This Note's For You (1988)

[Rising Sun]

This Note's For You (1988)



Face A

1. Ten Men Workin'
2. This Note's For You
3. Coupe de Ville
4. Life In The City
5. Twilight

Face B

1. Married Man
2. Sunny Inside
3. Can't Believe Your Lyin'
4. Hey Hey
5. One Thing

Personnel :
Neil Young - guitar, vocal
Chad Cromwell - drums
Rick (The Bass Player) Rosas - bass
Frank (Pancho) Sampedro - keyboards
Steve Lawrence - tenor sax
Ben Keith - alto sax
Larry Cragg - baritone sax
Claude Cailliet - trombone
John Fumo - trumpet
Tom Bray - trumpet

On est en droit d'être sceptique lorsque pour son retour chez Reprise Records (et alors qu'il en plein procès avec Geffen), Neil Young publie un disque de rhythm'n'blues, accompagné d'une section de cuivres. Encore un exercice de style stérile, après la country, l'électronique, le rockabilly voire la new wave ? Il est vrai que, d'artiste imprévisible, Neil Young semble surtout être devenu erratique, ces dernières années.

En réalité, dès le premier titre "Ten Men Workin'" (six minutes jouissives avec cette parfaite interaction rythmique / cuivres / orgue / guitare), l'écoute de cet album est une énorme surprise ! Après nombre de disques à la production douteuse, cet album est un véritable miracle en cette fin des années 80. Les chansons, toutes excellentes (au moins !), s'enchaînent avec le plus grand bonheur, les titres les plus intimistes ("Coupe De Ville" de fin de nuit, le sublime "Twilight") alternant parfaitement avec des titres énergiques ("Ten Men Workin'", "Sunny Inside"), voire rageurs ("Hey Hey") où le groupe déménage de manière impressionnante.

En termes d'interprétation, en plus du groupe qui est parfait, Neil Young renoue avec l'inspiration des meilleurs jours : la voix est remarquable et surtout, son jeu de guitare fait mouche quel que soit l'ambiance du morceau. Ici, accompagné de sa Gibson, il joue aussi bien en retenue que de manière plus arrachée, suivant le morceau, sans jamais se répéter. Avec en cerise sur le gâteau le titre "This Note's For You" joliment provocateur à l'encontre de MTV et des sponsors dans la musique, nous sommes bien en présence d'un des meilleurs albums de la décennie. Un régal.

[Ayler]

Un disque important pour Neil Young et ses amateurs. Dater sa renaissance artistique de cet album n'aurait rien d'outrancier...

[Rising Sun]

Bien au contraire : c'est exactement ça. Il marque la départ d'une série de grands disques à venir au cours des prochaines années, une décennie qui pour lui sera artistiquement aussi importante que les années 70, c'est tout dire.

[Bloomers]

Croyez le ou non, c'est Bloomfield qui est à l'origine de ce disque, cela faisait un petit temps qu'il encourageait le loner pour qu'il fasse un disque de Blues...malheureusement il n'aura jamais la chance de l'écouter.
je l'ai découvert il y a peu grace à Bertrand...un album étonnant pour l'époque...je chéris particulièrement "Coup De Ville", "Can't Believe You're Lying", "One Thing" > sublime et intemporel !

[Electric Thing]

Je ne connais pas... mais ce que vous en dites me pousse à la découverte ! Ça passe ou ça casse...

[Purple Jim]

Ca vaut l'écoute ET, c'est pas mal du tout.

[eddie]

Superbe!
Moins "emblématique" de l'oeuvre de Neil Young que d'autres albums, mais excellent presque de bout en bout. Un des trésors cachés de sa discographie, qui continue d'ailleurs d'en garder des traces (voir l'album "Are you passionate et "Ordinary people" sur "Chrome dreams 2").
Une remarque: en 1988 Young chante contre MTV et les sponsors de la musique, en 2008 il fait la pub d'une console de jeux à propos de son fameux coffret...

[Ayler]

Après nombre de disques à la production douteuse, cet album est un véritable miracle en cette fin des années 80.

Tout à fait. Pour un disque de 1988, il a remarquablement vieilli. Le groupe sonne "Live", pas artificiel du tout.

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