Paul McCartney & The Wings - Band on the Run (1973)

[Garbage Man]

Face 1

1.Band on the Run – 5:13
2.Jet – 4:08
3.Bluebird – 3:25
4.Mrs Vandebilt – 4:41
5.Let Me Roll It – 4:50

Face 2

1.Mamunia – 4:50
2.No Words – 2:38
3.Picasso's Last Words (Drink to Me) – 5:52
4.Nineteen Hundred and Eighty Five – 5:36

Enregistré à Lagos au Nigeria, Band on the Run se présente comme une sorte de concept album, (un peu comme du temps de Sgt Pepper Lonely Heart Club Band - l'aspect expérimental en moins) sous le thème d'un groupe emprisonné prenant la poudre d'escampette.
La première face est sans conteste la face qu'il exploitera le plus sur scène de toute sa carrière. La chanson titre composée en trois parties montre une qualité d'écriture que l'on avait pas vu depuis l'époque où il officiait au sein des Beatles. Jet et Let Me Roll It les deux titres Rock de l'album seront largement mis à l'honneur lors des concerts des Wings et de Macca en solo pendant les 40 années qui suivront.

La seconde face se veut plus expérimentale que la première. S'ouvrant sur le titre Mamunia aux rythmes africanisant qui serviront de preuve à un Fela Kuti en colère pour accuser Paul et ses Wings de piller l'héritage musical local.
Picasso's Last Word (Drink To Me) est le titre le plus expérimental de l'album et est né d'un pari lancé par l'acteur Dustin Hoffman à McCartney, lui demandant si il était capable d'écrire un titre à partir de n'importe quoi. En résulte un titre bizarre incorporant des sonorités et extraits audios (notamment un discours de ce qui semble être un homme politique français) rappelant les expérimentations des albums Sgt Pepper et Magical Mystery Tour, l'aspect psychédélique en moins. A noter la participation de Ginger Baker sur ce titre.
Sur la pochette l'album précédent Red Rose Speedway avait été incorporé un message en braille à l'intention de Stevie Wonder pour le remercier. Nineteen Hundred and eighty five qui termine Band on the Run se veut être un hommage musical au musicien aveugle qui plus qu'aucun autre est l'influence majeur de McCartney en ce début des 70's. De l'usage du clavinet à la voix de Paul qui atteint par moment un mimétisme troublant, tout dans ce titre résume la passion de l'ancien Beatles pour Stevie Wonder.

Surestimé ou pas, Band on the Run s'impose comme étant le premier classique de la période post Beatles de Paul McCartney et son succès au près du public comme dans la setlist des concerts de l'artiste ne s'est jamais démenti.

[Purple Jim]

Pour le "band" sur la pochette, Paul avait invité des personnalités médiatique de l'époque. De droite à gauche :

Michael Parkinson - intervieweur TV célèbre
Kenny Lynch - chanteur/compositeur pop (Sha la la la lee)
James Coburn
Clement Freud - écrivain/humouriste/TV chéf !
Christopher Lee
John Conte - boxeur

[leptilou]

C'est un bel opus ! les compositions sont complexes et ambitieuses. Et le vinyle sonnait super. Geoff Emerick raconte dans son bouquin les difficultés de l'enregistrement et du séjour qui a failli être dramatique : santé et menaces des musiciens nigérians de l'époque (Féla ?).
J'adore Mamunia, mais surtout Bluebird ! Ya longtemps que je ne me le suis pas écouté ce disque... en fait je l'ai pu en vinyle mais sur bande révox !!!

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