Ornette Coleman : Free Jazz (1961)
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Ornette Coleman : Free Jazz (1961)
Free Jazz - A Collective Improvisation by The Ornette Coleman Double Quartet (1961)
1. Free Jazz (Ornette Coleman)
Personnel :
- Quartette situé à gauche du panoramique stéréo :
Ornette Coleman – saxophone alto
Don Cherry – trompette de poche
Scott LaFaro – contrebasse
Billy Higgins – batterie
- Quartette situé à droite du panoramique :
Freddie Hubbard – trompette
Eric Dolphy – clarinette basse
Charlie Haden – contrebasse
Ed Blackwell – batterie
Enregistré le 21 décembre 1960 à New York.
« Le but était de faire parler nos instruments comme parlaient, peut-être, nos lointains ancêtres avant l'invention du langage. Pour ce faire, j'ai utilisé un double quartette : deux saxos, deux trompettes, deux contrebasses et deux batteries qui dialoguent. Sur le disque, on entend un quartette sur un canal et le second sur l'autre. Dans "Free Jazz", morceau de trente-sept minutes et trois secondes, la notion de virtuosité disparaissait au profit du message : ce qui était accident devenait nouvelle possibilité sonore. Les bruits, les effets de souffle, les sifflements d'anche étaient exploités, travaillés.
Chaque instrument devenait un prolongement de la voix et du corps. Toutes les nuances émotionnelles de la voix - cris, gémissements - s'exprimaient librement. Les instruments rythmiques pouvaient révéler leurs qualités mélodiques : les batteurs exploraient tous les timbres, s'en servaient comme des notes, formant un discours. Les contrebasses déployaient leur richesse lyrique sans être reléguées au seul rôle d'accompagnement. Pendant ce temps, les trompettes et le sax exploraient les rythmes.
En jouant ce morceau, nous étions transportés dans une sorte de fusion reptilienne, un équivalent musical des action paintings de Pollock. D'ailleurs, la pochette du disque était ornée d'une reproduction d'un de ses drippings intitulé White Light. Il s'agissait non d'une anarchie totale, mais d'une contrainte ouverte, car, à la base, nous suivions une partition.
(...)
Pour apprécier une musique, il faut une connaissance et une culture permettant l'identification du divers. Dans Le Voyageur et son ombre, Nietzsche écrivait: "L'action de la musique sur moi ? Hélas, ami, je suis lent à aimer, je suis trop longtemps offusqué par ce qui m'est étranger." Aimer la musique, cela s'apprend. Il faut être préparé pour recevoir les plus minimes révélations de l'art.
(...)
L'expression "free-jazz" a d'ailleurs donné lieu à un quiproquo : le jour d'un concert dans l'Ohio intitulé "Free Jazz Concert", 5 000 personnes se sont présentées, croyant qu'il s'agissait d'un concert gratuit ! »
— Ornette Coleman, from : http://www.lexpress.fr
1. Free Jazz (Ornette Coleman)
Personnel :
- Quartette situé à gauche du panoramique stéréo :
Ornette Coleman – saxophone alto
Don Cherry – trompette de poche
Scott LaFaro – contrebasse
Billy Higgins – batterie
- Quartette situé à droite du panoramique :
Freddie Hubbard – trompette
Eric Dolphy – clarinette basse
Charlie Haden – contrebasse
Ed Blackwell – batterie
Enregistré le 21 décembre 1960 à New York.
« Le but était de faire parler nos instruments comme parlaient, peut-être, nos lointains ancêtres avant l'invention du langage. Pour ce faire, j'ai utilisé un double quartette : deux saxos, deux trompettes, deux contrebasses et deux batteries qui dialoguent. Sur le disque, on entend un quartette sur un canal et le second sur l'autre. Dans "Free Jazz", morceau de trente-sept minutes et trois secondes, la notion de virtuosité disparaissait au profit du message : ce qui était accident devenait nouvelle possibilité sonore. Les bruits, les effets de souffle, les sifflements d'anche étaient exploités, travaillés.
Chaque instrument devenait un prolongement de la voix et du corps. Toutes les nuances émotionnelles de la voix - cris, gémissements - s'exprimaient librement. Les instruments rythmiques pouvaient révéler leurs qualités mélodiques : les batteurs exploraient tous les timbres, s'en servaient comme des notes, formant un discours. Les contrebasses déployaient leur richesse lyrique sans être reléguées au seul rôle d'accompagnement. Pendant ce temps, les trompettes et le sax exploraient les rythmes.
En jouant ce morceau, nous étions transportés dans une sorte de fusion reptilienne, un équivalent musical des action paintings de Pollock. D'ailleurs, la pochette du disque était ornée d'une reproduction d'un de ses drippings intitulé White Light. Il s'agissait non d'une anarchie totale, mais d'une contrainte ouverte, car, à la base, nous suivions une partition.
(...)
Pour apprécier une musique, il faut une connaissance et une culture permettant l'identification du divers. Dans Le Voyageur et son ombre, Nietzsche écrivait: "L'action de la musique sur moi ? Hélas, ami, je suis lent à aimer, je suis trop longtemps offusqué par ce qui m'est étranger." Aimer la musique, cela s'apprend. Il faut être préparé pour recevoir les plus minimes révélations de l'art.
(...)
L'expression "free-jazz" a d'ailleurs donné lieu à un quiproquo : le jour d'un concert dans l'Ohio intitulé "Free Jazz Concert", 5 000 personnes se sont présentées, croyant qu'il s'agissait d'un concert gratuit ! »
— Ornette Coleman, from : http://www.lexpress.fr
Re: Ornette Coleman : Free Jazz (1961)
All compositions by Ornette Coleman.
Side one
No. Title Date Length
1. "First Take" December 21, 1960 17:00
2. "Little Symphony" July 19, 1960 5:15
Side two
No. Title Date Length
1. "Monk and the Nun" May 22, 1959 5:35
2. "Check Up" January 31, 1961 10:10
3. "Joy of a Toy"
D'ailleurs sur l'album "Twins" parut en 1971 se trouve la première prise du morceau Free Jazz. Ce morceau se trouve également dans la réédition Cd de "Free Jazz - A Collective Improvisation by The Ornette Coleman Double Quartet" sous le nom de First Take. Cet album se compose de plusieurs morceaux enregistrés entre 1959 et 1961. Nous avons la chance d'entendre Scott Lafaro sur le titre "Check Up" avec Don Cherry et Ed Blackwell, sur le reste c'est Charlie Haden qui tient la contrebasse.
J'aime tous les premiers albums d'Ornette, j'ai jamais écouté ce qu'il a fait après la fin des années 60. J'ai peut être pas envie de l'entendre jouer du violon et de la trompette
http://www.gutsofdarkness.com/god/objet.php?objet=7150
Parisino
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