son Trout Mask Replica (1969), il ouvrait la porte en grand à des générations futures de musiciens plus portés sur la sauvagerie, l'irrespect que la virtuosité, la sagesse.
L'avant-garde, sans le bullshit et les fastidieuses explications de textes : la musique populaire américaine (du blues antique au free jazz en passant par le funk) a été la victime constante, parfois consentante, des dynamitages carabinés et jeux polissons de Captain Beefheart…
Le punk, la lo-fi et tout un tas de leurs rejetons hagards, mal élevés, électrocutés doivent ainsi beaucoup, souvent sans le savoir, à ce formidable médecin accoucheur que restera le Californien, cascadeur sans filet, mineur de grands fonds.
“Les animaux sont assez malins pour rester à l’écart des humains”, disait-il depuis sa retraite en plein désert de Mojave. Captain Beefheart était un ours mal léché, un crotale, un hobo beau : en pensant à son bayou asséché, nos larmes sont de crocodiles.
Captain fracassé du rock américain, Don Van Vliet vient de s'éteindre après des années en marge de la musique. Fondateur du terrifiant Captain Beefheart, il a laissé à la postérité des albums explosifs et influents. Il avait 69 ans.
Quel peut bien être le lien réunissant des artistes aussi éloignés qu'Alain Bashung, LCD Soundsytem, Pixies, PJ Harvey, Tom Waits, Red Hot Chili Peppers, Nick Cave, Sonic Youth, The Black Keys ou Deus ? Tous ont revendiqué, pour son esprit tordu ou sa musique destructurée, l'influence de Captain Beefheart.
On mesure ainsi chaque jour, au rythme des chansons libres, frondeuses, tabassées qui émergent sur le Net, à quel point le Californien, rangé des bécanes pour une carrière de peintre désertique depuis le début des eighties, a été une force de proposition et de libération inouie, dès les années 60.
Car en réinventant le blues, primitif, possédé, sale et sexuel avec une incompétence gracieuse sur des albums aussi fondamentaux que son Trout Mask Replica (1969), il ouvrait la porte en grand à des générations futures de musiciens plus portés sur la sauvagerie, l'irrespect que la virtuosité, la sagesse.
L'avant-garde, sans le bullshit et les fastidieuses explications de textes : la musique populaire américaine (du blues antique au free jazz en passant par le funk) a été la victime constante, parfois consentante, des dynamitages carabinés et jeux polissons de Captain Beefheart…
Le punk, la lo-fi et tout un tas de leurs rejetons hagards, mal élevés, électrocutés doivent ainsi beaucoup, souvent sans le savoir, à ce formidable médecin accoucheur que restera le Californien, cascadeur sans filet, mineur de grands fonds.
“Les animaux sont assez malins pour rester à l’écart des humains”, disait-il depuis sa retraite en plein désert de Mojave. Captain Beefheart était un ours mal léché, un crotale, un hobo beau : en pensant à son bayou asséché, nos larmes sont de crocodiles.
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Re: RIP Captain Beefheart
par Michel 19.12.10 1:43
C'était une autre époque. Le lycée, au début des seventies, quand les chapelles se formaient, les petits groupes, un des plus radicaux était celui des disciples de Zappa.
Sectaire, érudit, de mauvaise foi, expliquant l'inexplicable, le genre qui si le moustachu sort un album pas vraiment génial (inécoutable pour le commun des mortels) c'est logique, c'est sa continuité conceptuelle et cela met en valeur l'immense génie des précédents opus.
J'ai passé des années à batailler ferme dans la cour du lycée à tenter de comprendre...............
Et puis tous les musiciens qui jouaient avec Zappa devenaient géniaux, ils entraient dans le cercle, la tronche des mecs quand ils ont lu les noms sur Apostrophe ! Jack Bruce ! Aynsley Dunbar !
Donc, dans ce contexte un homme tenait une place à part, encore plus cintré que Zappa, et si vous ne me croyez pas écouter donc à la suite; Safe as Milk, Strictly Personal, et Trout Mask Replica ce dernier étant un double LP.
J'avoue sincèrement que tout cela m'a laissé, me laisse perplexe.
Et ce jour froid de 1975, je crois, quand le Captain et son Magic Band ont joué à l'Hippodrome de Pantin, mon copain Nounours, grand fan des Beatles, a failli mourir en entendant le traitement infligé à Strawberry Fields avec le trombone en guise de basse.
Mais pourtant, il est incontestable que ce mec a profondément influencé la musique, par son anti-conformisme, par son intégrité, le Captain était un grand bonhomme, et je ne vous raconte pas quand est sorti Bongo Fury les retrouvailles avec Zappa (oui ils étaient fâchés pour d'obscures raisons...), la teuf d'enfer chez les disciples.
C'est là dans Sam With The Showing Scalp Flat (quel titre !) que Beefheart déclame ce couplet immortel qui résume assez bien sa démarche
The music was.. thud like. the music was.. thud like.
I usually played such things as rough-neck and thug.
Opaque melodies that would bug most people.
Music from the other side of the fence.
A black swan figurine lay on all color lily pads.
On a little conglomeration table of pressed black felt.
Un de mes co-disciples au lycée se nommait Guy COSSON
Et vous savez quoi?
