Jeff Beck : "Emotion & Commotion" (2010)

[Be-Bop Tango]

Bonjour à tous !

Cela fait quelque temps que je n'étais pas venu ici !
En complément de la bonne nouvelle sur la venue de Jeff Beck en nos contrées (Olympia et Nantes notamment), et un bonheur n'arrivant jamais seul (comme je dis toujours), voici une exclusivité pour vous (ainsi que pour l'APB bien sûr) !
Je viens d'écouter ceci, dont la sortie est prévue pour le 12 Avril (oui, voyageons un peu dans un futur proche) :



Sept ans après son dernier opus studio "Jeff", dont le style electro-rock en aura surpris et/ou désabusé plus d'un (et pourtant, c'est un bel opus), et après deux Live de très bonne facture (l"Official Bootleg USA" et celui "At Ronnie Scott's ..."), Jeff Beck nous revient avec cette galette intitulée "Emotion & Commotion", avec cette fois-ci la participation d'un orchestre symphonique (rien que ça !), et de deux chanteuses, Joss Stone et Imelda May.

Ambiance langoureuse et sereine au premier abord, à l'instar du titre d'ouverture "Corpus Cristi Carol", où la guitare de Jeff (très probablement sa Strat, vu les sonorités pures avec ou sans distorsion) vient nous susurrer à l'oreille, mélodique et triste à la fois, nageant entre silence et nappes d'une section de cordes : c'est beau comme un chant de ... baleine ! Si !

Le ton est donné, tout en intimité et en sérénité, hormis avec le deuxième titre.
"Hammerhead" et son intro de wah-wah clin d'oeil à Jimi, ses riffs dans un style fusion-metal, nous renvoie vers "Blow By Blow" et "Wired" des 70's. Cela réjouira les fans de cette période.

Pour le reste, ce ne sera que de belles mélopées tranquilles et sereines :
- Tantôt instrumentales, en toute quiétude ("Never Alone") ou mélancolique ("Somewhere Over The Rainbow" du "Magicien d'Oz"), ou superbe simplement ("Serene"),
- Tantôt chantées, avec la belle reprise "I Put A Spell On You", et surtout "There's No Other Me" où la voix soul de Joss Stone "duettise" joliment avec la guitare de Jeff, sans oublier la magnifique ballade "Lilac Wine" avec Imelda May.

Jeff Beck est réputé pour faire gémir sa guitare et la cajoler comme personne, ça on le savait déjà !
Sa maîtrise en est sidérante, et il nous le montre une fois de plus avec la reprise "Nessun Dorma" de Puccini, sorte d'aria pour une guitare avec orchestre, et sur le final "Elegy For Dunkirk" où sa guitare fusionne en toute harmonie avec une voix féminine.

Plutôt émotion que désordre, cet album n'est pas là pour vous faire danser ou taper des pieds, c'est clair !

Simplement, il transcende par le chant de la guitare de Jeff, tout en finesse et en délicatesse.
C'est éblouissant ! De beauté et de talent ! Une fois de plus, pourrait-on dire !

Du grand Jeff Beck, me semble-t-il ! ... Non, je crois que j'en suis sûr, mais l'avenir nous le dira !
Ainsi que les aficionados d'el Becko qui devraient nous le confirmer, comme Michel voire Ayler si ce n'est pas déjà fait.

A vos disquaires et autres consorts, dès Lundi !

[Electric Thing]

Merci.

Je crois que je vais me laisser tenter. Avec Beck tout est possible...

[Tontonjimi]

"Elegy For Dunkirk" rien que pour un titre comme ça je vais l'acheter, est-ce que ça parle de l'Opération Dynamo? (Mai 1940 remember!) et de toute manière Jeff Beck fait parti de mes Mousquetaires préférés, le 12 Avril je passe à la caisse

[Purple Jim]

Merci pour la critique Be Bop.

[mandrake]

Enfin Jeff à repris le bon chemin qu'il avait déjà pris avec l'album Wired

[Tontonjimi]

ça y est! je l'ai dans les oreilles, passé chez Virgin ce matin après avoir étais payé mon loyer, après le CD je vais me mater le DVD qui doit être très bien aussi, jusqu'à maintenant ce n'est que du bonheur "Hammerhead" ça envoie

[Ayler]

Après quelques écoutes : premières impressions très favorables ! En général, je ne raffole pas des cordes, mais le timbre de Beck est tellement pur que sa guitare épouse parfaitement l'orchestre, jouant le rôle d'une chanteuse d'opéra.
La seconde plage, entre Hendrix et le Mahavishnu, est bien du pur Beck de premier ordre. La présence de morceaux chantés donne au disque une diversité qui fonctionne bien.

[Purple Jim]

Combien d'étoiles sur cinq ?

[Tontonjimi]

au moins 5! les diapasons d'or c'est pour les chef-d'oeuvres absolues

[leptilou]

Album écoutable sur spotify pour tester... Bonne impression en première écoute... tout comme vous dites !

lien

[Ayler]

Combien d'étoiles sur cinq ?

Au minimum 4. Mais ne t'attends pas à un disque de rock. C'est vraiment sa sensibilité qui est mise en avant dans ce disque.

[Tontonjimi]

Cet album, comme le dit Ayler, c'est de l'émotion pure d'ailleurs comme l'indique le titre de l'album "Emotion et comotion" peut-on appeler celà du Rock Symphonique???

[Michel]

Enregistré avec le line-up de 2009, et des chanteuses, il mérite quelques écoutes supplémentaires, toutefois on remarque que les morceaux avec Joss Stone ('I Put A Spell On You' and 'There s No Other Me'), sont excellents, le chant de Joss se mariant merveilleusement avec le son du groupe.
Par contre, une question me taraude: Pourquoi il reprend Over the Rainbow la chanson du Magicien d'Oz, la même qui finissait les shows de Clapton?
J'ai toujours eu un peu de mal avec cette chanson, et je ne vois pas vraiment son intérêt.
Un grand orchestre de 64 musiciens accompagne aussi le groupe, là encore c'est un peu lourdingue pour moi qui suis un fan d'un groupe avec une formule "légère", d'ailleurs les morceaux avec orchestre passent mieux en live, avec moins de musiciens qu'en studio.
Mais ne boudons pas notre plaisir, la guitare est toujours là et bien là, et Jeff est toujours inventif, et c'est un album avec beaucoup de guitare !
Toutefois, c'est évident, comme pour beaucoup de musiciens de sa génération, que c'est en live qu'on apprécie le mieux l'incroyable talent, le fabuleux toucher et le sens de l'improvisation du guitariste.

Voilà mes impressions à la première écoute, mais depuis j'ai récupéré les shows de Tokyo du 10/04 et San Fransisco du 16/04/2010.
En live, sans grand orchestre, c'est une autre dimension.
J'ai entendu des remarques désagréables sur le batteur, mais le gars Walden a conservé le feeling et le toucher de baguettes des grandes années.
La bassiste joue dans un registre plus funky que la petite australienne, c'est différent mais agréable;
Et puis, le Becko a gardé (retrouvé?) la grande grande forme. J'avais adoré son concert de Montreux en juillet 2009 et là il éclabousse le show de sa classe;
Autant dans les prestations avec Clapton, il semble en retrait, autant en solo il explose de feeling et d'improvisations ! !

[Purple Jim]

Est-ce que Becko ne devient pas un peu comme Hank Marvin ici ?

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