John Mellencamp : Scarecrow (1985)
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John Mellencamp : Scarecrow (1985)
John Mellencamp
Scarecrow
1985
Face 1
1) Rain on the Scarecrow
2) Grandma’s Theme
3) Small Town
4) Minutes to Memories
5) Lonely Old Night
6) The face of the Nation
Face 2
1) Justice and Independence ’85
2) Between a Laugh and a Tear
3) Rumbleseat
4) You’ve got to stand for Something
5) Rockin’in the U.s.a
John Mellencamp:vocals,guitars
Larry Crane:acoustic & electric guitars
Mike Wanchic:electric & acoustic guitars
Toby Myers:bass
Kenny Aronoff:drums
Aprés le succes commercial et critique de “Uh-Uh” de 1983,John Mellencamp continue sur sa lancée pour enregistrer au printemps 85 dans le nouveau studip qu’il s’est fait construire dans son ranch de Belmont dans l’Indiana,ce que l’on peut qualifier de concept album rural qu’il qualifiera lui-même d’ »alternative country ».
On est ici au cœur de l’Amérique profonde,dans les bleds paumés du Mid-West,au milieu des plaines à maïs,loin des villes tentaculaires et des highways inextricables.Mellencamp à pris conscience des difficultés de l’existence des petits propriétaires et fermiers pour survivre face aux grandes compagnies et aux grands trust qui prônent l’agriculture intensive,soutenus par la politique reaganienne de l’époque,rachètent les petites exploitations, intensifiant ainsi l’exode rural.Et quand on vient d’une »Small Town » comme Mellencamp,le combat contre ces hommes d’affaires cupides et avides de dollars est une évidence et une priorité.Il n’oublie pas d’où il vient et ne veut pas voir disparaître des pans entiers de l’histoire de son pays,livrés au mains des spéculateurs sans scrupule.
« Scarecrow » est entiérement dédié à cette Amérique des petites gens qui vivent de leur terre,tels que l’on peut en croiser dans les romans de Steinbeck , Faulkner ou John Fante.
Le premier titre, »Rain on the Scarecow »dresse tout de suite le tableau de la situation : »Well,there’s 97 crosses planted in the courthouse yard/97 families who lost 97 farms/Ithink about my grandma and my neighbors and my name » ,le constat est brutal et sans compromis”Rain on the scarecrow/blood on the plow/This land fed the nation/this land made me proud”.
Apres un court interlude d’un “traditional”interprété par la grand-mere de Mellencamp,retour aux racines avec “Small Town”les origines et la fierté de Mellencamp »Well i was born in a small town/And i live in a small town /Prob’ly die in a small town” toujours portépar les guitares de Crane et Wanchic et surtout soutenu par la sur-puissante frappe sèche de Kenny Aronoff.
« Minutes to Memories »,voyage àbord d’un bus Greyhound en compagnie d’un vieil homme qui voit défilé sa vie en même temps que les paysages désolés du Kentucky et de l’Idaho,à un superbe parfum de nostalgie: »The old man kept talking about his life and his times/He feel asleep with his head against the window »mais le constat n’est pas que passeiste,l’avenir est là : » You are youg and you are the future/so suck it up and tough it out/and be the best as you can »
Nostalgie toujours avec « Lonely ol’Night »,cette fois celle des douces soirées d’été où l’on boit des biéres fraiches sous son porche avec ses potes ou sa fiancée en écoutant la radio et en regardant les étoiles.
Effrayant constat de Mellencamp qui ne reconnaît plus le pays de son enfance dans »Face of the Nation » »Idon’t recognize it no more »chante-t-il…Reagan qu’as-tu fais de l’Amerique livrée a la speculation et à l’exploitation de masse ?
Jolie parabole pour débuter la seconde face ensuite avec »Justice & Independance’85 »,pour Mellencamp,seul remède à l’Amérique malade des années Reagan.
Rickie Lee Jones et Mellencamp se partagent superbement »Between the Laugh And the Tears »,ballade sur le temps qui passe et l’évolution du sentiment amoureux au sein du couple.On change radicalement de registre ensuite avec « Rumbleseat »pur morceau de rock’n’roll tres Creedence mais terriblemrnt efficace où la cohésion et puissance du groupe fait merveille,joyeux et jubilatoire !
Mine de rien »You’ve got to stand for Something »resume bien des choses »I’ve seen The Rolling Stones/Forgot about Johnny Rotten/Saw the Who back in 69/Saw Bobby Seal talkin’ to the Panthers »,Mellencamp se fait le chroniqueur de l’évolution de son pays.Les choses changent et il s’en amuse”I saw Rocky Stallone/In a x-rated movie/Called the Italian Stallion/I’ve seen a lot of things/But I have not seen a lot of others things”,sur fond de riffs énormes de la paire Crane/Wanchic,pour conclure simplement:”But the Midwest is my home”.
“Rockin’ in the U.S.A” est un hommage aux tournées des pionniers du rock’n’roll des années 60 qui parcouraient le pays en bus ,de ville en ville,en trimballant leurs instruments pour prêcher la bonne parole rock’n’rollienne dans les trous paumés du midwest et que le jeune Mellencamp ,admiratif,allait applaudir »There was Frankie Lyman-Bobby Fuller-Mitch Tyder-Jackie Wilson/Let’s don’t forget James Brown/Rockin’ in the USA ! »
Aves Scarecrow,Mellencamp signe son album le plus personnel et le plus abouti,il rejoint ici les plus grands songwriters de son époque,marchant sur les traces d’un Springsteen ou d’un Dylan dans la description et la peinture d’une certaine idée de l’Amérique,à la croisée des chemins,entre traditon et modernité,ruralité et urbanité .Le constat est terrible mais John Mellencamp reste optimiste,loin de tout idéalisme béat ou de tout nationalisme exacerbé et déplacé.Pour aller au bout de sa démarche,il participera activement au côté de Neil Young et Willie Nelson à organiser tout les ans le festival Farm Aid pour venir en aide aux agriculteurs et fermiers américains en difficulté.
Scarecrow est entré directement dans le Top Ten américain et peut etre considéré comme une des plus belles réussite de la musique rock américaine des années quatre-vingt.
Norbert- Messages : 6026
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Re: John Mellencamp : Scarecrow (1985)
rien à jeter dans cet album parfaitement réussi.
A l'époque je l'avais acquis en vynil et le partage des deux faces était juste ce qu'il faut, le genre de truc auquel on ne fait plus attention avec les cds
A l'époque je l'avais acquis en vynil et le partage des deux faces était juste ce qu'il faut, le genre de truc auquel on ne fait plus attention avec les cds
Re: John Mellencamp : Scarecrow (1985)
Le disque avait pas mal marché en France. Je me souviens que deux ou trois singles avaient raisonnablement cartonné. Reste à voir comment tout ça a vieilli (la prod' des années 80...).
Re: John Mellencamp : Scarecrow (1985)
La production de John"Little Bastard" Mellencamp et de Don Geham n'a pas viellie,le son tres roots avec les guitares bien mixées a bien passé les années!
Norbert- Messages : 6026
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