Il a écrit un bouquin sur Beefheart !
ISBN-10: 2950650244
Et pour terminer, la semaine dernière j'écoutais Bongo Fury à fond dans la voiture, en évitant le verglas.
THE MUSIC WAS ...THUD LIKE
Et bien que depuis un bon bout de temps le Captain se consacrait à la peinture, ce soir un mec rare, un musicien original s'est tu.
C'est au ciel qu'ils vont être surpris ! ! ! !
Sectaire, érudit, de mauvaise foi, expliquant l'inexplicable, le genre qui si le moustachu sort un album pas vraiment génial (inécoutable pour le commun des mortels) c'est logique, c'est sa continuité conceptuelle et cela met en valeur l'immense génie des précédents opus.
J'ai passé des années à batailler ferme dans la cour du lycée à tenter de comprendre...............
Et puis tous les musiciens qui jouaient avec Zappa devenaient géniaux, ils entraient dans le cercle, la tronche des mecs quand ils ont lu les noms sur Apostrophe ! Jack Bruce ! Aynsley Dunbar !
Donc, dans ce contexte un homme tenait une place à part, encore plus cintré que Zappa, et si vous ne me croyez pas écouter donc à la suite; Safe as Milk, Strictly Personal, et Trout Mask Replica ce dernier étant un double LP.
J'avoue sincèrement que tout cela m'a laissé, me laisse perplexe.
Et ce jour froid de 1975, je crois, quand le Captain et son Magic Band ont joué à l'Hippodrome de Pantin, mon copain Nounours, grand fan des Beatles, a failli mourir en entendant le traitement infligé à Strawberry Fields avec le trombone en guise de basse.
Mais pourtant, il est incontestable que ce mec a profondément influencé la musique, par son anti-conformisme, par son intégrité, le Captain était un grand bonhomme, et je ne vous raconte pas quand est sorti Bongo Fury les retrouvailles avec Zappa (oui ils étaient fâchés pour d'obscures raisons...), la teuf d'enfer chez les disciples.
C'est là dans Sam With The Showing Scalp Flat (quel titre !) que Beefheart déclame ce couplet immortel qui résume assez bien sa démarche
The music was.. thud like. the music was.. thud like.
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ISBN-10: 2950650244
Et pour terminer, la semaine dernière j'écoutais Bongo Fury à fond dans la voiture, en évitant le verglas.
THE MUSIC WAS ...THUD LIKE
Et bien que depuis un bon bout de temps le Captain se consacrait à la peinture, ce soir un mec rare, un musicien original s'est tu.
C'est au ciel qu'ils vont être surpris ! ! ! !
Michel- Messages : 628
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Re: RIP Captain Beefheart
par Garbage Man 19.12.10 11:44
Electric Thing a écrit:Ce qui veut dire ?
La musique était... comme un bruit sourd
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Re: RIP Captain Beefheart
par Michel 19.12.10 12:34
En effet, belle définition de Trout Mask Replica non?
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Re: RIP Captain Beefheart
par Electric Thing 19.12.10 12:51
Tu m'étonnes... Trout Mask Replica reste pour moi un des albums à la plus belle pochette, mais aussi un des albums les plus barrés !
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Re: RIP Captain Beefheart
par Brian Taylor 19.12.10 14:53
Pour les effrayés de Trout Mask, essayez son premier LP "Safe As Milk" (avec Ry Cooder) et Spotlight Kid/Clear Spot.
J'suis vraiment attristé par cette nouvelle.
J'suis vraiment attristé par cette nouvelle.
Brian Taylor- Messages : 290
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Age : 32
Re: RIP Captain Beefheart
par Purple Jim 19.12.10 15:54
J'écoutais "Doc At The Radar Station" ce matin. Génial. "Run paint, run, run ! Run paint, run, run !"
Purple Jim- Messages : 4523
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Brian Taylor- Messages : 290
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Re: RIP Captain Beefheart
par Electric Thing 19.12.10 21:07
J'ai bien sûr aussi "Safe A Milk" et "The Mirror Man Session".
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Re: RIP Captain Beefheart
par Purple Jim 04.01.11 20:13
Tom Waits :
"He was like the scout on a wagon train," Waits wrote. "He was the one who goes ahead and shows the way. He was a demanding bandleader, a transcendental composer (with emphasis on the dental), up there with Ornette [Coleman], Sun Ra and Miles [Davis].
Matt Groening :
"Back in my formative years, my buddies and I were looking for the furthest limits in pop music," Groening explained. "We loved avant-garde jazz, and we loved the blues, and Captain Beefheart melded them in a way that no one else has ever done, with the vocal techniques of Howlin' Wolf on top of these crazy, angular songs."
Source : Uncut
"He was like the scout on a wagon train," Waits wrote. "He was the one who goes ahead and shows the way. He was a demanding bandleader, a transcendental composer (with emphasis on the dental), up there with Ornette [Coleman], Sun Ra and Miles [Davis].
Matt Groening :
"Back in my formative years, my buddies and I were looking for the furthest limits in pop music," Groening explained. "We loved avant-garde jazz, and we loved the blues, and Captain Beefheart melded them in a way that no one else has ever done, with the vocal techniques of Howlin' Wolf on top of these crazy, angular songs."
Source : Uncut
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